J'aurai voulu organiser une rencontre avec lui, je n'aurais jamais pu y arriver. D'ailleurs mon agenda ce jour là avait été planifié,organisé, réglé au quart de tours plusieurs semaines à l'avance.
Un autobus devait nous conduire dans un musée de Québec sur l'histoire retraçant le sort réservé aux malades mentaux au Québec depuis le début de la colonie. Il s'agissait d'un colloque international se tenant à Québec. Le 400è anniversaire de Québec avait favorisé ce choix.
Mais le hasard en a décidé autrement. L'autobus n'est jamais venu. Je suis revenu à l'intérieur du Château du Mont-Ste-Anne. C'est alors que j'aperçois le Commandant Robert Piché assis seul dans le Lobby de l'hôtel. À côté de lui, il y a un fauteuil vide. Le commandant parle au cellulaire. Je le regarde. Aussitôt qu'il referme son cellulaire, je fonce en sa direction, lui donne la main et prend place dans le fauteuil qui n'attendait que moi.
Imaginez, j'attendais un conducteur d'autobus et voilà que je me retrouve aux côté d'un pilote d'avion. Je suis seul avec lui pendant au moins 1/2 heure, peut-être 3/4 heure. Le fait dêtre seul me donne une chance impensable autrement: une conversation vraie, riche, profonde centrée sur le vécu du commandant et du mien. J'en ai eu des frissons.
Photo Pierre Maestre
Et vous savez de quoi nous avons parlé? Du sens de la vie, de la mort, de la sensation de mort éminente, de synchronicité. Et la plupartde ces thèmes, ce n'est pas moi qui les ai abordés le premier.
Le commandant est un homme chaleureux, extrêmement humain, cultivé. Mes histoires semblaient l'intéresser autant que les siennes m'intéressaient. Il m'a donné la chance de rattacher mes expériences les plus fortes aux siennes, faire un pas de géant dans mon cheminement personnel. Et dire que j'attendais l'autobus.
Il parle avec enthousiasme de ce que la vie lui a appris de plus précieux, comment des événements tragiques lui sont apparus comme miraculeux, comment arès coup il réalise que ces événements ont influençé le cours des choses pour le reste de sa vie. La liberté est pour lui le bien le plus précieux que nous possédons, il l'a compris, condamné à 10 ans de prison. Il a raconté comment cette liberté pouvait permettre à l'homme d'avoir une foi inébranlable en l'avenir si on est déterminé à s'en servir des les situations les plus désespérées.
Imaginez, je lui ai aussi parlé de mon blogue, de vous, de certaines réflexions que vous êtes venus partager avec moi.
Quand je l'ai quitté, j'ai dit que ma rencontre avait été aussi magique que providentielle. Je pourrais écrire un livre complet sur cette rencontre, les leçons de vie que j'en ai tirées. En lui donnant la main, j'ai dit souhaiter avoir la chance de le rencontrer à nouveau. Il ma fait un clin d'oeil et il a ajouté: "Je suis sûr qu'on se reverra. J'en suis sur".
Et dire que tout ça est arrivé parce qu'un autobus ne s'est pas présenté là où il devait être, selon mon agenda.
Si vous n'avez pas les moyens de vous payer un billet d'avion, voyez ce que vous pouvez obtenir avec vos Air-Miles.
17 commentaires:
Nouvelles fraîches,
Avant hier, après avoir salué le Commandant, nous nous sommes envolés (façon de parler) pour Montréal. Nous étions les invités de Joseph et Martine Facal. Le tournage du vidéo clip de Caracol (Carole Facal) commençait le lendemain à 7h30, à Verchères.
Après nous être levés à 6h45, j'ai vu que j'avais un problème. J'ai demandé à Laure si elle avait fait le bord de mes de pantalons. Ils étaient beaucoup trop longs. Pas juste un peu.
Tout le monde s'est vite mis en mode réaction: ciseaux, fil, aiguille, gallon à mesurer.
Tout à coup, j'ai eu un éclair de génie. Je me suis demandé si je n'avais pas mis les pantalons de José Facal par erreur. C'était le cas. Il mesure environ 6 pi 2 po. et moi, un peu moins de 5 pi. 6po.
Voyez-vous ça si on avait mis les ciseaux dans ses jambes de pantalons. C'est lui qui aurait eu l'air fou pour le tournage du vidéo clip.
Heureusement qu'il y a un Bon Dieu pour les innocents. Et vous comprendrez que je continue à dire à Dieu que je crois en lui. J'ai pas de chance à prendre.
Salut Jackss,
Je t'ai laissé un long commentaire sur « Mon dieu je suis en retard. »
Je cherche ce lien dont tu m'as parlé avant la panne chez moi, tu sais, le lion, sans succès. 911???!!!
Zed
(Et... une jupe, c'est moins compliqué : ça se porte toutes sortes de longueurs et la largeur peut faire en sorte de la porter aux hanches ou à la taille. Y as-tu pensé? ;-) )
Bonjour Zed,
Ce lien sur la finale de Vivre libre (Born Free) a été retiré je ne sais trop pourquoi. C'est bien dommage parce qu'il était tellement émouvant. Et la musique!
Je vais essayer de le retrouver quitte à communiquer avec François Charron. Je l'ai déjà fait et il m'a répondu.
J'ai déjà eu une tunique rouge que je portais pour les grandes occasion. C'était à l'époque du peace and love. Je vais voir si je l'ai encore.
Meci d'être là, Zed. Ta présence est toujours appréciée, surtout quand Zoreilles disparait. :-))
Ah, ça valait la peine d'attendre pour connaître le reste de ton histoire!
Ton billet, Jacks, est un véritable plaidoyer pour ma nouvelle marotte : « garder à mon agenda des espaces blancs que je peux colorer à mon goût! » et voilà que tu nous parles de cette rencontre magique, de l'importance de croire à notre bonne étoile, de certaines des valeurs qui me sont chères aussi, comme la liberté.
J'ai une autre marotte mais celle-là, depuis toujours, « il y a juste du monde extraordinaire dans ma vie », ça veut dire que sur ma route, peut-être que je ne vois que ça ou alors, que les autres se tassent parce que... parce que... nous n'avons rien à nous apprendre ou à partager.
Visiblement, ta rencontre fortuite avec le commandant Piché a été enrichissante pour vous deux, sinon, la conversation aurait été polie et n'aurait duré que le temps d'échanger des banalités superficielles.
Drôle de hasard (façon de parler) la vie a mis sur ma route François Charron il n'y a pas si longtemps. On avait tellement de choses à discuter, au sujet de notre travail mais très largement aussi de la vie en général, qu'on aurait voulu arrêter l'horloge mais on s'est dit la même chose que vous deux, c'est-à-dire qu'on allait se revoir sûrement, un jour.
Drôle de hasard en effet, Zoreilles
Un autre. Hier, j'ai trouvé une entrevue de François Charron avec le Commandant Robert Piché.
J'avais commencé à mettre la vidéo en ligne sur mon billet. Puis j'ai changé d'idée. Il discutait des simulateurs de vol, ce qui était un peu loin du sujet.
Je n'ai jamais rencontré François Charron. Mais le monsieur m'a l'air brillant, passionné et super sympathique. J'imagine le plaisir d'une telle rencontre.
Zoreilles, c'est vraiment providentiel aussi d'avoir accès à toute cette énergie stimulante que tu dégages. Pas surprenant que tu aies de si bonnes relations. Je suis heureux d'en être.
As-tu vu la demande de Zed? Le lien venait de François Charron. As-tu un contact privilégié avec lui?
Zed,
Je viens d'envoyer le courriel suivant à François Charrron:
Bonjour monsieur Charron,
J'ai un blogue où je parle de faits vécus personnels sur le hasard, la synchronicité et le sens de la vie. Dernièrement, j'ai parlé du film Born free où on voit des scientifiques retrouver une lionne après un an. Par hasart la finale du film était votre vidéo du jour sur votre blogue. J'ai donc mis le lien. Mais il a maintenant disparu. Une de mes participante m'a demandé ce lien. Je serais tellement heureux de pouvoir le retrouver. Bavo pour votre blogue. J'y viens régulièrement. Il y a des perles.
Jacks, je n'ai pas de lien particulier avec François Charron et même que, je suis gênée de l'avouer, je n'écoute pas sa chronique parce que je n'écoute que très peu la télé et je ne le lis même pas, quoique je suis convaincue que ça doit être très intéressant. Mais de ça aussi, nous en avions parlé et c'était un détail qui n'avait pas d'importance pour lui. On a parlé métier, avenir, communications, valeurs, stratégies, multimédia, gestion, nouveaux courants, etc.
Le gars est vraiment tout ce que tu dis. Passionné, sympathique, champion des relations interpersonnelles, une sommité dans le monde des communications et j'en ajouterais encore.
Sur nos cartes d'affaires, nous sommes consultants en communication l'un comme l'autre. Notre domaine est si vaste et tellement diversifié...
Ce n'est pas lui que j'allais entendre en conférence à l'UQAT ce jour-là mais celui qui venait juste après, dans le cadre du même colloque. J'ai été fascinée par son propos, toute sa conférence a été une véritable révélation pour moi, un cours magistral, il a dû le ressentir, parce qu'il s'adressait souvent à moi, du regard. Nous avons été instantanément complices!
À la pause, j'ai pris l'ascenceur et je suis sortie dehors (je suis toujours fumeuse mais j'avais surtout besoin de reprendre mon souffle après cette conférence) et qui c'est qui sentait le besoin d'en griller une lui aussi après sa conférence et qui est arrivé par l'escalier? Justement. On n'a pas vu le temps passer. Il fallait retourner au colloque, lui comme moi, mais pour des raisons différentes. Après LA conférence à laquelle j'étais venue assister, je devais remercier ce 2e conférencier, alors, François Charron s'est joint à nous pendant que les gens sortaient et on a continué la conversation, on aurait pu jaser encore des heures mais je devais partir.
Il y en a eu beaucoup des rencontres comme ça dans ma vie, des « one shot » qui laissent des souvenirs impérissables. Si je n'avais pas peur de faire du « name dropping », j'en ferais des billets chez moi pour raconter, partager ce que j'en ai retiré comme bonheur. J'ai eu une conversation inoubliable avec La Poune, Rose Ouellet, à l'été 1980, à La Butte à Val-David, dans les Laurentides. Aussi, une jasette silencieuse toute en sourires et en clins d'oeil avec Roy Dupuis, une belle jase avec Louise Portal qui était certaine qu'on se connaissait depuis longtemps, il s'était vraiment passé quelque chose là, j'ai eu la chance de dîner avec Raoûl Duguay et son frère à un moment donné, je n'ai jamais tant ri de ma vie, un échange épistolaire et quelques conversations au fil des années avec Richard Desjardins, bref, j'arrête, parce que là, c'est sûr, je suis en train de faire du name dropping, et je donne moins d'importance à tous ceux qui ne sont pas connus mais qui m'ont laissé un précieux souvenir d'un moment fugitif... et non moins fulgurant!
Ah, j'oubliais, les parents de Jipé, sont déjà venus passer des petites vacances chez nous! Je ne les oublierai jamais, eux non plus.
Zoreilles, tu as dit :
(...)pas de lien particulier avec François Charron et même que, je suis gênée de l'avouer, je n'écoute pas sa chronique parce que je n'écoute que très peu la télé et je ne le lis même pas, (...)
Et bien, tu n'as pas de honte à avouer tout ça. J'aurais pu écrire le même texte. Il m'arrive de me documenter sur internet. J'ai déjà beaucoup lu les journeaux. Je ne le fais presque plus.
Les seuls livres que je lis d'un couvercles à l'autre, ce sont des livre d'informatique, en particulier de programmation. Étudiant, je lisais aussi le Playboy surtout pour la qualité de ses articles.
Au collège, la seule matière optionnelle non scientifique que j'ai choisie c'est la littérature. J'avais étudié beaucoup, lu plusieurs critiques littéraire. Le résultat de mon premier examen fut très médiocre, avec la mention: manque d'originalité.
J'ai compris. À partir de là, je lisais tous les romans en sautant plusieurs pages à la fois. Je n'étudiais rien, ne lisais aucun critique littéraire.
A partir de cette recette, j'ai toujours eu des notes parmi les meilleures de la classe.
Tu as renontré Roy Dupuis? On voit que tu ne fraies pas avec n'importe qui!
Zoreilles, tu as dit:
voilà que tu nous parles de cette rencontre magique, de l'importance de croire à notre bonne étoile, de certaines des valeurs qui me sont chères aussi, comme la liberté
Je confirme. Ces valeurs, c'est tout à fait toi.
Le monde est petit. Laure a déjà fréquenté Raoul Duguay lorsqu'elle était au Collège. Une photo en fait foi.
Oulala! Quelle heureux hasard! Rien arrive pour rien. Et on dirait que plus on parle de ce genre de choses, plus on s'ouvre à cela et plus on en est témoin ou mieux...plus on en vit.
Continuez de nous les partager, ça me donne de l'énergie!
J'avais un peu oulibé le commandant Piché. Je dois avouer que sa façon de voir la vie a dû changer de façon totalement radicale!
Bon...je l'avoue, je suis jalouse de votre rencontre! Ou plutôt de votre capacité à être entré en contact avec lui. Je n'aurais peut-être pas osé. Je penserai à cette histoire la prochaine fois que j'hésiterai à aborder quelqu'un.
Bonsoir Sourcil Jaune,
J'ai le même sentiment que toi. On dirait que plus on parle de ce genre de choses, plus on s'ouvre à cela et plus on en est témoin ou mieux...plus on en vit.
C'est tout à fait ça. Et de plus en plus. Je dirais même que cette dernière rencontre, c'était difficile de trouver mieux pour illustrer ce que tu viens de dire.
Le Commandant a raconté, par exemple, qu'à cause d'une situation exceptionnelle dans le ciel, la tour de contrôle lui avait donné le choix de dévier sa route de 60 kilomètre vers le sud. Ça ne lui était jamais arrivé. Il aurait pu refuser. Il l'a fait. Et s'il ne l'avait pas fait, il n'aurait jamais eu le temps de trouver une ile pour atterrir. Il a fait le plus long vol plané de ce calibre, sans essence de l'histoire de l'aviation. Il ne connaissait pas son co-pilote. C'était la première fois qu'il le voyait.
Tu dis Je n'aurais peut-être pas osé. Je penserai à cette histoire la prochaine fois que j'hésiterai à aborder quelqu'un.
. On prend vite plaisir à le faire. C'est comme d'autres choses, je crois. Ça se développe.
Personnellement, j'ai un plaisir fou à aborder quelqu'un que je ne connais pas dans les places publiques, créer un lien.
Pour ce qui est des personnages connus, à partir de mon expérience avec Louise Marleau, j'ai vu très souvent que les gens aimaient être abordés simplement. On m'a souvent dit regretter que les gens aient peur de le faire.
Si je vous disais que j'ai presque failli rencontrer Stephen Harper, vous seriez impressionnés???
Non, hein? C'est bien ce que je pensais... Pffff...
Merci pour tes efforts, concernant le lion ou la lionne, je crois.
Ta ténacité vaut de Laure, Jackss.
Zed :D
Zed,
Je ne lâcher pas, c'est sûr. Tu mérites mieux. S'il le faut j'obtiendrai un mandat de perquisition pour la maison de François Charron. Et j'amenerai Zoreilles avec moi.C'est d'une lionne qu'il était question.
Elle est robuste, flegmatiaue,toujours calme et sûre d'êlle, comme Stephen Harper,quoi.
Non mais, c'est pas vrai, tu ne vas pas me comparer au G.I Joe en plastique?
Une chance que c'est toi et que je suis incapable de t'en vouloir!
;o)
Zoreilles,
La lionne, ça fait allusion à la lionne de Born Free, une lionne gardée en liberté dans la maison. Pas facile d'aller chercher une lionne en liberté chez François Charron.
C'est à ça que je voulais faire allusion. Quant au reste, c'est de la taquinerie. Je savais fort bien que te comparer à Stephen Harper pouvait te faire réagir.
Zoreilles et Zed
François Charron vient de me répondre. Il m'a donné le lien.
http://www.francoischarron.com/folie-du-jour.html?folieId=869
Je vais le remettre en ligne pour faciliter l'accès à la vidéo. Elle est très bonne et la musique adorable.
Zed,
Je réalise que j'ai manqué de précision pour le lien à cliquer. Il se trouve dans le billet où je parle de télépahtie animale. On le trouve à la toute fin avec la photo du film Vivre libre (Born free)
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