samedi 23 août 2008

Chanteur de nuit à l'hôpital



Voici le décor de mon emploi de rêve


Pour plus de détails sur la description d'emploi, voir le billet précédent. Un des aspects de ce travail que j'aimais beaucoup, c'était l'accueil de la clientèle et du personnel, en particulier les étudiantes infirmières.

Vous comprenez, les gars, les filles à cet âge-là, mine de rien, ça se fait de l'oeil. Mon emploi demandait un peu de retenue. Mais je n'étais pas fou.

À cette époque, les étudiantes infirmières devaient toutes résider et coucher à l'hôpital. Ce règlement me convenait parfaitement. Elles devaient entrer avant minuit. Comme dans un conte de fée. Pour moi, c'en était un. Elles n'avaient pas le choix, elles devaient toutes passer par mon bureau signer un registre avant d'entrer. J'aurais payé pour faire ce travail. Certaines en profitaient pour me faire la causette. Et ça me rendait de fort bonne humeur.


Un soir, comme dit la chanson c'était le printemps. Et les petits oiseaux chantaient dans mon coeur. Quand je vous parlais du Paradis, dans les billets précédents, c'est comme ça que je pensais que ça devait être. Ça sentait l'hôpital, ça sentait le printemps. Et j'étais content.

Tout seul, dans mon coin, je me suis mis à chanter avec beaucoup d'émotion:

Quand le soleil était là sur nos vacances
Quand nous partions pour cueillir
Des souvenirs
Nous ne pensions pas
Que les rires, les sourires
L'insouciance et les danses des beaux jours
Ça ne dure pas toujours

Quand le soleil était là, baignant la plage
Quand la mer venait saler tous nos baisers
Nous étions si bien que ce rêve qui s'achève
Oui j'espère le refaire l'an prochain
Et tout recommencera, ah, ah, ah
Car l'amour ne s'oublie pas, ah, ah, ah
Et le soleil sera là, là, là !


À la demande de Zoreilles, peut une meilleure ambiance,

voici la musique de la chanson sur YouTube



Tout à coup, le téléphone sonne. Tabarnouche que j'ai eu peur! J'ai été interrompu bêtement en plein milieu de mon chant enflammé. Un aterrissage forcé. C'était l'infirmière-chef de l'hôpital qui m'appelait. Elle me dit:

Monsieur Dalpé, vous avez une bien belle voix, mais vous venez de réveiller tous les malades de l'Hôpital. Ce serait bien gentil de fermer votre micro.


Goulp!!? Dans l'énervement, j'avais dû accrocher un piton de mon switch board par erreur. C'est ainsi que ma carrière de chanteur a pris fin. Heureusement que par la magie de l'hérédité, Jipé Dalpé a pris ma relève. Je trouve tout de même dommage d'avoir interrompu si vite une carrière si prometteuse. Que voulez-vous? Mon destin m'appelait ailleurs. Ici.

8 commentaires:

Jackss a dit…

Je vous ai parlé de ma jeune tante infirmière

Elle était étudiante à cet hopital où j'ai travaillé. Je viens de recevoir un courriel bien sympatique de sa part. Et j'ai pensé intéressant de le partager avec vous:

J'ai tout lu le jour même et je la trouve belle, touchante l'histoire du petit garçon qui avait la leucémie.(J'ai bien aimée que tu parle de moi)

J'ai bien hâte de lire ton prochain billet. Je ne savais pas que tu avais travaillé sur le switch board de l'hopital. Le livre de présence que je m'en souviens!

Selon le gardien, on trichait un peu sur l'heure de retour et des fois aussi , pendant qu'une fille distrayais le gardien, les autres essayaient de passer sans se faire voir.

Ca n'a pas marché tout le temps. Je me souviens en 2ieme année, les filles de 3ieme qui étaient en pénitence (un mois sans sortie)


Moi qui pensait que les infirmières me faisaient la jasette pour mes beaux yeux. Voilà que je découvre qu'elle le faisait pour détourner l'attention des plus délinquentes?

Pas grâve, elles étaient tellement charmantes que je leur pardonne.

Zoreilles a dit…

Et moi qui croyais que tu l'avais fait exprès, c'était une... erreur de piton. Que ceux qui n'en ont jamais fait te jettent la première pierre! T'as pensé à t'inscrire au concours « La fois où j'ai eu l'air le plus fou? »

Elle était belle, en plus, ta chanson, j'aurais aimé l'entendre de ta... voix de printemps et de petits zoizo mais je me suis contentée des paroles.

Qui sait si après les avoir bercés de ta chanson, certains des malades n'ont pas mieux dormi...

Savoureuse anecdote, Jacks!

Jackss a dit…

Tu le sais bien, Zoreilles,

Je suis bien trop timide pour avoir faire exprès. Et ma chanson, je la poussais. Ça sortait. Du vrai caruso. Tu ne connais pas l'air?

Je vais essayé de te la trouver. Mais je peux te dire que je suis devenu célèbre d'un seul coup. Tout ceux qui ne me connaissais pas le matin, me connaissais le soir.

Il y a même une infirmière qui m'avait entendu dans l'ascenseur. Elle n'avait que des éloges. Elle a dit que je devrais chanter plus souvent. J'ai tellement ri.

Anonyme a dit…

Une anecdote très rigolote. Je viens d'écouter une chanson du fiston sur Internet et c'est vraiment pas mal du tout. Dommage que je ne sois plus sur St-Malo en ce moment. Bon lundi.

Jackss a dit…

Merci d'être passé, Bruno

De la visite de St-Malo, c'est touchant. Bien oui, malheureusement le fiston est déjà revenu.

Je crois qu'il va passer tout le mois d'octobre en France avec Gaële. Ils irons à Paris, en Allemagne. Cette semaine, nous sommes gâtés, ils passent pas ici. Ses spectacles sont annoncés sur son site web. Quand Jipé est annoncé ou Gaële, ils sont souvent là tous les deux.

Si vous passez par là, vous comprenez que je serai bien curieux d'avoir des commentaires.
Merci d'être venu me voir. C'est bien sympathique.

Jackss a dit…

Zoreilles,

J'ai mis la trame sonore de ma chanson interprétée dans le micro à l'hôpital. Tu peux cliquer sur le lien ou faire un copier-coller avec celui-ci:
http://www.youtube.com/watch?v=cXZ-fCEGMOI&feature=related

Anonyme a dit…

Merci pour ton passage sur mon site, http://sudfinistere.unblog.fr
c'est vrai que c'est magnifique chez nous.
Pour le film bienvenue chez les chtis, super, je l'ai vu déjà 3 fois et sans être chti (ni même québecquois) j'ai tout compris du premier coup.
bonne continuation et bientôt en Bretagne
kénavo
Michel à Brest

Jackss a dit…

Bonjour finistèrenord,
bienvenue chez les cousins!

Il m'arrive d'avoir des projets et de ne pouvoir les réaliser. La vie suit son cours, nous distrait, nous bouscule.

Mais aujourd'hui, vous êtes comme l'étoile du Nord qui me montre la voie à suivre: celles des chtis. Avec ce que vous dites, le projet va se réaliser. J'irai voir le film. Et je vous en repalerai.