Une chose est sûre : le modèle démocratique occidental, qui est celui du gouvernement représentatif, correspond à une histoire qui n'est réductible ni à l'histoire longue du monde arabe, ni aux données de son actuelle conjoncture. (Bertrand Badie, Entrevue Le Monde )C'est fou le hasard! On dirait souvent que tout est écrit d'avance. Je sais que ce n'est pas vrai. Mais il y a des jours où la synchronicité est vraiment étonnante.
On peut se poser une autre question: les grandes orientations politiques du Québec actuel sont-elles compatibles avec le modèle démocratique que nous défendons?
On peut dire que le mot démocratie secoue la planète comme jamais. On ne s'entendrait probablement pas sur la significtaion du mot. Mais, on est près à donner sa vie pour elle.
Dans le contexte d'aujourd'hui, une note trouvée par hasard cette semaine a presque eu l'air d'une prophétie. Toute une coïncidence!
Permettez que je vous situe. Une nouvelle connaissance nous avait invités chez elle à Fermont, au nord du 53è parallèle. Nous avons accepté sa charmante invitation.
Il faut dire que c'est tout un exploit. À partir de Baie-Comeau (450 km à l'ouest de Havre-Saint-Pierre), il faut parcourir encore plus de 600 kilomètres direction nord-est pour se rendre à Fermont et ce, sur des routes dangeureuses, en gravier. Une pencarte nous prévient: il faut parcourir 249 kilomètres avant un prochain poste d'essence. Et n'allez pas croire que le paysage est terne! Il y a là tout un potentiel qui dort, allez savoir pourquoi.
Les Monts Groulx longés par la route 389 couvrent une superficie d’environ 5000 kilomètres carrés et se distinguent par le fait que les sommets les plus hauts du Québec, dont le mont Jauffet, font partie de ce massif.
Pancarte près de Fermont. Le moyen de transport le plus sûr demeure l'avion. Ce fut notre choix. Les routes sur le plan sont les seules qui existent. Le territoire est pourtant immense.
C'est dommage que le réseau routier ne soit pas plus développé parce que ce qu'on trouve à Fermont est unique au monde. Il y a un mode d'architechture, d'organisation sociale, de lien avec l'industrie qui constituent un modèle, je dirais presque un laboratoire à ciel ouvert. Le rapport avec tous les partenaires du milieu a été favorisé par l'approche d'une compagnie minière qui a exploité les ressources naturelles de ce coin perdu en mettant l'humain et la vie sociale à l'avant plan du développement. Elle l'a favorisée en faisant preuve d'une grande conscience sociale. On a pensé aux familles, aux enfants, aux loisirs, à l'habitation, au partage des installations avec toute la communauté.
Somme toute c'est le portrait du capitalisme à son meilleur.
Tout ce que j'ai dit, dans le billet précédent sur l'exploitation des ressources naturelles ne s'applique évidemment pas à Fermont.
Malheureusement, on ne procède plus ainsi maintenant dans les nouveaux projets d'exploitations de ressources. C'est maintenant la règle du in and out. On fait venir les travailleurs, on les loges dans des abris temporaires, on va chercher tout ce que l'on peut dans le sous-sol puis on plie bagage. On se sauve comme des voleurs, sans réparer les dégats causés à l'environnement. On remballe tout y compris les abris temporaires et hop! On va remonter le tout ailleurs. La seule chose qui compte, c'est les plus gros profits, le plus vite possible. Autrement dit, c'est le capitalisme dans ce qu'il a de plus exécrable.
Notons que plusieurs compagnies étrangères lorgnent sur les mines du Québec. Elles ont soif de fer .Leur attachement à la collectivité n'est pas nécessairement leur première préoccupation.
Mais revenons à Fermont. C'est plus inspirant! Havre-Saint-Pierre aussi pourrait être cité en exemple. J'y reviendrai. La construction de Fermont a commencé en 1971 pour se terminer en 1974. Avant l'ouverture de la mine, il n'y avait rien.
Le mur de Fermont
Fermont n'a rien à voir avec tout ce que j'avais pu imaginer. Rien. Pour moi, il s'agissait d'un coin perdu, un des derniers retranchements urbains avant le Grand Nord. C'était une ville isolée, sortie de nulle part, le temps d'extraire le minerai de fer qui s'y trouvait.
J'avais entendu parler du mur de Fermont qui représentait presque une ville en soi. Je l'imaginais massif, sans âme.
J'étais loin de la réalité. Très loin. Le mur, c’est pratiquement une ville intérieure, conçue avec l’intention d’atténuer les effets du climat rigoureux.Durant les grands froids, l'extérieur du côté nord du mur peut frôler les -40 degrés alors que le côté sud peut se situer aux environ de -20.
On peut aller presque n'importe où sans sortir. C'est comme un grand bloc appartements de 1,3 kilomètres de long par 50 mètres de haut, 20 par endroit.
Fermont, septembre 2010
On y trouve environ 500 résidences (330 logements et 158 chambres pour célibataires). Le logement à Fermont est principalement l’affaire des grands employeurs, de la Commission scolaire du Fer ainsi que quelques autres petites entreprises offrent le logement à la majorité de leurs employées.
Le mur renferme le Centre de la Petite Enfance le Mur-Mûr, l’école secondaire Horizon-Blanc, une bibliothèque publique, l'Hôtel Fermont, des installations sportives (piscine intérieure, salle de quille, patinoire, etc), un centre de santé et de services sociaux, un épicerie, des musés (musé des mines, de la phtoto), des installations pour le journal local, la télé communautaire, un salon de coiffure, de massage, restaurants, nettoyeurs, salle de lavage, sans oublier un bar pour le désennui. Le plus fascinant, c'est que tous les commodités sont mise en commun.
C'est génial. Dans les centres urbains conventionnels, les équipements sont souvent consacrés à une institution, un CÉGEP, par exemple. Dans le mur, tout peut servir à tous: bibliothèque, équipements culturels et sportifs, par exemple.
Tout le monde se croisent, se saluent, échangent. Il y a du travail bien rémunéré pour tout le monde. On manque même de main-d'oeuvre. C'est tout le contraire d'une société où tout est prévu pour une classe de favorisés alors que les autres n'ont rien. Et ça ne coûte pas plus cher.
Et il n'y a pas que le mur. Les installations extérieures, en pleine ville, ont aussi beaucoup de charmes hiver comme été.
J'ai vu comment un développement bien pensé par de grands promoteurs pouvait créer, de toutes pièces, un milieu avec une qualité de vie des plus enviables. J'ai vu comment, on pouvait concilier les intérêts privés et publics. Loin de s'opposer, ces deux dimensions peuvent s'alimenter l'une et l'autre. Mais, c'est tout un défi. Ça ne vient pas tout seul. J'ai eu le sentiment que le succès était dû à la collaboration exceptionnelle entre les dirigeants de la mine, le milieu et ses représentants. Cette construction multifonctionnelle de Fermont est un concept architectural unique en Amérique du Nord.
J'étais fasciné par tout ce que je voyais. Je me demandais comment une expérience si extra-ordinaire était si peu connue. Je prenais des notes dans un petit cahier acheté pour la circonstance, un petit calepin de rien du tout que j'avais perdu de vue.
Il y a quelques jours, Laure cherchait un carnet de notes. C'est ainsi que je suis tombé par hasard sur le fameux petit calepin utilisé à Fermont. Et à ma grande surprise, j'ai touvé des notes incroyables sur l'actualité qui secoue présentement la planète.
Pendant que j'étais à Fermont, chez notre amie, j'avais été fasciné par un reportage télé concernant l'Arabie Saoudite et le pouvoir qu'exerçaient ses princes. Ce que j'ai vu m'a tellement frappé que j'ai vite sorti mon calpin.
Et voici, le plus étonnant: les propos d'un prince saoudien, diffusés septembre 2010, qui ont aujourd'hui des airs de prophéties.
Le prince avait sur son auto une inscription que l'on peut traduire ainsi:Soyez bons avec les Américains, sinon ils vont vous démocratiser. Le journaliste, amusé, avait demandé au prince le sens de l'inscription. Et voici sa réponse telle que notée dans mon calepin fraîchement retrouvé:
La démocratie n'a jamais été imposée à un peuple par un autre. Elle est toujours le résultat de luttes sanglantes. Pour éviter qu'un peuple ne choisisse la démocratie, soyez bon pour lui. Je n'ai pas changé un seul iota à ce que j'avais noté en septembre dernier. Ce sont les paroles exactes du prince. C'est tout de même étonnant comme coïncidence ou clairvoyance.
Finalement, je trouve l'analogie fascinante. Le prince saoudien avait compris la même chose que les dirigeants de la mine Arcelor Metal de Fermont: la meilleur façon de voir à ses intérêts, c'est de se servir de son pouvoir dans l'intérêt de sa collectivité. En tout cas, c'est ainsi qu'il l'exprimait.
Je ne peux pas juger du régime, sa valeur, ses faiblesses et ses excès. On peut en avoir un aperçu en cliquant sur Arabie saoudite double défi.
La démocratie a aussi ses limites et ses faiblesses. Voici une blague au goût du jour. Dans un film western américain, un méchant cowboy en tenait un autre en joue avec son révolver. Il dit à son prisonnier: Tu es chanceux d'être en démocratie. Dans une dictature on te dirait: "Avance ou je te tire une balle dans la tête". Comme nous sommes en démocratie, je te dis: "Qu'est-ce que tu préfères: avancer ou avoir une balle dans la tête?" Tu as le choix.
Je ne voudrais pas être désagréable, mais il y a des jours où notre Honorable Premier Ministre se comporte en cowboy. Il veut nous faire avancer où nous ne voulons pas. Nous voulons tous un Québec prospère au plan économique; nous voulons tous le développement de nos ressources naturelles; nous souhaitons tous l'indépendance au plan énergétique et notre potentiel est considérable. Mais nous voulons être consultés, avoir un oeil sur le volant, avoir notre mot au lieu d'être mis au courant une fois toutes les signatures apposées derrière des portes closes. Nous ne voulons pas que l'on vende notre butin sans nous en parler.
Autrement dit, nous voulons que nos dirigeants adoptent des comportements démocratiques. Bien sûr, en démocratie, il faut se faire élire. C'est là le problème... De nos jours, des gouvernements trop honnêtes ont peu de chances d'être élus. Souvent le nombre de votes, les contributions à la caisse électorale, le pouvoir des organismes de pression, les lobbyistes, les intérêts personnels, les jeux de coulisse, les forces occultes, les retours d'ascenseur, tout ça viendra fausser le jeu.
Mais la démocratie, telle que pratiquée au Québec, possède plusieurs remparts non négligeables: la loi d'accès à l'information, un journalisme d'enquête efficace, des programmes d'informations honnêtes, des analyses thématiques, des émissions accessibles à tous traitant des grands sujets d'actualité de façon franche et sans compromis.
Pour compléter le tableau disons que la réalité de Fermont contraste beaucoup avec les images de répressions brutales dont nous sommes témoins. Je trouve vraiment désolant de constater jusqu'à quel point nos organismes internationaux sont impuissants devant des situations comme celles que nous voyons présentement. Ça dépasse l'imagination. Ça donne froid dans le dos de penser que la Libye a été élue au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2010. La Libye a obtenu, à bulletins secrets, 155 voix à l’Assemblée générale des Nations unies alors que la majorité absolue était fixée à 97.
Il faut non seulement apprécier ce que l'on a, mais aussi avoir la volonté de protéger nos droits démocratiques et exiger qu'on s'en donne les moyens. Il ne faut surtout rien prendre pour acquis pour les générations qui vont suivre... Pour plus de détails voir Journal Le Monde: Liban contre confessionnalisme .
33 commentaires:
Vaste post cher Jackss qui mériterait un grand commentaire. Je vais commencer par ceci. Moi je ne m'étonne pas que les instances internationales soient aussi nulles devant la situation libyenne. Ce despote qui est au pouvoir est un fou et cela fait des années qu'il est fou. Comment admettre alors qu'il est fou depuis longtemps? cela reviendrait à délégitimer des années de cohabitation avec ce gouvernement et ce pays qui possède des richesses telles... ah pétrole, quand tu nous tiens...
Je vais m'arrêter là pour ce soir. Je t'embrasse
Jackss et ses heureux hasards ne cesseront jamais de m'étonner!
Cela me plaît bien que tu fasses un condensé de tes autres billets sur la ville de Fermont car quelques billets m'ont échappé.
J'aime bien ce concept de petite communauté où les commodités sont accessibles à tous. De plus, il manque de main d'oeuvre, c'est quand-même assez extraordinaire!Si j'étais plus jeune, je crois bien que je me risquerais à m'installer là-bas pour en faire l'expérience.
Quant au reste, que de courage pour ce peuple lybien, nous ne pouvons qu'espérer que cet homme despotique disparaisse du décor une fois pour toute.
Brillant commentaire, Delphinium!
Je crois que tu touches l'essentiel du doigt. Petro-Canada s'approvisionne en Lybie.
Petro-Canada était à l'origine une société d'État. Elle avait été fondée lors du premier grand choc pétrolier. Cette société avait été créée pour exercer une pression des prix à la baisse. C'est ce qu'on avait annoncé lors de sa création.
Puis, j'ai remarqué que Petro-Canada était souvent la première société à monter ses prix à la pompe, du moins dans mon patelin. Je me demandais pourquoi. Puis, j'ai compris. Notre gouvernement avait avantage à monter les prix pour augmenter ses recettes fiscales en taxes.
Il y a quelques années, Petro Canada a été vendue dans des circonstances nébuleuses.
Tout nos gouvernements soit disant démocratiques ont les mains tachées de pétrole. S'il fallait chiffrer les désastres qui en découlent, ce serait sûrement effroyable.
Nanou,
Tu parles de hasards. Je viens tout juste d'aller visiter le blogue de Delphinium avant de venir ici et m'aperçevoir qu'elle avait laissé un commentaire.
Au risque de ne pas être cru, j'avais en tête de me rendre directement sur ton blogue après être passé ici, question de prendre de tes nouvelles.
À Fermont, nous avons eu le plaisir de loger dans le mur, chez une amie. Elle nous a permis de nous intégrer à certaines activités.
J'ai eu la même réaction que toi. J'aurais voulu m'y installer pour un temps. J'ai même dit à Laure: Si tu décides de venir travailler ici, je suis partant sans hésiter.
La vie est intense. La nature est belle, les communications faciles avec n'importe qui. Il y a des loisirs et des sports d'intérieur ou d'extérieur pour tous les goûts.
Au plan fiscal, les réductions sont dans la catégorie la plus élevée. Les emplois sont de qualité.
Nous sommes à une demie heure de route du Labrador. De ce côté, la route est pavé et le décors enchanteurs. Les bleuets sont exquis et se ramassent à pleines poignées à l'automne.
Le problème est que l'anarchie des minières commence après Fermont. Les demandes incessantes des habitants du Nord concernant leur territoire ne sont pas retenues.
Ils ne veulent adopter le modèle de Fermont dans tous leurs nouveaux développements au Nord du Nord.
Ils ne veulent en aucun cas investir dans les infrastructures routières,l'aide aux communautés autochtones ou la formation des nouveaux travailleurs.
Ils ne cessent de répéter que c'est la responsabilité du gouvernement et non la leur.
Tout investissement de leur part pour le bien-être de la communauté ou des travailleurs doit être présentement engagé comme une dépense au même titre que l'extraction du minerai.
Et on refile la facture au gouvernement ...
La démocratie ou la modèlisation d'une communauté moderne s'arrête à Fermont.
L'anarchie commence avec les nouvelles règles du Plan Nord.
Bonjour Le factotum
J'ai eu beaucoup de plaisir à prendre connaissance de tes précisions sur l'attitude des compagnies minières.
Dans le contexte du Plan Nord, elles prennent tout un sens! Ce que tu dis rejoins tout ce que j'avais cru observer et entendre. Sauf que, le faire confirmer, c'est encore mieux. C'est avec plus d'assurance que je vais aborder ces questions.
Heureusement, je crois que nos idées peuvent avoir des impacts dans la bonne direction. Nous sommes plusieurs, sur différents blogues que je fréquente à aller dans la même direction. L'histoire récente nous montre encore plus que nous pouvons à plusieurs créer un momentum. Il est possible d'échanger, développer une conscience sociale favorisable à un niveau de mobilisation suffisamment grand pour qu'on doive en tenir compte. Du moins, je me permets de l'espérer.
Merci d'être là.
Dans mon billet, j'ai écrit:
J'étais fasciné par tout ce que je voyais. Je me demandais comment une expérience si extra-ordinaire était si peu connue. Je prenais des notes dans un petit cahier acheté pour la circonstance, un petit calepin de rien du tout que j'avais perdu de vue.
À la lumière du commetaire de Factotum, je comprends mieux. On ne veut pas que ça soit trop connu de peut qu'on exige la même chose ailleurs avant que d'accorder des droits d'exploitation à des compagnies minières.
Jean Charest et ses Ministres sont très habiles pour parler de beaux principes. Mais quand il faut tracer des lignes un peu plus claire et contraignantes, ils ne sont plus là. Ils lâchent le volant.
Je crois profondément que la démocratie est une bonne chose.
Mais je crois encore plus profondément qu'elle est infiniment plus excitante en tant qu'aspiration que comme système politique installé. Tout le problème est là : la démocratie s'épanouit dans la passion et le désir d'elle. Quant elle devient une routine, elle se retourne contre elle-même, se corrompt et s'érode. C'est un peu ce que l'on observe en Occident pour la corrosion/corruption et au Maghreb et au Proche-Orient pour l'aspiration.
La ville de Fermont est fascinante ! On dirait de la science-fiction pour une société heureuse... qui pourrait tourner à tout moment dans les griffes de Big Brother.
Ceci dit, l'avenir est sans doute en partie dans cette espèce d'autarcie communautaire.
Amitiés à tous,
sébastien
Quel billet magnifique encore une fois. Et là, ce n'est pas un hasard... Tes photos me parlent beaucoup également, j'y retrouve des paysages connus... L'espace et la liberté.
Fermont est un modèle, je suis d'accord que ça devrait en inspirer d'autres. On est loin de ça dans notre Nord, Le factotum en sait quelque chose!
J'ai un ami qui y a vécu 10 ans. Je lui demandais souvent « Parle-moi encore de ta vie à Fermont! », et je posais plein de questions, j'avais l'impression d'un monde idéal. Mon gendre y a tourné un petit film il y a quelques années, (avant qu'il devienne mon gendre), il en a été fasciné. À lui aussi, je demandais « Parle-moi de ce que t'as vu à Fermont ». Dans un cas comme dans l'autre, ce qui m'a étonnée quand je les écoutais m'en parler avec tant d'enthousiasme, c'est ceci, pourquoi tout le monde ne s'y précipite pas tant que ça, alors?
J'ai posé la question surtout à mon ami qui y a vécu 10 ans, pourquoi t'es parti, pourquoi t'as quitté ce paradis? Il m'a répondu qu'il s'y sentait à la fin un peu à l'écart du monde, loin de sa famille, de la vraie vie, comme dans une sorte de bulle devenue étouffante, il s'était senti limité... Il m'a dit que peu de gens veulent mourir à Fermont, ils y sont de manière temporaire, moins enracinée. Il m'a fait la comparaison avec un jeune qui a besoin un jour de quitter la maison de ses parents pour se faire une vie à lui tout seul.
Ça m'a rappelé quelque chose, moi qui ai grandi dans la petite ville minière de Matagami, où nous étions arrivés en pionniers. On a carrément été là aux tout débuts de cette ville de la région Nord-du-Québec. J'étais enfant, entre 7 et 12 ans, ça m'a donné une vision des choses, de la vie en région, des compagnies minières, de l'organisation d'une petite société, d'une école, des soins de santé, des enjeux, etc. On y a vécu 5 ans. On passait notre temps à « descendre » les fins de semaine quand Papa était en congé. On vivait là « en attendant », c'était jamais dit, c'était vécu comme ça. Quand on prenait la route 109 vers le sud, on passait automatiquement devant le petit cimetière de Matagami situé entre la gare du CN et le Matagami Ready Mix. Papa disait à Maman « Si jamais j'ai un accident de mine ou n'importe quoi, enterre-moi jamais icitte! ». Ça dit beaucoup, je trouve... Je me demande comment pensent ceux qui sont nés à Fermont?
Quant à la démocratie, telle qu'elle se vit chez nous et ailleurs, c'est un sujet trop vaste, j'aime mieux vous écouter, j'ai besoin d'apprendre pour mieux comprendre. Vos réflexions sont très intéressantes.
Je ne sais pas ce qu'est la démocratie. Dans la théorie politique, on disait que la démocratie, c'était lorsque le peuple accédait à des droits politiques et pouvait élire ses dirigeants. C'est ce que l'on fait dans beaucoup de pays actuellement, on appelle cela la démocratie représentative. Mais on pourrait se demander si les dirigeants que nous élisons ne deviennent pas, pour certains, comme des petits oligarques, dictateurs avançant masqués.
Je me le demande...
Bonsoir Jackss
Dernièrement,j'ai relu le texte suivant,sur la synchronicité
http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/theories7.htm
La synchronicité,ça me fascine.
Il m'arrive très souvent de penser à une personne,comme ce copain que je n'avais pas vu depuis un an,et que j'ai retrouvé dans le métro.
J'avais parlé de lui à une amie,deux jours plus tôt,en lui disant que ça faisait longtemps que je n'avais pas vu Robert.
Jackss,dans votre sujet....Vérités,rumeurs et illusions...je vous parlais de l'émission...Bizarre ou quoi?
J'avoue que l'histoire de ce garçon qui a eu la vie sauve grâce à une inconnue,et qui 7 ans plus tard sauve à son tour cette dame dans le restaurant où il travaillait m'a touché.
C'est vraiment super ces petits clins d'oeil de la vie...
@ Seb,
l'avenir est sans doute en partie dans cette espèce d'autarcie communautaire.
C'est bien dit. Ce commentaire me rejoint beaucoup. J'ai déjà dit à la blague qu'une bonne dictature était préférable à une démocratie corrompue. Mais il avait un fond de sincérité dans mon propos.
Un parti politique devient de plus en plus perverti avec le temps. Quand il demeure trop longtemps en place, les alliances douteuses viennent lui donner des allures de dictature. Tout le monde s'organise en dessous de la table. Et bien malin celui qui veut se faie une place, faire valoir ses idées.
@ Delphinium
Mais on pourrait se demander si les dirigeants que nous élisons ne deviennent pas, pour certains, comme des petits oligarques, dictateurs avançant masqués.
Je me le demande...
Whoops! Faut pas le dire trop fort, mais je crois que tu as malheureusement bien raison.
Ça semble plus vrai que jamais. Les groupes d'intérêts sont de mieux en mieux organisés. Ils ont des représentants partout et tirent les ficelles en se concertant.
Au Québec, surtout depuis la révolution tranquille au début des années 60, je crois que nos institutions politiques étaient aussi honnêtes et démocratiques qu'on peut le souhaiter. Plusieurs règles mises en place faisaient l'envie de plusieurs sociétés. Les différents premiers ministres qui se sont succédés le faisaient par conviction, par amour pour la chose publique, le Québec et ses citoyens.
Une bonne partie de cet héritage a fondu depuis environ 8 ans. Je considère maintenant que notre système se rapproche d'une dictature. La revue l'Actualité, dans sa version anglophone disponible dans tout le Canada a présenté cette année le Québec comme la province la plus corrompue du Canada. Plusieurs ont été scandalisés. Mais je crois qu'il y a une fond de vérité. Je ne sais pas si c'est pire qu'ailleurs, mais je sais que c'est pire qu'avant.
Bonjour Zoreilles,
Tout ce que tu dis de Fermont résonne dans mes oreilles comme une musique. Et cette phrase que tu répètes: Parle-moi encore de ta vie à Fermont! , elle éveilles de douces émotions. Il en est de même des évocations de ta vie d'enfance à Matagami. De la poésie!
Plusieurs passages m'ont touché. On voit tellement de belles images en t'écoutant. Il y a de quoi alimenter l'imagination de ton gendre cinéaste.
Et ce que tu racontes me fait tellement penser à Fermont: ça m'a donné une vision des choses, de la vie en région, des compagnies minières, de l'organisation d'une petite société, d'une école, des soins de santé, des enjeux, etc. Havre-Saint-Pierre aussi a ces préoccupations sociales. Même de nos jours.
La dame qui a découvert mon blogue par hasard et m'a laissé de la documentation, des photos, elle travaille encore à la mine de Havre-Saint-Pierre. Alors, j'en ferai un billet qui devrait plaire.
Dommage que cette époque soit révolue. L'économie d'abord! Les deux mains sur le volant , comme dit le PM. Si au moins c'était vrai. Le Québec a perdu des milliards de revenus. Et plusieurs amis du régime ont eu les mains sur le volant.
Bonjour Linda,
Ton intérêt pour la synchronicité et la télépahtie me rejoint beaucoup. J'aime bien ton expression les petits clins d'oeil de la vie.
J'en ai eu beaucoup de ces petits clins d'oeil. Encore aujourd'hui. La rencontre avec le commandant Piché, par exempe, avec qui j'ai pu avoir un long entretien privé sur le sujet a été un de ceux-là. Tout le programme était planfié tellement serré. Il a fallu toute une séries d'imprévus pour que l'événement se réalise.
Je ne peux rien expliquer. Je suis indrédule de nature. Mais je suis souvent intrigué. Pour la télépathie, c'est différent. Le phénomène est maintenant reconnu et prouvé scientifiquement.
Synchronicité
Mon dernier billet était intitulé: S'expatrier . J'avais émis l'hypothèse que ce n'était pas la solution à privilégier pour aider ceux qui ne peuvent trouver des emplois pour gagner honorablement leur vie dans leur patrie.
Le dernier billet de Joseph Facal, une bombe (voir lien à droit de mon billet dans mes blogues favoris) donne la contrepartie.
Voici le début de son billet intitulé Une bombe :
Le vieillissement du Québec provoque des pénuries de main-d’œuvre qui rendent nécessaire une forte immigration. Cela va de soi, non ?
Non, justement, cela ne va pas de soi. Cette idée reçue est contredite par toute la littérature scientifique. L’immigration ne rajeunit pas le Québec ou les autres sociétés occidentales. Et combler les emplois vacants ne serait possible que s’il y avait une correspondance parfaite entre les postes à combler et les nouveaux arrivants, ce qui n’est pas le cas.
.
On peut voir le billet au complet en allant sur le blogue de Joseph Facal.
Sans commentaire Jackss… et cent commentaires à faire. Il nous faut aussi des vies pour pouvoir analyser tout ca. Je me dis parfois que je préfère ne pas vivre tous ces bouleversements qui arrivent a perturber jusqu'à mes rêves. Alors je préfère relire tes mots et attendre…. Le monde arabe ne sera plus le même. Mais le Liban est coince entre théocratie et Hezbollah armé jusqu’aux dents.
Pour le reste, te lire est toujours un exquis échappatoire d’un quotidien qui me pèse. Ta plume est magnifique. Je plane grâce à chacun de tes mots. Toujours !
Peut-on forcer la démocratie sur un peuple? ça, c'est la question que je posais sur mon blog à l'époque où on faisait la guerre à Saddam Hussein. Le prince saoudite et moi avons donc quelque chose en commun. Au moins une opinion, à défaut de pétrole.
Il y aurait tellement de choses à dire, ou plutôt tellement de questions à poser, car je ne pense pas que nous avons les réponses.
Bonjour Hpy,
tu n'as pas de pétrole, mais tu as les faisans. C'est bien plus charmant.
Bonjour Hala,
Je suis d'accord avec toi. Il y a tant de choses à dire. Le monde arabe change et avec lui tout le monde change. Je change. Et je trouve qu'il y a raison de croire que le meilleur de l'humanité est à venir.
Je suis de très près, presque d'heure en heure, ce qui se passe, à travers de nombreux médias. Mes idées sur la démorcratie, l'occident, le monde arabe, les tensions, tout ça m'amène à beaucoup prises de conscience, de remises en questions.
J'observe et j'ai foi en l'avenir. Ce qui me fait réfléchir, entre autre, c'est la façon dont doivent se comporter les nations les plus influentes, prêter leurs voix tout en laissant les différentes formes d'expressions démocratiques s'exprimer, selon leurs réalités et leur aspirations, les supporter, sans s'immiscer dans leurs affaires.
À titre d'exemple, j'aime bien les dicussions sur les façons de prêter secours aux insurgés libyens, aux étrangers pris au piège, sans intervenir militairement et risquer de mettre en danger des innocents. Toute intervention trop directe risque de donner raison à ceux qui aimeraient bien dire que ce sont les étrangers qui manipulent les foules au lieu de prendre au sérieux ce qu'elles ont à dire. Je suis émerveillé par le courage de ceux qui s'affirment.
Le rôle des Nations Unis et ses modes d'interventions risquent aussi d'évoluer dans le bon sens. Du moins je le souhaite. Et je te souhaite le meilleur, une bouffée d'air frais.
Cher Jackss,
"Un parti politique devient de plus en plus perverti avec le temps."
Certes, mais c'est aussi beaucoup le cas pour les associations, les municipalités, les entreprises... ou par extension tout groupe humain où existent des luttes d'influence et des profits potentiels.
Je crois que les progrès envisageables pour l'Humanité se situent au niveau de la morale collective et du respect mutuel, peu importe que ce fût sous l'égide d'une (bonne) démocratie ou d'une dictature bienveillante...
En tout cas, encore et toujours, j'ai espoir :)
sébastien
Tu as tout à fait raison, Seb
C' est très intéressant, cette dimension que tu soulève. On voit que tu as une bonne connaissance de la vie et de la nature humaine.
(...) mais c'est aussi beaucoup le cas pour les associations, les municipalités, les entreprises... ou par extension tout groupe humain où existent des luttes d'influence et des profits potentiels.
Il peut s'agir de situations bien anodines. Il m'est arrivé à quelques reprises d'être approché par différentes associations alors que je n'avais même pas de prétentions.
Je prends un exemple bien simple. Dans les années 70, un photographe avait mis sur pied un club de photographie. C'était fort intéresseant. Le local était à l'Université. Les activité du Club étaient très variées. Nous avons même eu des séances de photographies avec des modèle posant nu. Étant jeune, mon amour de la photographie prit de l'ampleur.
Un jour le photographe président me demanda si je voulais le remplacer. Il a insité. Puis une rencontre fut organisée. Nous n'étions qu'une dizaine de personnes tout au plus. Nous avons décidé qui allait occuper quels postes, qui allait proposer, qui allait seconder pour chaque poste.
Lors de l'élection, il y avait au moins une centaine de personnes. Les votes se sont déroulés selons les pures règles de l'art, démocratiquement. Mais le résultat final fut en tout point celui qui avait été prévu par le petit groupe. C'est ainsi que je devins président du club de photographie.
Je pourrais citer d'autres exemples. J'ai toujours été honnête. Mais, dans des occasions qui s'apparentaient plus à du bénévolat, j'ai joué le jeu par curiosité.
Pour un concours de promotion dans la Fonction Publique du Québec, j'ai tout refusé ce qui ne m'apparaissait pas d'une intégrité absolue, au risque de ne pas réusssir certains concours. Il faut avoir un bon sens de la moralité quand tout nous est présenté sur un plateau d'argent.
Tu as raison de parler de morale collective. Mais voilà tout un défi. Il s'agit d'un tout petit groupe très restreint pour fausser le débat. Ce qui est moralement acceptable pour l'un ne l'est pas pour l'autre.
Il est peut-être plus facile de s'appuyer sur des valeurs communes. On se rejoint plus facilement. Mais, il y a toujours des manipulateurs qui s'appuieront sur les valeurs, y compris les valeurs morales, pour faire passer n'importe quoi.
Bon, te voilà revenu, (ou presque) la vie est belle! J'ai toujours su que t'étais un grand magicien mais que tu te fasses disparaître avec tout le contenu de ton blogue pendant 24 heures, ça n'était pas ton meilleur numéro, tu m'as fait peur, tu sais.
Tu ne pourrais pas scier une femme en deux (je suis volontaire, ça me prendrait un clone) ou faire apparaître des colombes dans des foulards colorés comme tout le monde?
Ben non, c'est vrai, t'es pas comme tout le monde, t'es unique et inimitable, en plus d'être impayable...
;o)
Finie la rigolade (valait mieux en rire) j'étais venue te faire un petit coucou chez toi, pour te dire que je suis contente de ton retour et voir si tout marchait rondement chez toi si on voulait te parler.
Allez, chante avec moi la chanson de Michel le Magicien dans La Boîte à surprise :
Abracadabra c'est le maître/Qui fait tout apparaître/Abracadabra les copains/Voici Michel le Magicien/Abracadabra... Bonjour!
Fiou !!!
Bon retour parmi nous.
Au plaisir de te lire ...
Fiou en effet!
Que d'aventures! J'ai eu aussi des problèmes avec hotmail. J'ai réglé le problème en enlevant la barre d'outil Google sur Internet Explorer. Si je la remet, les problèmes réapparaissent.
Je viens aussi de laissé un autre message qui a disparu. Alors, si vous n'avez pas de mes nouvelles, ne vous inquiétez pas. C'est involontaire.
"Il est peut-être plus facile de s'appuyer sur des valeurs communes. On se rejoint plus facilement. Mais, il y a toujours des manipulateurs qui s'appuieront sur les valeurs, y compris les valeurs morales, pour faire passer n'importe quoi."
Tu as parfaitement raison et je te rejoins sur ce point.
Notre vigilance nécessaire sera d'empêcher les manipulateurs d'être les décideurs... et ce n'est pas facile.
Bon retour Jacks,
les mystères Blogger et autres, mieux vaut ne pas essayer de les comprendre...
Bonne journée!
Lise
Jackss!!!
Mais tu es là, ouf...
Je suis tellement, mais tellement contente!!!!
On se calme fillette...
Bizous xxx
Riche billet, Jackss!
Préalable à la démocratie : l'information et l'instruction et non le lavage de cerveau. La totale démocratie serait-elle l'anarchie? En tout cas, il y a matière à discourir seulement sur ce terme. Origines de la démocratie, représentation, proportionnelles, mode de scrutin, etc.... en passant par la corruption de ceux qui sont les esclaves des lobbies qui paient leur élection.
Quand j'ai lu le mur, j'ai pensé que c'était pour le froid et le vent. C'est donc bien ça! Étrange... Comme tu dis, s'y installer pour un temps. Une solitaire sauvage comme moi, même si j'adore communiquer avec les gens, ne pourrait s'y installer longtemps.
Faire le tour des murs.... Mais il y a des murs si bien gardés.
Aucun mur ne sera jamais aussi solide et aussi difficile à pénétrer que celui de l'indifférence, je crois.
J'ai laissé un com chez Zoreilles pour t'expliquer comment sauver une copie de ton blogue rapidement.
Moi, je crois que tu as un blogue à ressort.
Zed ¦)
Quel billet fascinant! Sincères félicitations cher Jackss!
Vous pardonnerez mon ignorance en concernant la Côte Nord. Moi qui avait promis à mon fils, lorsqu'il aurait son permis de conduire, d'aller avec lui, là où les routes vont: la Côte Nord. Je n'ai jamais réalisé ce rêve, mon fils ne m'en a jamais reparlé!
Intéressante cette ville, Fermont. On dirait une commune, une commune intelligente, qui tient compte de l'individualité et du désir de socialiser en même temps.
J'aurais aimé voir cette ville alors qu'elle venait tout juste dêtre conçue.
Je ne suis pas prophète, n'empêche que tous ces lieux magnifiques du Québec valent mille fois les endroits où la famine, la sécheresse et les guerres sévissent! Qu'est-ce que ça peut faire qu'il fasse froid plus longtemps si les conditions de vie sont fameuses.
Aussi, quel texte exquis sur la démocratie. Il s'agit d'une notion qui ne s'achète pas, qui ne s'instaure pas là où elle ne fut semée. Bien vrai aussi que ces changements surviennent toujours dans le sang.
Notre système est guère meilleur que bien des royautés, que bisn des principautés ou même que certaines dictatures, mais il est plus viable.
Il m'arrive de croire que les scandales à répétitions au sujet des voleurs d'états empêchent que la société entière ne bascule vers l'anarchie. Peut-être est-ce la preuve que tout va relativement bien finalement.
Merci pour ces billets à la fois instructifs et divertissants.
ACcent Grave
J'oubliais, au sujet de Khadafi et des autres personnages qu'on aime détester aujourd'hui mais que l'on recevait avec faste hier:
C'est drôle! Ce qu'on peut être faux cul! C'est drôle. Aujourd'hui on affiche un dégoût face à ces dictateurs qui tuent leurs concitoyens, hier on voulait poser en leur compagnie. Nous sommes tous des faux culs! C'est drôle, c'est ainsi, nous sommes drôles.
Au sujet des minières. Bien vrai, elles prennent le fer et s'en vont... mais les travailleurs aussi, ils prennent leur argent et s'en vont. Les travailleurs, els patrons, tous ces gens ont aussi un devoir de bâtisseur, à mon sens. Tout ne doit pas être relégué au gouvernement provincial ou aux minières étrangères. C'est une manie que nous avons.
Assez dit, ferme-là Accent!
Accent Grave
Bien voyons, Accent Grâve
Même si tu dis parfois des choses grâves, elles sont toujours intéressantes à entendre.
Tes points de vue m'intéressent toujours. Et au fond, je crois que ton commentaire peut très bien se résumer ainsi: on a la société qu'on mérite.
On peut accuser un tas de mondes. Mais tout ce qu'on dénonce n'est possible que parce qu'on est plusieurs à jouer le jeu et le dénoncer.
Heureusement, il y a aussi des situations plus inspirantes. Hier, j'ai reçu à souper une dame dont le mari travaille à la mine Fer et Titane de Havre-Saint-Pierre. Son père y a travaillé pendant 40 ans et il a adoré son expérience, les liens entre les patrons de la mine et la collectivité. J'aurai du bon bagage pour en parler.
Bonjour Nanou,
C'est comme un miracle. Mon blogue a survécu aux pires menaces. Dieue soit loué! Voir écrit: http://dtoursdsir.blogspot.com a été supprimé , ça donne un coup! J'étais sûr que tout était fini.
J'essayais d'aller sur les autres blogues, je laissais un message et rien n'apparaissait après transmission. J'ai pensé que c'était un coup d'un espion du colonel Kadhafi, de Jean Charest ou d'une compagnie de prospection. :-)
Rassurez-vous. Je n'ai pas été jusqu'à imaginer ça. Mais je me demandais si quelqu'un n'avait pas poser un geste délibérer pour mettre mon blogue en compote.
Air fou,
La situation actuelle donne l'occasion de très bonnes réflexions sur la démocratie. Elle comporte aussi de bonnes prises de conscience et remises en questions.
L'actualité fournit tout de même de bons ingrédients pour l'alimenter.
Je m'empresse d'aller voir les informations que tu as laissées pour moi sur le blogue de Zoreilles. J'apprécie ton geste.
Enregistrer un commentaire