jeudi 31 octobre 2013

Cachez ces saints que je ne saurais voir.

Caricature La Presse

Dans les fêtes familiales ou amicales, il parait qu'il y a deux sujets à éviter: la religion et la politique.
Alors imaginez quand la politique se mêle de religion ou que la religion se mêle de politique. Même si le projet de Charte des valeurs québécoises n'est pas l'objet de mon billet, je me permets de dire que je trouve que le débat devait avoir lieu. Du même souffle, j'ajoute que je suis pour la laïcité de l'État. Curieusement, la Commission scolaire de Montréal, depuis des années résolument en faveur des écoles laïques et non confessionnelles sur son territoire, dit qu'il faut faire preuve de tolérance concernant le port du voile islamique. Fermons la parenthèse.

Marie-Josée Arel
Dans mon dernier billet, je vous ai présenté un livre acheté au Salon du livre, écrit par Marie-Josée Arel qui est entrée chez les religieuses  à 22 ans avant de quitter le couvent à l'âge de 28 ans. Pourquoi elle a quitté? Une religieuse doit faire 3 vœux: pauvreté, chasteté, obéissance. C'est ce dernier vœu qui était devenu insoutenable. Elle se sentait brimée, humiliée. Son livre ne décrit pas en détails les circonstances de son départ. Mais on sent qu'il y a eu un affrontement à un point tel que Marie-Josée a ressenti de la culpabilité et a voulu demander pardon. J'ai dit dernièrement que mes deux plus grandes valeurs étaient l'amour et le pardon.

Le pardon? Écoutez  bien cette confidence de Marie-Josée Arel. Elle a cru nécessaire d'écrire à la communauté religieuse qu'elle avait quittée et demander pardon: "Ainsi, je me revois écrire aux supérieures de la communauté 7 ans après mon départ. Je leur demande pardon et je leur offrais le mien. Avec quel soulagement, je me suis rendue à la poste, convaincue que ma missive aurait un effet bénéfique sur moi et ces personnes. Quelle présomption...

Mon cœur s'est trouvée allégée jusqu'à ce que je reçoive une réponse de leur part, aussi froide qu'un bloc de glace. Des 2 personnes m'ayant écrit, aucune ne me demandait pardon. L'une soutenait même ses agissements passés. Manifestement, ma démarche n'avait rien changé pour elle.

On peut facilement imaginer sa souffrance. Elle a donc accepté de donner son pardon sans atteindre rien en retour, par pure compassion. Ça me touche. Je dirais même que ça me bouleverse. Comment peut-on consacrer sa vie à Dieu et être incapable de pardonner?
  
Sans se consulter, Laure a acheté un livre sur l'histoire des religieuses au Québec. À peu près dans la même période, deux religieuses ont produit leur biographie en librairie.  Les deux sont de véritables phénomènes avec beaucoup d'énergie.

La première: Marie-Paul Ross, religieuse, infirmière et docteure en sexologie. Son histoire est digne des meilleurs films américains. Elle a appris le karaté et a vécu en Amérique du Sud, notamment au Pérou et en Bolivie, côtoyant des terroristes et des bandes armées, y compris des militaires qui l'ont menacée de mort à quelques reprises.

Sur une plage, en compagnie de deux jeunes filles en maillot de bain, elle a réussi à attendrir des hommes armés en leur parlant du Bon Dieu. Heureusement pour elle, c'est le coin le plus catholique du monde même si les mœurs ne sont pas toujours conformes aux enseignements bibliques.

Femme informée, directe et claire dans ses propos, elle est souvent sollicitée par les médias (radio, télévision, presse) dans le but d’apporter un éclairage d’experte sur des problématiques de l’heure. Ses interventions se sont principalement réalisées en Europe de l'Ouest (Espagne, France, Portugal et Italie), en Amérique du Sud (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Équateur et Pérou), en Amérique Centrale (Costa Rica, Guatemala, Nicaragua et Honduras), dans les Antilles (Porto Rico, République Dominicaine, Haïti et Cuba), en Amérique du Nord (Canada, États-Unis et Mexique), en Afrique (Malawie et Zambie) et en Asie (Corée du Sud).
Voir http://www.iidicanada.com/fr/institut/dre-marie-paul-ross

Dans mon billet La vie en pièces attachées, je disais m'étonner du fait que les motards criminalisés et les membres de la mafia tiennent souvent à des funérailles à l'Église. Marie-Josée Arel a écrit à la page 114 de Dieu s'en moque en parlant des sentiments de rage qui l'animaient parfois: Il n'y  a aucune différence entre moi et le pire des criminels. Ce fut l'une des plus grandes leçons d'humilité de mon existence. Oui chacun de nous est capable du meilleur comme du pire.

Marie-Paul Ross a été scandalisée par les abus sexuels dans l'Église. Elle a aidé des victimes envers qui elle a ressenti beaucoup de compassion. C'est ce qui l'a motivée faire son doctorat en sexologie. Elle a été dénoncée jusqu'à Rome. Et c'est nul autre que le pape Jean-Paul II qui l'a réhabilitée. Il l'a encouragée à poursuivre sa mission.

Sœur Angèle
La 2è: Sœur Angèle qui a laissé le hasard décider de l'endroit où elle allait vivre. Elle a placé 2 billets sous son oreiller: l'un à droite avec l'inscription Suisse et l'autre à gauche avec l'inscription Canada. Elle s'est réveillée la tête à gauche. Alors, elle a décidé de venir vivre au Canada. Son père, un italien, était bien découragé de voir qu'elle voulait aller si loin. Ce ne sont pourtant pas les couvents et les églises qui manquent en Italie.

Très tôt, elle a mis ses talents culinaires au profit de la communauté religieuse qui l'a accueillie. Un jour, elle s'est inscrite à un concours de recettes de niveau international. À sa grande surprise, elle a gagné le premier prix. Ce fut le début d'une grande célébrité.

Mais tant d'honneurs, de visibilités, de louanges ont inquiété la sœur supérieure de sa communauté. Cette dernière lui a interdit toute apparition publique, même en  enseignement à l'extérieur de la communauté. Sœur Angèle s'est résignée, non sans peine.
Heureusement, cinq ans plus tard, une autre supérieure fut nommée et redonna à Sœur Angèle le droit de retourner briller  sur la place publique et à l'Institut d'Hôtellerie du Québec où elle avait acquis ses lettres de noblesse comme enseignante. Son caractère enjoué en ont fait une star. Voici les grandes lignes de sa biographie:


Cavaso del Tomba: au nord est (en brun)
Au lendemain de la guerre, la jeune Angiola émigre à 17 ans Soeur Angèle (Angiola Rizzardo) est née en Italie en 1938, à l’aube de la deuxième guerre mondiale à Cavaso del Tomba (Trévise en Vénétie), d’une famille nombreuse de paysans montagnards. Elle a connu toutes les horreurs d’une guerre absurde et son lot d’injustices sociales et de discriminations raciales et politiques. Une fois la guerre terminée, elle décide d’émigrer. À peine âgée de 17 ans, elle entreprend seule ce grand périple jusqu’au Québec.

Une vocation claire
Au Québec, elle se dédie à la cause des immigrants, leur offrant son aide sans aucune distinction de race ni de culture. Sa dévotion à la Madonna del Covolo est grande, Elle qui depuis sa plus tendre enfance toujours la protégea et la sauva miraculeusement dans les situations les plus dangereuses. Ainsi voit-elle sa mission s’accomplir lorsqu’elle entre dans les ordres et rejoint la congrégation de Notre-Dame du Bon-Conseil à Montréal.

Animatrice à Radio Canada aux saveurs de l’Italie
De façon inattendue, elle entre à Radio-Canada et devient petit à petit une grande vedette. Elle prône une alimentation canadienne saine, sans renier ses lointaines origines vénitiennes, souvent source d’inspiration dans ses recettes. Sourire aux lèvres, partout, on l’apprécie. Elle reçoit d’ailleurs le titre d’ambassadrice officiel du Ministère de l’Agriculture du Canada. Elle se voit également décerner le prestigieux prix du Gouverneur général du Canada.
Source:

http://www.marcelbroquet.com/produit/soeur-angele-biographie-concetta-voltolina-concetta/

Toutes ces belles histoires ont ceci en commun: elles sont des femmes exemplaires ayant fait preuve de dévouement et de compétences qu'elles ont mis au service de leurs collectivités. Ce sont des femmes admirables qui méritent toute notre estime. Je suis toujours émue et un peu triste de voir des personnes tout quitter pour se donner aussi généreusement et  mériter  reconnaissances. D'accord, je reconnais que certaines n'en méritent pas. Mais doit-ont oublier toutes les autres?


En librairie
Bien sûr,  l'histoire des communautés religieuses du Québec ne fait pas que des admirateurs et des admiratrices. Certaines critiques sont bien fondées.

Les religieuses, c'est une espèce en voie de disparition. Est-ce un mal pour un bien? Leurs trois vœux pauvreté, chasteté et obéissance supportent mal le test des scandales dont ils ont été l'objet. C'est triste et regrettable.

Suite à mon dernier billet, Caboche a bien résumer ce qui irrite:
 Caboche a dit...
En lisant l’énumération des vœux que prononcent les religieux et religieuses, j’ai eu instantanément une poussée d’urticaire. Je me souviens de ma mère, veuve après 5 ans de mariage et avec une jeune enfant, comment elle a pu tirer le diable par la queue pendant bien des années, pendant que deux de ses sœurs religieuses s’en mettaient plein la panse, bien nourries et habillées, au chaud dans leur couvent, avec leur vœu de pauvreté. Y a pas plus riches que les communautés religieuses.

Je crois que pour ce qui est de la chasteté, quelques frères et curés ont manqué à leur vœu. Quant à l’obéissance érigée en vœu, il y a de grandes chances qu’elle devienne aveugle et empêche la personne de penser par elle-même.

L’éducation donnée dans les écoles et les collèges, tant par les religieux que par les laïcs encore aujourd’hui, est axée sur l’accumulation des connaissances. Mais une tête bien pleine ne fait pas nécessairement d’une personne, quelqu’un qui est capable de penser par elle-même.

Bien qu’aujourd’hui nous ayons accès à plein de moyens de communication et qu’on puisse se renseigner sur un tas de choses, encore faut-il être capable de penser par soi-même et d’exercer son jugement critique. L’esprit critique s’accommode mal des dogmes.


 On ne peut cacher que l'histoire des communautés religieuses du Québec a soulevé bien des passions, souvent avec raison. Au Salon du livre, à quelques pas de Marie-Josée Arel, un homme avait aussi un kiosque. Il avait un livre dénonçant les d'agressions sexuelles par des membres des communautés religieuses. Derrière lui, il y avait une grande pancarte où on pouvait lire: Les religieux m'ont agressé sexuellement. Qu'ils paient! On ressentait un malaise en passant par là. Je n'ai vu personne s'arrêter.

Je ne veux pas porter de jugement sur les communautés religieuses. Mais j'ai le goût de parler de mon expérience personnelle puisque j'ai été 10 ans pensionnaires chez les religieuses. J'avais cinq ans lorsque j'y ai été admis pour la première fois. Je me souviens encore très bien de mon arrivée là et des sentiments qui m'animaient. Je portais le numéro 50 et Yves, mon frère ainé portait le numéro 59. J'en parlerai dans mon prochain billet.

Bien sûr, on nous a raconté bien des histoires auxquelles nous avons cru de toute notre âme. On nous a appris comment Dieu avait créé le premier homme et la première femme. On nous a appris que la femme avait été créé pour l'homme, pour son bonheur. C'est une blague ;-)

Mais, selon ce que les religieuses m'ont enseigné, c'est la femme qui a causé la chute de l'homme en l'entrainant dans le péché autour d'un pommier. Quand une femme veut me donner une pomme, je refuse toujours. C'est une blague :-)

Dites-moi, est-ce qu'on nous prenait tous pour des poissons en nous racontant de telles sornettes?

Au risque de vous surprendre, nous étions de vrais poissons avant d'être des hommes et c'est du Québec que vient le premier ancêtre de l'homme. Il a été découvert en Gaspésie. Ce n'est pas une blague. Vous pouvez voir le reportage scientifique sur le lien qui suit:

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/science/2013/10/30/002-elpistostege-watsoni-presentation-la.shtml

Le premier fossile complet d'un Elpistostege watsoni, découvert il y a trois ans par des chercheurs du parc de Miguasha au Québec, a été présenté à la communauté paléontologique internationale lors d'un congrès qui se tient actuellement à Los Angeles, aux États-Unis. 
   
Olivier Matton et le fossile d'ElpistostegeLes restes fossilisés du poisson de 1,60 m de long, très bien préservés, étaient ensevelis au pied de la falaise de Miguasha en Gaspésie depuis 380 millions d'années.
Ils appartiennent à l'espèce Elpistostege, dont on ne possédait jusqu'ici, dans le monde, que trois fragments, également découverts au Québec.
C'est le paléontologue Olivier Matton qui a fait la découverte.

" Mais là, on prenait conscience qu'on avait trouvé le tout premier Elpistostege complet de l'histoire du site de Miguasha, le tout premier à l'échelle planétaire en fait".
Olivier Matton et le fossile d'Elpistostege
 
A suivre...

dimanche 27 octobre 2013

Dieu s'en moque

Suite du billet précédent

Marie-Josée Arel
Le 23 octobre dernier, je suis allé au Salon du Livre de Sherbrooke. Mon dernier billet était déjà presque terminé . Je n'ai acheté qu'un seul livre et au moment de le faire, j'ai eu comme un pressentiment. Je me reprends. Pour paraître moins prétentieux, disons que j'ai ressenti  une intuition. Une auteure avait une pile de livres à vendre. Le titre était provocateur: Dieu s'en moque. J'ai eu l'impression que ce livre allait me permettre de compléter le billet en préparation intitulé La vie en pièces attachées.

Je me suis empressé de l'acheter les yeux fermés après un bref échange avec l'auteure et certaines expériences personnelles que j'avais vécues. Je croyais que son livre devait être une autre coïncidence susceptible d'influencer mon cheminement personnel.  Je ne me suis pas trompé. Je vous laisse le soin d'en juger.

J'avais déjà eu l'occasion d'entrevoir l'auteure à l'émission de Denis Lévesque. J'avoue cependant que je ne l'avais pas écooutée.  Je me souvenais seulement d'avoir vu l'auteure: Marie-Josée Arel. C'est un personne fascinante au parcours étonnant. Elle a été 6 ans religieuse avant de vendre des Tupper Ware et modifier son parcours. Je ne pouvais trouver meilleure exemple que celui-là pour illustrer la teneur de mon dernier billet.

D'abord, ce fut tout un choc pour l'entourage de Marie-Josée lorsqu'elle a annoncé qu'elle entrait chez les religieuses à 20 ans. Elle s'était sentie appelée, un peu comme St-Paul tombé en bas de son cheval en route vers Damas.

Vous imaginez ce que c'est devenir religieuse? Elle si jolie, pleine de vie et de possibilités finacières, elle entrait chez les religieuses? Certains auraient pu croire qu'elle était tombée sur la tête. Il lui fallait faire trois vœux qui semblaient loin de se l'on connaissait d'elle. Quels sont les vœux que doit faire une religieuse? Pauvreté, chasteté, obéissance. Elle l'a fait pendant 6 ans, de 22 à 28  ans. Le plus difficile, plusieurs pensaient que c'était la chasteté. Mais non, ce fut plutôt l'obéissance. On ne lui a pas laissé de chance à cet égard. Elle n'avait plus le droit de penser.

Mais revenons, à mes derniers billets. Pour vous permettre d'apprécier vous-même la valeur de la coïncidence, je vous rappelle le premier paragraphe de mon billet.
Mon dernier billet portait sur le fait que nous sommes tous plus ou moins inter-reliés. Il en est de même des événements de notre vie, ou presque. On dirait souvent qu'un mauvais choix avait sa raison d'être. Quand je parle d'un mauvais choix, je fais référence au fait qu'on prend parfois de décisions qui nous amènent dans une direction que l'on finit par changer radicalement.
Le livre de Marie-Josée Arel est fascinant et me rejoint totalement en me permettant d'aller un peu plus loin dans ma réflexion. Il m'a fait du bien intérieurement. Je n'en dirai pas plus. Mais j'ai le goût de partager avec vous cette belle dédicace qu'elle m'a laissée. Voir à gauche.

Comme je l'ai déjà souligné, c'est difficile pour ne pas dire impossible de communiquer un cheminement. Je me contenterai donc de vous citer quelques extraits du livre de Marie-Josée Arel et vous laisse le soin d'en apprécier la valeur:

P.15  Je définis la spiritualité comme le très vaste mouvement dans lequel s'inscrit la vie de l'âme. P.27  Il y a 2 façons de croire: avoir des « croyances » et avoir la « foi ». « Croyances » et « foi » sont 2 choses distinctes.
P.28 Voici une nuance considérable : on ne décide pas d’avoir la foi, car elle découle d’une expérience et non du fait d’avoir des croyances sur Dieu.
P.29 : Elle implique le doute. (…) Alors, dans nos certitudes les plus fortes, subsiste une part de mystères et d’inexpliqué. Impossible de s’enorgueillir de posséder la vérité. Au contraire, le respect et l’ouverture règnent, avec la douceur d’une brise légère.
P.33 Ce ne sont pas mes croyances qui font que j’avance dans mon cheminement intérieur. Ce sont mes expériences.
P.34 Des expériences de tout genre s’imposent à nous à travers les événements du quotidien, qu’elles soient heureuses ou malheureuses. Les leçons et les constats sont là, il n’en tient qu’à nous de les saisir.
P.47: La religion n'est qu'un chemin, parmi tant d'autres, pour aller à Dieu. Elle n'est pas une finalité en soi. On peut très bien expérimenter le divin sans se vouer à une religion.

Ce ne sont que de brefs extraits qui ne permettent pas de saisir l'essentiel du texte. Il faut lire le lire pour en apprendre davantage. Je vous le recommande fortement. Vous pouvez consulter son blogue en  cliquant ICI.

Je demeure convaincu que chacun appréciera le texte à sa façon, selon son expérience personnelle. Plusieurs phrases que j'ai lues m'on fait repenser à des anecdotes que j'aurais eu le goût de raconter. Elles étaient significatives pour moi profondément. Je dirais même qu'elles m'ont apporté un certain réconfort. Elles ont rejoint aussi une grande conception que j'ai de la vie. La meilleure façon de vivre sa vie est ancrée dans une démarche toute naturelle que nous avons en nous: la recherche du bonheur, le nôtre et celui de notre entourage. C'est ainsi que je comprends le court texte sur la page couverture: Osez une spiritualité excitante!

J'ai bien aimé la lucidité et l'ouverture d'esprit avec laquelle Marie-Josée Arel aborde toute cette question. Elle ne rejette pas des idées aussi controversée que la réincarnation et elle ne fait la promotion d'aucune religion allant même jusqu'à dire que la religion que nous pratiquons, Dieu s'en moque.

Voici ce qu'on dit de l'auteure
Marie-Josée Arel, issue de la famille à laquelle a appartenu le célèbre Restaurant Madrid, Marie-Josée a évolué tôt dans le monde du divertissement. Diplômée en administration, en communication et en théologie, sa quête d’absolu l’a amenée à vivre en communauté religieuse de l’âge de 22 à 28 ans. Celle qui a participé en 2011 à la populaire télé-réalité française Secret Story est aujourd’hui épouse, maman et femme d’affaires.
À travers des expériences variées, Marie-Josée poursuit son cheminement spirituel depuis maintenant 25 ans. Au fil du temps, elle a fait d’importants constats sur le vaste concept de la « spiritualité » et se consacre à partager ses astuces pour une vie spirituelle excitante. Que ce soit en tant qu’auteure, conférencière ou vlogueuse, elle énonce un message bien de notre temps, à même de plaire à tous ceux et celles qui cherchent à enrichir et à définir leur spiritualité. (Source: http://info-culture.biz/2013/10/06/dieu-sen-moque-de-marie-josee-arel/ )
Rien ne prédestinait cette dame à ce parcours aux multiples revirements. Je ne sais pas pourquoi, le fameux restaurant de sa famille m'a toujours fasciné. Je ne suis jamais passé à côté de ce restaurant, sur la route 20, entre Montréal et Québec près de Drumond'ville sans ressentir un petit quelque chose de spécial et je ne suis pas le seul. C'était un endroit de spectacle avec une ambiance unique. Tout laissait croire que Marie-Josée prendrait la succession du commerce.

Ce n'est pas un endroit ordinaire. Wikipédia y accorde toute une place. Cliquez sur le lien qui précède pour en apprendre davantage.
Le Madrid, qui propose aussi des salles de réunion et 15 chambres d'hôtel, accueille entre 400 000[4] et 500 000[5] visiteurs par an, qui se recrutent parmi toutes les classes sociales. Plusieurs personnalités québécoises, comme Éric Lapointe, Louis-José Houde, Vincent Graton, Normand Brathwaite, Marc-André Coallier, Luc Senay ainsi que le médaillé olympique Marc Gagnon y ont fait escale au fil des ans, comme attesté par un mur des célébrités affiché en place d'honneur. Plusieurs personnalités politiques, comme Claude Ryan et Bernard Landry y ont aussi cassé la croute. L'ancien premier ministre René Lévesque affectionnait particulièrement la soupe aux légumes de l'établissement, alors que le chanteur Robert Charlebois a une préférence pour le club sandwich[6].
Imaginez le nombre de personnes qui sont passées par le Madrid, imaginez les réseaux importants de plusieurs d'entre eux, imaginez leur importances et les nombreux contacts qu'ils ont eu à travers le monde. À partir du restaurant Le Madrid, par connaissances interposées, on peut faire le tour du monde.

 Quand j'ai vu Marie-Josée Arel faire la promotion de son livre au Salon du livre de Sherbrooke, j'ai eu le sentiment que j'y trouverais quelque chose d'important en lien avec la série de billets que j'avais entammés, mais jamais je n'imaginais pouvoir y trouver du matériel aussi significatifs. Imaginez ce que cette auteur a eu comme parcours. Et je serais presque porté à penser que chacune de ces expériences l'avait préparée à sa grandeur présente. Tout ce qu'elle a vécu, bon ou mauvais,  a contribué à donner un sens à sa vie. Je crois qu'il en est de même pour nous tous.

Laure a suivi son  propre parcours au Salon du livre. Elle a choisi un livre: Histoire des communautés religieuses au Québec. Comme, par hasard, il était en lien avec celui que je venais d'acheter, je me suis empressé de le lire. Fascinant! Et je me suis rappelé que ma mère avait rêvé toute sa vie être religieuse.

Belle coîncidence!

Cette partie du texte a été ajoutée le 28 octobre 2013.
J'ai souvent la curiosité de voir si à l'instant présent, il y a des visiteurs sur un des billets que j'ai déjà laissés sur mon blogue. Les résultats sont étonnants. Il y a quelques instants, par exemple, j'ai vu que quelqu'un quelque part était en train de lire le billet Chance ou malchance. Il s'agit d'une petite histoire qui nous parle d'un influence qu'aura un événement sur notre vie. La conclusion, c'est qu'on ne sait jamais si une malchance va nous apporter une chance ou vice-versa.

Ce billet date du 31 août 2008. Et quelqu'un le lit présentement. Le lien avec mes deux derniers billets est tellement frappant que je ne peux m'empêcher de le soumettre à votre attention.

Chance ou malchance?

Un vieux paysan chinois avait un cheval. Un jour l’animal s’enfuit et ne rentre pas. Les voisins disent : « C’est pas de chance! » L’homme répond : « Chance ou malchance, qui pourrait le dire? »



Et voilà que 15 jours plus tard, le cheval revient à la ferme suivi d’une dizaine de chevaux sauvages. On dit au paysan : « Tu as bien de la chance. Il déclare : « Chance ou malchance, qui le sait? »

Le fils du paysan saute sur une des montures, part à fond de train et se casse la jambe. Pour sûr, c’est de la malchance. Mais le père branle la tête : « Chance ou malchance, on verra bien»


La guerre civile faisait rage dans la province. Une bande de soldats passe dans le village, emmenant de force tous les jeunes gens en âge de porter un fusil. Seul, le garçon à jambe brisée ne part pas. « Chance ou malchance, qui pouvait le dire? »


En effet, souvenons-nous de cette parabole : « Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être ». On ne sait jamais si tel événement est chance ou malchance : il faut attendre la fin de l’histoire, et peut-être la fin de la vie. Alors, en se retournant, on verra mieux ce qu’il en était.

- Rapporté par D.H. Munich

J'aime bien cette histoire. La morale est belle. Quand il nous arrive un pépin, on se console souvent en se disant que ce qui est arrivé, c'est peut-être mieux comme ça. Et on espère que l'avenir nous donnera raison.



mardi 22 octobre 2013

La vie en pièces attachées

Mon dernier billet portait sur le fait que nous sommes tous plus ou moins inter-reliés. Il en est de même des événements de notre vie, ou presque. On dirait souvent qu'un mauvais choix avait sa raison d'être. Quand je parle d'un mauvais choix, je fais référence au fait qu'on prend parfois de décisions qui nous amènent dans une direction que l'on finit par changer radicalement. Dans mon cas, toutes mes options au collège étaient en sciences: chimie, physique, biologie, mathématiques avancées. Toute ma carrière a été en administration avec volet sciences humaines. Je n'ai pas pris de cours optionnel en sciences humaines: sociologie, psychologie, littérature, etc. J'ai suivi des cours de danse. Ça m'a servi une fois: le jour de mon mariage. :-)

Il y a de ces détours improvisés difficiles à comprendre sur le coup. On ne va pas toujours en ligne droite. Bien souvent on donne l'impression de zigzaguer comme si on ne savait trop où aller ou comme si on avait trop bu.

Toute notre vie est parsemée de situations regrettables ou insensées. La vie elle-même n'a pas de sens à partir du moment où elle doit inévitablement s'arrêter peu importe ce que nous faisons. C'est un combat perdu d'avance. Pour tout être vivant, l'instinct de survie, c'est ce qu'il y a de plus fort. Même les espèces les plus rudimentaires ont des mécanismes de défense très adaptés à eux. Un insecte par exemple est doté d'une perception du temps différent du nôtre. Son cerveau lui permet de voir le mouvement au ralenti. C'est ce qui lui permet de fuir avant d'être attrapé.

Il y a des vies complètement ruinées par des gestes qu'on pourrait qualifier de folies passagères. On a tous des défauts et des faiblesses. La couche est parfois très minces entre une toute petite erreur de parcours et un drame irréparable.  Être adéquat tous les jours, toute sa vie, avec tout le monde, dans n'importe quelle situation, voilà tout un tour de force. Avoir des valeurs et vivre en conformité avec elles, voilà tout un défi.


Funéraille de Nicolo Rissuto
L'être humain, peu importe son milieu et ses croyances, a besoin de trouver un sens à sa vie. Il a un réflexe normal de savoir ce qui se passe ou ne se passe pas après la vie. Le plus curieux, c'est que nos croyances ne sont pas toujours cohérentes avec nos gestes. Les bottines ne suivent pas toujours les babines. Hitler était catholique. Les motards criminalisés et les parrains de la mafia tiennent à de funérailles à l'église. Voir Le Paradis des Âmes Perdues

ma mère et moi

Toutes les étapes de la vie sont importantes et on ne peut facilement réécrire l'histoire, revivre la même situation comme dans Le Jour de la marmotte. On connait des échecs, des rendez-vous manqués, des gestes irréparables, des regrets et  des remords.   Pourtant, quand on regarde en arrière, on a l'impression que rien n'a été inutile, peu importe ce qu'on a vécu.

.Même si je suis privilégié, même si je me trouve très chanceux de la vie que j'ai eue et que j'ai encore, je considère avoir fait certains choix discutables. Mais presque tout m'a servi. J'ai bien dit "presque". Et j'ai presque toujours parlé de mon travail avec passion. Le matin, j'avais hâte d'arriver au travail.

Les échecs sont souvent plus profitables que les succès pour acquérir de l'expérience, avancer et apprendre les deux choses les plus importantes dans la vie à mes yeux: savoir aimer et pardonner, y compris s'aimer  soi-même et se pardonner.

On a tous des rendez-vous manqués, des opportunités qu'on a laissés passer par paresse, craintes ou manque de cran. On vit tous des regrets qui viennent nous hanter. On a tous dit un jour: J'aurais donc dû ou encore Si c'était à refaire...  Mais, il faut réaliser que nous avançons presque tous en zigzags. La terre tourne sur elle-même. C'est sa seule façon d'avancer. Si elle allait en ligne droite, ce serait la catastrophe.

Julie
Si je n'avais pas eu à  modifier mon parcours universitaire, je n'aurais pas connu Laure, nos enfants n'existeraient pas et Yves mon frère n'aurait pas eu tous les enfants qu'il a eus.

Si je n'avais pas modifié mon plan de carrière, la petite Julie n'existerait pas. C'est l'une des petits enfants de mon frère. Il en est fier et ça se comprend. Ce n'est qu'un petit exemple du fait que plusieurs événements heureux ou malheureux, en apparence sans aucun lien entre un en ont un fondamental.

On ne peut réécrire l'histoire. Il faut plutôt savoir comment bien vivre l'instant présent, y trouver son bonheur. Pour y parvenir, on ne peut oublier le passé et voir venir le futur qui avance de plus en plus vite comme un mur inévitable. Qu'on l'admette ou pas, personne ne peut éviter d'y penser. C'est dans la nature de l'homme. La vie tourne. On nait, on vie on disparait. Mais après? On revit autrement? Mieux?

Voilà les préoccupations qui me trottaient à l'esprit au moment où j'ai commencé à écrire ce billet. Puis un événement inattendu s'est produit. Il s'agit d'un phénomène qui tient un peu du hasard. J'ai tout de suite eu un pressentiment.

Le mot à gauche vous donne un petit indice.

À suivre...











jeudi 3 octobre 2013

Nous sommes tous reliés

Quand j'étais au Collège de St-Hyacinthe, on nous avait appris qu'il y avait 2 milliards d'habitants sur la terre. Notre prof de géographie nous avait dit que c'était ahurissant de voir comment la population du globe augmentait rapidement. Il avait fallu des centaines de milliers d'années pour atteindre le premier milliard d'habitants. Et en peu de temps, ce nombre avait doublé.

Savez-vous combien il y en a maintenant? Un site nous permet de connaître ce nombre ajusté à la seconde près. Cliquez sur le site suivant: Population globale du globe.

Vous y apprendrez des détails intéressants sur le nombre de naissances, de décès et plein de détails cocasses. Mais il n'explique pas comment faire des enfants. Il faut croire que plusieurs l'ont trouvé tout seul.

Il y a présentement 7 163 506 690 habitants sur la terre en ce jeudi 3 octobre à 10h42 minutes.  400 000 personnes naissent chaque jour. Il en meurt 170 000 durant ce temps .

 Cinq milliards de personnes possèdent un cellulaire. On pourrait ajouter le nombre de tablettes électroniques. Pour en savoir plus, il faut voir le lien qui précède.

7 163 506 690 personnes jeudi 3 octobre 2013 à 9 h 38 min - See more at: http://www.populationmondiale.com/#sthash.zKNf1H7k.c6jzM3Bo.dpuf
C'est fou le nombre de personnes que l'on peut rejoindre. En 1929, un auteur dont je ne me souviens plus du nom avait dit qu'il suffisait de 6 contacts successifs pour rejoindre à peu près n'importe qui dans le monde. A l'émission de télé de TVA Testé sur des humains, on a fait le test en direct à la télé. Il n'a fallu que 4 contacts à l'animateur pour rejoindre une personne par des connaissances.

Si nous prenons le temps de nous arrêter un peu, nous verrons que nous avons eu des connaissances qui ont connu beaucoup de monde. Dans mon cas, j'ai parlé d'une rencontre choc avec Louise Marleau en 1966. Elle a même a connu Pierre Elliot Trudeau, ancien premier ministre du Canada. Mais je ne la compte pas. Ce fut trop isolé, sans lendemain.

Commandant Robert Piché
Même chose pour le Commandant  Robert Piché que j'ai eu le privilège de rencontrer seul pendant presque une heure. Dans le lien qui précède se trouve un billet traitant de l'échange que nous avions eue. Je lui avais dit avoir été heureux d'avoir pu avoir la chance de lui parler par un heureux hasard. Il m'avait répondu: Je crois qu'il y a beaucoup plus que du hasard dans ce qui nous arrive.

J'ai vécu avec Jean-François Lépine  dans un maison de chambre avec cuisine commune à Paris, en 1974. Nous l'invitions souvent à notre table. Il ne s'en souviens pas. Mais je le compte dans mes connaissances. Je lui ai servi assez de ragout de boulettes pour avoir le privilège de le faire.

J'aurais pu aussi vous parler de Jacques Parizeau ou de Madona qui ont des ancêtres communs avec moi, mais ça ne compte pas puisque je ne les ai jamais rencontrés.

Jean-François Lépine
Parlons des vrais connaissances. Laure et moi, nous connaissons  bien les parents de Joseph Facal qui a encore un très grand rayonnement. Lui et ses parents ont des connaissances sur plusieurs continents. Carole Facal également dont la carrière internationale est assez bien amorcée. Elle a même son nom dans wikipedia.

J'ai connu aussi l'abbé Jules Beaulac, un ancien prof avec qui j'avais gardé contact. Il a été aumônier de prison pendant une dizaines d'années. Vous pouvez tout de suite imaginer que ce curé avait des connaissances qui avaient beaucoup de relations. J'ai déjà été interrogé comme témoin par le criminaliste Jean-Pierre Rancourt.

Plusieurs prisonniers avaient gardé contact avec Jules Beaulac même après être sorti de prison. Il avait un blogue, recevait environ 300 courriels par jour, les lisait tous et répondait à plusieurs.

Jules Beaulac
Je m'arrête là même si je pourrais continuer encore longtemps. Je veux seulement illustrer que nous pouvons rejoindre beaucoup de mondes avec les contacts de personnes avec qui nous avons déjà été en relation étroite. Et je suis sûr que si je pouvais ajouter les connaissances de tous ceux qui visitent mon blogue, on ferait vite le tour du monde.

Avec l'émergence des média sociaux, le nombre de contacts nécessaires serait passé de 6 à 4. On établit ces liens à partir de personnes qui sont en communications régulières. Certaines personnes sont plus habiles que d'autres pour créer des réseaux de relations. Je suis toujours étonné, par exemple, de voir combien de personnes visitent régulièrement le blogue Chez Zoreilles que vous pouvez visiter en cliquant sur le lien qui précède.

Pour moi le blogue de Zoreilles, c'est un incubateur. Elle a sa façon à elle de nous rapprocher de son univers, son milieu, sa région, sa famille, la nature. Et elle le fait de façon à créer des liens solides entre tout ce beau monde. C'est charmant, mais aussi très utile pour quiconque veut se faire connaître et exprimer ses idées dans son propre blogue. Sans Zoreilles, je n'aurais jamais pu avoir une si belle audience sur le mien.

Zoreilles tient son blogue pour le plaisir. Elle dit ne jamais s'intéresser aux statistiques sur le nombre de visiteurs. Elle est très humble de nature. Mais, moi j'aime bien savoir s'il y a de l'affluence sur mon blogue, d'où viennent mes visiteurs. Je suis toujours fasciné par les chiffres, les statistiques. C'est même presque une manie (voir mon récent billet  sur la numérologie).

J'aime voir d'où viennent les gens qui visitent mes billets. Et ça me surprend de voir comment tous et chacun d'entre nous pouvons être reliés à tellement de monde d'horizons si diverses. Pour illustrer le tout, je me permets de vous donner l'exemple suivant sur la provenance des visiteurs sur mon blogue le mois dernier:

Canada:      2143
France:         391
États-Unis:   267
Russie:         131
Belgique:       42
Allemagne     39
Chine:            18
Algérie:          17
Pologne            9

Fermont, 2010
Les blogues semblent baisser en popularité. On utilise maintenant Facebook, on tweet. Il y a moins d'action sur le blogue, mais les apparences sont trompeuses. Le phénomène semble beaucoup plus populaire que ne le laissent croire le nombre de messages laissées suite à nos billets. Prenez, par exemple le billet Fermont, le mur. Il a été lu à ce jour par 24 678 personnes. De ce nombre, 3 ont laissé des commentaires.

Je crois qu'un blogue est une occasion en or pour faire avancer la démocratie. Nous avons tous le moyen de nous exprimer, avoir un impact sur l'évolution sur l'ensemble des idées qui s'expriment aux quatre coins du monde. Ce n'est plus vrai que nous ne pouvons plus rien changer à ce qui se passe sur d'autres continent. Les différentes conceptions qui s'expriment se nourrissent les unes des autres. Notre force commune peut bouleverser l'ordre établie là où les régimes les plus durs s'étaient bâtis des armures d'aciers contre toute influence.

Femen au Québec
Depuis que j'ai commencé à écrire ce billet, il est né environ 6 500 personnes. Ce qui est rassurant, c'est que selon une étude récente, il y a 3 fois moins de personnes qui meurent de faim.

L'augmentation du nombre de personnes, des moyens de communications n'a pas que des avantages. Le meilleur côtoie toujours le pire. Je dirais même que la visibilité des médias ouvre la voie à toutes sortes d'initiatives pour se faire voir.

Pour plus de détails voir Le Devoir

La corruption s'organise et se raffine. Les commissions d'enquêtes ne finissent pas de nous étonner. Les sociétés organisées ne cessent d'espionner tout le monde en ne laissant rien au hasard. Google a construit un véritable bijou pour tous les agences de renseignements. Ceux qui croient encore en la vie privée auraient besoin de se renseigner un peu. Et quant on pense à tout ce que l'on fait pour que les gouvernements gardent nos données confidentielles. Quand on communique avec un Ministère ou un organisme gouvernemental, on doit tout répéter à chaque fois. Les Ministères ne peuvent communiquer entre eux l'information qu'ils ont déjà. Comme on est bon pour se compliquer la vie!

Nous sommes devenus un village global avec des moyens de communication sans précédent, d'un bout à l'autre du monde.

Mais est-ce à dire que nous avons vaincu la solitude?

Vous avez certainement déjà vu ça: des amis assis l'un à côté de l'autre, en silence, iPad à la main.
Ça nous est arrivé dernièrement et nous avons bien ri. Des familles au restaurant avec les parents cellulaire à la main.

Natashquan 2009
La solitude existe toujours.
Nous venons au monde seuls,  nous vivons seuls et nous mourrons seuls. On peut être seul, même dans une foule.  Jean-Guy Houde, un sous-ministre très populaire au Ministère de la Santé et des services sociaux, m'avait lancé un jour ce cri du cœur: Si vous saviez la solitude d'un sous-ministre! Sur le coup, j'avais eu de la difficulté à comprendre.
C'est ce que nous raconte la touchante chanson de Clémence Desrochers: La vie d'Factrie.

Nous pouvons passer toute une vie avec un personne, communiquer tous les jours, partager son temps et ses émotions. Finalement, après 50 ans de vie commune, on peut se demander si on se connait vraiment. J'ai souvent eu l'impression que j'étais le seul à me bien connaître. Je me trompais: je ne me connaissais pas. J'ai réalisé tout d'un coup qui j'étais vraiment avec des forces et des  faiblesses insoupçonnées, des caractéristiques personnelles que je n'avais pas réalisées.  C'est ce qu'on appelle faire une prise de conscience. Puis tout s'est enchaîné en cascade d'en ma tête. J'aurais aimé être conscient de tout plus tôt.
Mais est-ce que ça m'aurait permis d'être différent?

Natashquan face à l'Écoutille, été 2010

Si vous prévoyez être seuls le 1er novembre, je vous invite au prochain spectacle de mon fils Jipé Dalpé au Pavillon des Arts de Coaticook. Et pourquoi pas regarder son dernier vidéoclip en attendant.
Voici le courriel que Jipé vient de me transmettre:

DU BONHEUR AILLEURS
 
00:03:10
Ajoutée le 2013-10-08
694 visionnage(s)
 
Bonjour, 

Petite invitation à jeter un oeil à mon tout nouveau vidéoclip "Du bonheur ailleurs", réalisé par Pierre-Luc Racine.  Pour une meilleure qualité d'images, mettre le lecteur Youtube en HD. N'hésitez pas à partager!