mardi 30 mars 2010

Jean Nicolas, l'ami

Nous avons tous des amis, des vrais.Il faut que je vous en présente un: Jean Nicolas. Il vient d'obtenir un lauréat et pas n'importe lequel.

Jean Nicolas est professeur retraité de génie mécanique de l'Université de Sherbrooke. Il a reçu le Prix 3M pour l'excellence en enseignement au Canada, décerné par la Société pour l'avancement de la pédagogie dans l'enseignement supérieur.

Après ses études d'ingénieur en France, Jean Nicolas a entrepris une carrière à Sherbrooke, au début des années 1970. Après quelques années en grande entreprise, il est entré à l'Université de Sherbrooke pour enseigner au Département de génie mécanique, qu'il a dirigé de 1990 à 1992. Jean Nicolas a été l'un des moteurs d'une refonte pédagogique majeure en génie mécanique : le programme de formation par compétences pour les ingénieurs, une première en Amérique du Nord
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J'ai un grand souvenir de Jean. C'est avec son aide que j'ai construit mon garage qui me sert d'atelier d'ébénisterie à Sherbrooke. Il faudrait pratiquement que je fasse déclarer ce garage comme monument patrimonial. Ce qu'il y a de particulier, c'est que je pense que c'est la seule expérience du genre que Jean a réalisé. Ça le fait toujours sourire lorsque je lui demande quand il sera prêt pour m'aider à en construire un autre. Il faut dire qu'il ne touche que rarement un marteau depuis.

Le parcours de Jean ne l'a pas empêché de conserver une grande simplicité. Il possède un grand charisme, il aime rire. Il s'intéresse à tout ce qu'on fait, manifeste beaucoup de curiosité. Pourtant il en a vu d'autres. Il est le type d'ami que tout le monde voudrait avoir.

Ceci étant dit, il faut écouter le reportage qu'il a donné à Radio-Canada. Ce reportage vous séduira à coup sûr. Il vaut mille mots. Remarquez comment ses étudiants au doctorat parlent de lui. Il y a de grandes leçons à en tirer.

Cliquez sur Portrait d'un professeur pas comme les autres. IMPORTANT: Il s'agit d'une entrevue radiophonique. Le son va partir de lui-même. Mais il faut patienter un peu avant que le son démarre.

J'insiste: écoutez l'entrevue radiophonique. J'attire votre attention sur le fait que Jean n'a jamais suivi de cours de pédagogie.

Je pense que c'est une erreur dans notre système d'enseignement de mettre l'accent sur la formation en pédagogie plutôt que dans une discipline dans laquelle le professeur s'est spécialisé. C'est ce qui génère la passion pour la matière.

Captiver les étudiants pour une matière, c'est ce qui leur donne le goût d'apprendre, en savoir plus. L'art de cultiver la curiosité, voilà ce qu'il faut développer.

Cliquz sur le lien
La nomination du professeur Nicolas et des 10 lauréats du Prix 3M 2010 est mise en lumière dans le numéro du 22 mars du magazine Maclean’s. Pour plus de détails: cliquez sur
Jean Nicolas, lauréat du Prix 3M 2010.

mardi 9 mars 2010

On ne meurt pas tous!

La Presse
L'hôpital de la Cité-de-la-Santé à Laval possède des urgences parmi les plus efficaces de la province. Mais ces belles performances sont plus que jamais menacées. Car l'établissement croule sous le nombre de patients, et n'a plus les ressources pour tous les soigner, a appris La Presse.

Au cours des derniers jours, La Presse a rapporté l'histoire de Jean-Guy Pitre, résidant de Venise-en-Québec qui est mort alors qu'il attendait depuis plus de six mois une intervention cardiaque. Le cas de Pierre Latulippe, qui a vu son opération au coeur reportée 10 fois et qui est passé sous le bistouri alors qu'il était minuit moins une, a aussi été mis au jour. (Source)


Heureusement, le Dr Bolduc, Ministre de la santé, a tenu à nous rassurer. Ce ne sont pas tous les patients qui meurent à l'urgence. La plupart en sortent vivants. Ouf! C'est bon à savoir.

Le problème, c'est le manque d'infirmières. Bien oui, il s'agissait d'y penser. Sans infirmières, les médecins ne peuvent pas tout régler. C'est ce qu'on a dit aux bulletin de nouvelles télévisées hier. Toute une révélation! C'est fou tout ce qu'on peut apprendre en écoutant la télévision.

On a juste oublié de dire que des milliers d'infirmières avaient été mobilisées pendant des mois pour vacciner le monde en faveur du H1N1 porcin. On aurait pu nous rappeler le sort de ceux qui faisaient la file dans les rues avec des enfants dans les bras ou des béquilles dans les mains. On a qualifié de succès prodigieux ce qui fut une suite sans fin de cafouillages et d'improvisations.

Le Ministre et son responsables de la santé pubique se frottent les bretelles. Ça n'a coûté que 135 millions de dollars. Moins cher que prévu. Évidemment, ça n'explique pas tout. Mais le nombre d'heures et les heures supplémentaires ont sûrement eu un impact important.

On a oublié le nombre d'heures de travail perdues pour attendre à plusieurs reprises dans les files d'attente.

Et quelle ne fut pas ma surprise de constater que, toutes proportions gardées, pour les USA, le CANADA et plus encore pour le QUÉBEC: le nombre de décès de la grippe pandémique est PLUS ÉLEVÉ qu’au MEXIQUE !!! En fait, le nombre de décès suit la courbe de la couverture vaccinale… plus les habitants sont vaccinés, plus il y a de victimes de la Grippe A.

Étrange non ?
(Source)

Voir aussi Les maladies qui guettent l'homme

Zoreilles a écrit sur son dernier billet: Un citoyen cubain n'a pas à payer pour se faire soigner, éduquer (même pour des études supérieures) ni pour une place en garderie pour ses enfants. Il se loge à très petits prix, c'est la même chose pour la nourriture. Personne ne crève de faim à Cuba, personne ne dort dans la rue, personne n'est laissé sans soins médicaux, lunettes, services sociaux, etc.