dimanche 23 août 2009

Malheur des uns, bonheur des autres

Suite du billet précédent...

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École où Vigneault fit son primaire à Natashquan

Natashquan, 3 jours avant l'arrivée de José et Martine

Martine et José n'ont vraiment pas eu de chance. Depuis environ un mois, les seules mauvaises journées de météo, ont été celles où nous les avons reçus. Nous avons aussi défié les prévisions fatalistes. Nous nous sommes embarqués en direction des Iles de Niapiskau et l'ile du Marteau. Mais la mauvaise température a rendu impossible la destination prévue. Parc Canada a refusé qu'on y accoste.
Cependant, nous avons eu une alternative: accoster sur une autre ile.
Le bateau filait à vive allure. En me retournant, j'ai vu une navette de Parc Canada qui fonçait vers nous. J'ai pensé que ce devait être une guide de Parc Canada qui volait à notre secour puisque la destination avait changé. J'avais raison.


La jeune guide qui nous a rejoint, fut appelée à l'impoviste. Ce fut pour elle en quelque sorte un détour improvisé.De plus, elle était grippée. C'est avec tristesse que nous avons pris connaissance de son état.

Pour nos invités, José et Martine, la chance n'était pas au rendez-vous. Mais, pour nous c'était l'occasion de visiter une autre ile de l'Archipel: l'Ile Quarry. Le décor était plutôt charmant.
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Les monolithes n'étaient pas aussi spectaculaires que ceux de l'Ile Niapiskau. Mais, on pouvait quand même être ravis.
Tel que mentionné dans le titre, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Martine et José ont eu du temps maussade. Ceci nous a permis cependant, de faire de nouvelles découvertes, comme cette fleur à gauche.

Cette fleur est carnivore. Les insectes sont attirées par son odeur, son charme. Mais lorsqu'ils se posent sur elle, un produit collant secrété par la fleur les retient. La fleur se referme et va chercher dans l'insecte les éléments nutritifs qu'elle ne peut avoir autrement. On dit qu'une femme, c'est un peu comme une fleur. Voyons! Qu'est-ce que je raconte? Oubliez la dernière phrase. Elle n'a pas rapport.

La plante trouve donc le moyen de déjouer une nature aride qui ne leur donnerait autrement aucune chance de survie. La nature n'arrêtera jamais de m'épater. Est-ce un pur hasard?


Revenons à notre titre: Le malheur des uns fait le bonheur des autres? Pour moi, ce n'est jamais tout à fait vrai. Mon plus grand bonheur est toujours celui que je vois dans l'oeil des êtres chers. Mais, au delà des caprices de Dame Nature, nous avons passé une semaine inoubliable à cause de la valeur de nos invités, des êtres vraiment attachants. Et en plus, ce sont de très bons cuisiniers.

Ajoutons que ce fut aussi une rencontre d'envergure internationale puisque José est d'origine espagnol et Martine d'origine suisse.

Pendant la même période, d'autres bateaux ont été détournés. Mais on a dû trouver un prétexte pour les empêcher d'approcher. C'est ce que j'ai appris tout à fait par hasard le lendemain. J'ai appris que l'armée américaine faisait des manoeuvres dans le coin. Pourquoi? Il s'agit d'un événement dont les détails sont fascinants. Je me permettrai d'en glisser un mot. Attachez vos tuques!

À suivre...

8 commentaires:

Caro et cie a dit…

J'ai suivi les détails de votre aventure dans les îles Mingan avec intérêt, mais là... Tu piques vraiment ma curiosité avec les navires de l'armée Américaine...

Vite, des détails... ;-)

Jackss a dit…

J'ai bien suivi les tiennes aussi à Terre-Neuve, Caro.

Je me reconnais un peu dans l'univers que tu visites présentment. J'avais oublié que tes enfants n'étaient pas du voyage. Mais le détail m'est revenu.

L'armée américaine, c'est bien réel. Les détails sont fascinants. Et puisque tu connais le coin, tu apprécieras davantage.

J'ai eu la chance de faire parti d'un petit groupe qui a eu droit à quelques scoops et certaines informations ne seront probablement pas reprises par les médias. Elles sont de nature à intéresser davantage les gens d'ici.

Je tiendrai compte de ton intérêt. Il y a tellement d'action présentement que de dois faire des choix pour mes billets. Alors, allons-y pour les américains.

ClaudeL a dit…

Le hasard (prbablement le même dont vous parlez abondamment) m'a mené jusqu'à vous.
Il y a plusieurs années, j'ai déjà visité les Îles Mingan et la Côte Nord jusqu'à Havre Saint-Pierre. Chanceuse, il faisait beau. Natasquan n'était pas accessible à ce moment-là. Pas par la route en tout cas. Alors je lis avidement votre récit. Merci.

delphinium a dit…

L'armée américaine fait des manoeuvres? je me réjouis d'avoir la suite des informations. Ici l'été touche à sa fin, la semaine dernière, il a fait des températures caniculaires, très peu supportables en ville, plus de 33 degrés, sans air, sans rien, même la nuit, les températures ne sont pas descendues en dessous de 22 degrés en plaine. Et ma famille qui vit en montagne s'est aussi plainte des grosses chaleurs. Comme quoi, le temps peut mettre à mal beaucoup de choses. Je suis sûre que même le mauvais temps a eu du bon dans votre petite escapade. Je me souviens d'un voyage en Norvège il y a de cela quelques années, tout au nord, le temps était maussade. Mais cela ravivait la beauté sauvage des fjords et nous donnait l'impression que l'on était un peu dans une autre dimension.
Quant à moi, j'erre encore beaucoup, j'espère retrouver le chemin de la sérénité car là je commence à déprimer sec, comme on dit chez nous. Je vous embrasse

Jackss a dit…

Bienvenue Claudel,

C'est un plaisir de vous voir ici. Heureux hasard! Je sais qu'il n'y a pas si longtemps, en entrant dans le Havre, on pouvoir une pancarte fin de la route 138. Puis, plus rien.

Le décor change vite ici. Tout sera bientôt totalement transformé. Havre-Saint-Pierre compte 3500 habitants. On prévoit l'arrivée de 2500 personnes pour la construction des barrages hydro-électrique tout près d'ici. Je suis un peu triste de voir toutes ces belles rivières majestueuses sur le point d'être harnachées, détournées. De vastes territoires devront être inondés pour la réalisation des barrages.

Je souhaite bien avoir le plaisir de vous revoir.

Jackss a dit…

Tu as un don pour lire entre les lignes, Delphinium

Tu as tout à fait raison. Le mauvais temps avait son charme. Et j'ai bien aimé voir le paysage sour un autre angle, celui que tu perçois si bien. C'est d'ailleurs un élément qui a contribué au bonheur pour moi.

Le prochain billet sur les manoeuvres sera publié bientôt. Ton intérêt va me motiver à bouger.

Le temps à Montréal et celui de ma ville Sherbrooke ressemble à celui que tu décris. Mais ici, Sur la Côte Nord, nous avons un beau 20 degrés avec du soleil depuis plusieurs jours. Sauf que aujourd'hui, nous ressentons les suites d'une tempête parti du Mexique et a longé la Côte américaine. Le vent est puissant.

Zoreilles a dit…

Ah quel voyage! J'ai cliqué sur toutes les photos et même si tu ne l'avais pas suggéré, je l'aurais fait quand même, tellement je ne voulais rien manquer...

Quel beau pays que celui que tu habites avec Laure présentement. Tu n'oublieras plus jamais les charmes de la Côte-Nord et te voilà un ambassadeur passionné de ce coin de pays que tu as choisi d'habiter ou que le HASARD t'aura permis de découvrir.

Tu sais, la fleur carnivore que tu nous présentes? Il y en a aussi dans une tourbière à 2 kilomètres de notre camp et lorsque j'ai vu la tienne, j'ai remarqué aussi la végétation qui poussait autour d'elle. Tu sais quoi? M'étonnerait pas du tout que fin septembre début octobre, tu y trouves des canneberges sauvages, des atocas comme on les appelle. Aux Iles de la Madeleine, où l'environnement ressemble en certains points à la Côte-Nord, on trouvait aussi des atocas, on les appelait là-bas des pommes de pré. C'est joli, non?

Jackss a dit…

Bonjour Zoreilles,

C'est bien intéressant tous ces petits détails que tu me donnes. J'ai failli ne pas voir ton message. Une chance que j'ai l'habitude de faire des retours en arrière à l'occasion.

J'ai bien aimé savoir que tu te permets d'agrandir les photos. L'effet est en bien meilleur pour apprécier.

Je vais me renseigner pour les canneberge sauvage. J'aimerais bien en cueillir. Les bleuets sont vraiment meilleurs que ceux que je cultive dans mon jardin en Estrie.