lundi 28 mai 2012

Coisière Nordik Express



Le 24 mai 2012, nous avons posé le pied sur le Nordik Express à Natashquan, la patrie qui a vu naître Gilles Vigneault et l'a inspiré pour ne pas dire propulsé.


Cette croisière devait nous amener à l'extrême est du Québec jusqu'à Blanc Sablon, à la frontière du Québec et du Labrador, patrie qui a vu naître bien des newfees et a inspiré bien des histoires pendant quelques générations.

Le voyage nous a réservé bien des surprises et bien des aventures comme c'est dans notre nature. Le Capitaine n'avais jamais entendu parler de nous, Laure et moi. Sinon, il aurait peut-être hésité à nous laisser monter. Nos voyages ne se passent jamais sans aventure.

Nous arrivons à peine. Mais, nous vous réservons un récit plus détaillé pour bientôt.

À suivre...




mardi 8 mai 2012

Les héros qu'on avait


J'aurais pu intituler ce billet: Le choc du passé.
Que faisiez-vous il y a 30 ans? Moi, je m'en souviens. J'étais à la piscine du CEGEP de Sherbrooke, là où il y avait grève la semaine dernìère. J'étais à la piscine, assis sur un banc. Je regardais Jean-Philippe suivre ses cours de natation. J'étais distrait. J'écoutais la radio, le coeur gros. Je suivais le reportage sur l'accident de Gilles Villeneuve, le père de Jacques, blessé fatalement lors d'une course automobile. Il n'a pas survécu.

C'était l'époque où nous avions des héros, de vrais stars qui n'avaient pas besoin d'une accadémie pour le devenir. Je me souviens de son immense talent et de sa simmplicité. Je me souviens même l'avoir déjà vu faire une apparition surprise dans une rôle d'une série télévisée comique.

C'était un vrai héro qui, par son talent, son courage avait réussi à s'imposer sur la scène internationale dans un domaine où on ne fait pas de cadeau. Il me semble que nous avions beaucoup de héros à cette époque, même au plan politique.

 Il y a 30 ans, j'étais à la piscine, assis sur un banc. Je regardais Jean-Philippe suivre ses cours de natation. Jean-Philippe a grandi. Mais il a réussi à sa façon. Il a dû lutter fort dans un monde qui ne fait  pas de cadeaux non plus: le domaine artistique. Je ne voudrais pas abuser, mais il y a des bons moments qu'on a le goût de partager. Je vous invite donc à visionner cet excellent reportage qu'il a eu la chance de voir réaliser hier à l'occasion de son dernier album. Voir entrevue télévisée avec Jipé Dalpé.

Il y a 30 ans, nous avions des rêves. Nous voulions un grand pays à nous. Et nous avions de l'espoirs plus que du désespoirs, un grand rêve: celui de vivre tous ensembles comme des frères unis par la langue et la culture dans un pays à nous.

Nous somme loin de là. L'horizon politique n'a rien d'emballant, Le dernier billet de Joseph Facal est très éloquent sur les sentiments qui hantent une bonne partie de notre société qui cherche ses raisons d'espérer.
À lire absolument Une amère déception

Photo La Presse


Aujourd'hui, dire qu'on a la nostalgie de certains héros n'est pas nécessairement bien vu. Mais je crois que c'est dans la nature de l'homme de s'identifier à des héros souvent plus grands que nature. Des recherches récentes tendent à démontrer que le fait de s'identifier à un personnage peut modifier le comportement. Cliquez sur le lient qui précède.

Daniel Boucher s'exprime sur le conflit étudiant



mercredi 2 mai 2012

Le choc du futur


Quand j'étais dans la trentaine, au début des années 70, un livre révolutionnaire faisait fureur: Le choc du futur d'Alvin Toffler. Ce souvenir m'est revenu à la mémoire alors que je visitais un tout petit village à 80 kilomètres de Havre-Saint-Pierre: Magpie. L'endroit contraste étrangement avec le brasse-camarade quotidien des grands centres urbains. J'appréciais le calme paisible de ce coin perdu, figé dans le temps, à quelques kilomètres des grands bouleversements du Plan Nord.



Alvin Toffler avait vu juste. Il imaginait des changements rapides à plusieurs égards. Ce qui me frappe, c'est de voir comment dans le Nord, on ressent cette lutte entre traditions et bouleversements socio-énomomiqes. L'équilibre n'est pas facile. Et nos dirigeants ne font rien pour prendre le temps de réflexions que plusieurs ajustements nécessiteraient pour que la démocratie et le bon sens éclairé puissent s'exercer. C'est comme si les choix de sociétés que commandent les changements rapides, profonds et non réversibles n'avaient plus leur place.

    Dans le choc du Futur, Alvin Toffler avait écrit : le choc du futur est le stress et la désorientation provoqués chez les individus auxquels on fait vivre trop de changements dans un trop petit intervalle de temps. » Ces changements qui nous dépassent sont de trois types :
  • Premièrement, la brièveté des choses : nous jetons nos possessions pour en acquérir de nouvelles. La brièveté des endroits : nous quittons les endroits qui nous ont vu naître pour de nouveaux. La brièveté des gens : nous perdons le contact avec nos anciens amis et connaissance et nous avons du mal à créer un contact avec de nouveaux. La brièveté des organisations : les sociétés gouvernementales et les sociétés commerciales créent de nouvelles positions seulement pour mieux les reformer et les changer. La brièveté de l'information : les connaissances scientifiques et populaires ne sont pas figées et s'accroissent de façon rapide et permanente;
  • Deuxièmement, la nouveauté. La nouveauté des sciences, qui progresse et qui changera peut-être l'espèce humaine ou la combinera avec des machines. La nouveauté des relations sociales, dans des structures familiales en remaniement permanent ;
  • Troisièmement, la diversité. La diversité des choix, la diversité des sous-cultures et des spécialités, la diversité des modes de vie. Cette diversité permet aux individus de se trouver, de s'individualiser au sein d'une société dans laquelle ils ne se sont jamais reconnus.


Nous sommes loin de l'époque où l'église était le principal lieu de rassemblement comme en fait foi ce vidéo de la manif tenue sous l'oeil amusé de la police.

Voir La Presse


Source de la caricature


Une analyse intéressante:

Jusqu’à un certain point, il est normal que l’opposition officielle se comporte de façon opportuniste. Mais dans la crise actuelle, ce point a été dépassé depuis longtemps et Mme Marois porte une lourde responsabilité à cet égard.

Sur la hausse des droits, ses positions successives font penser à un ballon de football qui rebondit dans toutes les directions de façon totalement imprévisible : gel, dégel, sommet, médiation, indexation, et quoi encore ?

Il y a cependant beaucoup plus grave. Les ordres des tribunaux ont été bafoués. Une minorité a privé la majorité de ses droits. Des casseurs ont semé la destruction. Le mouvement étudiant n’a pas jamais voulu négocier sérieusement jusqu’aux derniers dérapages. Les centrales syndicales ont jeté de l’huile sur le feu.

Pendant tout ce temps, Mme Marois n’avait qu’une ligne : tout, absolument tout, est de la faute du gouvernement. Elle sait évidemment que ce n’est pas vrai.

Voir la suite sur le blogue de Joseph Facal: le lien se trouve à droite: une amère déception