vendredi 31 mai 2013

Détour par Kegaska

Kégaska, ça vous dit quelque chose?


Kégaska, vue du Nordik Express, 2012

Vous ne perdez rien pour attendre. Il faut dire que vous avez déjà passablement attendu.

 Je suis resté un an sans revenir sur mon blogue. Alors, le récit commencé est demeuré sans suite. Et ça tombe bien puisque le sujet est encore plus d'actualité. Attendez que je vous raconte. Le voyage a été fort agréable, mais il nous a réservé 7 malheurs dont je vais vous faire part au fil du récit.

Natashquan 2012





Reprenons les choses où je les avais laissées... à Natashquan, là où la route s'arrête ou presque. Tous ceux qui passent par Natashquan vont se faire photographier à côté de cette pancarte: Fin 18 Km.

Pourquoi seulement 18 km? Parce que rendu là, il y a une rivière. Pour traverser la rivière, il faut un pont. Pour faire un pont, il faut négocier. Nous sommes en territoire autochtone. Et la route tombe sur des juridictions fédérales. Ça prend des sous.
Jusqu'ici accessible seulement en avion, en bateau ou en motoneige, Kégaska devrait enfin être connecté au réseau routier québécois à l'automne 2013. Tout ça, grâce à la construction d'un pont à deux voies au-dessus de la rivière Grande-Natasquan par le Conseil des Montagnais des Innus de l'endroit. Le contrat de gré à gré, devrait être accordé sous peu.
«Les négociations vont bien. On est très confiant d'en arriver à une entente prochainement. Le début des travaux est prévu dès le printemps 2012, pour se poursuivre sur 2 ans», a affirmé le porte-parole du ministère des Transports du Québec, Guillaume Lavoie.
Ce nouveau lien routier permettra des évacuations médicales beaucoup plus rapides quand les services d'urgence ne peuvent pas se rendre à Kégaska par voie aérienne. Curtis Stubbert a déjà lui-même transporté un malade dans son bateau de pêche. «Il y avait trop de brume, il manquait d'oxygène à la clinique pour le monsieur. On a été obligé de le sortir, c'était une urgence. Quatre heures de bateau dans une tempête pour se rendre.» (Source: TVA



Le lien maritime se fait par navire cargo: le Nordik Express qu'on promettait de remplacer depuis des années. Pour faire la distance de Natshquan à Kegaska, il faut 2h45. Pourtant, il n'y a que 78 km entre Natashquan et Kégaska. La route terrestre est beaucoup plus rapide. C'est la raison pour laquelle nous sommes partis de Natasquan au lieu de Havre-Saint-Pierre où nous habitions. C'est plus rapide et moins cher.

Le bateau sert à livrer de la marchandise, aliments et autres produits de première nécessité. Les autos peuvent être mis dans des conteneurs. On peut donc en prendre livraison une fois à destination. On ne peut s'en servir pour visiter les différents villages où le navire fait escale. L'escale est de 1h30 à Kegaska, par exemple. À La Romaine, cet escale est de 3h.
 
Pour faire le voyage dans le Nordik Express, il fallait réserver un an d'avance. C'est ce que nous avions fait. On nous avait alors promis qu'il y aurait un bateau neuf au moment où nous pourrions faire le voyage. Mais le bateau n'était pas prêt au moment ou nous l'avons été.

Peu importe, le voyage en valait le coup. Mais beaucoup de surprise nous attendaient. Quand nous sommes partis, nous avions en main notre feuille de route.

Ça c'était le plan. Mais comme vous le savez, un plan a beau être prévu un an d'avance, ça ne veut pas dire qu'il sera suivi. C'est un peu comme les travaux de voiries de la ville de Montréal. Vous comprenez?
Entre autre, on nous avait promis un voyage sur le Bella Desgagnés.


Nous avons voyagé sur le Nordik Express.



Mais, consolez-vous. Le Bella Desgagnés est entré en fonction en grande pompe en avril 2013. On a même cité l'événement à la radio lorsqu'il a mis l'ancre pour la première fois à Havre-Saint-Pierre. Le nouveau bateau est censé être plus luxueux et comporter plus d'espaces. On a donc peut-être plus de facilité à réserver.

On nous avait promis du beau temps. Vous verrez ce qui va arriver.
Mais reprenons le bateau au départ de Natashquan. Le temps était magnifique, un vrai rêve éveillé. J'étais fasciné par tout ce que je voyais. Je me disais que le décor était sûrement presque identique à celui qu'avaient pu voir les premiers arrivants français, il y a plus de 400 ans. Il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour que je me mette à flotter au dessus du bateau, comme dans mes rêves. Et oui, je vole souvent dans les airs lorsque je rêve.
Après environ 2 1/2 heures, nous avons vu une zone habitée. La terre! La terre! comme devaient dire les premiers colons dans leur excitation. Mais cette terre, était habitée. On dit qu'il y a là environ 130 personnes.
Il y avait beaucoup d'autochtones sur le bateau. Alors j'ai demandé à l'un deux:
- C'est quoi ce village?
- Kegaska, m'a-t-on répondu.

Imaginez notre émerveillement. Après un parcours de presque 3h avec la mer comme seul décor, tout de même très jolie, nous avons eu tout à coup comme une vision poétique comme sortie de nulle part. Nous retenions notre souffle.

Nous reviendrons sur ce charmant village dans le prochain billet.
Mais pour l'instant, voici la carte des lieux que nous allons visiter dans les prochains billets. La bateau parcourt la distance jusqu'à Blanc Sablon. Rappelons-nous qu'il y a pas de route. Pour le dernier recensement du Canada, en 2010, la demoiselle qui a couvert cette région était transportée en hélicoptère d'un village à l'autre. Comme je travaillais alors moi  aussi pour le recensement, j'ai été témoin du côté pittoresque de son travail et des émotions qui en découlait. Il semble que ce soit assez unique comme situation au Canada.


Le lien suivant donne un aperçu des différents sites que le groupe Desgagnés permet de visiter. Voir Relais Nordik

À suivre...


mardi 21 mai 2013

L'effet papillon

Il y a deux façons de vivre sa vie:
l'une, c'est de faire comme si rien n'était un miracle.
L'autre, comme si tout l'était.
(Albert Einstein)

Je serais porté à paraphraser cette citation au goût du présent blogue:
Il y a  deux façons de voir un événement:
l'une est d'y voir un simple fait du hasard, une coïncidence,
l'autre, comme si ce qui se produit est le résultat d'une volonté délibérée ou de gestes insouciants. 

Certains prétendent même que le hasard n'existe pas. Je viens de faire mon jardin et je suis fasciné par ce que la nature  prépare avec les tout petits gestes que je viens de poser. Mon pommier est en fleurs. Et je sais que ce n'est pas un effet du hasard.


Ce sacripant de pommier a bien des pommes cachées dans son sac. Et pleins de petits détails me fascinent. Par exemple, comment se fait-il que les petits moustiques qui piquent sont portés tout naturellement à faire ce qu'il faut pour que le pommier puisse donner des pommes.

Ce qui me frappe encore plus, c'est l'effet d'un événement, à première vue dû au hasard a des chances de changer totalement la suite des choses. Tenez par exemple, cette visite d'un ancien prof chez ma mère, un après-midi d'été 1966. À peu près rien de ce qui fait partie de ma vie ne serait pareil s'il n'avait pas eu l'idée de s'arrêter chez nous jour-là. C'est d'ailleurs la seule fois qu'il l'a fait, je crois.

Voyant ma situation, il m'a suggéré un travail temporaire en service social, question de refaire mes forces et mes finances. J'ai accepté le travail à Granby. J'y ai rencontré Laure qui demeurait normalement à environ 175 km de chez-moi et qui se trouvait aussi à Granby temporairement, par hasard.

Si ce prof. ne s'était pas présenté chez-moi ce jour-là en 1966, je n'aurais jamais travaillé à Granby. J'aurais continué mes études universitaires. Je n'aurais pas rencontré Laure. Elle ne serait jamais devenue travailleuse sociale. Je n'aurais jamais connu un seul membre de sa nombreuse famille. Cette dernière est au centre de la photo; elle avait alors 38 ans, le même âge que notre fille a par hasard présentement. Par hasard, ce sera son anniversaire demain le 22 mai.

Cliquez pour mieux voir

Si ce même prof. ne s'était pas présenté chez-moi ce jour-là en 1966, notre fille n'existerait pas, sa clinique d'orthophonistes non plus. Notre fils Jipé Dalpé n'aurait jamais donné un seul spectacle. Gaële vivrait probablement encore en France. Mon pommier n'existerait pas non plus.

En résumé à peu près tout ce qui fait partie de ma vie n'existerait pas.

C'est ce qu'on appelle l'Effet papillon.
D'où vient cette expression? En 1972, le météorologue Edward Lorenz fait une conférence à l'American Association for the Advancement of Science intitulée: Prédictibilité : le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? Le titre de sa conférence a eu le mérite d'attirer beaucoup de curieux. Plusieurs de nos jours croient qu'il a voulu dire qu'un tel phénomène pouvait se produire alors que d'autres sont plutôt d'avis qu'il a voulu démontrer qu'il était totalement impossible de prédire la météo avec exactitude.

Et justement jeudi dernier, j'avais remarqué qu'on avait toujours le contraire de ce qu'on avait prédit à la météo. Jeudi dernier, on avait prévu de la pluie. Je me suis rendu chez Home Dépôt et j'ai loué un rotoculteur. Il a fait soleil pendant 3 jours. Le hasard fait bien les choses. Si je m'étais fié sur un raisonnement logique, et bien, mon jardin ne serait pas encore fait et on prévoit une semaine de pluie, en partie causée par l'ouragan qui vient de dévasté. Maudits papillons!

 
 
Personnellement, j'accuserais plutôt le pétrole et tout ce qui contribue à désorganiser la nature.
Ce qui me surprend le plus, c'est qu'on évite d'en parler. On parle davantage de l'importance de creuser des puits de pétrole, comme sur l'Ile d'Anticosti, par exemple.
 
Si on fie aux experts et ce qu'on a vu ces dernières années, les tornades seront de plus en plus fréquentes, commenceront plus tôt et frapperont de plus en plus fort. Mais, consolons-nous, il y aura encore plus de pétrole. Tout le monde en trouve un peu partout ou presque, par fracturation de la couche rocheuse protectrice qui emprisonne le pétrole.  
 
 Si la survie de l'homme sur la planète est de plus en plus menacée, ça ne sera sûrement pas à cause des papillons ni du hasard. 
 
Si vous voulez suivre la trace de mon plus jeune fils, cliquez sur Jipé 

mercredi 15 mai 2013

Distractions d'autrefois

Voici une perle que j'ai trouvé sur la page Facebook de mon neveu Frédéric Langis
Je la ris encore. Le fait est véridique.


Directeur Marché des particuliers chez Caisse Desjardins de l'Ouest de la Montérégie
Location
Montreal, Canada Area    Services financiers          


Récit de Frédéric


Voyant un noyau d'avocat traîner sur la table je raconte que lorsque j'étais enfant on faisait germer ces noyaux tout comme les noyaux d'haricots.

Les enfants me regardent perplexe et finissent par me demander: "Pourquoi faire ça?"

- Ben, pour s'amuser.

Quatre regards en point d'interrogation m'observent et #1 finit par dire:

"C'est normal de faire ça au fond, tsé dans ton temps y'avait pas d'ordinateurs...."





....... Bon, je vais aller faire autre chose moi finalement...


Mais ce n'est pas fini. Les 4  enfants de Frédéric veulent continuer de parfaire leurs connaissances scientifiques. Ils sont bolés.

Problème no.2

.#2: Heille papa! Les débrouillards ( revue scientifique ) se demandent si c'est le citron ou la lime qui est le plus surette. C'est quoi la réponse?
Moi: Je sais pas trop mais si on considère que "surette" signifie "acide" ta question revient à déterminer le PH le moins élevé entre le jus de lime et le jus de citron.
#2: Et comment on fait ça?
Moi: Ben il faut acheter un kit qui permet de mesurer le PH.

#2: Heu....pourquoi faire ça? On a juste à Googler la question.
Moi: ..........

 


Fermont, le mur

Il y a presque 3 ans déjà (septembre 2010), je vous livrais un billet suite à ma visite mémorable à Fermont. En vérifiant mes statistiques, je vois que c'est le billet qui a connu le plus d'achalandage.
Je trouve donc intéressant de le reprendre.¸

De plus, le sujet est encore d'actualité, mais pas pour les mêmes raisons. Même à ce temps-ci l'année dernière, c'était la course folle pour recruter de la main d'œuvre. On prenait même la peine de préciser que ce n'était pas nécessaire d'avoir son secondaire V pour avoir un bon emploi rémunéré.

Il y a 2 jours, à la télé, on disait que de jeunes diplômé en technique minière ne trouvent plus d'emploi. Ceux qui dispense la formation disent qu'il ne faut pas s'inquiéter, que ça va revenir.

Un autre aspect est d'actualité: ce que le Parti québecois en a fait. On a changé le nom punché: Plan Nord pour Le Nord pour tous. Pour moi, c'est débile de jouer ainsi sur les mots et dire de façon compliqué ce qui était si simple.

C'est dans ce contexte que je fais un détour improvisé dans le temps.

vendredi 24 septembre 2010

Cliquer pour apprécier



Mais Fermont, c'est bien plus qu'un mur. J'ai bien d'autres découvertes à vous faire partager. Notre ami Gaétan semble éprouver beaucoup de nostalgie en pensant à ses années à Fermont. Et je le comprends! Et que dire de Nanou dont le père y a travaillé comme ingénieur. (Voir commentaires sur message précédent).

Vous pourrez voir le billet au complet en cliquant sur le lien en haut, à droite.
On y trouve un lien sur les 10 billets qui ont été les plus consultés depuis que j'ai un blogue.

dimanche 12 mai 2013

Bonne fêtes à toutes les mères

Vous ne pouvez vous bâtir une réputation sur ce que vous avez envie de faire (Henry Ford)

C'est la fête des mères...

J'avais pensé acheter des fleurs à Laure pour la circonstance. Mais la nature s'en est chargée.
Mon pommier s'est inondé de fleurs. Si on juge un arbre à ses fruits, ça promet. Il ne restera plus qu'à apprécier si la réalité est à la hauteur de ses promesses.

J'ose vous faire une promesse à mon tour: revenir régulièrement sur mon blogue. Il ne s'agit que d'un rêve pour l'instant, un début de promesse.
Je vous comprends de ne pas me prendre au mot et d'attendre que mon blogue porte ses fruits. Mais je dois vous faire un aveu: c'est un coucou de Nanou qui m'a donné l'idée, par hasard, de revenir précisément aujourd'hui, renaître avec mère nature.

Bonne fête à toutes les mères.