dimanche 31 août 2008

Chance ou malchance

Ce texte n'est pas de moi. Je l'ai reçu par courriel. Celui-ci, je n'ai pu m'en défaire. Je l'ai mis de côté il y a fort longtemps. Je viens de le retrouver, par hasard, sur un back-up laissé sur un CD non identifié datant de quelques années. Et quand je l'ai vu, j'ai tout de suite compris, qu'il attendait depuis ce temps pour vous.


Un vieux paysan chinois avait un cheval. Un jour l’animal s’enfuit et ne rentre pas. Les voisins disent : « C’est pas de chance! » L’homme répond : « Chance ou malchance, qui pourrait le dire? »




Et voilà que 15 jours plus tard, le cheval revient à la ferme suivi d’une dizaine de chevaux sauvages. On dit au paysan : « Tu as bien de la chance. Il déclare : « Chance ou malchance, qui le sait? »

Le fils du paysan saute sur une des montures, part à fond de train et se casse la jambe. Pour sûr, c’est de la malchance. Mais le père branle la tête : « Chance ou malchance, on verra bien»



La guerre civile faisait rage dans la province. Une bande de soldats passe dans le village, emmenant de force tous les jeunes gens en âge de porter un fusil. Seul, le garçon à jambe brisée ne part pas. « Chance ou malchance, qui pouvait le dire? »



En effet, souvenons-nous de cette parabole : « Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être ». On ne sait jamais si tel événement est chance ou malchance : il faut attendre la fin de l’histoire, et peut-être la fin de la vie. Alors, en se retournant, on verra mieux ce qu’il en était.

- Rapporté par D.H. Munich


J'aime bien cette histoire. La morale est belle. Quand il nous arrive un pépin, on se console souvent en se disant que ce qui est arrivé, c'est peut-être mieux comme ça. Et on espère que l'avenir nous donnera raison.



Mais il arrive aussi qu'on veuille forcer la main du destin. On a tous vu dernièrement comment l'été était bien mal parti. La pluie est venue gâché les vacances de plusieurs personnes qui les attendaient depuis longtemps. Aux bulletins de nouvelles, mon imaginaire a été frappé par des vacanciers qui partaient vers le sud: la Floride et Cuba, en particulier. J'en ai entendu dire le sourire en coin: Si le soleil ne vient pas à nous, nous irons le retrouver où il est.

Le lendemain, le soleil s'installait au Québec et on annonçait des ouragans en Floride et à Cuba.

Mon prochain billet:


Quand on aimerait laisser le Destin choisir à notre place.


samedi 30 août 2008

Rendez-vous manqué

Dernier billet d'août

Pour du bonheur, ça prend des rêves.
Mais, il y a un risque: avoir le coeur ou l'âme brisé. C'est le prix à payer.
Ça nous arrive tous un jour où l'autre, on met tous nos rêves dans une liasion prometteuse, dans un projet si emballant qu'on a mal à dormir. Mais soudain, réveil brutal. On se retrouve devant un rendez-vous manqué. L'instant est parfois si cruel qu'on veut mourir. Pour vous mettre dans l'ambiance, cliquer sur Faut-il mourir ou vivre.


C'est pour illustrer cette réalité que la photo ci-haut fut prise. Elle paraîtra sur le feuillet du prochain album de Carole Caracol, autrefois du groupe Les DobaCaracol. Cette photo représente une mariée seule. Au grand damn de tous, le marié ne s'est pas présenté. Les parents du mariés, représentés par José Facal et Martine JeanRenaud, les véritalbes parents de Caracol,sont dans tous leurs états. J'ai l'honneur de représenter le père du marié qui ne s'est pas présenté. Laure est à ma gauche. Nous préférons éviter tout regard pour ne pas être foudroyés.

Comment nous sommes-nous retrouvés là ?

Il faut relire ici un de mes anciens billets pour avoir la réponse. Vous vous souvenez de la photo de gauche? Pour relire le billet à ce sujet, vous pouvez cliquer sur le lien: L'Avenir, cet inconnu.

La clé de l'énigme. La photo sur laquelle nous nous retrouvons en haut du billet sera reproduite dans un feuillet accompagnant le nouvel album de Caracol. La sortie de l'album est prévu pour les 8 et 9 septembre 2008.

Pour plus de détails, cliquer sur L'Arbre aux parfums


Quoi faire aujourd'hui le 8 septembre 2008

Vous pourrez avoir accès à de bien belles compositions et rêver.

Détail intéressant sur le mot damn que j'ai utilisé plus haut:


« Franchement, ma chère, c'est le cadet de mes soucis. » est la réplique finale de Rhett Butler (Clark Gable) à Scarlett O'Hara (Vivien Leigh) dans le film Autant en emporte le vent datant de 1939.

Sa version originale, Frankly, my dear, I don't give a damn. a été élue officiellement plus grande réplique du cinéma américain en 2005, alors qu'elle aurait pu être censurée lors du tournage par le code Hays.

vendredi 29 août 2008

Où suis-je ?


Le hasard à voulu que dans une semaine, ma photo soit dans tous les magasins Archambault. Encore faut-il que vous soyez capables de me reconnaître. Ça, c'est comme le point de départ pour me trouver. Il vous faut nécessairement franchir deux étapes primordiales:

  1. Reconnaître mon visage sur la photo.
    Cette étape ne sera pas évidente. Il y a plein de photos dans le magasin. Les photos ont toutes quelque chose en commun ou presque: tout le monde essaie de faire le beau ou la belle.
  2. L'étape suivante va consister à vous dire où trouver la photo.

  3. L'étape 3 va consister à vous expliquer à quoi rime la photo.


Étape no1. :
Je ne suis que sur une seule des photos suivantes. Essayer de trouver laquelle.












N'oubliez pas: je suis sur une seule de ces photos. Il ne faut laisser aucune hypothèse au hasard.




Tant qu'à être chez Archambault, pourquoi ne pas écouter cette musique sublime. Cliquer ICI.

jeudi 28 août 2008

Retour dAlsace


Centre-ville Ribeauvillé, Alsace

Pendant tout le voyage en Alsace, j'ai tenu un journal de bord. Je l'avais d'ailleurs commencé dans l'avion, notant les moindres réactions de l'informaticien en prières.

Après mon retour, j'ai découvert La Place Publique, le forum de discussion de Sympatico. Un jour, par hasard, je me suis ms à raconter mon voyage avec l'idée de livrer l'essentiel. Je pensais le faire en deux ou trois messages. Finalement, l'expérience a duré quelques mois. Un trip!


Tous les soirs, je racontais un épisode. Des participants du forum se mêlaient à la discussion. Je me laissais prendre au jeu jusqu'à très tard dans la nuit. Vers une heure du matin, apparaissait toujours un chef cuisinier qui animait un forum de cuisine sur Sympatico. J'étais flatté de sa présence. J'adorais son sens de l'humour, ses allusions à sa vie amoureuse. Un Grand Chef amoureux, de l'émotion à pleins chaudrons.

J'ai appris qu'il enseignait à Ottawa, qu'il avait son émission de télévision et qu'il avait gagné plusieurs médailles d'or dont une à Vancouver. Mais, il a avoué qu'il ne récitait jamais son chapelet. Il laisse ça aux informaticiens!


Un soir, alors que nous échangions en direct sur le forum, j'ai prononcé le mot St-Hyacinthe. Le mot fut magique. Le chef m'a dit qu'il était originaire de St-Hyacinthe. Cette révélations fut à l'origine de la découverte d'une série de coïncidences tout à fait inattendues.

J'ai ajouté un détail:


  • J'ai travaillé à l'hôpital de St-Hyacinthe.

  • Ma grand-mère aussi a travaillé à l'hôpital, répond le Grand Chef.

  • Ah oui? Moi, j'ai travaillé à l'information, comme garçon d'ascenseur et aux cuisines.

  • Ma grand-mère aussi a travaillé aux cuisines, précise le Chef.

  • Aux cuisines? Je l'ai probablement connue. Moi, c'est avec madame Tessier que je travaillais

  • Madame Tessier? C'est ma grand-mère!

  • Une femme extraordinaire! Elle m'a montré pleins de trucs qui me servent encore.


    Le Grand Chef, ou sa copine, n'aurait pas été plus surpris si je leur avait dit que madame Tessier était ma mère ou que moi, j'étais son père. Mes les coïncidences n'allaient pas jusque là. Et il ne faut pas essayer tout savoir. Par exemple, est-ce que le chef s'est servi de produit Maple Leaf dans son restaurant?

    L'image que j'ai de madame Tessier, c'est celle d'une femme très douée, énergique, chaleureuse qui avait dans la quarantaine. Le Chef n'avait pas connu sa grand-mère si jeune. L'image qu'il avait en tête, lui, c'était celle d'une vieille dame plutôt tranquille. J'ai pu lui expliquer qui était sa grand-mère, si douée en cuisine. Le Chef avait sûrement hérité de son talent.


Toute cette histoire m'a donné comme un frisson d'émotions. Imaginez, presque tous les jours, vers une heure du matin, depuis des mois, j'ai une conversation virtuelle avec un chef réel d'Ottawa et sa grand-mère m'a enseigné la cuisine pendant longtemps.

Si je n'avais pas pris ma retraite, je n'aurais pas été en Alsace, je n'aurais pas eu de voyage à raconter, je n'aurais jamais connu le petit fils de madame Tessier devenu un Grand Chef médaillé d'or. Et je ne serais pas en train d'écrire ce billet.



mercredi 27 août 2008

Détour en Alsace

La vie nous réserve bien des surprises, des mystères. On ne connait pas son destin. Et il ne se gêne pas pour nous forcer la main.

Ma carrière s'est terminée de façon aussi spectaculaire qu'inattendue. Comme elle avait commencé. J'avais un travail passionnant, stimulant et ma foi assez bien rémunéré. Une job steady et un bon boss.

Un beau jour, je me suis présenté au travail comme d'habitude, plein de projets et d'idées en tête. Puis tout a changé à la vitesse de l'éclair. Un coup du destin.



Moins de trois mois plus tard, bingo! J'étais retraité, en compagnie de Laure, dans un avion qui allait au Paradis: l'Alsace, plus précisément à Aubure. Imaginez!

Ce village était au ciel, nichés à 850 mètres d'altitude en lisière de forêt, au coeur du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, les gîtes Adelspach vous garantissent tranquilité, détente, et bien être. le plus haut village d'Alsace, et à un quart d'heure de Ribeauvillé et Riquewihr sur la célèbre " Route du Vin ".


Notre départ avait eu lieu à l'aéroport de Mirabel, le 22 octobre 1997, à 21h15. Et dans l'avion qui nous menait à Paris, à côté de nous, il y avait un informaticien qui récitait son chapelet. Avez-vous déjà vu ça un informaticien qui dit son chapelet dans un avion filant vers Paris? Pas nous. Jamais. Il parait même qu'à Paris il y a des informaticiens qui ne croient pas en Dieu. Bonne Ste-Anne! Pour l'instant, laissons-le prier. Je le regarde du coin de l'oeil, avec l'idée de ne pas laisser filer le fond de l'histoire.

Au tout début, je ne savais pas que c'était un informaticien. Il était bien concentré, les yeux fermés, le chapelet à la main. Je me disais: Ça doit être quelqu'un qui a peur de prendre l'avion. Quand il a ouvert les yeux, j'ai décidé de lui parler. Je l'ai interpelé en parlant très doucement pour ne pas lui faire peur. Je lui ai demandé s'il avait déjà pris l'avion. Il a souri. Ça m'a rassuré.


C'est là que j'ai appris qu'il était informaticien. Il avait 27 ans. Il travaillait comme un fou. Puis un jour, il a eu un choc. Le choc du futur! Le hasard a fait qu'il s'est mis à se poser des questions existentielles. Il nous a raconté, à Laure et moi, que la religion, la philosophie, le sens de la vie, ça ne lui avait jamais effleuré l'esprit jusqu'à ce que un événement particulier vienne le sortir de son univers. De reflexions en réflexions, il en était venu à quitter un emploi payant et prometteur. Il s'en allait au monastère de Lisieux pour donner un an de sa vie, poursuivre un cheminement spirituel. Un peu fou, dans un sens, le monsieur.



Ce genre de virages ne pouvait me laisser indifférent. Mais nos chemins se sont séparés là. Il a eu un destin bien à lui, moi le mien. Ainsi va la vie. On fait une parfois un bout de chemin avec quelqu'un, on le fait avec intensité, puis on se sépare et redevient des inconnus avec chacun notre histoire parsemées de hasards et de coïncidences. Parfois, on a peine à croire que ça en est vraiment tellement les liens sont forts.

Dans un sens nous avions quelque chose en commun, l'informaticien et moi: nous étions tous les deux retraités. Nous avions pris notre retraite par surprise. Lui s'en allait faire une longue retraite fermée, à Lisieux.

En relisant ce texte, j'ai découvert un autre lien fascinant que je n'avait pas remarqué avant. Je ne l'avais même pas remarqué après l'avoir publié. J'ai été tellement frappé par la coïncidence que j'ai décidé de la mettre en évidence en ajoutant ce dernier paragraphe.

J'attire votre attention sur le début de mon texte. J'avais écrit:
Ma carrière s'est terminée de façon aussi spectaculaire qu'inattendue. (...) J'avais un travail passionnant, stimulant et ma foi assez bien rémunéré. (...) Puis tout a changé à la vitesse de l'éclair. Un coup du destin.

Avez-vous remarqué la coïncidende entre la situation de l'informaticien au moment où on s'est rencontrés.J'aimerais bien le revoir, savoir ce qu'il est devenu. Mais je pense que le Destin va garder son secret. À moins que l'informaticien n'ouvre un blogue ici...
Photo Pierre Mestre

Pour le personnage représenté sur la photo, toute ressemblance avec la réalité est le pur fait du hasard.

mardi 26 août 2008

Lancement album Jipé Dalpé

Cliquez sur l'image pour l'agrandir





Invitation
Visitez le site officiel de Jipé


Voici le message que Jean-Philippe m’envoie ce matin.


Salut à tous!
Voici une invitation pour les 2 lancements de mon album: "Les Préliminaires".

Si vous êtes partants, vous n'avez qu'à confirmer votre présence par courriel à l'adresse suivante:
reservations@spheremusique.com
ou par téléphone: 514 287-0255 poste #199. Merci de préciser la date et la ville du lancement auquel vous souhaitez assister.

Comme d'habitude, si le temps le permet je porterai pour vous ma plus belle robe d'automne: jaune musqué et pourpre céleste.

En espérant vous y voir nombreux, joyeux et gracieux!!!!

Jipé Dalpé

samedi 23 août 2008

Chanteur de nuit à l'hôpital



Voici le décor de mon emploi de rêve


Pour plus de détails sur la description d'emploi, voir le billet précédent. Un des aspects de ce travail que j'aimais beaucoup, c'était l'accueil de la clientèle et du personnel, en particulier les étudiantes infirmières.

Vous comprenez, les gars, les filles à cet âge-là, mine de rien, ça se fait de l'oeil. Mon emploi demandait un peu de retenue. Mais je n'étais pas fou.

À cette époque, les étudiantes infirmières devaient toutes résider et coucher à l'hôpital. Ce règlement me convenait parfaitement. Elles devaient entrer avant minuit. Comme dans un conte de fée. Pour moi, c'en était un. Elles n'avaient pas le choix, elles devaient toutes passer par mon bureau signer un registre avant d'entrer. J'aurais payé pour faire ce travail. Certaines en profitaient pour me faire la causette. Et ça me rendait de fort bonne humeur.


Un soir, comme dit la chanson c'était le printemps. Et les petits oiseaux chantaient dans mon coeur. Quand je vous parlais du Paradis, dans les billets précédents, c'est comme ça que je pensais que ça devait être. Ça sentait l'hôpital, ça sentait le printemps. Et j'étais content.

Tout seul, dans mon coin, je me suis mis à chanter avec beaucoup d'émotion:

Quand le soleil était là sur nos vacances
Quand nous partions pour cueillir
Des souvenirs
Nous ne pensions pas
Que les rires, les sourires
L'insouciance et les danses des beaux jours
Ça ne dure pas toujours

Quand le soleil était là, baignant la plage
Quand la mer venait saler tous nos baisers
Nous étions si bien que ce rêve qui s'achève
Oui j'espère le refaire l'an prochain
Et tout recommencera, ah, ah, ah
Car l'amour ne s'oublie pas, ah, ah, ah
Et le soleil sera là, là, là !


À la demande de Zoreilles, peut une meilleure ambiance,

voici la musique de la chanson sur YouTube



Tout à coup, le téléphone sonne. Tabarnouche que j'ai eu peur! J'ai été interrompu bêtement en plein milieu de mon chant enflammé. Un aterrissage forcé. C'était l'infirmière-chef de l'hôpital qui m'appelait. Elle me dit:

Monsieur Dalpé, vous avez une bien belle voix, mais vous venez de réveiller tous les malades de l'Hôpital. Ce serait bien gentil de fermer votre micro.


Goulp!!? Dans l'énervement, j'avais dû accrocher un piton de mon switch board par erreur. C'est ainsi que ma carrière de chanteur a pris fin. Heureusement que par la magie de l'hérédité, Jipé Dalpé a pris ma relève. Je trouve tout de même dommage d'avoir interrompu si vite une carrière si prometteuse. Que voulez-vous? Mon destin m'appelait ailleurs. Ici.

vendredi 22 août 2008

Arnaque à l'hopital

Réveiller les patients en chantant


Me croirez-vous si je vous dis que j'ai déjà chanté dans tous les haut-parleurs de l'Hôpital Honoré Mercier de St-Hyacinthe, à pleine voie, en pleine nuit? Non? Vous avez raison. J'exagère un peu. C'était un peu avant minuit. Mais, j'ai chanté. Je vous jure! Voici le contexte. Ça s'est passé par hasard. Encore le hasard. Et Tino Rossi n'aurais pas créé pareil émoi.



Il faut dire qu'un peu avant cet événement, je lui avais un peu forcé la main, le hasard. Je connaissais quelqu'un qui travaillait de nuit, à la réception de l'hôpital. Et j'avais toujours rêvé de faire ça, mais le jour ou le soir. Le travail consistait à:





  1. recevoir les appels sur un switch board et les acheminer;

  2. recevoir tous les visiteurs de l'hôpital, les patients, contrôler leur entrer;

  3. recevoir les étudiantes infirmières pensionnaires qui entraient et leur faire signer le livre de présence; j'en rêvais!

  4. faire les annonces, annoncer la fin des heures de visites, signaler les médecins dans les haut-parleurs;

  5. lire, faire des mots-croisés, etc.





Évidemment, la nuit, c'était plus simple. Mais c'était l'occasion idéale pour apprendre. À deux heures du matin, c'était tranquille. Je m'y rendais. Je manipulais les fils incognito pendant que le monsieur répondait au téléphone. Vous suivez toujours ? Nous avions chacun notre écouteur. Un peu plus tard, j'ai communiqué avec la religieuse responsable de la réception. Je lui ai fait part de mon intérêt. J'ai ajouté que j'apprenais facilement n'importe quoi en un rien de temps. J'ai insisté pour avoir ce test.

Quand je me suis présenté, la religieuse m'a expliqué en quoi consitait le travail. J'ai fait semblant d'écouter religieusement. Je me suis installé aux commandes. Quand elle m'a vu reproduire, avec une habilité déconcertante, sans une seule hésitation, sans une seul erreur ce qu'elle venait de m'enseigner, elle a cru au miracle. Rien ne moins. C'est comme si j'étais un génie influencé par la grâce divine. Elle avait les yeux ronds. Et j'ai senti sur le champs qu'elle me portait un grand respect. Elle m'engagea sur le champs pour l'été et ensuite pour la fin de semaine. Toute la communauté entendit parler de mon exploit. Apprendre aussi vite, on n'avait jamais vu ça.

Elle venait faire son tour à l'occasion. Elle aimait faire des mots-crois. Moi aussi. Et j'étais bon. Elle n'aimat pas que je lui enlève les mots de la bouche. Même qu'elle bougonnait parfois lorsque nous étions dérangés par la clientèle.

Le décor est en place. Pour ne pas abuser de votre temps, je réserve maintenant l'action pour le prochain billet. Vous ne perdez rien pour attendre. Si mon fils aime chanter en public, vous allez voir que j'avais pris de l'avance sur lui et que je ne lésinais pas sur le moyens.


Pour vous aidez à patienter en attendant que je sois prêt, allez ici.

lundi 18 août 2008

Détour héréditaire


Photo Pierre Mestre


La mort n'est qu'un déplacement d'individualités. L'hérédité fait circuler les mêmes âmes à travers la suite des générations d'une même race.[Gustave Le Bon]

Faire un blogue comme celui-ci, ça nous fait forcément faire un détour intrérieur... Le titre de mon blogue le dit bien: j'improvise. Mais en même temps, j'organise, je découvre des liens, des liens dans ma vie, mon univers, mon passé, mon futur. Passé de l'imparfait et conditionnel futur...

Il y a un autre phénomène bien particulier qui m'intrigue: la puissance de l'hérédité. Le plus vieux de mes fils n'a presque jamais vu mon père. Il était d'ailleurs trop jeune pour s'en souvenir. Et pourtant, en le voyant j'ai souvent l'impression de voir mon père. Il reproduit ses mimiques, passe le même genre de réflexions, a des comportements très semblables.


Autre coïncidence.
Actuellement, mon autre fiston, Jipé Dalpé, a une chanson que l'on peut écouter: Dans l'Azur .

Par hasard, le thème de cette chanson porte sur le même thème que j'ai développé dans mes derniers billets: la mort affrontée avec sérénité. La vie que l'on vit à plein sachant qu'elle va prendre fin. Toute une coïncidence... Plus j'y pense, plus je suis frappé par la similitude qui me relie aux paroles de cette chanson que je n'ai pas écrite. C'est comme si une partie de moi avait voyagé dans les gênes de son auteur: mon fils. Hum...coïncidence! C'est fort!

Écoutez, vous verrez que c'est impressionnant comme coïncidence:
Entendre la chanson

Un extrait vidéo sur YouTube

Mais au fond, est-ce une coïncidence?


M'aurait-il plutôt volé mes idées?
Devrais-je me plaindre?
Ai-je des droits d'auteur sur la chanson?
Pas facile, la vie!

dimanche 17 août 2008

Retour

Pourquoi ne meurt-il pas, à la fin? Elle cherche dans le récit de l'homme quel mot de passe lui manque pour mourir. Tout son corps ne demande que ça, c'est clair. Et pourtant il est là à s'accrocher, et Elisabeth Kübler-Ross sait bien ce que celà signifie: il y a de l'unfinished business dans l'air, du travail inachevé.
La Source Noire, Patrice Van Eesel, Édition Grasset, 1986

La mort de mon père
Après le décès de mon père, il y a eu plusieurs phénomènes étranges। Des coïncidences ? Je le crois। Mais leur ampleur me laisse tout de même perplexe et songeur. J’ai vérifié avec ma sœur Micheline si ma mémoire était bien fidèle. Elle a confirmé, signé et en a rajouté.

J'ai hésité avant d'en parler. J’ai finalement décidé de ne pas le faire. Les faits sont tellement inusités que je risquerais de perdre toute crédibilité pour ce que j’ai déjà raconté. Je n’ai pas voulu prendre le risque d’attirer la suspicion que mon père attirait quand il racontait ses histoires.

Cliquer sur l'image
Les histoires de mon père
Un exemple? Un jour mon père était venu me rendre visite à Sherbrooke. Il était de bonne humeur. Dans la soirée, il me raconta qu’il avait vécu toute une aventure. Il était concierge à Montréal. Une dame avait été agressée, menacée avec un couteau. N'écoutant que son courage, il s’était rué sur son aggresseur, l’avait maîtrisé et avait appelé la police. J’ai regardé un peu au ciel, puis à côté avant de changer de discours. Ouais! Moi, mon père... ses histoires de Capitaine Bonhomme...

Après le décès de mon père, j’ai eu la tâche ingrate de tout récupérer et trier ses effets personnels. Son porte-monaie ne contenait pas un sou. Mais il contenait une page de journal usée, repliée quelques fois sur elle-même. C’était une découpure du Journal de Montréal. Le texte de son aventure était dans le journal avec son nom, la mention de son courage et de son exploit. Comme quoi, on reconnait souvent la vraie nature de quelqu’un qu’après sa mort.


Régler ses affaires avant de partir
L’autre phénomène qui me frappe, c’est le fait qu’une personne donne souvent l’impression de retarder sa mort jusqu’à ce qu’elle ait pu régler quelque chose, avec une ou plusieurs personnes. C’est d’ailleurs ce que m’avait dit une infirmière avant le décès de ma mère. C’est un fait assez bien connu et documenté, je crois.

J'avais observé le même phénomène à la mort de ma mère. Elle nommait deux personnes qu'elle voulait voir. Et c'est incroyable le nombre de jours qu'elle a pu tenir après qu'on ait accepté de la laisser aller. Comment elle a fait?

La dame qui prenait soin de mon père m’a dit qu’il avait perdu connaissance peu de temps après mon départ, à ma dernière visite. Il avait été transporté en ambulance et n’avait jamais repris connaissance.

Mon voisin de chambre à l’hôpital (suite et fin)



J’ai été amené à parler de la mort de mon père un peu en enchaînant les souvenirs à partir d’un fait divers. J’ai commencé le récit avec le billet « Détour à l’hôpital ». Vous vous souvenez du voisin de chambre? Ce voisin devait prendre une décision. Il ne savait trop quoi faire. Après avoir entendu le récit de la mort de mon père, sa décision était claire. En suivant la même voie, il savait qu’il lui restait au maximum 3 mois à vivre.

Mon voisin de chambre a quitté l’hôpital avant moi. Mais en me quittant il m’a dit qu’il était heureux de m’avoir rencontré au bon moment. Il a ajouté qu’il avait eu la chance de faire le plein de courage et qu’il se souviendrait jusqu’à la fin de nos échanges.

Cliquer sur l'image
J’étais bien heureux d’avoir été là au bon moment, pour lui. Mais Je n’avais été que le messager. Et je sais que je ne suis pas le seul. Je rends hommage aux milliers de personnes qui ont joué ce rôle, le jouent encore et le joueront demain.Ces personnes-là, elles ont besoins aussi d’être aidées, entourées. J'ai déjà eu la chance d'avoir un échange d'environ 5 minutes avec Cloé Ste-Marie. Elle a une présence et une simplicité touchantes. Gilles Carles était à ses côtés.

Dans le corridor du CHUS où ma mère est décédée, il y avait une affiche qui avait longtemps capté mon attention. Et cette affiche, elle correspondait à une réalité bien réelle dans cette institution. C’était écrit :

Les parents et amis de nos patients sont aussi nos clients.

samedi 9 août 2008

Mère Teresa ?


Cette fois-ci, j'ai fait un détour. Improvisé?
Pas vraiment.

À la vue de cette photo, j''ai voulu savoir qui était cette religieuse, de quelle communauté elle était. Pas vous? Vous imaginez que j'ai tout de suite cliqué sur le lien pour en savoir plus...

Le lien suivant donne la clé de l'énigme sur la religieuse. Je vous donne le lien pour confondre les sceptiques. Si je l'avais dit sans donner de preuves, vous ne m'auriez pas cru. Ensuite, je n'aurais jamais osé afficher les photos du lien. Mere Teresa

Sur un ton plus sérieux, je profite de l'occasion pour dire qu'à mon avis, la société québecoise a très mal jugé la contribution des communautés religieuses. Je crois qu'elles ont apporté beaucoup à nos institutions. Elles ont mis sur pieds et maintenu à bout de bras nos institutions, celles-là même qui ont donné ce que nous sommes aujourd'hui: services d'éducation, services de santé, services sociaux, etc. Ils l'ont fait avec conviction, dynamisme et générosité. En 1960, au début de la révolution tranquille, le Gouvernement du Québec n'avait pas de dettes. Et ce n'est pas une coincidence.


Pour terminer sur une bonne note, je vous invite à voir
les citations de Mère Teresa

«L’autre jour j’ai rêvé que je me trouvais devant les portes du paradis. Et saint Pierre me disait : “Retourne sur Terre, il n’y a pas de bidonville ici”.»
[ Mère Teresa ]

vendredi 8 août 2008

Le silence est d'or?

Une oreille attentive est exceptionnelle aussi bien pour celui qui écoute que pour celui qui parle. Lorsque nous sommes reçus à coeur ouvert, sans être jugés, qu'on nous écoute d'une oreille intéressée, notre esprit s'ouvre.
[Sue Patton Thoele]

Dans mon message précédent, je vous invitais à vous exprimer avec moi, entre vous.

Vous préférez vous taire? C'est comme vous voulez. On dit que le silence est d'or et que les Zoreilles sont d'argent. Si vous aimez lire des textes inspirants, je me permets de vous inviter Chez Zoreilles. Ses textes sont rafraîchissants et sont un pur enchantement.

J'ai du plaisir à le faire, rêvasser ou resasser de vieux souvenirs. J'ai beaucoup parlé du hasard. Je vais continuer à le faire, vous raconter des expériences étonnantes à certains égards. Mais je me laisserai aller aussi au fil de l'inspiration, sachant que vous pouvez être là en silence, mais intéressés.