Tu ne mentiras point .
J'aurais pu mettre comme titre de celui-ci
Tu ne voleras point.
Et je pourrai probablement intituler mon prochain:
Tu ne tueras point .
En voulant me remettre en tête le texte des 10 commandements de Dieu ,
j'ai découvert qu'il y avait plusieurs versions.
L'une d'elle indique comme premier énoncé:
Je suis le Seigneur ton Dieu Qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte .
C'est un drôle de hasard parce que la première idée que j'avais à l'esprit, au moment d'écrire ces lignes, c'était que l'Égypte était un pays légendaire que personne ne devait avoir à quitter pour bien vivre.
Sa splendeur et sa grandeur n'ont pas fini de nous émouvoir et de nous étonner.
Les égyptiens ont tout pour être fiers de l'être, fiers de leur civilisation, de leur contribution au progrès de l'humanité. Il faut admettre qu'ils ont su impressionner le monde entier par la façon qu'ils viennent de prendre en charge leur destin. Ils ont même trouvé le moyen d'aller donner un petit coup de balai après leurs 18 jours de manifestations sur la place de la liberté.
Je suis toujours un peu bouleversé quand je vois des hommes et des femmes quitter leur pays pour fuir la misère, une mentalité ou un régime corrompu devenus insupportables.
On ne quitte pas le pays de ses ancêtres, ses parents, ses amis pour le plaisir ou par simple caprice. Personne ne devrait avoir à s'expatrier pour vivre libre, travailler honorablement, nourrir les siens.
Théoriquement, tous les pays ou presque pourraient faire vivre dignement tous leurs citoyens. J'ai bien dit: tous. S'ils n'y parviennent pas, c'est la plupart du temps parce que leurs richesses sont détournées par des sociétés étrangères. Pire encore: par leurs propres dirigeants. Ils le font par la force et grâce à l'ignorance dans laquelle leurs populations sont maitenues.
S'il n'y avait pas de corruption, il n'y aurait pas de pauvreté. ( Lucie Pagé)
Le fait de quitter son pays peut créer plus de problèmes qu'il n'en règle. Il existe des situations où des immigrants repartent du Canada par exemple, déçus de n'avoir pu s'y refaire une vie comme ils l'avaient imaginée. D'autres n'ont pu porter le poids de la séparation de leur famille. Voir le témoignage d'une libanaise émigrée au Canada qui a décidé de repartir.
La solution n'est pas d'accueillir tous les immigrants qui veulent fuir la misère et l'intimidation. La solution n'est pas de faire la charité, remettre les dettes, donner des milliards. Il s'agit tout simplement d'arrêter de voler leurs ressources, les accompagner si tel est leur désir. Avoir des partenaires, c'est bien. C'est même nécessaire, mais pas au point de leur donner le contrôle total sur ses ressources. Les habitants d'un pays ne devraient tout de même pas s'expatrier pour trouver du travail dans les pays qui les pillent.
Il faut chercher ailleurs les solutions. Un citoyen d'Afrique, par exemple, peut résider où il veut, mais pas quitter son pays par désespoir. L'Afrique doit pouvoir garder ses élites qui, à leur tour, pourront contribuer à la préparation d'une relève mieux formée, mieux informée. Ce qui est paradoxal, c'est que l'Afrique est peut-être le continent le plus riche au monde. Les Africains se font royalement voler parce qu'il ne sont pas assez instruits, renseignés pour réaliser la situation. Ceux qui recoivent une formation avancée ailleurs dans le monde ne reviennent pas. Leur niveau de vie est meilleur ailleurs. Tout un cercle vicieux!
C'est le message fort bien articulé qu'a livré dernièrement Tiken Jah Fakoly à l'émission Tout le monde en parle.
Cliquez sur le lien qui précède pour avoir accès à cet entrevue qui en dit très long.
Le témoignage est saisissant de vérités. Il rejoint parfaitement une réflexion qui me hante depuis un bon moment. Elle s'applique à plusieurs pays. Si le message était plus répandu, s'il trouvait des porte-étendards partout dans le monde, il y aurait un grand pas de fait. Et j'ose espérer que c'est ce vers quoi nous tendons: rendre plus accueillant chaque lopin de terre.
La différence, c'est que sa révolution à lui passera par l'éducation, et non par la violence. Parce qu'il en est convaincu: c'est sur ce plan que doit se jouer l'avenir du continent noir. Mieux informés, les Africains n'en seront que plus éclairés sur ce qui se passe chez eux et dans le monde.
«Il faut envoyer nos jeunes à l'école. Pour qu'ils s'intéressent à ce qui se passe. Pour qu'ils connaissent mieux leur histoire. Pour les pousser à revendiquer leurs droits. Pour qu'ils se rendent compte qu'ils ont du pouvoir», explique Fakoly, qui a lui-même financé la construction de trois établissements scolaires au Mali, en Côte-d'Ivoire et au Burkina Faso avec l'argent de ses concerts. Et le plus rassurant, c'est que c'est la vedette de l'heure en Afrique. Soulignons en passant un drôle de hasard: Le curé de notre paroisse ici, à Havre-Saint-Pierre est citoyen du Burkina Faso.
Ce genre de situation ne se passe pas seulement en Afrique ou dans certains pays pauvres. Le Québec aussi se fait voler ses ressources. Madame Pauline Marois, chef de l'opposition à l'assemblée nationale dénonçait dernièrement une situation qui aurait dû l'être depuis longtemps.
Des centaines de milliards de dollars vont échapper aux Québécois à cause de la décision du gouvernement Charest de céder au privé la prospection pétrolière, a soutenu jeudi le Parti québécois.
La valeur du pétrole enfoui dans la roche de l'île d'Anticosti pourrait atteindre, au bas mot, 240 milliards, a affirmé la chef du Parti québécois, Pauline Marois, à l'Assemblée nationale, citant les calculs sommaires effectués par le président de la société Pétrolia, André Proulx.
Pour plus de détail voir le reportage de La Presse .
Le sous-sol d'Anticosti pourrait bien contenir «le potentiel pétrolier terrestre le plus élevé au Québec», selon ce que conclut le président de Pétrolia à la lumière des résultats des derniers travaux d'exploration réalisés par l'entreprise l'été dernier. C'est Hydro-Québec, qui avait elle-même commencé à explorer l'île, qui lui a cédé ses permis il y a à peine trois ans. Mais la Société d'État refuse aujourd'hui de dire ce qu'elle a obtenu en échange de droits qui pourraient valoir des milliards de dollars.
Par l'entremise de documents obtenus en vertu de la Loi d'accès à l'information, Le Devoir a appris qu'Hydro-Québec avait investi 9,8 millions de dollars en travaux d'exploration pétrolière entre 2002 et 2007. Aucun montant n'a été investi par la suite. Plusieurs rapports commandés par la Société d'État au sujet du potentiel en hydrocarbures de la plus grosse île de la province sont aussi disponibles en ligne, documents dont la copie imprimable est payante.
Mais au début de 2008, elle a cédé ses droits sur 35 permis (6381 km2) qu'elle détenait à l'entreprise Pétrolia. Cette dernière est ainsi devenue le partenaire de Corridor Resources — entreprise qui exploitera le gisement pétrolier extracôtier d'Old Harry — pour l'exploration sur Anticosti.
Et le Gouvernement ne peut plaider l'ignorance. Il connaissait fort bien le potentiel pétrolier lorsqu'il a cédé nos droits pour des pécadilles. Voir Le Devoir.
Bernard Granger y était chef géologue pour la société québecoise d'Hydro-Québec jusqu'au moment où les droits du Québec ont été cédés. Il y avait travaillé pendant 25 ans. Il connaissait donc fort bien le potentiel minier. En 2006, il a changé de camp. Il s'est joint à l'équipe de Pétrolia. La compagnie était très heureuse d'annoncer la bonne nouvelle sur son site. Voir Petrolia . Déjà en 2003, la compagnie voyait grand et avait flairé la bonne affaire. L'entente entre Petrolia et Hydro-Québec va demeurer secrète. Nous ne pourrons donc jamais savoir pour combien de dollars, les droits ont été cédés. Hydro-Québec a accepté d'accorder à Petrolia un doirt de confidentialité sur les ententes.
L'Ile d'Anticosti que je vois se profiler à l'horizon, de ma maison, est un paradis de rêves, un paradis pour les chasseurs, les pêcheurs, les amoureux de la nature. Il y a là 200 000 cerfs en liberté. C'était un parc en voie d'être reconnu patrimoine mondial. Le tout fut dézoné récemment, par un ancien ministre du gouvernement actuel, pour permettre l'exploitation pétrolière.
La compagnie Bombardier, un de nos fleurons,s'est fait clairement indiquer par notre société d'État (Hydro-Québec) que sa venue dans le monde des éoliennes n'était pas souhaitée. Les chinois et d'autres partenaires ont pu ainsi se tailler un place et prendre une avance maintenant insurmontable. Pour plus de détails, voir Bombardier et les éoliennes .
C'est comme si on voulait s'assurer que le Québec n'ait jamais les moyens d'acquérir son indépendance, d'être fier de ce qu'il est. Le Québec est donc bien placé pour comprendre les états d'âme de ceux qui veulent devenir maîtres chez eux.
On peut se demander de quel droit les richesses d'un pays peuvent être cédées par qui que ce soit. De quel droit un chef d'État peut-il céder le patrimoine national comme s'il lui appartenait en propre? En plus, en le faisant en secret. On peut tout de même se poser la question. Et on devrait faire plus. Pourquoi pas demander une législation qui protège le droit de propriété des ressources natuelles et les pouvoirs des gouvernants pour modifier l'ordre des choses?
Le député solidaire Amir Khadir , né en Iran en 1961, estime quant à lui que les gestes effectués par les libéraux depuis leur arrivée au pouvoir s'inscrivent dans une «entreprise prédatrice dans le but de faire main basse sur l'ensemble de nos ressources naturelles». Et selon M. Khadir, le Parti québécois, qui pourrait bien prendre le pouvoir dans un avenir rapproché, doit s'engager à «nationaliser» les ressources pétrolières et gazières du Québec.
Notons qu'il a une bonne feuille de route: il est physicien, médecin spécialisé en microbiologie-infectiologie et politicien québécois, chef du parti Québec-solidaire avec Françoise David.
Les citoyens du monde devraient faire front commun pour exiger la pleine maîtrise de leurs ressources naturelles.
Il ne faut pas compter sur les chefs d'état pour négocier, entre eux, des règles d'équité et de justice élémentaire pour tous les pays de la terre. Je ne veux pas dire qu'ils sont tous malhonnêtes et mal intentionnés. Au contraire! Mais, c'est tout un défi que de s'entendre pour jeter les base d'un nouvel ordre mondial et faire respecter le commandement universel: Tu ne voleras point!
Les petits voleurs sont pendus, les grands sont salués.Dans son dernier livre, La Crise qui vient, la fiscaliste Brigitte Alepin démontre, chiffres et exemples à l’appui, que si rien n’est fait, les multinationales finiront par ne plus payer un sou d’impôt, en faisant du « shopping fiscal » d’un pays à l’autre et en multipliant les astuces pour éviter de passer à la caisse.
[Wilhelm Wander]
«Si on met tout ça ensemble, ça fait un manque à gagner qui est énorme. Si on enlevait 10 à 15 % de revenus à une multinationale qui a un chiffre d’affaires de 260 milliards $, comme le Canada, elle ferait face à un énorme problème. On s’en va vers un scénario de crise», prévient Mme Alepin.
Car les gouvernements, dit-elle, ont les mains liées et sont incapables d’aller chercher ces milliards de dollars.
Voir Ces riches qui ne paient pas d'impôt Savez-vous quels types de compagnies paient le moins d'impôt au Canada? Non, ce ne sont pas les banques. Ce sont les pétrolières et ce sont elles qui font le plus de profits. Il y a une bonne raison pour les gouvernements de ne pas réduire leur voracité: ils en profitent grâce aux taxes payées par les automobilistes.
24 commentaires:
Ce dont vous parlez, c'est plus que choquant, c'est révoltant. Je m'étonnerai toujours que la population reste indifférente face à ces vols organisés.
Nous somems prêts à descendre dans la rue pour la coupe Stanley, pas pour notre sous sol vendu à rabais par un gouvernement qui manoeuvre en catimini!
Vous posez la vraie question: de quel droit quelques élus peuvent-ils vendre le bien collectif sans en informer les propriétaires, soit le peuple?
Ce qui se passe en Afrique, en Égypte et ailleurs, ça se passe aussi au Québec, plus que jamais!
Rousseau l'a déjà dit: arrive un moment où le peuple peut s'approprier les terres, sans tenir compte des papiers signés par d'autres.
Accent Grave
L'époque de Maurice Duplessis fut baptisée l'époque de la grande noirceur, époque où les ressources naturelles, dont le fer était vendues à des compagnies étrangères pour des pécadilles. Comment sera baptisé l'ère de John James Charret, lui qui distribut les ressources naturelles du Québec sans aucun discernement???
La formation et l'information, voilà ce qu'il nous faut. Pas la déformation.
Vous posez la vraie question: de quel droit quelques élus peuvent-ils vendre le bien collectif sans en informer les propriétaires, soit le peuple?
J'aime bien cette reformulation, Accent Grâve. Le punch est encore meilleur ainsi.
Et ton commentaire est très pertinent en ce qui concerne la mobilisation des foules. Je suis toujours étonné de voir ce qui fait réagir et ce qui laisse indifférent. Parfois, c'est même plus que de l'étonnement, c'est de la tristesse.
Je crois que notre système d'éducation n'éveille plus sur les vraies affaires, les vraies. Je lisais dernièrement les propos d'un ingénieur, son regard sur le Québec. Il y avait vraiment de quoi pleurer.
Dans ce contexte, le plan proposé par François Legault est tout à fait pertinent. Il résulte d'une très bonne lecture de l'actualité, de nos problèmes, de l'afaiblissement du Québec au niveau des idées et du savoir. Il a raison de vouloir faire de l'éducation sa priorité. Mais... plusieurs de nos élites ne semblent pas comprendre son message ou font semblant de ne pas comprendre.
Plusieurs parlent de l'éducation comme une priorité. Mais, pour la majorité des cas, ce ne sont que des mots, des mots à la mode. Alors que la formulation de François Legault, elle est de toute évidence sincère et le fruit d'un regard lucide sur la société dans laquelle on se trouve. Le mot lucide a pris une connotation politique que je ne veux pas lui donner ici.
@Barbe blanche,
Tu es mon leader syndical préféré. Je me demande si la situation n'est pas pire qu'à l'époque de Duplessis. On ratisse plus large. On veut tout donner en même temps.
Donner est le mot juste.
Ici, nous avons beaucoup de compagnies minières. Certaines ont osé dire qu'elle préféraient venir ici plutôt qu'en Australie parce que c'était plus avantageux. On comprend pourquoi.
Il y a pire. Les nouveaux gisements sont mis en exploitation avec une conscience sociale moindre. Les installations de Fermont sont un exemple de développements resposonsables. La compagnie s'est fortement impliquée dans la communauté. Elle a contribué fortement à la mise en place d'installations communautaires et sportives unique au monde. Il fait bon vivre à Fermont. Les installations sont là pour rester.
Pour les nouveaux gisements, on semble s'orienter plus vers le in et out: on met des installations temporaires pour accueillir les travailleurs et on ferme tout lorsqu'on a fini de vider le sous-sol. C.est ce qu'on a fait à Gagnon, par exemple.
@hpy
Tu touches bien ma préoccupation, celle que j'ai développé dans mon commentaire à Accent Grâve. On pourrait ajouter aussi tout ce qui concerne la désinformation, la concentration des médias. J'ajouterais aussi le manque d'analyse en profondeur et le manque de rigueure dans le choix des invités qu'on amènent à se prononcer dans les grands débats.
Bonjour Accent Grâve,
J'ai voulu laisser un commentaire sur ton blogue, mais sans succès.
Je me permets donc de le faire ici. Dans ton texte sur l'horizontalité tu parles de tous ces grands talents qui n'ont pas facilement de défis à la hauteur de leurs talents et leurs compétences.
Ta réflexion est très pertinente, ici comme ailleurs. Elle me fait penser à celle illustrée par l'expression Mozart assassiné. La couche est tellement mince entre la reconnaissance et son contraire.
Combien d'artistes ont failli ne jamais être connus. Que l'on pense à Beau Dommage, par exemple. C'est un peu par hasard qu'ils ont eu une chance de se faire connaître. Il en va de même pour la chanson Dégénération qu'on avait cru pas suffisamment commerciale.
Combien de visionnaires ont vu leur talent, leurs connaissances, leurs sciences reconnaître longtemps après être disparus. Mais il ne faut évidemment par perdre espoire pour autant. Le temps fini souvent par faire son oeuvre.
Ce qui est le plus difficile, c'est d'avoir un premier CV, une feuille de route, une première chance. Et lorsqu'on l'a, je crois que l'accès à du coaching est un atout précieux.
Si je me réfère à mon expérience personnelle, j'ai eu souvent de bonnes idées. Le plus drôle, c'est que j'avais besoin de me le faire dire pour les pousser à fond.
C'est comme ici sur mon blogue. Souvent il faut que Zoreilles m'explique ce que je viens d'écrire pour m'apercevoir que mon inspiration avait été bonne. :-)
Voilà ce que j'aurais aimé écrire sur ton blogue, Accent Grâve.
Dans mon billet, j'ai fait référence à la qualité du système d'éducation pour favoriser l'exercice de la démocratie, aider le peuple à être mieux renseigné pour ne pas se laisser exploiter.
Un article de La Presse d'aujourd'hui nous montre qu'il y a lieu de s'inquiéter de la qualité de nos diplômes:
Les cibles de réussite que le ministère de l'Éducation impose depuis l'automne à toutes les commissions scolaires du Québec troublent les enseignants aux quatre coins de la province, a constaté La Presse. D'ici à 2020, toutes les régions du Québec devront hausser leur taux de réussite à des degrés variables.
Plusieurs enseignants disent subir des pressions afin d'augmenter artificiellement les notes des élèves pour atteindre ces objectifs. Dans plusieurs écoles, la colère gronde.
«Mon directeur est venu me voir et m'a dit que j'étais trop rigoureux. Que mes élèves avaient des résultats en deçà des moyennes de la commission scolaire. On ne me l'a pas dit directement, mais il s'agit d'une invitation à diminuer mes critères», dénonce un enseignant d'une école de la banlieue sud de Montréal.
Voir Texte complet (La Presse)
En éducation, depuis pas mal trop longtemps déjà, il ne faut surtout pas demander d'efforts aux élèves, il est plus simple de diminuer les exigences.
Je me souviens, à l'époque où mes enfants étaient au primaire, il y a déjà plusieurs années de celà, le parents demandaient aux professeurs de ne pas donner de devoirs ni de leçons à leurs enfants, les pauvres petits, ils avaient déjà tellement travaillés en classe, ils étaient épuiser lorsqu'ils arrivaient à la maison...
Alors, ce n'est qu'une suite logique à cette manière de voir que de baisser les exigences afin de faire passer ceux qui ne savent plus travailler, c'est ce que les décideurs d'aujourd'hui on retenus de l'éducation qu'ils ont reçus...
Nivelons par le bas, c'est la meilleure manière d'endormir une société et de tuer les cerveaux les plus brillants qui étouffent de n'être pas stimulés...
Jacques,
Tu dis:
«Je suis toujours étonné de voir ce qui fait réagir et ce qui laisse indifférent. Parfois, c'est même plus que de l'étonnement, c'est de la tristesse.»
Mais faut-il s'en étonner? Nous regardons, chacun de notre côté, un problème local, pendant qu'en même temps, notre attention est attiré de tous bords, tous côtés, sur ce qui se passe ailleurs dans le monde. Nous ne prenons que rarement en considération le fait, que tout est inter-relié. Un problème dans une partie du monde en entraine toujours un autre ailleurs, quand bien même l'effet en serait différé.
Pour faire un parallèle avec le monde médical, je dirais que le médecin qui ne prends pas en considération le corps de son patient, comme étant un tout, et qui se contente de traiter un symptôme sur un organe donné, entrainera presque immanquablement un effet secondaire ailleurs, dans ce même corps. Savais-tu Jacques, qu'aux USA, seulement, en 2001, il y a eu plus de décès causés par la médecine elle-même, 783,936 (erreurs médicales, effets secondaires des médicaments prescrits) que par les maladies cardio-vasculaires, 699,697 ?
http://www.silvergen.com/Death by Medicine.htm
Cet entrelacs non conscientisé au niveau planétaire, ne peut qu'embrouiller le mental de chacun d'entre nous et c'est cela la vrai cause de notre apathie. Nous préférons alors nous replier dans ce qui nous est connu, dans ce qui nous rassure. Les médias font de l'excellent travail pour déstabiliser les gens, par la désinformation, d'une part et de plus en plus aussi, par la peur. Pourrait-on dire par là, que ceux qui ont la main-mise sur ces médias, essaient de garder le contrôle qui est en train de leur échapper, et ce, par tous les moyens? John James Charret n'est que l'un de leur nombreux pions; et le pire est qu'il n'en est pas nécessairement, pleinement conscient.
Malheureusement, il y a beaucoup de vrai dans ce que tu dis, Barbe blanche.
Il n'y a jamais rien d'acquis dans notre société et même nos civilisations. On peut faire beaucoup de progrès et les voir annulés par la suite.
C'est même ce que l'on vit dans nos micro-sociétés, au travail par exemple. J'ai souvent vu des changements prometteurs s'implanter et améliorer les choses jusqu'au jour où quelqu'un de nouveau veut réinventer la roue et nous ramène en arrière.
C'est ainsi que la société évolue, avec des hauts et des bas. Au niveau de l'éducation, je crois que nous sommes dans un creux. Mais ils s'en trouvent peu pour l'admettre. Ceux qui ont fait dévier le système sont encore en place et cherchent à faire parler les statistiques en leur faveur. Du moins, c'est mon humble avis.
D'autres le font aussi pour des raisons politiques, pour démontrer que tout va bien, ce qui les justifie à ne rien faire.
Je me console à l'idée qu'il deviendra plus évident un jour que nous sommes dans un creux et qu'il faut retourner vers le haut de la courbe.
Et vive le retour de l'histoire dans nos écoles...
Tu vas devoir recomencer à donner tes cours d'histoire Jackss...
La réalité n'est peut-être pas aussi simple que je l'imagine.
La Libye vient remettre en question ce que j'ai exprimé dans mon billet. On voit que même les pays arabes riches sont touchés par la révolte des pays arabes.
La Libye est le pays le plus riche d'Afrique. Le pays contrôles ses ressources naturelles et ses citoyens en profitent tous.
Mais, il n'y a pas de démocratie. Pas de partis politiques.
Barbe Blanche,
C'est vrai? On va enseigner l'histoire? Tant mieux si c'est vrai. Reste à savoir qui va écrire le texte...
Ah que ça fait du bien de vous écouter, tous autant que vous êtes, j'ai l'impression de me retrouver dans un souper d'amis et pourtant, nous sommes aux quatre coins du Québec, mais on fait la même lecture des événements!
Qu'on parle de l'Afrique, des pays arabes, du Québec, de ses ressources naturelles, ses politiques, ses dérives, ses décisions balayées sous le tapis, sa cloison non étanche entre la politique et le développement sauvage, l'éducation, la nôtre et celle qui sera le seul espoir pour d'autres pays, bref, ce qui me frappe maintenant, c'est : « Comment se fait-il que ce discours-là que nous sommes plusieurs à exprimer, on ne l'entende jamais sur les grandes tribunes?
J'avais été sensible aux propos de ce chanteur très populaire que tu cites dans ton billet, lors de son passage à TLMEP. Il disait tellement tout ce que je pense mais lui, il était crédible, il l'a vécu, il lutte contre ça quotidiennement.
Dimanche dernier, toujours à TLMEP, les porte-parole Roy Dupuis et l'autre dont j'oublie le nom, le coréalisateur de « Cherchez le courant » ont tenu des propos qui sont fidèles à tout ce que je pense, à ce que je crie parfois, à ce que j'essaie d'expliquer à une gang d'indifférents qui se désintéressent de l'actualité au point de nous rendre vulnérables et plus faciles à berner. Une petite diversion de rien du tout dans l'actualité, le sein de Janet Jackson au Superbowl ou un viaduc qui s'effondre sur une autoroute, ou le Canadien de Montréal qui gagne 5 parties d'affilée et on se rendort au gaz comme des imbéciles heureux.
Je témoigne parfois de ce que je vis chez moi, dans mon environnement immédiat, comme avec les mines, l'exploitation de la forêt boréale, ou l'arnachement des grandes rivières du Nord qu'on dénature inutilement, de notre eau des eskers, la meilleure au monde, qui est déjà la propriété des Américains qui ne paient aucune redevance, comme de ce qui s'en vient avec l'exploitation des mines, des fosses gigantesques à ciel ouvert qui se verront de l'espace, en pas mal moins beau que la Muraille de Chine, etc.
Des fois, je suis épuisée de crier dans le désert de l'indifférence. J'ai toujours refusé de faire de la politique mais j'en fais sans le vouloir tous les jours.
Donc, ce matin, vous lire, Jacks notre hôte et tous les commentaires qui le suivent et précèdent le mien, c'est comme un baume bienfaisant sur une plaie vive qui me fait souffrir
parfois...
"Les citoyens du monde devraient faire front commun pour exiger la pleine maîtrise de leurs ressources naturelles." Je reprends tes mots. Qui illustre bien mon idée que j'ai exposée plusieurs fois ici, le changement doit venir de la société civile et non des hautes sphères politiques. On voit ce qui se passe actuellement dans les pays arabes. On voit ce que fait le Colonel pour réprimer la révolte. Mais je pense que la révolte sera plus forte que tout, que son gouvernement despotique et il sera renversé, un jour ou l'autre.
Le problème du colonel K. rejoint ta réflexion sur les ressources naturelles. La Libye est un pays riche avec tout son pétrole mais les richesses ne sont pas redistribuées. Elles engraissent les élites, du pays même et des pays occidentaux... le pétrole est aussi une richesse que l'on vole, allègrement...
Tu sais que j'apprécie toujours de venir te rendre visite. Il y a de l'espoir dans tes posts, on y réfléchit, on débat. C'est important. C'est la vie, c'est l'espoir. Encore et encore. Et toujours. Merci
Zoreilles, quelle belle complicité!
Elle ne s'est jamais démentie. Encore une fois, chaque mot, chaque phrase que tu prononces, chaque émotion, tout ça me rejoint tellement.
Les questions que tu poses aussi. Celle-ci, par exemple: Comment se fait-il que ce discours-là que nous sommes plusieurs à exprimer, on ne l'entende jamais sur les grandes tribunes?
Ce matin, encore, en prenant le café avec Laure, je lui disais que j'étais renversé par toutes les niaiseries qu'on entendait aux bulletins de nouvelles alors qu'il y avait tellement de sujets captivants et sérieux à débattre. On dirait parfois que les journalistes veulent tuer le temps.
Il y a de bons débats, de très bonnes analyses, mais pas souvent aux heures de grande écoute. Écouter Anne-Marie Dussaut à l'heure du repas ou à minuit, ça ne me convient pas tellement. Et, en plus, Jean Charest ne veut même pas lui accorder d'entrevues. Il sait sûrement qu'elle aurait de bonnes questions à lui poser.
Plusieurs critiquent les grands débats-spectacles qui se font à l'émission Tout le monde en parle . Pour ma part, je trouve que c'est peut-être là qu'on va le plus en profondeur. On peut se permettre de traiter l'actualité sans être ennuyeux.
Comme toi, j'ai adoré l'entrevue sur Cherchez le courant . Je crois qu'on aurait pu aller plus loin encore sur le sujet.
On pourrait, par exemple, se demander pourquoi Hydro-Québec n'a pas comme mission la mise en valeur de toutes les formes d'énergie comme ça devait l'être au début. Ils ne s'intéressent pas aux éoliennes même si c'est moins cher parce que ce n'est pas dans leur mandat.
Parmi les nouvelles technologies, certaines sont prometteuses je crois. Par exemple, les recherches pour utiliser les vagues de la mer comme source d'énergie électrique.
J'ai bien aimé ce commentaire: Hydro-Québec se donne comme mission de construire des barrages pas pour nous donner plus d'électricité à meilleur coût. Il le fait pour aider ceux qui font de l'argent à construire des barrages."
Delphinium
Voilà une appréciation sympathique. Tes commentaires sont toujours une bonne occasion de réaliser les centres d'intérêt et de préoccupations que nous avons en commun.
Et oui, j'ai de l'espoir. La principale raison vient de ce que tu exprimes si bien: le changement doit venir de la société civile et non des hautes sphères politiques .
Ce qu'il y a de particulier à ce moment-ci, c'est le fait qu'il devient techniquement possible de rejoindre tout le monde sans avoir à nommer de représentants.
On n'a plus besoin de trouver des grands locaux pour se parler. On peut parler tout le monde en même temps et se comprendre quand même.
Tous les citoyens du monde peuvent se concerter, faire front commun, sans intermédiaires qui diluent ou déforment les messages.
Bien sûr, il y aurait beaucoup de nuances et de bémols à ajouter. Ce nouveau phénomène comporte aussi des risques de dérapages.
Toujours d'actualité dans tes propos Jacks !
On vibre aux mêmes éléments, j'ai même commencé mon dernier message par L'information est un pouvoir. J'aurai pu dire l'instruction.
J'aime quand j'entends des gens concernés et passionnés parler d'une problème, comme cet Africain que tu cites ou comme le maire de Port-au-Prince venu à la même émission quelques mois plus tôt.
Je souhaite de tout coeur que les pays arabes, sur qui passe un vent de rébellion, atteignent leurs objectifs et cela sans trop de pertes humaines. je les trouve bien courageux !
Mes pensées vont au peuple lybien face aux déclarations brutales et sanguinaires du dicatateur Khadafy :(
Bonjour chère concitoyenne du Nord
Je suis allé voir ton dernier billet. Il est très pertinent et très d'actualité.
Il prend sa source, en effet, sur des préoccupations qui me rejoignent concernant certaines formes de propagande et de manipulaions d'information.
Tu abordes l'aspect au niveau médical, du pouvoir médical et pharmaceutique pour être plus précis. Les coulisses du pouvoir qu'on y trouve éveillent de la méfiance. Tu as raison de soulever ce débat. Il y a des domaines où on devrait se sentir en sécurité, ne pas douter qu'on veuille notre bien avant tout.
C'est vrai qu'on veut notre bien, mais pas dans le sens où nous voudrions l'entendre. Il y a là de véritables vols à grande échelle. Ce qui rejoint le thème de ce billet.
Barbe blanche
J'ai pris connaissance avec beaucoup d'intérêt la vidéo sur Youtube Sauvons la Romaine . Il s'agit d'une rivière, bien sûr.
Elle se trouve tout près d'ici. On le voit bien sur la carte présentée au début du vidéo pour montrer le parcours de la rivière.
Ça aussi, c'est un bel exemple de vol. Produire de l'electricité à 9 cents du Kilowatt/hre et la revendre au Américains à 5 cents le kilowatt/heure en plus de remonter nos comptes d'électricité, si ce n'est pas du vol, j'aimerais savoir ce que c'est.
On pourrait parler aussi des rivières à saumons qui vont disparaître, des espèces sauvages, de la flore, du territoire qu'on va inonder pour toujours. De quel droit? J'aurais bien aimé les autochtones parler plus fort de leurs droits ancestraux, leurs activités traditionnelles.
Vois tu Jackss, c'est plus qu'une vidéo, c'est l'adresse d'un blogue...
Je me permet de le publier ici...
http://www.chercherlecourant.com/2011/le-gouvernement-du-quebec-devrait-mettre-autant-de-vigueur-dans-la-promotion-et-dans-les-incitatifs-aux-energies-vertes-que-hydro-quebec-met-de-creativite-dans-sa-comptabilite/
Merci de la précision, Barbe Blanche
Ça vaut la peine de mettre un lien à cliquer:
Cherchez le courant .
Autrefois on disait: On va les avoir les anglais! Aujourd'hui, on n'a plus besoin des anglais pour se mettre dans le trouble. On est capable de le faire nous-même.
« On ne quitte pas le pays de ses ancêtres, ses parents, ses amis pour le plaisir ou par simple caprice. Personne ne devrait avoir à s'expatrier pour vivre libre, travailler honorablement, nourrir les siens. »
Non… on ne quitte pas sa terre pour le plaisir…. J’en sais quelque chose. Et j’ai encore beaucoup d’histoires a te raconter. Avec la guerre de 2006, j’ai été oblige de plier bagages pour aller travailler dans les pays arabes. Depuis, je ne suis plus tout a fait la même. Il y a quelque chose qui s’est brisée en moi… mais mon histoire est longue mon cher Jackss….
J’ai aime tout ce que tu as écris dans ce post. Je suis désolée de lire sur le tard.
Merci pour tout !!!!!!
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