mardi 3 juin 2014

Compétition provinciale des pompiers 2014

Aujourd'hui, les pyromanes n'avaient qu'à bien se tenir. Il y avait des pompiers partout dans l'église de Havre-Saint-Pierre. En plus, ils étaient accompagnés de chevaliers portant fièrement l'épée à l'épaule. En ce beau dimanche du1er juin 2014, c'était la messe des pompiers. Un événement qui a rempli l'église. L'idée n'avait rien à voir avec la peur du feu. Je me sentais privilégié. C'est pas donné à tout le monde d'assister à la messe des pompiers. Même les jeunes et les jolies dames étaient au rendez-vous. Vous comprenez, des pompiers, c'est beaux, grands et forts.
Je me surpris à rêver de devenir pompier.

Il y avait de l'ambiance, des gens de tous âges qui respiraient la bonne humeur. C'est dans ce genre d'évènement que l'église prend tout son sens dans une petite municipalité isolée.
J'ai vécu quelque chose d'unique qui m'a fait comprendre ce que l'église pouvait apporter à sa communauté il y a plusieurs années.


Havre-Saint-Pierre, messe des pompiers 2014
Havre-Saint-Pierre, chorale de la messe des pompiers

La cérémonie voulait souligner un événement marquant qui fait l'objet de la fierté de tous les habitants de la municipalité:

la 22è édition de la Compétitions Provinciale Des Pompiers qui se tiendra les 27, 28 et 29 juin prochain.

Je vis ici temporairement. J'y ai passé avec Laure la majorité de mon temps depuis janvier 2009, mais je vous avoue que cette fierté, ce sentiment d'appartenance et d'entr'aide, je le ressens jusqu'au plus profond de moi-même. C'est précieux pour une collectivité. Je dirais que ça n'a pas de prix. La meilleur façon d'en parler, c'est de laisser ces images le faire:


Père Jean-Marie Akoun






Le site a sa page Facebook Vous pouvez cliquer sur le lien précédent pour y avoir accès.


Origine et signification

La paroisse a une longue histoire.

Un groupe de familles acadiennes des îles de la Madeleine s'installent, en 1857, à un endroit dit Pointe aux Esquimaux, sur la Côte-Nord, à quelque 200 km à l'est de Sept-Îles et à 870 km au nord-est de Québec, par la route. C'est ainsi que naquit Havre-Saint-Pierre.

En 1927, la dénomination est modifiée en Havre-Saint-Pierre. en 1924. Le père oblat Charles Arnaud y a célébré la première messe le 29 juin 1857, jour de la fête de saint Pierre, patron des pêcheurs. Considérée comme la plus grande agglomération de la Côte-Nord jusqu'en 1936, date de la fondation de Baie-Comeau, Havre-Saint-Pierre demeure la plus importante municipalité de la Minganie.

La Côte-Nord compte plusieurs églises fort charmantes dont la survie n'est pas assurée. Elles agrémentent le paysage et coûtent cher d'entretien. Les nouvelles vocations se font rares comme partout ailleurs. Nous avons longtemps envoyé des missionnaires en Afrique. Les temps ont bien changé. Le curé de Havre-Saint-Pierre, le Père Jean-Marie Akoum, vient du Burkina Fasso en Afrique. C'est à notre tour d'être un pays de mission pour les chrétiens venus d'ailleurs.

La messe de ce matin valait la peine d'être vécue. La communauté s'était mobilisée dans ce lieu de rassemblement. L'ambiance était à la fête. Tout le monde avait l'air content de participer à cette fête solennelle. C'était beau de voir tout ce monde à l'air bon enfant.

Je ne veux surtout pas lancer un appel au retour de la religion sur la place publique. Dieu m'en garde! Je crois que la société doit demeurer laïque. Notre identité, surtout dans les grands centres, se fonde sur trop de valeurs et de croyances différentes. Il y a une certaine magie à se donner des occasions pour partager une certaine forme de candeur avec celle des enfants.

Havre-Saint-Pierre, Compétition provinciale des pompiers 2014
Mémoires vives
Cette communauté de Havre-Saint-Pierre, elle a un cachet assez exceptionnel. Longtemps sans lien terrestre, ses habitants continuent une communauté tissée serrée. Sa population connait l'entraide, la débrouillardise et la joie de vivre. Elle est calme et près de la nature. C'est impressionnant de voir son rayonnement. Imaginez, une communauté de 3500 habitants, loin de toute concentration urbaine importante qui sait être connue si loin. Et les pompiers de Havre-Saint-Pierre ont un digne ambassadeur. Je pense au téléroman de Radio-Canada Mémoires vivres. Le héro de la série, Philippe De Grand Pré y joue le rôle d'un pompier de Havre-Saint-Pierre.

Depuis que j'ai écrit ce billet, j'ai reçu plusieurs messages et même des courriels qui démontrent le grand intérêt pour l'événement et la Côte-Nord. On a attiré mon attention sur un article du Journal Le Soleil de Québec très élogieux pour la région. Cliquez sur le lien précède.



Havre-Saint-Pierre, Centre de santé le 12 juin 2014
Chaque jour que je vis ici, à Havre-Saint-Pierre, ce que je vis, c'est du bonheur à l'était pur, du  bonheur tout simple, vrai, profond, gratuit. Je vis dans un univers qui me fait plein de cadeaux. Et je ne m'habitue pas. Tenez, hier par exemple...

Jeudi le 12 juin 2014

Il était environ 16h30. Tout à coup, il m'a pris une fantaisie, le genre de fantaisie qu'on ne trouve pas partout. J'ai décidé de prendre ma caméra et aller marcher sur le bord de la mer face à l'hôpital. Je me suis dit que ça serait amusant de photogrphier des baleines. On n'en voit pas tout le temps, mais avec un peu de chance, ça pourrait se produire.

Et bien, croyez-le ou non, le miracle s'est produit en très peu de temps. Je venais tout juste d'entreprendre ma marche au bord de la mer lorsque un bruit d'eau a attiré mon attention, à quelques pieds à peine de moi. Le temps de mettre ma caméra en position, j'ai aperçu un bout d'aileron.





Havre-Saint-Pierre, baleine juin 2014




Tyler Rudolph
Un jeune homme et son enfant étaient tout près, immobilisés sur une bicyclette. Il m'a demandé si c'était un roqual. Il avait probablement raison, mais, vous savez,  moi je ne suis pas tellement un expert en poissons, ni les petits ni les gros. Je lui ai dit que je n'étais pas originaire de la région même si je l'habitais depuis un bon bout de temps. J'ai ajouté que j'étais originaire de Sherbrooke. Nous avons fait connaissance. Il m'a dit être originaire de Winnipeg, s'appeler Rudolph Tyler. Il m'a permis d'apprendre que l'on pouvait obtenir des informations sur internet concernant ses occupations.

J'ai pu savoir ainsi qu'il était chercheur et biologiste. Il était donc normal qu'il en sache plus que moi sur les gros poissons.


Voici le lien:
http://www.abitibiexpress.ca/Societe/Environnement/2013-03-05/article-3193212/Chemins-mortels-pour-le-caribou-forestier/1

Nous vous invitons à consulter la page Facebook de la Compétition Provinciale des Pompiers 2014 en cliquant sur le lien qui précède.


 
vendredi le 27 juin 2014

Le grand jour de l'ouverture est enfin arrivée. Tout est calme pour le moment. La parade des pompiers débute ce soir à 19 heures dans les rue de la municipalité jusqu'au lieu du site. L'endroit est exceptionnel avec son bord de mer. Le beau temps est au rendez-vous pour toute la fin de semaine.



En soirée, le 27 juin, il y a eu une parade très joyeuse et fort instructive. Même si je m'en doutais, j'ai réalisé edirect que le métier de pompiers, c'est d'arroser. Et je vous jure que je me suis fait arroser joyeusement. Mais, en contrepartie, le plaisir des spectateurs, c'est d'arroser les pompiers. Croyez-moi: on ne gêne pas. Une vraie séance de défoulement. Je me suis même fait verser un plein seau d'eau dans le cou.

Compétition provinciale des pompiers 2014, la parade

30 commentaires:

manouche a dit…

Hier j'ai déjeuné avec un pompier au logo S.P ( ça veut dire Sa Prûle)

Zoreilles a dit…

Elle est belle, l'église de Havre-Saint-Pierre, j'y ai vu, grâce à tes photos, une population tissée serré, de la fierté, de la joie, de la solidarité, le goût de la fête et du partage!

On s'est rassemblés autour des pompiers mais ça aurait bien pu être autre chose comme point d'ancrage. Est-ce qu'on ferait une messe pour valoriser la profession de soignant? L'église serait pleine! Et le métier d'enseignant? Nos profs en auraient bien besoin, surtout en cette fin d'année scolaire! Et une messe pour remercier les bénévoles? Les éducatrices en garderie? On pourrait continuer à l'infini...

Si l'église avait voulu rassembler les gens et que ça avait été une priorité, on aurait réussi à le faire, je crois, parce qu'on a soif de ça dans notre société. On aurait vu plus de solidarité que d'individualisme et on ne s'en porterait que mieux.

Ici, en Abitibi-Témiscamingue, dans le beau petit village de Rapide Danseur, dimanche dernier comme à pareille date chaque année, on a fait la bénédiction des motos. Mon beau-frère ne manque jamais ce rassemblement de plus de 300 moto touristes qui viennent assister à cette messe extérieure et faire bénir leur moto. Ils ramassent du même coup des argents pour venir en aide à des bonnes causes, cette année c'était le centre de dépannage du village qui était à l'honneur. Il n'y a que des gagnants dans cette histoire. Les « fervents » viennent de partout alentour, catholiques ou pas.

Aux Îles de la Madeleine, à l'église de Havre-aux-Maisons, j'ai assisté un dimanche de juin 2008 à une messe extrêmement émouvante. J'y allais parce que toute ma parenté y allait aussi, la question ne se posait même pas, d'y aller ou pas. D'abord l'église était pleine comme elle l'est à chaque dimanche, ils sont de même aux Îles! Ils font de la musique avant la messe et ils continuent longtemps après. Un vrai party de famille où tout le monde chante. Et pas toujours des chansons de messe, ils font du populaire aussi, des chansons de marins, etc. Ils dansent et se dandinent dans leurs bancs sans s'en rendre compte. Ils prient dans la joie. Au moment de partager la paix, ils vont chercher des poignées de mains jusqu'à trois bancs en avant, en arrière et partout autour. J'ai eu le cœur submergé de quelque chose de beau, de grand, tout le long de la messe et longtemps après.

Je retrouve dans ces exemples, autant celui que tu donnes avec la messe des pompiers que ceux que je donne avec la bénédiction des motos ou la messe de Havre-aux-Maisons, l'essence même de cette religion catholique qu'on m'a enseignée dans ma famille : « Aimez-vous les uns les autres ».

Dire que ça aurait pu être si simple...

Jackss a dit…

Zoreilles,

Dès les premières lignes de ton commentaire, j'ai souri. Je dirais même que j'ai été soulagé et émerveillé. J'ai écrit ce billet sous le coup d'une belle émotion suite à ce que je venais de vivre: une belle expérience de reconnaissance et de fraternité.

Mais je voyais un risque à cet élan du cœur. Il pouvait facilement prêté à interprétation. Je ne voulais surtout pas qu'on y voit une polémique à connotation religieuse ni un repli sur soi en tant que nation.

Mais je dois reconnaître que tu as encore aidé à mettre l'accent exactement où je souhaitais qu'il soit.

On s'est rassemblés autour des pompiers mais ça aurait bien pu être autre chose comme point d'ancrage. Est-ce qu'on ferait une messe pour valoriser la profession de soignant? L'église serait pleine! Et le métier d'enseignant? Nos profs en auraient bien besoin, surtout en cette fin d'année scolaire! Et une messe pour remercier les bénévoles? Les éducatrices en garderie? On pourrait continuer à l'infini...

On pourrait ajouter plusieurs autres catégories comme, par exemple, les proches aidants dont tu as si bien parlé avec Lise.

Un église sera toujours un endroit unique de rassemblement. Son aspect majestueux, mystérieux et grandiose confère une ambiance propice qu'on trouve difficilement ailleurs. Autrefois, ce qui se passait et se disait sur le perron de l'église après la messe du dimanche, ça fait partie du folklore. Ça jouait un rôle important au niveau communication. C'est ce phénomène particulier que j'ai ressenti, entre autre, lors de cette messe des pompiers à laquelle tout le monde était convié.

Je crois également que le sacré, indépendamment de toute croyance religieuse, à un pouvoir d'attraction qui contribue à souder une communauté. C'est comme si on permettait à l'homme de passer à un niveau supérieur. Il en est de même de la musique et des chants.

L'homme est le seul être vivant à pouvoir chanter et jouer de la musique. Selon une étude récente, la musique serait apparue chez l'homme en même temps que la parole, il y a environ 35 000 ans.

Jackss a dit…

Bonjour Manouche,

Merci de ta visite. Transmets nos meilleures salutations à tous les pompiers que tu connais.

Zoreilles a dit…

Quand tu dis : « une belle expérience de reconnaissance et de fraternité »,

je sais tellement ce que tu veux dire. C'est ce qui nous manque le plus, de faire partie d'une communauté où l'on se reconnaît avec des références communes. Auparavant, on trouvait cet « esprit de solidarité » dans nos paroisses mais il faut bien reconnaître que ce n'est plus souvent le cas.

Certains retrouvent ce sentiment et répondent à ce besoin en s'impliquant en politique ou dans la vie communautaire. J'ai des gens proches de moi pour qui leur parti, c'est plus qu'une religion et ils sont très fervents, crois-moi. Ils se disent athées. Je crois plutôt qu'ils sont agnostiques. Ils cherchent... et trouvent parfois... loin des églises! Je leur dis souvent en boutade qu'ils ont jeté le bébé avec l'eau du bain et qu'ils sont plus catholiques que moi!

Pour ma part, j'ai ressenti cette grande solidarité plus souvent dans des événements culturels, des spectacles et même dans certains villages que je visite à l'occasion. On dirait que parce que c'est à échelle humaine, c'est plus facile de faire partie, pour un moment, d'une même « famille ».

Pour terminer sur une note fantaisiste, quand tu parles de faire une messe pour reconnaître l'implication des proches aidants, j'ai le goût de te dire qu'il n'y aurait « pas grand monde à messe », les proches aidants n'ont pas le temps d'y aller, ils sont trop souvent débordés!

Et pour te dire franchement, il n'y a pas grand monde qui s'autoproclament proches aidants, c'est très délicat. D'abord, pour la personne âgée qu'on aide, la plupart ne voudraient pas qu'on s'appelle ainsi et ensuite, pour les autres membres de la famille qui sont loin ou qui s'impliquent moins, ça les fait filer tout croches, ils se sentent coupables.

Sais-tu ce que je trouve le plus difficile dans la vie de proche aidante? C'est de gérer les communications et les émotions des autres!!! C'est pourquoi je n'aborderais jamais ce sujet sur mon blogue. Je m'autocensure et pour plein de bonnes raisons.

Alors, je peux comprendre que toi aussi, il y a des sujets que tu abordes sur la pointe des pieds...

Zoreilles a dit…

Je pense souvent à ça moi aussi :

« Un blogue, c'est un peu un piège. Il m'arrive d'oublier qu'une conversation (en apparence avec quelques amis) soit suivie par un très large public pas nécessairement en mesure de capter toutes les nuances qui nous traversent l'esprit. »

Les gens doivent se dire : « Pourquoi ils ne s'écrivent pas des courriels, ces deux-là? »

C'est parce qu'on vient tous les deux du monde des forums de discussion qu'on animait jadis, dans les années 90, alors quand on se visite, on retrouve nos vieux réflexes!

Et puis, comme on s'est connus aussi dans la vraie vie, on a développé une belle amitié virtuelle et bien réelle, alors on s'oublie... on jase... on a du plaisir à échanger et à refaire le monde...

Lise a dit…

@Jacks et Zoreilles, je suis une intruse dans votre converstion, tant pis!.

Oui elle est belle l'église de Havre-Saint-Pierre, tout comme l'était celle de mon enfance à Baie-comeau, devenue centre d'interprétation des glaciers, et destinée j'imagine à devenir condos/cages à lapins de luxe quand le tourisme ne fonctionnera plus, si ce n'est déjà plus le cas...

Pour ma part la Côte-Nord est un paradis préservé, c'est tellement loin de la civilisation n'est-ce pas? Peu de gens oseraient s'aventurer dans ce désert, et pourtant Laure et toi en avez compris toute la beauté, l'essence d'être non seulement près de la nature mais d'en être part. Ça s'appelle la liberté.

Sur un site j'ai vu (il y a quelques années) les photos d'une compétition de pompiers qui avait eu lieu à Baie-Comeau, mais il n'était pas question de messe. Et faire une messe, comme dit Zoreilles, pour les proches aidants, ça coûterait bien trop cher.

Et ça, selon moi, l'athée que je suis (oui oui oui Jacks, au risque d'insulter le croyant que tu es, et Zoreilles aussi), quel dieu écouterait tant d'appels de détresse?

Je ne suis pas croyante; ça ne fait pas de moi une mauvaise personne. Au contraire ça me rassure de savoir qu'après la mort il n'y a rien, sauf le repos éternel. En attendant je fais de mon mieux; et je n'envie pas le sort des prochaines générations, qui vivrons sur une planète de plus en plus surpeuplée d'humains (au dépens des autres espèces) et de plus en plus dévastée...

Pessimiste? Réaliste plutôt.

Jackss a dit…

Lise,

J'adore ton authenticité. Pour moi, la seule chose qui compte, c'est la recette de bonheur qui nous convient. C'est elle qui est la clé de tout. Chacun a sa propre clé. Personne n'a la même. Et je crois qu'on ne se trompe jamais en s'y référant. Pour moi, la seule chose qui compte, c'est ce qui contribue à notre bonheur et celui de nos proches. La nature nous rappelle vite à l'ordre si on s'égare de cette voie. Et le plus drôle, c'est que c'est un homme d'église qui me l'a enseigné quand j'étais étudiant.

Quant au fait d'être croyant ou pas, la différence est souvent très mince. L'abbé Gravel, en proie à un cancer incurable à déclaré en entrevue: "J'ai autant de doutes que n'importe quel athé". À Gilles Vigneault qui disait être croyant, Lise disait ne pas l'être. Elle disait disait qu'elle trouverait bien le moyen de s'arranger avec le Bon Dieu si elle le rencontrait de l'autre bord.

Lors des funérailles d'un de mes oncles un prétre a dit dans son homélie: La foi, c'est 10% de croyances et 90% d'espérance. Je crois donc que tout ce qui compte, c'est de bien vivre sans s'inquiéter de la suite des choses, selon la recette qui nous convient le mieux.

Pour moi, une église, c'est un leu solennel, un lieu de recueillement. Ce n'est pas nécessairement un lieu de foi.

Ton commentaire m'a bien intéressé.

Lise a dit…

Jacks,

je dois dire, après relecture de ton texte afin d'expliquer comment Havre-Saint-Pierre en est venu à s'appeler ainsi, je confirme que tu es un historien qui s'ignore.

Et je souhaite longue vie à ton blogue; écrire ça fait du bien Jacks peu importe le nombre de lecteurs. Je précise car ton compteur semble bien important pour toi...

Zoreilles a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jackss a dit…

Ce que tu dis es très juste, Lise

Ce n'est pas le nombre qui compte. Mais, les chiffres pour moi, mais c'est une manie depuis toujours. J'apprécie tout de même ton commentaire. Je comprends très bien l'esprit qu'il y a derrière. Je le vois comme une source de motivation. Je prends beaucoup de plaisir à rédiger mes textes et présenter mes photos. C'est une autre bonne raison de continuer.

Bonne fin de semaine!

Lise a dit…

Jacks,

je vois que Zoreilles a supprimé un commentaire, ce qui ne lui ressemble vraiment pas car elle n'agit pas à la légère. J'espère n'avoir rien écrit qui aurait pu la blesser. Nous les humains parlons/écrivons beaucoup trop.

Misère!

Jackss a dit…

Lise,

Pour moi, il n'y a pas l'ombre d'un doute. Tout ce que tu as exprimé était très clairs et tout à fait approprié. Tes propos étaient d'ailleurs fort intéressants.

Connaissant fort bien Zoreilles depuis longtemps, je sais que tes commentaires n'ont pu contribuer d'aucune façon au retrait du sien. Nous le faisons tous un jour ou l'autres pour des raisons qui nous sont purement personnelles. Et surtout ne changé rien à ta façon de t'exprimer. J'aime toujours tes commentaires.

J'ai failli écrire de ne pas te surprendre si Zoreilles enlevait des commentaires pour mener le diable, mais évidemment, ça aurait été une blague. Je ris tout seul en y pensant.

Zoreilles a dit…

S'il y avait le moindre doute, je vous rassure, si j'ai supprimé mon dernier commentaire, c'est que je l'avais écrit de manière trop impulsive. C'est tout simple, j'avais oublié pour un instant une règle de base, il y a des sujets trop intimes et personnels pour en discuter sur un blogue.

Bon dimanche!



Dédé a dit…

Bonjour mon ami. J'ai beaucoup apprécié ton reportage car il dégage une belle énergie.
Tu as raison de penser que la société doit rester laïque dans son fonctionnement. Mais cela n'empêche pas les communautés religieuses de se réunir et de célébrer ensemble dans le respect des différences.

J'ai été élevée dans la foi catholique surtout par ma mère. Nous nous rendions régulièrement dans l'église du village qui tous les dimanches appelait les fidèles avec ses belles cloches.

J'ai ensuite vécu quelques expériences qui m'ont donné à réfléchir et maintenant je pense que je peux dire que je suis agnostique. Quand mon ami Rémy est décédé il y a deux ans, le curé a fait un superbe sermon qui célébrait la joie de vivre de mon ami, son amour de la montagne et de son chalet. Le curé s'est rendu à son chevet avant qu'il ne décède pour lui donner le dernier sacrement. Rémy n'est pas allé à l'hôpital pour y mourir, il s'est endormi doucement dans son lit face aux Dents-du-Midi et le curé en a fait un émouvant récit dans son homélie.

Je pense que la religion peut être le ciment d'une communauté. Pour exemple, les messes données les étés sur nos alpages drainent toujours beaucoup de monde. Religion et nature font bon ménage.
Mais attention à ne pas tomber dans le communautarisme et malheureusement, l'actualité nous donne plein d'exemples de cette dérive. A nous d'y être attentif tous les jours.

J'aime bien la dernière photo, c'est impressionnant comme la neige recouvre toutes choses durant l'hiver.
Je t'embrasse et merci pour ce post revigorant.

Zoreilles a dit…

Je viens de tomber sur ce texte que j'ai lu avec intérêt et grand plaisir. Ce journaliste est tombé en amour avec la Côte Nord tout comme toi. Tu n'y apprendras peut-être rien de neuf mais tu t'y reconnaîtras dans ses propos :

http://www.lapresse.ca/le-soleil/voyages/201406/06/01-4773484-la-minganie-le-depaysement-au-bout-de-la-138.php

canneberge14 a dit…

Bonjour Jackss!

Ces manifestations de reconnaissance dans une "petite" communauté tisse serrée m'interpellent beaucoup. Elles sont l'expression de valeurs qui me tiennent à cœur. Partage, solidarité, joie de vivre, ouverture à l'autre, beauté intérieure...de grands moments de fierté, des moments que tu n'oublieras jamais. Ils ne font pas la une des grands journaux mais ils font la une de notre cœur. Ils donnent un sens au quotidien.
Je me souviens d'être entrée dans Flavigny-sur-Ozerain, une petite communauté de 317 personnes, un certain dimanche matin caniculaire sans savoir que le hasard me ferait vivre de grands moments. Arrivée sur la grande face à l'église, je vis presque tous les villageois s'apprêtant à célébrer la St-Hubert, la fête des chasseurs. Décorations et fleurs ornaient la place. La fanfare locale jouaient des airs traditionnels. Les chasseurs habillés pour la circonstance, les chiens de chasse mêlant leur voix à celle des cuivres. Les ancêtres en camisole et bretelles, fumant la pipe, portaient le bonheur au visage , les enfants dansaient. J'ai assisté à la messe où eut lieu la bénédiction des chiens. Au sortir de l'église, des tables avaient été dressées et nous avons été invités à partager des spécialités bourguignonnes....quelques vieilles dames servaient avec le costume traditionnel...jamais je n'oublierai ces moments de partage et d'humanité!

canneberge14 a dit…

J'oubliais! Tes photos illustrent très bien ton propos!

Jackss a dit…

Merci Zoreilles,

Ce lien est effectivement très représentatif de ce qui fait l'attrait de la Minganie. Je suis très heureux que tu m'en ait fait cadeau. Je l'ai ajouté à la fin de mon billet. Il "fite" bien dans le décor.

Jackss a dit…

Canneberge,

Vivre des moments comme celui que tu décris, c'est comme un cadeau du ciel. Avec tous ces petits détails que tu laisses, on imagine fort bien le tableau et le ravissement de ces gens fiers de partager de si beaux moments ensembles.

Comme tu l'exprimez si bien, les petites communautés on une âme. Ce qui s'en dégage est charmant. C'est un privilège de pouvoir y participer.

Jackss a dit…

Pour suivre l'événement au jour le jour, vous pouvez vous rendre à sa page Facebook en cliquant sur Compétition Provinciale des Pompiers 2014 - Page Facebook

Zoreilles a dit…

Wow! Je suis repassée par ici et j'ai aperçu un changement... Tu as rajouté des photos à ton billet. J'ai cliqué dessus pour les voir en plus gros plan : une baleine!

Merci de partager, je suis fascinée par les baleines! À Tadoussac, j'avais passé des heures à fixer l'horizon pour en apercevoir mais sans succès. Toutefois, j'avais vu quelques belugas, c'est si beau de les voir. Toi, tu as accès à tout ça juste devant ta maison, chanceux!

Jackss a dit…

On voit souvent des baleines par ici. Nous sommes gâtés. Le plus drôle, c'est que ça s'est passé tel que je le dis. J'avais apporté ma caméra au cas où je verrais des baleines. Il y avait beaucoup d'oiseaux. J'en photographiais au loin lorsque tout à coup j'ai entendu un "plouf!" à mes pieds.

Zoreilles a dit…

À l'approche de cette compétition nationale des pompiers les 27-28-29 juin, tu dois être très fébrile en ce moment?

Je voulais te faire un petit coucou et te souhaiter une Bonne Fête Nationale, toi qui es l'ambassadeur rêvé de plusieurs régions du Québec.

Jackss a dit…

Merci pour ce signe de la main, Zoreilles

Ta délicatesse est toujours appréciée. Les préparatifs pour la Compétition Provinciale des Pompiers 2014 me semblent aller bon train quoique je n'y suis pas associé à cette étape-ci. Mais je connais assez bien les gens d'ici pour savoir que rien ne sera épargné pour lui donner beaucoup d'éclat et en faire un succès.

Je vois qu'on a même planifié la météo. Il fait beau aujourd'hui. On a prévu de la pluie demain pour empêcher les feux. Puis tous les autres jours se passeront sous un ciel sans nuage. On prévoit un beau 20 degrés. C'est donc la température idéale.

Je vais commencé à faire de la photo vendredi soir à l'occasion de la parade des pompiers à travers la municipalité, notamment sur le bord de la mer où se trouve La Promenade des Anciens. J'aime bien le nom évocateur de cette rue.

Jackss a dit…

Pour avoir une idée des préparatifs en cours, ça vaut la peine d'aller visiter le lien suivant: Compétition Provinciale des Pompiers 2014 Havre-Saint-Pierre.

Grand-Langue a dit…

Toujours un plaisir de partager la vie dans un endroit aussi "reculé". Je sais, c'est peut-être moi qui suis "reclus". J'ai parfois l'impression de vivre "ailleurs".

Toujours est-il que les simples plaisirs prennent une autre dimension dans un bled comme le vôtre. Si seulement les jeunes pouvaient rester sur place pour faire leur vie plutôt que de s'expatrier dans les grands centres. Le paradis c'est là où vous êtes. Quand je vois ces nouveaux arrivants qui font tout pour sinstaller dans un ghetto à Montréal, au milieu de leur communauté vivant en vase clos.

Vous favorisez une société laïque? Hum, est-ce que ça existe? On fête même les pompiers à l'église! On est loin encore loin. On dira qu'il s'agit d'une tradition, je ne suis pas d'accord mais je ne m'en formalise pas.

L'important c'est que la société puisse soutenir chaque membre, faire sentir à chacun qu'il est non seulement accepté mais qu'on tient à lui ou à elle.

Grand-Langue

Jackss a dit…

Grand-Langue,

Tu as tout compris! Et ce que tu as compris, c'est justement qu'on semble avoir tant de mal à comprendre et savoir: il y a ici un paradis presque inconnu si on en juge par sa population.

Quand je suis ici, il ne me manque de rien. La nature m'offre tout ce dont je peux avoir besoin. Il y a une qualité de vie toute simple agrémentée par des gens sympathiques avec qui il fait bon vivre. Ils sont calmes et enjoués.

Il fallait voir ces gens s'amuser avant et pendant les compétitions. Les gens ont eu un fun fou durant la parade des pompiers. On aurait dit que tout le monde était dehors pour la circonstance. L'activité consistait à arroser les pompiers et s'arroser les uns les autres. J'ai rarement vu du monde s'amuser autant. Et ça ne coûte pas cher pour le fun qu'on a. Je m'arrête là car ce sera le sujet de mon prochain billet.

Je m'empresse d'ajouter cependant que j'ai eu beaucoup de plaisir à te lire. Tes propos témoigne de ta sensibilité à comprendre ce que j'appellerais l'essentiel. C'est ce qui fait qu'on réalise que le bonheur est si accessible quand on regarde au bon endroit. En plus, la température nous gâte. Il n'y a ni chaleur intense, ni humidité.

Zoreilles a dit…

Ta couronne te va si bien, particulièrement aujourd'hui, tu es le roi du jour, même les Américains prennent congé!

Bonne fête Jacques. Beaucoup d'amour, d'amitié et de tendresse te seront manifestés, ce sont les plus beaux cadeaux qu'on puisse recevoir et tu as semé tout ça. Pour toi, le 4 juillet, c'est jour de récolte...

Amitiés,

Francine xx

Jackss a dit…

Merci pour ces bons vœux, chère amie

Et le beau temps est encore au rendez-vous. Aucun nuage à l'horizon comme dans mon cœur. Je suis comblé!

Et cette année est différente des autres. Pour la première fois, je me souviens du jour exact de ta fête. J'avais l'habitude de vérifier si c'était le 7 ou le 8 juillet. Il m'a fallu attendre l'âge vénérable de 70 ans pour savoir que ta fête, c'est le 7 du 7. C'est un jour doublement chanceux.

Est-ce que le 7 est vraiment chanceux? Je le souhaite fortement parce que durant les 10 prochaines années, il y aura un 7 dans mon mois et mon âge à chaque anniversaire de naissance. J'imagine tout le bonheur que tu auras quand tu auras 70 ans puisque tu auras un 7 se plus que mois lors de la même circonstance. Tu me crois quand je dis que j'aime les chiffres?