vendredi 31 octobre 2008

Somnamulisme frappant



Dans ma tendre enfance, j'étais somnambule. Et tant qu'à faire, je l'étais pour le vrai. Je me promenais un peu partout. À mon réveil, j'avais parfois des surprises.


Au début, j'étais pensionnaire chez les religieuses. Nous étions peut-être une quarantaine de pensionnaires à dormir dans un grand dortoir. Je me suis déjà évellé un matin tout habillé en dimanche avec chemise blanche et veston. Plutôt bizare!


Au lever du jour, la religieuse nous réveillait avec une grosse cloche qu'elle sonnait allègrement. Un matin, elle secoua la cloche plus fort qu'à l'habitude. Hors d'elle-même, elle demanda qui avait volé ses lunettes. Elle se souvenait les avoir déposé sur sa table de nuit. Or, à son réveil, elles n'étaient plus là. J'ai été comme traumatisé. Imaginez, j'avais ses lunettes dans les yeux. Et je vous jure qu'avec des lunettes de religieuses, la réalité est drôlement déformée. J'étais plutôt gêné.


À l'adolescence, j'étais pensionnaires chez des religieux au lieu des religieuses. À cette époque, on ne mélangeait pas les sexes à partir de l'adolescence. Le principe du dortoir était le même. On me racontait que je me levais la nuit. Je sortais du dortoir. Le surveillant me demandait parfois où j'allais. Je baragouinais n'importe quoi et je sortais du dortoir.

Un jour, vers l'àge de 13 ans, j'ai eu l'idée de profiter de la situation. Un garçon de 13 ans, c'est pas nécessairement un modèle de sagesse et de civilité. Il y avait un pensionnaire dont le visage ne me revenait pas. Ça peut arriver à n'importe qui. Mais moi, j'avais le goût de me faire plaisir et lui donner une volée. Le gars avait un drôle de surnom: Moustache.

J'ai prévenu mon frère Yves à l'avance de mes mauvais plans. J'ai expliqué à Yves que Moustache me tombait sur les nerfs et que j'avais le goût de lui payer la traite en faisant le somnambule. J'ai ajouté d'attendre pour dormir parce que j'allais lui donner un bon spectacle. J'avais hâte que le soir arrive et il arriva. Je me suis levé...


A suive...
En attendant, voici une chanson de circonstances Meo Penché des Jerolas

mercredi 29 octobre 2008

Detour: tournage

Le 5 juillet 2008, Laure et moi, nous avons été demandés pour participer à une séance de photographie pour l'Album L'Arbre aux parfums de Caracol.


Elle se trouve actuellement sur le feuillet de du CD (L'Arbre au parfum de Caracol. Cette photo représente une mariée seule. Au grand damn de tous, le marié ne s'est pas présenté. Laure et moi, nous représentions les parents du marié qui ne s'est pas présentés. Nous préférons éviter tout regard pour ne pas être foudroyés. Ceci nous a valu une invitation pour participer au tournage du vidéoclip pour illustrer la chanson Le Mépris que l'on peut entendre maintenant sur plusieurs postes de radio. (Voir les liens à droite sous la rubrique dédiée à mon fistont Jipé).

Le tournage du vidéoclip fut une aventure incroyable. Il fut réalisé dans la ville de Varennes. Quel endroit formidable! Nous avions un ciel bleu sans nuage. La séquence retenue pour le vidéoclip dure environ 1 1/2 minute. Le vidéoclip lui-même est un peu plus long parce que les séquences sont ralenties. Nous sommes arrivés à 7h30 du matin et nous sommes partis à 17 h. Je ne sais pas combien il devait y avoir de techniciens et de professionnels pour le tournage, mais c'était impressionnant.

Cliquez sur n'importe quelle photo pour l'agrandir.



La scène que l'on voit est filmée sur un plateau sur rails tiré par un camion. Tout s'est fait dans la bonne humeur. Et il y a eu plusieurs faits cocasses:

Il y a eu par exemple la scène des deux amoureux qui s'embrassent.

Il y a eu plusieurs reprises. Lorsque le producteur a dit qu'il n'y avait plus besoin de reprises, le comédien que vous voyez s'est excalmé: Ah! non!

À la fin du vidéo, vous voyez le marié se présenté. Il se fait giffler par la mariée. Là encore, plusieurs reprises. Mais à la dernière, le marié ne l'a pas manqué. On a entendu la claque.

Laure et moi, avons été figurants, mais il faut avoir l'oeil rapide pour nous aperçevoir. Nous sommes, entre autre, dans la scène à la sortie de l'église à la fin. Je suis le petit monsieur à gauche qui se fait sermoner par José Facal (le père de Carole) qui représente le père du marié.

Enfin, voici le vidéoclip: Le Mépris


mardi 28 octobre 2008

Retour sur terre Prise2

Le 15 août 2008,
je vous ai raconté le décès de mon père.
Perdre son père ou sa mère est toujours un événement traumatisant. Dans mon cas, je ne pensais pas que le décès de mon père me bouleverserait autant. Je ne l'avais presque pas connu.

La seule vraie conversation que j'ai eue avec lui, c'était peu de temps avant sa mort. Pour moi, cet événement fut un moment très marquant. Je remercie le Ciel de me l'avoir permis. Je ne le savais pas, mais il était minuit mois cinq lorsque je me suis présenté chez lui.

Une série de coïncidences ont fait que je suis le seul membre de la famille a l'avoir vu dans ses derniers instants. Il était calme, lucide. En fait il n'avait plus de contact avec personne depuis des années. Il n'en avait avec personne: ses frères, ses soeurs, ses enfants ma mère.

Ce qui est providentiel, c'est que j'ai pu être le messager de ses derniers instants auprès de sa mère, des autres membres de la famille. Ce fut comme un baume d'apprendre qu'il avait été en paix avec lui-même avant de partir. Quand j'ai rencontré sa mère, ma grand-mère, elle a dit avec grande émotion: Mon bébé. J'ai perdu mon bébé. Elle a pleuré.


Les prochaines lignes sont la suite du billet du mois d'août.
Voici un bref résumé de la fin du billet.

Mai 1985
Mon père m'a parlé de sa décision de ne pas se faire traiter. Et il ne voulait pas étirer son agonie dans la souffrance. Lui et moi, nous avions parlé pendant des heures. Il a dit qu'il avait manqué sa vie, mais qu'il ne voulait pas manquer sa mort. Il a jouté: Mes valises sont prêtes pour le Ciel. Je suis sûr que Dieu existe. Ça ne se peut pas avoir tant souffert pour rien. J'ai dit à mon père qu'il devait se reposer un peu.

Je suis descendu dans le salon. À ma grande surprise, il m'a suivi dans l'escalier. Il a allumé la télévision, changé de poste. Il m'a raconté des histoires et ri de bon coeur. De toute évidence, il venait de croiser le bonheur. C'est ainsi que je l'ai laissé.

Environ 3 jours plus tard, c'était le 22 mai. La fête de Laure. Je lui avais acheté un téléphone sans fil environ un mois auparavant. Il était prêt à l'emploi dans une boîte de cadeau. Elle n'avait pas fini d'ouvrir la boîte lorsque le téléphone sonna.Le téléphone était pour moi. C'était un appel de l'hopital de St-Jérome. On m'annonça que mon père venait de décéder. Le hasard nous a secoué. Ce téléphone n'a jamais plus sonné pour nous. Nous l'avons donné.

Je suis allé aux funérailles. L'émotion que j'ai ressenti, je ne l'avais pas vu venir, du moins pas aussi forte.

Peu de temps après, ma mère nous recevait tous chez elle. Quand je suis entré dans la chambre de ma mère, il y avait une Bible ouverte à la même page que celle de l'Évangile qui avait servi aux funérailles de mon pêre. Pourtant, j'étais le seul à y avoir assisté, avec Laure. J'ai trouvé la coïncidence intrigante. J'en ai parlé avec stupéfaction à un point tel que Micheline s'en rappelle encore.

Quelques autres événements aussi spectaculaires se sont produits durant le mois qui a suivi. Je ne peux rien expliquer. Mais j'ai été drôlement intrigué. Et je me sens tout petit dans l'univers. Il me reste trois recettes de bonheur: la foi, l'espérance et l'amour.

Chacun a sa vie, ses recettes personnelles. Chacun a recette de bonheur et de survie. Ce sont les miennes. Elles me conviennent. Mais je ne crois pas qu'il y ait de recettes miracles. Il n'y a que des miracles, c'est à dire des dimensions qui nous dépassent. Vous y croyez ?

A suivre... J'apporterai d'autres éléments bientôt.

Mais je ferai une toute petite pause entre ce billet et l'autre.

Il s'agira d'une détente agréable. Vous savez que nous avons été figurants pour la production du vidéoclip de Carole Facal (Caracol, autrefois des Dobacaracol). Je vous présenterai le vidéoclip réalisé pour Musique Plus. Il aussi quelques photos prises lors du tournage.

Retour sur terre


Il m'est arrivé souvent d'entendre parler de coïncidences étranges, suite à un décès. Ici même, sur des blogues que je fréquente on a abordé le sujet. Cet univers me fascine d'autant plus que j'ai été personnellent témoin de phénomènes dignes de la cinquième dimension.

Par exemple: des signes qui donnent l'impression de la présence invisible d'un parent ou un ami disparu. S'agit-il de hasards, de coïncidences , de création de notre cerveau survolté par les émotions?

Ce sera l'objet de mon prochain billet.

vendredi 24 octobre 2008

Destin tragico-magique

Les uns,
Sont guidés. Ils savent quel route prendre,
Ils suivent sans peur leur chemin,
Avec confiance sans attendre,

Des âmes les entourent, les escortent,
Dans chaque couloirs de leur existence,
Á la moindre chute, ils ont un réconfort,
Ils ignorent la fatigue malgré l'exigence, ils avancent,

Leur volonté est un courage,
Même si la constance est un lourd tribut,
Il faut avoir une furieuse rage,
C'est comme cela qu'ils atteignent, convaincus, leur but.

Sueanne

Cette perle vient d'un blogue que je viens de découvrir: Courrier Noir Je l'ai découvert par hasard. J'ai été renversé de voir comment il convenait à ce passage. Hasard ou coîncidence?

Ce billet fait suite aux deux précédents
Elle ferma les yeux et pria de toutes ses forces pour que Dieu lui vienne en aide pour prendre la bonne décision et l'aider si elle décidait de courir vers la sortie. Quand elle ouvrit les yeux, elle vit 3 cubains qui avaient l'air de comploter. Elle s'adressa à eux en espagnol. Elle leur demanda ce qu'ils faisaient près des portes. Ils dirent qu'ils pensaient s'enfuir. En partant à courir en même temps, ils avaient plus de chance de réussir. Elle ne prit pas une seconde de réflexion et dit: Je suis partante moi aussi. L'adrenaline leur donna des ailes. Et l'évasion fut réussie.

L'avion repartit de Toronto sans Kim


Kim dit avoir éprouvé un sentiment unique dans sa vie. Elle était libre, libre, libre. Jamais dans toute sa vie elle n'aurait osé espérer un tel bonheur. J'ai eu la chaire de poule en l'entendant parler de la liberté. Et pour la première fois, j'ai pris conscience de cette chance inouïe que l'on prend pour acquise, sans même réaliser notre chance.

Je voudrais vous faire partager un vidéo que j'ai trouvé sur YouTube. Je viens de le découvrir. C'est un film que Kim nous a montré lors de sa conférence. Il est saisissant, mais il montre l'importance du drame vécu par Kim. Elle-même nous l'a montré pour nous faire réaliser ce qu'elle a surmonté. Ce qu'elle est devenu est d'autant plus impressionnant. Moi, ce qui m'a étonné, c'est la capacité de l'être humain de surmonter à peu près n'importe quelle épreuve.
Cliquez sur le lien suivant: Bombardement de Trang Bang.

La partie la plus émouvante de sa présentation fut la rencontre qu'elle a eu à l'occasion d'une conférence qu'elle a donnée devant des vétérans de la guerre du Vietnam. Elle nous a montré un reportage où on voit celui qui a collaboré à l'ordre du bombardement dont a été victime Kim.

Dans son allocution aux vétérans, Kim a dit : Si je pouvais retrouver l’homme qui a bombardé mon village, je lui dirais que nous ne pouvons pas changer le passé mais que nous devons faire de notre mieux pour pardonner au présent et promouvoir la paix du futur. ’

Étrange hasard, relate-t-on : John Plummer, le pilote qui a bombardé au napalm Trang Bang, le village où vivait Kim Phuk est présent. ‘

Qui est cette femme? ’ demande-t-il à son voisin.
C’est la gamine de la photo.
Bouleversé John Plummer lui a fait passer un mot :
Je suis cet homme, Kim.

Elle se dirige alors vers lui, les bras ouverts. Il éclate en sanglots : ‘

- Je suis désolé. ’ ‘
- Tout va bien, John, j’ai pardonné. ’

Kim nous a parlé de lui avec une grande émotion. Elle nous a montré sa photo, un film pris en sa compagnie. C'est un type très sympathique, bel homme, avec beaucoup de charisme. À le voir, il n'a vraiment pas l'air du monstre qu'on peut imaginer. Il a cependant dit à Kim qu'il ne tenait plus en place lorsqu'il sut qu'elle était là, prête à pardonner. Il avait besoin de se faire pardonner. Sa vie à lui s'était arrêter le jour du bombardement. Il se sentait tellement coupable. Depuis ce temps, buvait sans arrêt pour ne plus penser à ce qu'il avait fait.

Les voir ensembles (Kim et John), sourire, discuter avec une grande complicité nous montre jusqu'à quel point les circonstances (la guerre) peuvent dénaturer des humains. Il a dit plus tard à Kim que sa rencontre et son pardon lui avaient permis de revenir à la vie. John Plummer est devenu par la suite pasteur méthodiste.

J'ai trouvé une partie des dialogues que je viens de citer dans un extrait de l'émission Par quatre chemins sur le cite de Radio-Canada. Pour y avoir accès, cliquez ICI.

On parle dans le même extrait des étapes du pardons. On en parle en détail dans le lien précédent, je me contenterai ici de les énumérer:

Pardon en 6 étapes
1ère étape : prendre conscience que l’on a mal.
2è étape : arrêter de se blâmer soi-même.
3è étape: sortir du rôle de victime.
4è étape : exprimer son indignation et sa colère.
5è étape: se confronter à l’autre.
6è étape: le pardon
Kim Phuc habite aujourd'hui Toronto. Elle est ambassadrice de la paix pour l'Uesco. Elle est grand-mère. Son sourire est resplendissant. Sa vie est consacrée à la paix et à Dieu. Elle donne des conférences partout.

Voir Kim Phuc viste les grands brûlés de Québec

Personnellement, je crois que Dieu existe. Du moins, j'aime y croire. Je prends la chance que ce soit le cas.Mais une question me hante toujours: Pourquoi tant de souffrance est-elle possible?

Je ne comprends toujours pas que Dieu et la souffrance puissent co-exister.

jeudi 23 octobre 2008

Destin tragique: puis après?

En ouvrant les yeux, elle vit 3 cubains qui avaient l'air de comploter. Elle s'avança et s'adressa à eux en espagnol.


Ce billet est la suite du billet précédent.

Sauf quelques dates et quelques repères, j'ai choisi de présenter, de mémoire, un résumé de la conférence que Kim Phuc est venue donnée à l'Université de Sherbrooke. Ce choix a été fait dans le but de mieux mettre en valeur l'expérience personnelle d'une communication aussi intense.

C'est en 1972 que la bombe au Napalm fut lancée au Vieteman par les Américains.
Kim raconte ce qui suit:
Lorsque les soldats se sont rendu compte que les avions allaient bombarder l'édifice sacré, ils n'en ont pas cru leurs yeux. Ils ont crié aux enfants de sortir. J'ai eu très peur et je me suis élancée sur la route avec mes cousins.. Et puis j ai vu quatre bombes. Tout à coup, tout a été recouvert de napalm et je me suis retrouvée prisonnière au milieu d'un épouvantable incendie. Mes vêtements, ma peau, tout a brûlé, Par miracle, mes pieds n'ont pas été touchés, alors j'ai pu continuer à courir. je crîais "Nong qua, nong qua" - «Ça brûle, ça brûle .» C'était le 8 juin 1972. j'étais petite. J'avais 9 ans. Les soldats l'ont aspergée d'eau. Elle perdit connaissance et ne se souvient plus de la suite.

Kim nous dit que sa mère a été appelée pour aller l'identifier à la morgue où on la tenait pour morte. On peut imaginer la douleur vécue par une mère dans de telles circonstances.

Les traitements furent longs et pénibles. Kim, brulée au 3è degré sur plus de la moitié de son corps dut dubir 14 interventions chirurgicales. Sa mère s'en occupait avec tellement d'attention et d'affection que Kim en fut marquée. Une fois suffisamment rétablie voulut devenir médecin, comme le médecin américain qui l'avait soignée.

Les autorités vietnamiennes eurent d'autres projets pour elle, lorsqu'ils ont découvert que Kim était la fille de la photo. Cette photo avait fait le tour du monde et suscité un courrant de sympathie inccroyable. Les autorités ont vite flairé la bonne affaire. Kim pouvait devenir un puissant instrument de propagande. Ils voulaient l'utiliser pour donner des conférences, ce qui était incompatible avec ses aspirations d'études en médecine. Elle résista avec entêtement à toute intimidation.

Elle dut se contenter d'un emploi dans une bibliothèque, un façon probablement de la punir tpour son manque de collaboration. Peut-être aussi tout simplement la mettre à l'écart temporairement.


Mais, contre toute attente, Kim apprécia vite ce travail qui lui permettait un contact avec de nombreux livres dont une bible. Tout ce qu'elle en savait, c'était ce qu'il y avait de plus négatif. Elle fut captivé par le texte, en particulier l'évangile. Elle fut séduite par l'approche du pardon, l'écart entre ce qu'elle voyait et ce qu'on lui avait déjà dit.

Pour elle, ce fut comme une révélation. Dieu lui serait apparu en personne et le choc n'aurait pas été plus grand. À ce moment, elle était rongée par une haine, une haine dévorante. La petite fille à l'enfance heureuse avait vu sa vie s'effondrer en l'espace de quelques minutes. Son frère et d'autres membres de sa famille étaient morts après d'horribles souffrance. On lui refusait le droit de poursuivre des études en médecine, le rêve de sa vie. L'approche du pardon et de l'amour inconditionnel véhiculés dans les évangiles lui rendirent la paix de l'âme et une nouvelle raison de vivre.

Les transformations qui s'opéraient en elle embarassaient les autorités vietnamiennes au plus haut point. Elle était devenue encombrante pour eux. Des journalistes la réclamaient à l'occasion. On se méfiait de ce qu'elle pouvait dire. On l'envoya donc à Cuba. De là, on l'envoya étudier en Russie. Elle fut encore plus malheureuse dans ce nouveau pays, parce que les Cubains étaient considérés comme un classe inférieure et ses papiers étaient cubains.

Il fut décidé de la retourner à Cuba. Il y avait une escale à Toronto.


Tous les passagers furent dirigés à l'intérieur de l'aéroport en attendant le nouvel avion. Ils étaient surveillés par des gardiens armés. En attendant, elle regardait la porte permettant de sortir vers la route de la liberté. Elle regardait les gardiens cubains qui accompagnaient le groupe. Elle savait que de l'autre côté de la porte, c'était le monde libre, un paradis inespéré. En cas d'échec, c'était la prison et peut-être pire encore. Elle ferma les yeux et pria de toutes ses forces pour que Dieu lui vienne en aide pour prendre la bonne décision et l'aider si elle décidait de courir vers la sortie.

En ouvrant les yeux, elle vit 3 cubains qui avaient l'air de comploter. Elle s'avança et s'adressa à eux en espagnol.

Je constate que mon billet est déjà suffisamment long. J'imagine que vous avez bien d'autres choses à faire que de lire mes billets.

Comme je vous aime beaucoup, je vous laisse une pause et je reviens avec la finale.


Cliquez sur le lien qui suit: La fontation Kim Phuc

mardi 21 octobre 2008

Destin tragique

La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard". Confucius


Si je m'étais acheté une souffleuse, comme j'en avais envie, je n'aurais jamais rencontré Kim Phuc et je n'aurais jamais connu son incroyable destin.

À l'été 2005, j'ai fais refaire l'entrée de ma cours en pavé uni. L'hiver venu, je voulais m'acheter une souffleuse. Puis, j'ai décidé d'attendre.

Mon voisin d'en face, voyant que je faisais tout à la pelle, après une bonne bordée de neige vint à ma rescousse avec sa souffleuse. Un monsieur sympathique, barbu, la tuque bien renfoncée jusqu'aux oreilles. Il n'a jamais voulu accepter d'argent. Il a pris l'habitude d'entretenir gratuitement mon entrée. L'incident me permit de faire sa connaissance. Puis j'ai appris qu'il était pasteur baptiste.
Un jour il m'a offert un billet pour aller entendre une conférence de Kim Phuc. Il me montra une photo que je me rappelais avoir vu il y a plusieurs années. C'est une photo qui avait fait rapidement le tour du monde.

Kim Phuc, c'est la vietnamienne sans vêtement qu'on voit courrir. Ses vêtements avaient été complètement brûlés par une bombe au napalm lancée par les Américains. À gauche, à l'avant plan, c'est son frère mort peu de temps après.

Pour sa conférence, elle s'est présentée à l'Université de Sherbrooke vêtue avec beaucoup d'élégance. Elle portait une robe longe richement colorée à l'orientale. C'est une dame souriante, toute simple, et très attachante qui s'est présenté à nous. Nous avons eu une chance incroyable puisque nous étions dans les premières rangées, la 3è je crois. Sa générosité est remarquable. Elle a fait un détour par Sherbrooke alors qu'elle devait être à Toronto le soir pour prendre un avion en direction de Paris.


Sa présentation était captivante, entrecoupée de photos, vidéos, archives de reportages télévisés, le tout sur grand écran derrière elle. Elle se tenait debout, face à un lutrin, à gauche de la scène.

Elle dit avoir eu une enfance heureuse. Elle faisait partie d'une famille aisée et n'avait jamais tellement souffert de la guerre jusque là. Les Américains avaient dit qu'ils ne bombardaient pas sans prévenir. Mais ça ne s'est pas passé comme ça.

Les bombes aux napalm avaient brûlé les vêtements de Kim. Elle était brûlée sur tout le corps et ressentait un douleur insuportable. Pour l'aider, les Américains l'avaient aspergée d'eau. Mais le résultat fut abominable. Ceci avait exacerbé sa douleur. Elle perdit connaissance. Plus tard, sa mère fut appelée pour identifier son corps à la morgue où on la tenait pour morte.

Le reste de l'histoire est incroyable, fascinante et pleine de rebondissement. Et c'est toute une leçon de vie qu'elle nous a donnée.

J'aimerais résumer. Mais ce serait sacrifier trop de détails importants. Ce n'est pas par hasard que j'ai voulu vous faire part de son témoignage. Le plus intéressant, c'est son cheminement intérieur à partir du moment où les Vietnamiens ont voulu utiliser Kim pour leur propagande anti-américaine.


Kim est un exemple de courage, de détermination peu communs. Elle racontait tout avec le sourire, disant que cet événement malheureux avait donné un sens à sa vie. Pourtant, elle porte encore de nombreuses cicactrices qui la font souffrir. Ceci illustre de façon convaincante les forces intérieures qui peuvent nous permettre de survivre aux douleurs physiques et morales.

Ces forces, sont-elles le résultat du hasard ou de quelque chose de plus grand que nous? Je n'ai pas la réponse. Mais le témoignage de Kim alimente notre réflexion.

Que s'est-il passé entre ces deux photos?
À suivre...

dimanche 19 octobre 2008

Un mariage solide: trucs ou coïncidences

Ces couples qui durent
Avant de donner le résultat du sondage, voici un autre coup du hasard.
Aujourd'hui même, sur la page d'accueil de Sympatico, on annonçait un article sur Ces couples qui durent. Cliquez sur le lien précédent pour avoir accès à l'article. On parlait aussi du coup de foudre (Voir dans le Blogue de Sourcil Jaune, son lien est à droite)

Résultats du sondage:
Qu'avaient en commun les couples qui avaient célébré leur 40è anniversaire de mariage, selon le curé qui en a été le célébrant?

  • Le hasard: 25%
  • L'amour: 8%
  • Les mêmes valeurs: 25%
  • Savoir pardonner: 25%
  • Capacité d'évoluer dans la même direction: 16%
Bien sûr, on aurait pu dire: toutes ces réponses ou en ajouter. Par exemple, grandir en couple en protégeant chacun sa bulle. J'ai adoré tous les commentaires que vous avez faits. C'est vrai, j'ai trouvé ça touchant pour ne pas dire émouvant. On aspire tous au bonheur, au grand amour qui dure toujours. Voir l'amour autour de soi peut autant être source d'espoir que de tristesse.

Mais quelle réponse a donné le curé à l'occasion d'un 40è anniversaire de mariage à la question : Tous ces gens avaient quoi en commun ? savoir pardonner.

Cliquez sur l'image
Tous, tant que nous sommes, même si nous sommes très attachés l'un à l'autre, un jour ou l'autre on va dire une parole ou poser un geste qui va blesser. C'est inévitable. Je dirais même que plus on aime, plus la blessure risque d'être douleureuse.

La relation amoureuse pourra avoir toute les qualités du monde, le lien ne tiendra pas si on ne sait pas pardonner. Un poids va rester quelque part en nous. Avec le temps, le poids va devenir de plus en plus lour et il va finir par nous détruire. C'est ce que je pense profondément.


Cet été, j'ai reçu chez moi l'abbé Jules Beaulac un de mes anciens prof. du séminaire de St-Hyacinthe. Il a un blogue lui aussi et me dit qu'il reçoit en moyenne 300 courriels par jour. Cet abbé est un des personnages les plus extraordinaires que j'ai connu. Un personnage vrai, authentique, intense, passionné. Il a du charisme et il aime le monde, tout le monde. Il passe de trois à quatre heures par jour à répondre à ses courriels « et à entretenir son blogue ».

Quand j'étais étudiant, il était ce qu'on appelait à l'époque: un directeur de conscience. Il m'avait suggéré de tenir mon journal tous les jours. Pour lui, c'était une bonne façon d'apprendre à s'exprimer par écrit, communiquer ses sentiments, jeter un regard critique sur ce qu'on vivait. Il lisait toutes les pages de mon journal, les commentait, corrigeait mes fautes de français ou mes tournures de phrase.

Il tenait lui aussi son journal. Et son livre a été réalisé justement à partir de ses notes au quotidien. Il a travaillé 15 ans dans un pénitencier comme aumônier. Il m' a raconté le fait vécu suivant.

Cliquez pour voir le texte plus gros.
Ce texte est un extrait que j'ai copié directement de son livre. Je vous le recommande.

Quand vous aurez lu le livre, vous ne verrez plus jamais les prisonniers, les marginaux, les délinquents même les plus violents de la même façon. Un contact aussi humain que celui qui anime l'abbé, je n'ai jamais vu ça. Il m'a raconté un fait qui m'a touché.

Beaucoup de prisonniers raffolaient des petites croix en or. L'abbé leur disait que pour en avoir, il fallait prendre rendez-vous avec lui et venir la chercher dans son bureau. Il bénissait la croix avant de la remettre et il est arrivé que des prisonniers avec un bonne carapace pleure en la recevant.
À l'occasion, il offrait un service particulier aux prisonniers: se faire le messager du pardon. Après l'avoir amené à réfléchir sur l'importance du pardon, avec son autorisation, il lui est arrivé d'aller rencontrer sa victime. Il expliquait que le prisonnier souffrait, regrettait son geste et avait besoin de se faire pardonner pour calmer sa souffrance et recommencer à vivre.

Il y a quelques années, il y avait eu un reportage sur lui. On l'avait présenté comme un cyber-curé. Je ne veux pas partir en croisade. Peu importe les convictions, les croyances ou les valeurs qu'on a, il y a des réflexions et des attitudes qui nous aident à avancer.

Dans une société où on manque terriblement de modèles, l'abbé Beaulac en est tout un. Une vraie source d'inspiration même pour ceux que la religion irrite au plus haut point.

Avez-vous l'impression qu'on manque actuellement de modèles. Vous en avez?

vendredi 17 octobre 2008

Aventures de grand-messe



Laure, 27 ans
Sébastien,
quelques jours
1970

C'était hier
Poésie pure


Laure et moi, nous sommes ensembles depuis 41 ans. Nous avons eu de bons moments. Mais, nous avons eu aussi notre part de coups durs, d'épreuves, comme tout le monde. Il y a des périodes où la vie nous gâte, d'autres où elle nous écorche. Il y a eu des moments poétiques, des moments magiques, des émotions douces, des inquiétudes, des moments déprimants, des casse-têtes, des tourments.

Nous nous sommes rencontrés par hasard. À Granby. Mais ce n'est pas par hasard si nous sommes encore ensembles. Il y a peut-être une quinzaine d'année, j'avais été à la messe. Roger Roy, notre curé célébrait un 40è anniversaire de mariage. Il nous a dit en avoir célébré beaucoup, même si c'était plus rare de nos jours. Il avait dit qu'il avait remarqué un point commu chez tous les mariés qui célébraient un 40 è anniversaire. Les curés sont bien placés pour en parler. Ils en voient beaucoup.

Lors de l'homélie, il s'est avancé et a demandé aux fidèles présents: Qu'est-ce que vous croyez qu'il peut y avoir de commun pour tout ce monde-là ensembles après 40 ans? Quelqu'un a répondu: l'amour? Un autre a dit: avoir le goût de faire plaisir à l'autre? Un autre: Savoir se mettre à la place de l'autre? Un autre: avoir les mêmes valeurs?

Je ne dévoilerai pas tout de suite la réponse qu'il nous a donnée. Vous avez une idée?

Tant qu'à être dans l'ambiance, voici une anecdote d'église.

Comme parents, nous étions forts occupés. Les congés parentaux n'étaient pas longs. Il y avait un certain temps que nous n'avions plus le temps d'aller à la messe le dimanche. Un jour, j'ai décidé d'y aller à la dernière minute. J'étais seul. Comme par hasard, une jeune dame de mon âge est venue prendre place à côté de moi. J'ai jeté un oeil discret, le temps de remarquer qu'elle était bien jolie pour une pratiquante. J'ai félicité le Seigneur pour toutes ses merveilles.

À un certain moment donné, le célébrant à dit: "Donnez-vous la main". C'était une nouvelle coutume à l'église. Je ne la connaissais pas. J'ai pris la main de la dame et je l'ai gardée. Tout à coup, j'ai vu que j'avais mal compris. Les autres se donnaient la main comme pour saluer, pas pour la garder. Étant un peu distrait à l'occasion, j'ai pris un peu de temps à réaliser l'erreur. Alors, je me suis excusé tout bas. La jeune dame a souri, avec complaisance. Heureusement qu'elle ne m'a pas gifflé. En pleine église, j'aurai été gêné.

J'ai raconté à Laure ma mésaventure, si on peut dire, en revenant de l'église. Les fois suivantes, elle m'a accompagné lorsque je voulais aller à la messe. Je n'ai jamais su si c'était un hasard.


Cliquez sur la photo

Avant de quitter l'Église, je vous invite à la grand-messe de Gilles Vigneault et Bruno Fecteau. Dany Laferrière et Louise Forestier en ont parlé aujourd'hui à Radio-Canada avec beaucoup d'émotion. Ils se sont dits tous les Deux athés. Mais Dany Laferrière a dit cette phrase sublime: mon âme a été littérralement transportée. Il y a un Bon Dieu pour les athés. C'est fou, mais cet extrait capté au hasard me donne une idée: je vais aller à la messe demain. Mon coeur d'enfant en a besoin. Je vais demander à Laure ce qu'elle en pense.

Je reviens à ma question:

Qu'est-ce que vous pensez que le curé avait comme réponse pour expliquer ce qu'avaient en commun les couples qui avaient 40 ans de mariage ? Je vous donne un indice: c'est pas le fait d'aller à la messe toujours ensembles.

Voir sondage à droite (zone verte à droite)

jeudi 16 octobre 2008

Tentations, Hasard, Prise3

Cliquez sur la danseuse pour la voir danser
La scène de danse que vous venez de voir, ça c'était la mademoiselle juste au moment où elle avait commencé à danser. À ce moment, elle n'avait pas trop chaud. Puis elle s'est mise plus à l'aise, un morceau à la fois. Éberlué, je me demandais bien où elle allait s'arrêter. Et le plus surprenant, c'est qu'elle ne cessait pas de danser. Très professionnelle!

Nous la regardions du coin de l'oeil tout en sirotant notre bière, en placotant de choses et d'autres. Puis, par respect pour l'artiste, nous nous sommes tus. Nous avons porté toute notre attention sur le spectacle. Mais à un certain moment donné, ma timidité a pris le dessus. J'ai baissé les yeux et j'ai détourné mon regard vers la droite.


C'est drôle, mais le hasard a voulu que plusieurs personnes fassent la même chose en même temps, dans la même direction. C'était comme une sorte de synchronicité. Mais pas une vraie. En fait, le hasard, c'était comme deux gorilles qui descendaient un escalier à ma droite. Ils tenaient par le bras, une jeune danseuse qui avait l'air terrorisée.

On voyait bien qu'elle se préparait à passer un mauvais quart d'heure. Je ne sais pas ce qu'elle avait fait ou refusé de faire. Mais de toute évidence, on se préparait à lui faire sa fête. Tous regardaient , figés, hébêtés.. Tous étaient conscients que la demoiselle était mal prise, possiblement en danger, retenue contre son gré. Et personne n'a bougé. Le spectacle continuait. Chacun buvait sa bière.

À cet instant, j'ai eu honte d'être là. J'ai pensé que, par ma présence, j'étais un peu complice. Par la bière que j'achetais, je finançais des gens qui ne la méritaient pas plus que certains partis politiques dont je vais taire le nom.

Cet incident qui s'est produit, par hasard, au moment où j'étais là a changé ma vie. Je n'ai plus jamais voulu retourner voir danser les artistes en tenue de plage.

lundi 13 octobre 2008

Hasard et tentation

Pour retrouver sa jeunesse, il n'y aqu'à recommencer ses folies.
Oscar Wilde

J'avais à peine 28 ans. À cet âge là, on est un peu curieux. On veut savoir comment tourne le monde. Et dans mon cas, j'ai toujours eu l'esprit critique. J'aimais bien me faire une idée par moi-même au lieu de me fier à tous les cancans. Je ne voulais rien laisser au hasard.

Je travaillais la moitié du temps à Montréal et l'autre à Québec. Je dirigeais une équipe de d'instructeurs qui devaient former tout le personnel de l'aide sociale du Québec, y compris la hautre direction dans le cadre de l'implantation de nouveaux systèmes informatiques et de nouveaux processus de gestion.

Après une dure journée de labeur, les instructeurs aimaient se changer les idées. Ils étaient fougeux. Certains un peu plus, d'autres un peu moins. Ils disaient parfois qu'ils allaient voir les gogo. Moi, des gogos, j'avais jamais vu ça. J'étais parti seul, en auto. Tout à coup je vois une pancarte sur un édifice. C'était écrit GOGO. GOGO? Je fais ni un ni deux, je me stationne en vitesse et entre dans le commerce, la tête droite.

Là, je remarque que tout le monde mange de la pizza. Tiens, une idée comme une autre. Une fille vient à ma rencontre. Elle me demande si je suis seul. Bien oui, je suis seul. Elle demande si je veux la suivre. Je la suis. Je lui demande où sont les gogos. Elle me regarde du coin de l'oeil, sourcille un peu et me dit qu'il n'y a pas de gogo. Comment ça pas de Gogo? Je lui ai dit que j'avais vu une pencarte avant d'entrer. C'était marqué GOGO. Elle ne peut camouffler un rire. Monsieur GOGO, c'est le nom du restaurant: GOGO Pizza.

En sortant, je vois qu'il y a une pancarte qui tourne. On voit GOGO. Elle tourne. On voit l'autre côté. C'est écrit pizza.

Je continue ma route. Je vois une enseigne qui me porte à croire qu'il y a des danseuses. Je stationne. J'ajuste ma cravate et j'entre. Une fille toute préparée pour la plage me demande si je suis seul. Bien sûr que je suis seul. Elle me demande de la suivre. Je la suis. Mais sa tenue m'inquiète. J'ai pas de costume de bain, moi. Et j'ai pas le goût d'aller me baigner.

La mademoiselle m'installe sur un fauteuil beaucoup plus large que moi, avec délicatesse. Puis je vois une fille également habillée pour aller à la piscine. Elle me yeute et fonce droit sur moi. Maman! Que me veut-elle?


Elle me dit: "C'est incroyable, je vous avais pris pour mon chum". Elle appelle une autre fille également en tenue de plage et lui dit: "Tu trouves pas que ce mec ressemble à mon chum"? Un mec, moi? Les deux demoiselles s'installent, une de chaque côté de moi. Je suis coïncé, gêné. Je ne sais trop où regarder. Tout est question de point de vue. La fille a l'air de commencer à croire que je suis son mec pour le vrai.

Je lève les yeux au ciel et je me dis en moi-même: "Mon Dieu, venez à mon secours. Faites un miracle. J'ai deux occasions de péchés collées sur moi". Croyez-le ou non, le miracle se produisit. Au même moment, au même endroit, je vois entrer un des mes instructeurs d'informatique. Je lève les deux mains dans les airs pour être repéré. Il s'approche et a l'air surpris de la situation dans laquelle je me trouve. J'ai chaud.

La fille oublie que je ressemble à son chum et disparait avec sa copine. La synchronicité disparaît aussi.

Morale de cette histoire:
un miracle peut toujours se produire, même dans les situations les plus désespérées... enfin si on peut appeler ça comme ça. Il ne faut jamais perdre espoir.

Prochain billet:
Par quel hasard je ne suis jamais retourné dans ce genre d'établissement

Merci!

Merci à tous ceux qui ont voté pour mon fils Jipé Dalpé et sa chanson L'Azur. Elle est en 5è position au top 20 franco de CKOY

samedi 11 octobre 2008

Détour au dessus de l'océan Atlantique

J'aurai voulu organiser une rencontre avec lui, je n'aurais jamais pu y arriver. D'ailleurs mon agenda ce jour là avait été planifié,organisé, réglé au quart de tours plusieurs semaines à l'avance.

Un autobus devait nous conduire dans un musée de Québec sur l'histoire retraçant le sort réservé aux malades mentaux au Québec depuis le début de la colonie. Il s'agissait d'un colloque international se tenant à Québec. Le 400è anniversaire de Québec avait favorisé ce choix.

Mais le hasard en a décidé autrement. L'autobus n'est jamais venu. Je suis revenu à l'intérieur du Château du Mont-Ste-Anne. C'est alors que j'aperçois le Commandant Robert Piché assis seul dans le Lobby de l'hôtel. À côté de lui, il y a un fauteuil vide. Le commandant parle au cellulaire. Je le regarde. Aussitôt qu'il referme son cellulaire, je fonce en sa direction, lui donne la main et prend place dans le fauteuil qui n'attendait que moi.

Imaginez, j'attendais un conducteur d'autobus et voilà que je me retrouve aux côté d'un pilote d'avion. Je suis seul avec lui pendant au moins 1/2 heure, peut-être 3/4 heure. Le fait dêtre seul me donne une chance impensable autrement: une conversation vraie, riche, profonde centrée sur le vécu du commandant et du mien. J'en ai eu des frissons.

Photo Pierre Maestre
Et vous savez de quoi nous avons parlé? Du sens de la vie, de la mort, de la sensation de mort éminente, de synchronicité. Et la plupartde ces thèmes, ce n'est pas moi qui les ai abordés le premier.

Le commandant est un homme chaleureux, extrêmement humain, cultivé. Mes histoires semblaient l'intéresser autant que les siennes m'intéressaient. Il m'a donné la chance de rattacher mes expériences les plus fortes aux siennes, faire un pas de géant dans mon cheminement personnel. Et dire que j'attendais l'autobus.

Il parle avec enthousiasme de ce que la vie lui a appris de plus précieux, comment des événements tragiques lui sont apparus comme miraculeux, comment arès coup il réalise que ces événements ont influençé le cours des choses pour le reste de sa vie. La liberté est pour lui le bien le plus précieux que nous possédons, il l'a compris, condamné à 10 ans de prison. Il a raconté comment cette liberté pouvait permettre à l'homme d'avoir une foi inébranlable en l'avenir si on est déterminé à s'en servir des les situations les plus désespérées.

Imaginez, je lui ai aussi parlé de mon blogue, de vous, de certaines réflexions que vous êtes venus partager avec moi.

Quand je l'ai quitté, j'ai dit que ma rencontre avait été aussi magique que providentielle. Je pourrais écrire un livre complet sur cette rencontre, les leçons de vie que j'en ai tirées. En lui donnant la main, j'ai dit souhaiter avoir la chance de le rencontrer à nouveau. Il ma fait un clin d'oeil et il a ajouté: "Je suis sûr qu'on se reverra. J'en suis sur".

Et dire que tout ça est arrivé parce qu'un autobus ne s'est pas présenté là où il devait être, selon mon agenda.

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dimanche 5 octobre 2008

Foi en Dieu: effet placebo ?

Est-ce que la foi en Dieu peut vraiment soulager la douleur ? Par Jonathan,28 Septembre 2008
Cliquer sur l'image pour reportage intégral, en anglais.

Pendant des siècles, les croyants ont enduré des souffrances avec courage impressionnant. Maintenant, les scientifiques affirment avoir découvert que la foi en Dieu peut vraiment soulager la douleur. De nouveaux travaux de recherche à l'Université d'Oxford tendent à démontrer que les martyrs chrétiens ont été en mesure de tirer parti de leur religion afin de réduire l'agonie, par exemple, d'être brûlé sur le bûcher.

Dans une étrange expérience, d'universitaires à l'Oxford Center pour la science de l'esprit "torturé '12 catholiques romains et 12 athées à l'électricité comme ils ont étudié une peinture de la Vierge Marie. Et, en utilisant la plus récente du technique de balayage du cerveau, ils ont également découvert que les catholiques ont été en mesure d'activer une partie du cerveau associée à la conditionnalité de l'expérience de la douleur .

Le texte rapporté ici est une traduction faite en bonne partir par un logiciel de traduction. Je ne porte aucune critique. À la fin de l'article un lecteur a laissé le commentaire suivant: l'image d'un pot de cornichons aurait eu le même effet. Là encore, je ne porte pas de jugement. Mais un chose est certaine. Il y a des moments dans la vie, où on sent le besoin de croire. Ça aide d'avoir des croyances.

La véritable question est semblable à la question de la poule et de l'oeuf. Est-ce qu'on croit parce qu'on a besoin de croire, à défaut de mieux. Ou est-ce que le besoin de croire a été volontairement inscrit dans la nature de l'homme par son créateur?
Ce n'est pas le chant du coq qui fait lever le soleil.

Celui qui trouverait la bonne réponse et pourrait la démontrer serait riche. Je crois que ce sont des questions fondamentales qu'on va toujours se poser. Personnellement, quand j'ai un creu, une grande inquiétude, de la tristesse, je me plais à croire que Dieu existe. Et l'Ave Maria a toujours eu sur moi l'effet d'un calmant. Et j'aime croire que l'effet n'est pas simplement dû au hasard. J'aimerais en être sûr. Mais ça demeure du domaine du mystère, de l'inconnu. Je cherche. Tant que l'on cherche, on laisse allumée la flamme de l'espoir, si petite soit-elle.

Ce vidéo est très riche en belles émotions:

samedi 4 octobre 2008

Télépathie ou hasard?


J'imagine que vous connaissez ce phénomène:

Vous pensez à quelqu'un et dans la minute qui suit le téléphone sonne. Ça m'est arrivé souvent de dire à quelqu'un: J'ai pensé que c'était toi qui m'appelais parce que je pensais justement à toi.

J'ai eu plusieurs expériences de télépathie, notamment avec ma charmante soeur Micheline dont je vous ai parlé dans le billet précédent.

Un matin, alors que j'habitais à la maison avec ma mère, mes frères et soeurs, je me suis levé, comme en sursaut. J'ai dit à Micheline:
Tu m'as demandé si je pouvais aller te reconduire à l'hôpital tout de suite? Elle m'a regardé avec de grands yeux, étonnée. Puis elle m'a dit: "Non, jy 'ai juste pensé. Je n'ai rien dit et tu viens de dire exactement mot à mot ce que j'ai pensé dans ma tête."

Micheline me disait la semaine dernière que la même chose venait de se reproduire avec une de ses amies. Elle a pensé mot à mot ce que son amie venait de penser.

Il y a quelques mois, un ami était venu m'aider dans des travaux de rénovations. La radio était allumée. Je sais qu'il n'aime pas écouter la radio quand il travaille. Alors, je lui ai dit. O.K., je vais fermer la radio et je vais chanter. Il m'a prié de ne pas le faire. Il avait déjà travaillé ailleurs avec quelqu'un qui chantait toujours la même chanson. Cette chanson ne lui partait plus de la tête. Alors, pour rire, j'ai commencé à chanter: It's now or never, une chason d'Elvis Presley, mort depuis longtemps. L'ami en question resta abasourdi. C'était justement la chanson à laquelle il venait de faire allusion.

Des histoires de ce genre, j'en connais des tonnes. Vous devez en connaître vous aussi.

Je vais vous faire une confidence. J'avais failli vous parler du phénomène à un certain moment donné. J'en avais même glissé un mot dans un billet et je l'ai effacé. Je me suis dit: "On va mettre en doute mon équilibre mental." J'ai été relancé dernièrement par quelqu'un de mes connaissances très incrédule en la matière. Il faut se prendre de bonne heure pour lui parler de ce type de phénomènes sans avoir à affronter un regard qui en dit long sur le fond de sa pensée.


Cette personne, c'est mon frère Yves. Il m'écrivait cette semaine:

Suite à ma visite sur ton blogue je te conseille vivement le livre suivant écrit par une psychologue titulaire d'un doctorat en psychologie, qui rapporte des recherches sérieuses sur la télépathie. Je l'ai lu et c'est passionnant. Pour elle "La télépathie n'est plus à démontrer : elle est un fait !"Fecteau, Danielle (2005). Télépathie. Montréal : Les Éditions de L'homme


Voilà un domaine qui commence maintenant à être démontré de façon assez concluante. Un appareil existe même pour contrôler un téléphone par la pensée. C'est à la fois passionnant et inquiétant comme phénomène.



Il y a aussi présentement des recherches qui tentent à démontrer que des expériences de télépathie impliquant un humain et un animal par exemple.

Si toutes ces histoires sont vraies. Si toutes ces recherches sont sérieuses, si la pensée peut se transmettre par télépathie, alors il n'y a qu'un pas à faire pour qu'une pensée passe d'une personne à l'autre dans un rêve.

Il n'y a plus qu'un pas pour expliquer le fait qu'on puisse rêver à quelque chose de réel qu'on ne connaissait pas.


Le lien suivant est impressionnant. Il montre un lien étrange qui s'est crée entre deux scientifiques et une lionne qu'ils ont élevée avant de la retourner à la brousse. Cliquez sur ce lien:

Voir la finale du film Vivre Libre (Born Free) Fait vécu