Au Quality Inn, plus précisément. C'est là qu'un problème a réussi à en créer un autre.
Ma fourgonnette était chargée de bagage à pleine capacité. Je ne pouvais toujours pas verrouiller ma porte arrière. Une conséquence du froid intense depuis plusieurs jours. Il faisait - 27 dégrés sans tenir compte du facteur vent qui était important. Ça m'a rassuré. Je me suis dit qu'avec un froid pareil, il n'y avait personne d'assez fou pour voler quelque chose. Donc, pas nécessaire de verouiller les portes.
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Le lendemain, lorsque je suis entré dans la fourgonnette, il n'y n'avait pas de temps à perdre. Nous avions réservé une place sur le traversier de Matane. Il fallait être là pour 7h15 A.M. C'était le seul avant le lendemain après-midi. Au moment de démarrer l'auto, le démarreur ne fonctionnait pas. Avec un froid pareil, il y a des problèmes auxquels il faut s'attendre. Après quelques tentatives, la fourgonnette se mit en marche.
Traverse de Matane
Le trajet en traversier se fit en 2 1/2 heures. En sortant, j'ouvre ma fenêtre. Impossible de la refermer. Vous comprenez le problème? Imaginez, faire 500 kilomètres, la fenêtre ouverte à - 23 degrés. A force d'essayer, nous avons fini par régler le problème. Ouf!
Le trajet m'a impressionné. J'ai pris la mesure de l'étendue du territoire. Durant tout le trajet, on ne rencontre que deux villes: Port Cartier et Sept-Iles. Cette dernière est une grande ville digne de ce nom avec Mac Do, Wal-Mart, etc. Puis, il y a des épînettes, des épinettes, des épinettes. De temps à autres, on croise un autre véhicule. Ils sont très rares. Les centaines de kilomètres se succèdent. De temps à autre, dans une courbe, on aperçoit la mer que l'on peut suivre pendant quelques kilomètres avant de disparaître. C'était le bonheur total. Un détail m'a frappé. À 15h45, la noirceur était très avancée. Je me suis demandé si c'était dû au fait que nous étions au nord du 50è parallèle.
Quand nous sommes arrivés à Havre Saint-Pierre, nous étions émus, le coeur en émoi. Nous étions arrrivés à bon port, tout excités de voir la nature de l'appartement qui nous attendait. Notre nouveau nid d'amour. Nous nous sommes rendus au Centre de Santé où Laure doit travailler. L'endroit nous faire rêver. Le Centre se trouve directement sur le bord de la mer.
Au lieu de nous remettre une clé, on nous remet une enveloppe. Le contenu comprend un message nous informant que notre appartement ne sera près que lundi en après-midi. Petite déception! On nous réfère à l'Hôtel du Havre. Nous sommes les seuls clients.
Voici notre camionnette seule dans le stationnement de l'Hôtel.
Et voici le décor en face de l'hôtel.
Aujourd'hui dimanche, nous avons regardé la télé, le spectacle de l'entrée en fonction de Barack Obama. J'ai eu les larmes aux yeux en regardant le spectacle. Voir tellement de gens heureux, plein d'espoir m'émouvait. Quand je parle d'avoir eu des larmes, ce n'est pas un jeu de mot.
Mais, juste après l'émission, j'ai eu une occasion de pleurer. Mais cette fois-là, c'était sur notre propre sort. Un autre imprévu... On ne peut pas être chanceux tout le temps...
À suivre...
6 commentaires:
Salut Jacques,
Havre Saint-Pierre étant beaucoup plus à l'est que Sherbrooke et partageant le même fuseau horaire, il est normal que le soleil s'y couche plus tôt !!!
Bonsoir Réjean
C'est logique. Très logique. C'est instructif de jaser avec toi. Cette journée si courte, à première vue, elle me faisait penser à ce que j'avais vu à Baden Baden en Allemagne. C'est également bien à l'est.
Jacks,
que j'aime ces histoires qui se suivent ! J'espère que le malheur n'était trop grave tout de même, et que la cammionette n'est pas mystérieusement disparue...
C'est beau la Côte-Nord, n'est ce pas ? Beaucoup d'épinettes ! Au lieu de regarder Oh Bama (!), je serais restée à la fenêtre pour regarder le décor enneigé.
:)
Salut Jackss,
Seuls clients d'un hôtel durant l'hiver...ça me rappelle la trame de "Shining", de Stephen King. J'espère que vous n'entendrez pas trop de bruits suspects durant la nuit ou des voix..ou des fantômes d'un vieil amérindien...qui sait si l'hôtel n'est pas bâti sur un ancien cimetière amérindien. :)
Booujour Lise,
Je suis heureux que ça te plaise. C'est presque de la téléréalité. Et j'aime bien savoir que je ne suis pas seul devant mon écran.
Des beaux souvenirs, ça n'a d'intérêt que si on peut les partager. Et en direct, c'est encore mieux.
Pierre,
J'aime bien ce genre de situation. On se sent encore plus dépaysé.
J'ai déjà connu une situation plus amusante il y a quelques années. Je travaillais à la CSST. J'avais réservé une chambre d'hôtel à l'Ile d'Orléans, début d'octobre. La saison touristique était bel et bien terminée,
En entrant dans l'hôtel, directement au bord de la mer, au bas d'un vallon, sans voisin, je remarque qu'il n'y a personne à la réaction. Il n'y a qu'une enveloppe à la réception.
On me demande de signer mon compte de carte de crédit, le mettre dans une autre enveloppe, prendre la clé de ma chambre et verouiller la porte d'entrée de l'Hôtel avant de me rendre à ma chambre. J'ai dormi là sans voir personne.
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