lundi 31 août 2009

Le bout du monde

Si vous ne le saviez pas déjà, j'habite au bout du monde ou presque.

Il y a à peine 3 décennies, il n'y avait pas de route pour se rendre ici. Il fallait emprunter le bateau ou l'avion. Encore aujourd'hui, pour aimer vivre à Havre-Saint-Pierre, il faut aimer la nature sauvage, l'isolement. La municipalité compte 3400 habitants. il faut 5 heures de route aller-retour pour trouver une plus grande ville.

Il n'y a pas encore de quotidien. Si vous achetez le journal, vous recevrez une copie d'un journal publié au moins 2 jours plus tôt. Au début, je ne le savais pas. J'ai donc acheté le même journal 2 jours de suite. Ce n'est qu'en arrivant chez moi que je m'en suis aperçu.

Mais pourquoi donc les américains avaient-ils décidé de construire un aéroport près d'ici durant la 2è guerre mondiale? Je l'ai su après avoir regardé par hasard le poste de télévision local, ce que je n'avais jamais l'habitude de faire. Imaginez, il n'y a pas de quotidien à Havre-Saint-Pierre, mais il y a un poste de radio et un poste de télévision. Compte tenu de l'éloignement, c'est le moyen le plus efficace. On y annonce tout: les meubles, les maisons, les réunions municipales, les conférences. Si on va à Sept-Iles, à 225 kilomètres d'ici, on avise le poste de télé communautaire pour permettre aux citoyens d'ici de profiter du voyage et partager l'essence.

Il y a 2 semaines, en regardant ce poste local que je ne regarde jamais, j'ai vu annoncer pour la soirée une conférence sur l'épave de l'avion américain qui s'est échoué dans la mer, plus précisément le Golfe Saint-Laurent, en 1942. La réunion s'adressait aux gens de la place. Une autre sur le même sujet s'était tenue une semaine plus tôt à l'intention des journalistes, de hauts dignitaires comme le représentant de l'armée américaine à l'ambassade du Canada.

La séance d'information avait deux objectifs: avoir la délicatesse d'informer la population locale avant tout le monde par égard pour l'aide apportée et recueillir de l'information des témoins de l'événement. Dans un premier temps, nous avons eu droit à un exposé magistral avec films, photos, vidéo de l'épave avec les plongeurs présents dans la salle. Dans un 2è temps, on voulait répondre à des questions générales. Mais on demandait aux témoins de l'événement de ne pas le faire publiquement. Une salle était réservée pour les rencontrer individuellement de façon à préserver certains secrêts militaires et éviter de fausses rumeurs.

Cliquez sur la photo pour détails sur l'avion
Jusque là, l'information semble anodine. Mais plusieurs éléments sont tout à fait fascinants.

Il faut dire que cet avion demeure un fleuron technologique en terme d'avion militaire. Le hasard a voulu que les moteurs soient fabriqués à l'unsine Pratt et Whitney de Longeuil où travaillait mon frère Michel pendant près de 30 ans (voir détails en cliquant sur la photo). Mais l'avion a été construit avant sa naissance.

Plusieurs exemplaires de l'avion ont été fabriqués à St-Hubert, près de Montréal. L'état de conservation de l'appareil est étonnant. L'intérieur de l'avion a été rempli de sable, ce qui prévient la rouille. Mais ce n'est pas tout.

C'est un dossier que l'armée américaine et l'abassade du Canada suivent de près.

A suivre...

vendredi 28 août 2009

L'armée américaine ici?

L'armée américaine ici?
Ben voyons donc! C'est une belle histoire, une histoire fascinante

Avant de m'exprimer sur le sujet, je vous invite à rester calme. Nos vies ne sont pas en danger, pas plus qu'avec la grippe H1N1.

Voici d'ailleurs un article très rassurant sur le sujet: Ne vous laissez par terroriser par la gippe H1N1. Il faut davantage craindre Jean Charest et les compagnies pharmaceutiques.

Pour vous permettre d'apprécier la présence des Américains en Minganie, commençons par le début. En 1942, un avion américain amphibie s'est échoué après avoir levé le nez trop haut. Comment se fait-il qu'on se soit intéressé à cet avion presque 70 ans plus tard? Disons tout de suite que l'armée américaine ne met pas tant de moyens en branle pour rien.

Le hasard, toujours lui, a fait que nous avons vécu une aventure spéciale qui nous a permis d'apprécier au plus au point l'événement. Je n'irai pas jusqu'à parler de synchronicité. Mais je peux certainement parler d'heureuses coïncidences.

Au début du mois d'août, nous avions recu notre amie Mylène. Nous voulons l'épater, lui en mettre plein la vue. Une collègue de travail de Laure lui avait dit: Si jamais vous voulez vivre une belle expérience, il y a une chose à ne pas manquer: la marche au capayou sur l'Ile du Petit Marteau. Ça se passe de nuit, au flambeau. Il y a de l'animation.

Nous avons donc fait notre réservation pour le 12 août. Nous ne le savions pas, mais c'était le dernier soir de la saison pour cette activité. J'ai fait une grossière erreur que je ne me pardonne pas encore. Je traine toujours ma caméra et cette fois, j'ai omis de le faire. Et pourtant, je ne crois pas que je connaîtrai des conditions pareilles.



Nous sommes montés sur le bateau à 19h. Il y avait du brouillard sur la mer, mais juste en surface, ce qui donnait déjà un cachet unique. En plus, il y avait un coucher de soleil parmi les plus beaux que j'ai vus ici. Les teintes de rouge, rose, jaune et orange étaient sublimes. Et en plus, c'était un soir de perséides. Imaginez! Nous avons vu au retour, des étoiles filantes qui se succédaient devant un lever de lune qui avait le don d'émerveiller les touristes que nous étions.

Revenons à la marche au capayou. Chacun de nous avons reçu un capayou. vous savez ce que c'est? Petite lanterne artisanale longtemps employée pour trouver son chemin la nuit, au temps où les lumières de rue n'existaient pas. Même sur les petits traineaux (snow) que l'on se confectionnait, nous en installions, toujours avec des "canisses", c'est-à-dire boîtes de conserve, et des chandelles, pour éclairer nos déplacements (...). On en construit encore pour les sorties à la Petite Île au Marteau... Cliquez sur la photo pour plus de détails. Le phare a été construit en 1905.

L'animation sur l'ile était faite par des acteurs de talent. Le scénario était intelligent. Il nous permettait de revivre la vie du gardien des phares de l'ile à ses débuts. La photo ci-dessous a été prise le lendemain, de jour. Elle donne une idée des lieux.



Cliquez sur l'image pour plus de détails.

Nous avons bien aimé la visite de l'école. Une comédienne jouait le rôle de la maîtresse d'école. Il y en avait vraiment une à l'époque. Il n'y avait qu'une seule classe pour tous les élèves: les enfants du gardien du phare et son personnel. Pour les fins de l'animation, la maîtesse d'école nous posait des questions. Il y a eu, par exemple, des questions sur le petit catéchisme. Celui qui croyait avoir la bonne réponse devait obligatoirement lever la main et donner la réponse complète. Celui qui avait la bonne réponse recevait une image.

A la fin de la visite, nous avons reçu des galettes, du thé, une feuille de traduction des expressions cayennes utilisées durant l'animation. En résumé, ce fut une soirée de rêve, de la vraie poésie.

Parc Canada veut améliorer la mise en valeur des phares au plan touristique. Comme les phares ont été édifiés pour prévenir les épaves, les plongeurs d'archéologie sous-marines ont été invités à venir faire de la prospection il y a 3 ans. Dès la première rencontre avec les gens du Havre et de Longue-Pointe, les citoyens de la place ont parlé de l'avion américain qui s'était échoué en 1942. La suite est passionnante.

Au moment même où nous visitions les phares, au moment où je prenais la photo que vous voyez plus sur le phare de l'Ile du Petit Marteau, des représentants éminents de l'armée américaine étaient sur place. Ce phare que j'ai photographié, au fond c'est un peu lui qui a permis aux plongeurs de Parc Canada d'entendre les citoyens des environs de rappeler l'incident.


Au moment où notre bateau a été détourné de sa destination, des manoeuvres étaient encore en cours. Deux ou trois jours plus tard, j'ai posé un geste que je ne fais jamais. Ceci allait me permettre d'en apprendre davantage.

À suivre...

jeudi 27 août 2009

Pow! Pow!

J'ai vu un officier de l'armée américaine la semaine dernière.

Mais pour l'instant, je veux vous parler de ma voisine. Elle m'a invité, il y a deux jours, à la cueillette de petits fruits: framboises et bleuets. En soi, une activité bien inoffensive. Son mari lui avait conseillé un endroit où l'on pouvait faire des récoltes miraculeuses.

Après avoir emprunté un chemin de terre dans un boisé en direction de la mer, elle a stationné sa fourgonnette. Elle avait raison pour les framboises. Il y en avait beaucoup. Je me suis aventuré un peu plus loin d'elle pour ne pas nuire à sa propre cueillette. Tout à coup, Pow! Pow! Je sourcille. Pow! Pow! encore.

Mon Dieu! que je me suis dit. Est-ce l'armée américaine qui attaque? À peine me suis-je posé la question que d'autres Pow! Pow! se font entendre. Vite, je me couche au sol, la tête dans les branchages. En relevant la tête, j'aperçois une grosse pancarte: DANGER, champ de tir. Là j'ai compris pourquoi il y avait tant de framboises. Il n'y avait personne d'assez fou pour aller les ramasser là.

Je suis allé retrouver la voisine et lui ai dit estomaqué: Si jamais je me fais tirer en cueillant des framboises, je veux vous donner un truc pour annoncer la nouvelle à Laure sans trop la traumatiser. Demandez-lui:

"Est-ce que ton mari est mal commode parfois? Bougonne-t-il contre les politiciens, la corruption, les magouilles, les extrémistes, les fanatiques religieux?

Si elle répond "Oui et ça m'énerve", dites lui: "Ça n'arrivera plus. Il s'est fait tirer.

La voisine a compris le message. Nous avons changé de site. J'ai trouvé une balle de golf, des framboises, des bleuets. Je demeurais sérieux. Puis, j'ai dit à la voisine:
- Comment ça va avec votre mari?
- J'ai pas de problème, m'a-t-elle dit, surprise de ma question.
- Vous êtes sûre?
- Oui...
- Moi, si j'étais à votre place, je me méfierais de lui. Si j'avais un mari qui m'envoyait aux fraises dans un champs de tir, je me poserais des questions.


Restez aux aguets. Je vous parle de l'armée américaine bientôt.
Mais je vous rassure tout de suite. Elle n'était pas en cause dans le champs de framboise. Il est vrai cependant qu'elle n'est pas loin. Même le représentant de l'armée américaine à l'ambassade du Canada à Ottawa est venu ici à deux reprises depuis un mois.

dimanche 23 août 2009

Malheur des uns, bonheur des autres

Suite du billet précédent...

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École où Vigneault fit son primaire à Natashquan

Natashquan, 3 jours avant l'arrivée de José et Martine

Martine et José n'ont vraiment pas eu de chance. Depuis environ un mois, les seules mauvaises journées de météo, ont été celles où nous les avons reçus. Nous avons aussi défié les prévisions fatalistes. Nous nous sommes embarqués en direction des Iles de Niapiskau et l'ile du Marteau. Mais la mauvaise température a rendu impossible la destination prévue. Parc Canada a refusé qu'on y accoste.
Cependant, nous avons eu une alternative: accoster sur une autre ile.
Le bateau filait à vive allure. En me retournant, j'ai vu une navette de Parc Canada qui fonçait vers nous. J'ai pensé que ce devait être une guide de Parc Canada qui volait à notre secour puisque la destination avait changé. J'avais raison.


La jeune guide qui nous a rejoint, fut appelée à l'impoviste. Ce fut pour elle en quelque sorte un détour improvisé.De plus, elle était grippée. C'est avec tristesse que nous avons pris connaissance de son état.

Pour nos invités, José et Martine, la chance n'était pas au rendez-vous. Mais, pour nous c'était l'occasion de visiter une autre ile de l'Archipel: l'Ile Quarry. Le décor était plutôt charmant.
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Les monolithes n'étaient pas aussi spectaculaires que ceux de l'Ile Niapiskau. Mais, on pouvait quand même être ravis.
Tel que mentionné dans le titre, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Martine et José ont eu du temps maussade. Ceci nous a permis cependant, de faire de nouvelles découvertes, comme cette fleur à gauche.

Cette fleur est carnivore. Les insectes sont attirées par son odeur, son charme. Mais lorsqu'ils se posent sur elle, un produit collant secrété par la fleur les retient. La fleur se referme et va chercher dans l'insecte les éléments nutritifs qu'elle ne peut avoir autrement. On dit qu'une femme, c'est un peu comme une fleur. Voyons! Qu'est-ce que je raconte? Oubliez la dernière phrase. Elle n'a pas rapport.

La plante trouve donc le moyen de déjouer une nature aride qui ne leur donnerait autrement aucune chance de survie. La nature n'arrêtera jamais de m'épater. Est-ce un pur hasard?


Revenons à notre titre: Le malheur des uns fait le bonheur des autres? Pour moi, ce n'est jamais tout à fait vrai. Mon plus grand bonheur est toujours celui que je vois dans l'oeil des êtres chers. Mais, au delà des caprices de Dame Nature, nous avons passé une semaine inoubliable à cause de la valeur de nos invités, des êtres vraiment attachants. Et en plus, ce sont de très bons cuisiniers.

Ajoutons que ce fut aussi une rencontre d'envergure internationale puisque José est d'origine espagnol et Martine d'origine suisse.

Pendant la même période, d'autres bateaux ont été détournés. Mais on a dû trouver un prétexte pour les empêcher d'approcher. C'est ce que j'ai appris tout à fait par hasard le lendemain. J'ai appris que l'armée américaine faisait des manoeuvres dans le coin. Pourquoi? Il s'agit d'un événement dont les détails sont fascinants. Je me permettrai d'en glisser un mot. Attachez vos tuques!

À suivre...

jeudi 20 août 2009

La force de la nature

Météo Havre-Saint-Pierre


Cliquez pour admirer les gouttes

Laure et Martine sur Le Calculot

On dit que la terre est encore là pour des millions d'années. Mais pour l'homme, on ne peut jurer de rien pour les 100 ou 200 ans à venir.

Depuis un siècle, l'homme a complètement changé la face de la terre. Il l'a massacrée, vidée ses ressources, rendant même non renouvelable ce qui aurait dû l'être pour des millénaires.

Quai de l'usine de fer et titane de Havre-Saint-Pierre


Il y a 50 ans, par exemple, Natashquan était renommée pour ses bancs de poissons, notamment sa morue. On venait de partout pour la pêcher, avec des bateaux de plus en plus gros et de techniques de plus en plus aggressives.

Il y avait une seule voie importante à Natashquan: celle qui menait au quai capable d'accueillir de gros bateau. On y faisait des pêches miraculeuses. C'est ce qui fut à l'origine du village. Ne cherchez plus de bateau sur le quai, ne cherchez plus de vastes colonies de poissons. Les pêcheurs, entre autre les Portuguais, ont tout dravé les fonds marins où se reproduisaient les poissons. Et ce qui reste, on le laisse aux phoques qui se reproduisent à une vitesse folle. L'homme est le seul prédateur du phoque.

Les cabanes à pêche des pêcheurs, appelés les galets, ne sont plus que des cabanes touristiques dont la poésie agrémentent les cartes postales. Dans ces cabanes, on arrangeait aussi le phoque. Quand on ne respecte pas la nature, elle se venge.



Quand des groupes se font les défenseurs de la nature, ils ne sont pas toujours aussi désintéressés qu'ils le disent. Nous avons vu hier, au musé de Longue-Pointe-de-Migan, de la peau de phoque. Une merveille! C'est beau, chaud, très résistant. Et dire que c'est bani en Europe. Conséquence: les phoques contribuent à faire disparaître les bancs de poissons.
Quand j'ai été aux Iles à l'été 2008, j'ai beaucoup discuté (avec Fred à mon oncle Will) de son métier, de la pêche au homard et de la chasse aux phoques. Il m'a donné un document publié par Pêches et Océans Canada. On y lit que « les phoques consomment d'énormes quantités de poisson que l'on estime de 1 à 1,6 tonne par animal chaque année ». Multiplions ça par plus de 2.5 millions de phoques, selon les estimations de la Commission royale de 1986 et ce, rien que pour l'espèce connue sous le nom de phoque du Groenland. (Informations de Zoreilles)

Hier nous sommes parti dans un bateau de croisière de Havre-Saint-Pierre, en direction des îles Mingan.

Nous avons côtoyé l'Ile à Firmin. C'est le nom d'un Cayen qui a installé ses 4 vaches sur une ile. Ils les avaient amenées des Iles-de-la-Madeleine. Elles sont toutes mortes par manque d'eau potable ou empoisonnées.

Nous avons vu l'Ile du Mateau. Mais les vagues cognaient du marteau sur le bateau. Le capitaine a décidé de revenir sur ses pas en direction de Havre-Saint-Pierre pour reprendre la direction de l'Ile Niapiskau et l'ile du Petit Marteau. Les vagues étaient de plus en plus fortes.


Le capitaine a pris le micro d'une main et nous a dit: J'ai une mauvaise nouvelle pour vous. Parc Canada nous défend d'acoster aux îles. C'est trop dangeureux. Mais j'ai une autre solution...

En me retournant, j'ai vu une navette de Parc Canada qui fonçait vers nous.
J'ai reconnu ce type d'embarcation puisque je l'avais déjà utilisé lorsque que je m'était prêté volontaire pour une expédition scientifique: compter des crottes de lièvres sur environ 8 iles de l'Archipel.




A suivre...

mercredi 19 août 2009

Détour imprévu

La chance, c'est la faculté de s'adapter instantanément à l'imprévu.
[Alfred Capus]


La semaine dernière, nous avons visité deux îles de l'Archipel Mingan avec Mylène. Hier, nous avons décidé de faire le même circuit, sur le même bateau, avec de nouveaux invités. Sauf que... le hasard en a décidé autrement. Nous sommes monté dans le même bateau. Mais jamais nous n'avons atteint la destination prévue.

Avant de vous raconter l'aventure, voici quelques détails sur les acteurs. Le 5 juillet 2008, Laure et moi, nous avons été demandés pour participer à une séance de photographies pour l'Album L'Arbre aux parfums de Caracol.

Cette photo se trouve actuellement sur le feuillet du CD. Elle représente une mariée seule. Au grand damn de tous, le marié ne s'est pas présenté. Laure et moi (à droite de la mariée), nous représentions les parents du marié qui ne s'est pas présentés tandis que les parents de Caracol (à gauche de la mariée) représentaient les parents de cette dernière.

Ce sont eux nos invités cette semaine. Avant hier, nous devions aller faire la croisière. Le mauvais temps nous a fait changer de trajet. Nous sommes allés à Natashquan, la patrie de Gilles Vigneault. Le voyage fut tout de même sympathique même si le soleil ne s'est pas présenté.

Hier, nous avons repris l'idée de la croisière sur les îles. Pour notre plus grand bonheur, nous avons réussi à monter sur le bateau. Mais monter sur le bateau, c'est une chose, aller où l'on veut c'en est une autre. Le hasard a voulu que nous n'arrivions jamais à destination.

La vie est bien imprévisible. On se lève le matin sans avoir bien souvent ce qui nous attend dans la journée. Elle est comme un grand bateau robuste à la merci de la vague en apparence sympathique et inoffensive. C'est un peu comme la photo de la mariée plus haut. C'est pas parce que la mariée est à l'église qu'il va y avoir un mariage.

A suivre...

vendredi 14 août 2009

Télépathie ou hasard ?

Charmante guide de Parc Canada qui nous a accueillis sur une ile de l'Archipel de Mingan
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Le hasard et la télépathie n'arrêteront pas de m'étonner.

Mylène est partie ce matin. Nous avons eu une semaine bien remplie. Question de faire les présentations, voici Laure et moi, en sa compagnie, sur une ile de l'Archipel. Un billet entier vous sera réservé bientôt sur le sujet.

Pour l'instant, permettez-moi de vous situer sur un autre phénomène où le hasard était de la partie. Je venais de faire un commentaire, suite à mon dernier billet. Linda en avait fait un sur mon fiston. Je suis allé sur Google. J'ai écrit à Linda que je devais aller là pour avoir de ses nouvelles parce qu'il était trop occupé. J'ai remarqué qu'il donnait un spectacle demain à St-Siméon. J'ai eu envie d'écrire un billet sur lui.

Tout à coup, le téléphone sonne. J'ai dit à Laure: Tiens, ça doit être Mylène qui veut nous dire où elle est rendue. vous me suivez? C'était effectivement Mylène. Vous savez ce qu'elle voulait nous dire Mylène?

Elle était sur le traversier. Sur le même traversier, elle a rencontré, par le plus pur des hasards, Jipé et sa copine Gaële. Ils étaient en direction de St-Siméon où ils doivent donner un spectacle demain. C'est fou! Tout d'un coup, j'avais l'occasion de parler de tout dans le même billet.



Vidéo de Jipé sur Yu-Tube où vous pourrez voir Jipé et Gaële en spectacle.

Laure et Mylène sur le bateau de visites des iles Mingan.


Un drôle de hasard que cette rencontre? Sûrement. Il y a plusieurs traversiers, plusieurs par jours, à différents endroits. Jipé et Gaële demeurent à 1200 km d'ici. Nous ne connaissons pas St-Siméon. Mylène demeure à 1000 km d'ici et s'en allait en direction de la Gaspésie. J'étais en train de vérifier sur internet si Jipé donnait des spectacles actuellement. Il y a donc là toute une série de hasards. Doit-on y trouver un sens, une explication? J'en serais surpris.

Le téléphone de Mylène, est-ce de la télépathie? Impossible à savoir. Le commentaire de Linda avait peut-être plus à voir avec l'événement. Mais on ne pourra jamais en jurer.

Cliquez pour présentation du livre
Je vais cependant donner des exemples vécus de télépathie. Des vrais. Certains sont tout à fait captivants. Je suis en train de lire Télépathie, communication ultime de Danielle Fecteau. C'est fascinant. Je viens de comprendre des phénomènes fort étranges que j'ai vécus. Je n'ai jamais pu les expliquer. Je crois que je viens de découvrir la clé. Je vais, bien sûr partager le tout avec vous bientôt. Vous verrez, c'est renversant et bien documenté.

vendredi 7 août 2009

Épave avion militaire américain à nos portes

Extrait de l'entrevue ayant servi à la promotion de Jipé dans les salles de cinéma en août 2009, avant la projection des films:
http://www.siriuscanada.ca/fr/ccd/

Le Havre en avion

Suite du billet précédent




Il y a beaucoup d'émoi dans le coin. Il semble qu'il y a tout un branle-bas de combat médiatique. Les journalistes américains s'amènent. J'irai probrablement faire un tour avec ma caméra aujourd'hui.

J'ai l'ambition de faire concurrence aux plus grands reporters de la planète.

Il s'agit d'un épave d'un avion militaire américain qui s'est échoué tout près d'ici en 1942. Au printemps, j'avais eu vent de l'affaire, par hasard. J'ai presque suivi la découverte en direct. J'avais été assister à une conférence donnée par des plongeurs d'archéologie sous-marine de Parc Canada. La conférence avait été passionnante. Voici ce que je rapportais dans un commentaire, suite au dernier billet:

L'épave (...)un avion amphibie américain qui s'est englouti en 1942 à Longue-Point de Mingan, près de Havre-Saint-Pierre. Après la conférence, des résidents présents ont justement demandé aux plongeurs s'ils avaient fait des recherches sur l'avion tombé en 1942. Le plongeur conférencier avait alors répondu qu'il s'agissait d'une rumeur non confirmée. La dame qui avait posé la question a dit que son père avait été témoin de l'incident et qu'il pouvait dire exactement où s'était produit l'accident.

Je crois que c'est ce qui a provoqué les recherches parce que les plongeurs devaient partir après la conférence et n'avaient pas d'autres fouilles sous-marines en vue.
D'habitude, les plongeurs travaillent au printemps parce que la température est idéale. Avant, il fait trop froid (- 2 degrés); après, il y a trop de végétation sous-marine pour bien voir les épaves. Cette année, ils avaient eu du retard. Les glaces avaient pris plus de temps à fondre qu'à l'habitude. Le réchaufement climatique a oublié la Côte Nord.

Voici où est tombée l'épave



La grosse ile que vous voyez, au sud de Longue-Pointe-de-Mingan, c'est l'Ile d'Anticosti, le paradis de la nature sauvage et des chasseurs. 16 fois plus grosse que Montréal, elle contient 255 habitants et 160 000 chevreuils. Cliquer sur Anticosti


Cet accident d'avion - vestige de la présence militaire américaine en sol québécois pendant la Deuxième Guerre mondiale - est encore bien ancré dans la mémoire collective. «Ma mère a été témoin de l'accident. Quand on était jeunes, elle nous racontait l'histoire de l'avion américain. Tout le monde ici a entendu parler de cette histoire», a lancé Jean-Luc Burgess, maire de ce petit village côtier d'environ 500 habitants.

Vous savez que tous les employés de Parc Canada sont des fonctionnaires? Il est impressionnant de savoir qu'ils ont pu retrouver un avion moins de 70 ans après sa chute (C'est une blague). Les employés de Poste Canada que j'ai vus sont sympathiques et très impliqués.

Petit détail à ne pas oublier: les corps des soldats américains sont encore à bord de l'avion. Même si les Américains sont capables de tout, j'imagine qu'ils n'ont pas pu survivre sous l'eau tout ce temps.

Histoire de fonctionnaires

Un notaire cherche un nouvel employé pour tamponner ses actes. Et comme certains formulaires doivent être tamponnés jusqu'à 10 fois, il faut que l'employé puisse compter jusqu'à 10.

Le premier candidat s'assied et le notaire lui demande de compter jusqu'à 10.
- Oui, bien sûr. 10, 9, 8, 7, 6,5, 4, 3, 2, 1.
- C'est bien, dit le notaire. Et dans l'autre sens, maintenant?
- Je ne sais pas, répond le candidat. J'ai travaillé à la NASA et j'ai toujours compté ainsi.
- Désolé, mais vous ne convenez pas!

Le notaire demande au second candidat de compter jusqu'a 10.
- Oui, bien sûr. 1, 3, 5, 7, 9, 10, 8, 6, 4, 2.
- C'est bien,dit le notaire. Et dans le bon ordre, maintenant?
- Je ne sais pas. J'ai travaillé comme postier et j'ai toujours compté ainsi en passant de maison en maison.
- Désolé, mais vous ne convenez pas.

Le notaire pose la même question au troisième candidat.

- Oui, bien sûr. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
- C'est parfait! Où avez-vous travaillé auparavant?
- J'étais fonctionnaire.
- Fonctionnaire, vous dites? Je n'en reviens pas!
- Mais, dites-moi, bien que ce ne soit pas nécessaire,
...pouvez-vous continuer à compter après 10?
- Mais, évidemment. Valet, Dame et Roi!

jeudi 6 août 2009

Les épaves qui dorment


Princess Danae à Havre Saint-Pierre
30 juillet 2009


Par hasard, on parle aujourd'hui dans les médias de la découverte d'une épave de 1940 dans le fond du golfe Saint-Laurent près d'ici. C'est fou, je me préparais justement à parler d'épaves. Il y a des épaves aussi dans le domaine des conseillers financiers, mais ça, c'est une autre histoire.

Il y a encore plein d'épaves qui dorment dans le fond de l'eau. On ne les a jamais répertoriés de façon systématique. Pourtant, on pourrait le faire. On pourrait sauver de grands trésors de l'humanité qui peuvent être dérobés par n'importe quel aventurier. Aucune loi n'empêche de faire de la plongée et d'aller y cueillir les joyaux enfouis depuis des siècles. C'est ce que j'ai appris lors d'une conférence il y a un peu plus d'un mois par des plongeurs qui venaient de faire des recherches.

Pourquoi y a-t-il tant d'épaves? C'est simple: les nombreuses iles donnent une idée du relief. Il y en a sur 152 kilomètres de distance. Le sous-sol marin est plein de récifs qui auraient pu être des iles s'ils avaient été un peu plus développés.

Ce qui est encore plus sérieux, c'est que ce qui se trouve sous l'eau se détériore très rapidement si on ne connait pas l'art de les protéger une fois sortis de l'eau.

Plusieurs transatlantiques s'y sont échoués près d'ici. Cet été on a poursuivi l'exploration d'un des premiers bateaux à vapeur ayant été construit. Il date de 1740 environ. Un autre du siècle suivant. J'ai perdu les dates exactes. C'est ce qui a rendu urgent la construction des phares le long du fleuve pour guider les navires.

La semaine dernière quand j'ai vu l'énorme transatlantique accosté à Havre-Saint-Pierre, j'ai pensé à l'histoire des épaves. Je sais qu'il n'y a plus de risques. Mais j'ai gardé le silence sur les évènements lorsque j'ai piqué une jasette avec les touriste. Je ne voulais pas les traumatiser.
Princess Danae à Havre Saint-Pierre
Au départ, le 30 juillet 2009




On trouve des épaves aussi près de l'Ile d'Anticosti. Cette ile propriété de Parc Canada a 16 fois la dimension de l'Ile de Montréal. Elle comprend 166 000 cerf à l'état sauvage. L'homme est leur seul prédateur.

C'est le paradis des chasseurs. Le lien suivant est captivant. Vous comprendrez vite qu'il s'agit d'un attrait touristique unique. On y est à 15 minutes d'avion de Havre-Saint-Pierre.