samedi 27 septembre 2008

Protéger son image

Dans la vie, un mot, un geste, une parole au hasard, sans trop réfléchir, peuvent influencer toute l'image qu'on se fait de nous. Le petit détail agaçant va nous suivre partout.
La seule façon de l'éviter, c'est marcher dans la ligne ou le long des murs. L'autre option: être conscient du risque, l'accepter et vivre avec. C'est mon choix.

Où j'ai un problème cependant, c'est au plan politique. Le candidat à une élection de quelque niveau que ce soit doit constamment surveiller son image. Il doit remettre son sort entre les mains d'un faiseur d'images. Rien ne doit être laissé au hasard. Le moindre détail peut tout faire chavirer et pour longtemps. La moindre erreur, la même phrase, le même geste qui se prête à la carricature va être mitraillé à l'infini sur nos écrans.

Même une parole logique, fondamentalement vraie, sera déformée pour rendre son auteur ridicule, dangeureux. Etc.

Une des conséquences: ne plus savoir ce que sont et pensent ceux qu'on doit choisir pour nous représenter. Personnellement, pour la première fois de ma vie, je ne sais plus à qui donner mon vote. Je ne sais plus à quel sein me vouer. Vous le savez vous?

Dans La Tribune d'aujourd'hui, on reprend une carricature qui a poursuivi Gille Duceppe depuis 3 élections. Il avait porté un bonnet pour visiter une usine d'alimentation. Il faut dire que l'image est drôle.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

L’image de Gilles Duceppe avec son bonnet sur la tête, était amusante, c’est vrai, mais cela ne fait pas de lui, un personnage ridicule, contrairement à Georges W. Bush, qui en pleine crise du 11 septembre 2001, était photographié dans une école tenant dans les mains, un livre d’histoire pour les enfants, à l’envers.

Le premier à démontrer qu’il était conscient de l’importance de la salubrité en visitant une usine d’alimentation, alors que le second, nous montrait qu’il n’était visiblement pas à ses affaires.

Pour Duceppe, cette caricature était juste drôle, alors que pour Bush, l’image était très révélatrice de sa personne et fera histoire pour les années à venir.

Personnellement, je voterai Bloc. Je suis anti-Harper, beaucoup trop près idéologiquement de Bush. Quant aux autres choix, on ne peut pas dire que nous soyons très gâtés en la matière :-) !!!

Jackss a dit…

Je crois que Bush passera à l'histoire comme le Président qui a le plus faite reculer l'Amérique. Il a été élu dans la controverse. Une fois élu, on a dû lui expliquer où était le Canada.

Personnellement, j'ai de la difficulté à me faire un idée pour 3 raisons principalement. La première, ce sont les faiseurs d'image dont j'ai parlé.

La 2è, c'est le fait que les politiciens n'ont plus le choix de dire ce que le bon peuple et la Finance veulent entendre. On ne doit inquiéter ni l'un ni l'autre.

La 3è, c'est que les médias ne présentent plus les deux côtés de la médaille lorsqu'ils donnent de l'information. On n'a plus une bonne brochette de resources comme autrefois. Mois j'aimais bien, par exemple entendre Gérald Larose apporter son grain de sel à l'occasion. Joseph Facal est excellent, mais ce ne sont pas les grandes chaînes qui lui donnent l'occasion de s'exprimer sur le dossiers controversés.

Anonyme a dit…

Bien alors, Jackss, Busch, au contraire, était tout à ses affaires...

N'est-ce pas de la manière qu'il « lit » qu'il fonctionne politiquement? Sans parler de ceux qui tirent réellement ses ficelles.

Et au risque de ne pas comprommetre mon image, il s'agit plus d'un prisme que d'une médaille à deux faces. Noir ou blamc, c'est à mon avis comme ça que, justement, les étas-uniens nous présentent les choses. J'aime les facettes multiples : on n'a jamais un portrait total, impartial, complet de toute manière.

Quant à ce que disent ou ne disent pas les politiciens, n'est-ce pas depuis toujours dans un seul but, celui de se faire élire?

Non pas que nous n'ayons que faire des gouvernements. Mais plus on a de vastes populations et de gros budgets à administrer, plus les choses risquent de s'embrouiller et de passer de la quasi transparence à l'opacité la plus étanche.

Zed :)

Jackss a dit…

Bonjour Zed,

J'aime bien l'image d'un prisme. Mais actuellement, c'est le "m" qui saute. Ce n'est pas un prisme, mais une prise qu'on nous présente. On nous présente souvent un seul point de vue. Et ce point de vue semble soit celui de la station qui diffuse ou celui de l'animateur du bulletin.

Mais tu as bien raison: la réalité est souvent sinon toujours complexte. Et il faut s'alimenter de plusieurs sources, plusieurs personnes. Dans ce sens, je trouve toujours ton point de vue très intéressant.

Zoreilles a dit…

Un journaliste ou un grand réseau d'information qui reprendrait aujourd'hui l'image de Duceppe avec son bonnet rigolo ferait preuve d'une grande paresse intellectuelle. Les caricaturistes ont le droit, eux, mais pas un média qui prétend être sérieux.

Ceux qui ont pour mission de « fabriquer » les images de nos personnages politiques (parce qu'il s'agit bien de personnages) ne peuvent pas tout faire. Souvent, la vraie nature des gens transparaît, on peut sentir le malaise, la fausseté, le tout appris d'avance, le discours qu'ils répètent et martèlent à l'infini et qu'on sent qu'ils n'ont pas compris, le petit topo de 30 secondes dont les journalistes raffolent et qui arrive comme par magie juste à point, etc.

Je trouve dommage qu'il n'y ait pas plus d'analystes politiques, en fait, il y en aurait mais on ne leur laisse pas beaucoup de temps d'antenne ou d'espace pour intervenir. Tous les médias, sauf exception, appartiennent à des courants, et même carrément à des intérêts politiques.

La politique, surtout en période de campagne électorale, c'est devenu un show de caméra, mis en scène et structuré de manière très précise, étudiée, mais nous pouvons quand même utiliser notre jugement pour faire la part des choses.

Et les vrais changements de mentalité, les actions, les courants prennent naissance autrement, dans l'ardeur et le travail des groupes communautaires, des courants qui émergent dans la population, par des gens passionnés de justice et d'équité. La liberté et la justice sociale ne couchent pas avec le pouvoir...