samedi 10 décembre 2016

Les trains de la vie

 Un heureux hasard.

Dans mon avant dernier billet, j'ai écrit ce qui suit:

Personnellement, je crois que la recherche du bonheur est la meilleure façon de vivre sa vie peu importe ce qui peut se passer après. Si ce qu'on fait nous rend heureux, les autres seront plus heureux à notre contact. On ne se trompe pas.
André Mélançon
C'est la première fois que je laisse cette réflexion sans faire référence à son auteur et au contexte qui me l'a inspiré.
Je ne l'ai pas fait pour ne pas trop allonger le billet. Mais voilà que l'actualité m'en a donné l'occasion. J'ai été fasciné par un documentaire présenté à l'occasion de la mort d'André Mélançon  est né à Rouyn-Noranda le 18 février 1942[ et mort le 23 août 2016 à Montréal. Il a réalisé de nombreux films légendaires comme La guerre des tuques.

Petite parenthèse. C'est là que le cinéaste Xavier Dolan a fait ses début, en tant qu'acteur, étant enfant.

La guerre des Tuques

André Mélançon a produit aussi de grands documentaires. Celui qui a été présenté à l'occasion de sa mort est venu me chercher. Encore une fois, on dirait que le destin nous tient la main. Le destin est venu répondre à une de mes questions et me donner l'occasion de vous préciser ma pensée.

Quand j'ai écrit le billet précédent, je me demandais ce que pouvait bien être devenu Kees Vanderheyden que j'avais connu dans mon enfance et qui avait influencé toute ma vie, ma façon de la considérer. Kees Vanderheyden avait émis l'opinion suivante: le bonheur c'est comme une petite lumière verte en nous qui nous dit si on peut continuer.

À l'occasion d'une soirée avec des jeunes de mon âge, il avait animée une discussion fort intéressante dont le thème était: "Est-ce que la recherche du bonheur doit être ce qui nous guide par dessus tout?"
Il faut préciser que la question était abordée sous l'angle des valeurs judéo-chrétiennes. À l'époque, ces valeurs avaient une influence très forte dans notre société.

Même si nos croyances ne sont plus ce qu'elles étaient, même si on se pose beaucoup de questions, je crois que les valeurs judéo-chrétiennes contiennent beaucoup de sagesse pour bien vivre en société.

Quand j'ai connu Kees Vanderheyden, il  était tout jeune. Mais j'étais loin de me douter de ce qu'il avait vécu à peine quelques années auparavant. Le documentaire qui suit nous en fait mention. Et vous pourrez constater que c'est tout un conteur. Il faut voir la réaction des enfants qui sont suspendus à ses lèvres et vivent des émotions intenses en l'écoutant.

Kees Vanderheyden a 15 ans lorsque, 3 ans après la seconde guerre mondiale, où il a subi l’occupation de l’armée allemande, sa mère accueille dans leur famille près d’Amsterdam une petite autrichienne malingre et affamée. Traudi Berndl est arrivée en Hollande dans le cadre d’un vaste projet collectif organisé par des membres visionnaires de la Croix-Rouge : des dizaines de milliers d’enfants traumatisés venant des pays vaincus sont amenés en train pour séjourner dans des familles d’Europe de l’ouest.

Presque 60 ans plus tard, c’est du Québec, où il a poursuivi sa vie, que Kees se lance à la recherche de la petite Traudi qui a marqué sa jeunesse. Il lui faudra 5 ans pour la retracer et commencer à correspondre avec la vieille dame de Vienne. (Ref.http://www.informactionfilms.com/fr/productions/les-trains-vie.php)

Après avoir vu ce documentaire, j'ai saisi toute la profondeur de la pensée de celui qui avait tellement influencé ma façon de voir la vie et la richesse de ses valeurs.

Pour voir le documentaire, cliquer sur le lien qui suit. Je vous le recommande fortement.
Vous allez adorer, je vous jure.