La Côte-Nord détient du pain, du feu, la simple joie de vivre pour des milliers d’hommes qui ne sont pas nés. Cette terre n’appartient pas aux cultures d’aujourd’hui. Elle se réserve pour les conquérants de l'avenir (Gabrielle Roy, 1941)
Sherbrooke janvier 2014 |
Sherbrooke sous le verglas, 2014 |
La ville de Sherbrooke compte 158 000 habitants. Elle est située près de la frontière américaine et en plein centre des régions les plus peuplées du Québec. Elle comprend deux unniversités prestigieuses: l'université de Sherbrooke (francophone) et l'Université Bishop (anglophone).
Sherbrooke appartient à la région des Cantons de l'Est dont voici les données déographiques:
- Population : 309 975 (2010)
- Superficie : 10 195 km²
- Densité : 29,2 hab./km²
- Taux de natalité : 10,3 ‰ (2006)
- Taux de mortalité : 7,6 ‰ (2006)
Source: Institut de la statistique du Québec
On voit tout de suite une énorme différence entre la densité de la population de la région des Cantons de l'Est et la région de la Côte-Nord. Mais cette différence est encore plus forte qu'il n'y parait. En effet la population de la Côte-Nord se trouve principalement concentrées dans deux villes:
- Sept-Îles: 28 500 habitants en 2011
- Baie Comeau: 28 800 habitants.
Route 138, Magpie |
A partir de Baie-Comeau, il n'y a que la 138. C'est la seule voie d'accès. Si la route est fermée, impossible de se rendre à destination par un autre chemin. Lorsque nous sommes passés par là le 10 janvier, en direction de Havre-Saint-Pierre, un peu après Baie-Comeau, un policier faisait ranger tout le monde sur le bord de la route parce qu'elle était trop glacée. On nous a prévenu que quelques autos pourraient circuler passer un peu plus tard.
Il y avait plusieurs camions en attente. Pour eux, c'est du sport. Entre Baie-Comeau et Sept-Îles, particulièrement près de Godbout, la route est très accidentée.
Les pentes sont longues. Les camions doivent rouler très vite en descendant afin d'être en mesure de les monter par la suite. Si la manœuvre échoue, ils bloquent automatiquement la route. Impossible de faire escale ou faire demi-tour sans risque.
Nous avons été les premiers à être autorisés à affronter la route totalement inhospitalière, enneigée et glacées sur des centaines de kilomètres. Des camions ont décidé de défier l'interdiction, après notre départ. C'est ce qu'on nous a raconté. Nous n'avons vu que 2 charrues. Plus tard, nous avons croisé deux ambulances et un auto de police.
Conduire sur des routes glacées sur de si longues distances, c'est du sport. Une chose était évidente dans bien des sections: il ne fallait pas avoir à freiner sans mettre sa vie en jeu ou plonger dans le décor. Pour ma part, j'avais deux avantages: j'avais une Jeep équipée de pneus Michelin neufs et je tenais le volant. J'étais trop occuper à conduire pour avoir le temps d'avoir peur. Mais Laure était dans une toute autre situation. Elle avait le temps d'avoir peur.
Nous avons appris un peu plus tard qu'il y avait eu un accident près de Godbout. Ils avaient défié l'interdiction aux véhicules lourds, s'étaient emboutis et avaient provoqué un carambolage avec blessés. Godbout est un endroit stratégique. Il y a un traversier qui relie la rive sud du St-Laurent à la Côte-Nord. Le trajet prend 2 1/2 heures. Il est d'une importance capitale pour alimenter la région et tout le Labrador. Le traversier était paralysé par les glaces depuis plusieurs jours. Des camionneurs avaient perdu près de 15 000$ pour ne pas avoir pu prendre livraison des cargaisons à Godbout. On comprend donc leur empressement à passer défiant même les interdictions sachant que le traversier avait des chances de traverser ce jour-là. En fait il a fallu attendre au lendemain avant qu'il puisse naviguer.
Pour ajouter au problème, il faut comprendre qu'il n'y a qu'une route pour aller à Fermont et au Labrador: la route 389 qui prend sa source sur la 138 près de Baie-Comeau. Elle est dangereuse, sans asphalte et sans service sur une grande partie de son parcours.
Il est difficile de comprendre que la Côte-Nord soit si peu peuplée. Le décor est fabuleux et le sous-sol contient des mines de très haute qualité. Le potentiel touristique est incroyable. Mais les moyens de communications sont pénibles. Il existe trois priorités pour remédier à la situations:
Bella Desgagnés |
- Poursuivre la construction de la route 138 jusqu'à Blanc-Sablon.
La route 138 se rend jusqu'à Kégaska depuis l'automne dernier. Tous les petits villages sont reliés par bateau cargo. Mais avec le froid intense et la formation de glaces, ça ne passait plus en début de janvier. Le 11 janvier dernier, il y avait pénurie de nourriture. On manquait de pain et de lait. Voir pénurie de nourriture. - Faire la réfection de la route 389 pour relier Baie-Comeau à Fermont et le Labrador.
- Construire un pont pour relier les deux rives de la rivière Saguenay à Tadoussac.
On en parle depuis 10 ans. Le problème est toujours sur la table au Ministère des Transports.
Le perfectionnement de ce réseau est capital. La Côte-Nord possède un potentiel de peuplement presque miraculeux. Si on exclue Sept-Iles et Baie-Comeau, la population diminue. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'elle augment dans le reste du Québec. De 2000 à 2013, La Presse notait cette semaine que le nombre de naissances annuelles est passé de 70 000 à 90 000 personnes par années. On parle de l'urgence de construire de nouvelles écoles à Montréal. Non seulement les naissances augment, il en est de même de l'immigration. Le Canada et le Québec sont très convoités par les étrangers.
Je n'ai jamais cru au vieillissement de la population à long terme au Canada. Je crois qu'il y aura un ralentissement temporaire avant que la courbe s'inverse. Je me demande parfois qui a avantage à créer toute cette panique autour du vieillissement de la population.
Encore plus haut, encore plus loin
Si vous trouvez que c'est loin où nous sommes, regardez où demeure présentement notre amie Monique qui nous avait reçu dans le mur de Fermont. Elle demeure présentement à Inukjuak, dans l'Ungava. L'endroit se trouve vis-à-vis l'inscription Baie d'Hudson, à gauche, en haut de la carte.
Malgré tout, il y a là une population de près de 1800 habitants. Et la population a augmenté de 20% depuis 2001. Faut le faire!
Et je loue l'esprit d'aventure de ceux qui vont donner un coup de main dans ces régions.
Vue aérienne de Inukjuak |
23 commentaires:
Je me demande aussi pourquoi on tient tant à faire peur au monde avec le vieillissement de la population. Quand j'étais à la barre du magazine Osez la santé en Abitibi-Témiscamingue, qui était une revue annuelle d'information en santé publique, j'avais fait une entrevue avec le directeur régional et un médecin conseil qui m'expliquaient « le tsunami des baby boomers ». C'était tellement alarmiste... L'apocalypse! Il y a de nombreuses raisons à cela mais elles sont toutes d'ordre politique, je trouve.
Mais j'en reviens à l'essentiel de ton billet. Quelle aventure!
Je reconnais des enjeux qui sont semblables, entre la Côte Nord et l'Abitibi-Témiscamingue, j'ajouterais là-dedans la Gaspésie, d'abord parce que nous avons aussi des grands territoires et à peu près le même nombre d'habitants au km carré, en bas de 1 et nous sommes victimes de « l'oubli » de nos instances décisionnelles en politique, parce que c'est pas rentable politiquement d'octroyer des sommes pour les infrastructures et les services dans des régions si faiblement peuplées. C'est pourquoi on nous appelle des régions ressources. On a tout à donner, venez vous servir à votre guise et laissez-nous ramasser vos dégâts quand vous nous quitterez les poches pleines.
J'ignorais qu'on pensait faire un pont à Tadoussac. Nous, on avait pris le traversier (gratuit) et maintenant je comprends pourquoi il était gratuit : il remplace le pont qui relie la Côte Nord au reste du Québec!
Un petit coup de chapeau en passant aux camionneurs sur de longues distances. Pour gagner leur vie, ils doivent faire des entourloupettes pas possibles.
Bravo à Jacks, notre chauffeur, celui qui nous a menés à bon port sans avoir eu le temps d'avoir peur!
Zoreilles,
Même si je te connais depuis longtemps, tu réussis toujours à me surprendre par la justesse et la pertinence de ton propos. Tu as très bien saisi et décodé l'essentiel de ce que j'avais le goût d'exprimer. J'aimerais bien que nos politiciens, ceux qui sont censės nous représenter en ait la même capacité.
J'ai bien ta formulation qui résume bien la situation: C'est pourquoi on nous appelle des régions ressources. On a tout à donner, venez vous servir à votre guise et laissez-nous ramasser vos dégâts quand vous nous quitterez les poches pleines. Je suis sûr que, tout comme moi, tu n'as rien contre le développement minier. Au contraire! C'est une richesse fabuleuse et nous en avons besoin. Mais c'est la voracité des exploitants (pour ne pas dire des exploiteurs) qui dérange. Il y aurait tant à dire.
Pourtant il existe des modèles de développement qui devraient nous inspirer. Fermont en est un exemple. On devrait aller développement économique, touristique, culturel et social. Mais je crois qu'on veut volontairement les populations à distance, isolées, pour mieux agir à sa guise, loin des regards indiscret.
Tout le marché des éoliennes, l'exploitation du pétrole d'Anticosti était sous la juridiction d'Hydro-Québec avant qu'on cède le tout à des intérêts obscurs. Le plus triste c'est qu'on réussit à culpabiliser tous ceux qui demandent des comptes, les qualifiant d'être rétrogrades et contre le progrès.
Le Plan Nord est loin d'avoir répondu aux aspirations légitimes des habitants de Havre-Saint-Pierre. Il a monopolisé la main d'œuvre qualifié, crée un rareté de ressources et des problèmes sociaux dont parle trop peu. Depuis le début de l'hiver, il y a eu 17 pannes électriques importants. La main d'œuvre pour réparer les dégâts était à Sept-îles à 225 km de Havre-Saint-Pierre pourtant à proximité des grands travaux.
En tout cas, le fait d'habiter et je dirais même de t'enraciner et t'investir dans ce coin de pays t'aura fait entendre et comprendre bien des affaires qui ne seraient pas venues jusqu'à tes zoreilles autrement.
Je te cite : « Pourtant il existe des modèles de développement qui devraient nous inspirer. Fermont en est un exemple... » et encore « ... Mais je crois qu'on veut tenir volontairement les populations à distance, isolées, pour mieux agir à sa guise, loin des regards indiscrets. »
T'as tout compris!
C'est sûr que pour les mines, j'ai rien contre, ça fait partie de nos richesses naturelles à développer même si elles ne sont pas renouvelables, ces fameuses richesses que l'on convoite à la grandeur de la planète.
Rien que l'exemple de la mine Osisko Canadian Malartic, à Malartic, illustre bien comment ces minières agissent avec les populations locales. Les audiences du BAPE étaient une vraie risée, elles avaient lieu pendant qu'on déménageait les maisons pour creuser la fosse et que la mine à ciel ouvert était déjà en opération, on pouvait voir ça par les fenêtres. Les caméras étaient là pour couvrir les audiences du BAPE et quand on voyait le décor autour, ça avait l'air d'un bombardement! À quoi servent alors les audiences du BAPE? À nous faire croire qu'on nous consulte?
Mais lentement des comités de citoyens se sont mis en place, plus un comité de vigilance, des instances gouvernementales comme la santé publique, le développement économique, le Conseil régional des élus, Québec meilleure mine, Action Boréale et tout ça. C'est long de mobiliser toute une population. L'argent de l'or parle plus fort que la conscience sociale...
Nous étions quelques-uns à avoir prédit que tôt ou tard quand les processus deviendraient trop lourds à gérer, une géante allait mettre la main sur les actions de Osisko. Cette semaine, on apprenait que Goldcorp, un géant de l'industrie minière mondiale vient de faire une offre d'achat à Osisko. C'est comme ça que ça marche!
Merci pour ce beau voyage qui me rapelle ma semainne de travail sur "la formation continue" à l'université de Sherbrooke
Tant mieux si Sherbrooke te rappelle de beaux souvenirs, Manouche
La première fois que j'ai choisi d'y vivre, c'était pour une courte durée. Je n'avais jamais vu la ville avant. C'était en 1967. J'y suis toujours resté jusqu'à nous partions pour Havre-Saint-Pierre en 2009. Je ne connaissais rien ni de cette ville, ni de la Côté-Nord. Nous entreprenons notre 5è année.
Je n'ai pas choisi ma vie, c'est elle qui m'a choisi. Je n'ai pas choisi mes villes non plus. Je n'ai pas choisi ma carrière. J'ai accepté des offres auxquelles je n'aurais jamais pensé.
Mais j'ai de bons souvenirs que j'ai choisi de garder bien frais à la mémoire. Tant mieux si tu prends plaisir à faire de même. C'est bon signe.
Mes souvenirs sont vivants. Moi aussi. Hier pendant un instant, durant une sieste en après-midi, j'ai pensé que j'étais mort. Je l'ai vraiment cru. En fait, j'ai vécu un phénomène bien documenté depuis l'Antiquité: la paralysie du sommeil.
La paralysie du sommeil est une parasomnie associée au sommeil paradoxal. Elle se manifeste lors des transitions entre l'éveil et le sommeil, soit au moment de l'endormissement, soit au réveil.
La personne est consciente et réveillée mais elle se retrouve presque complètement immobilisée. L'épisode de paralysie du sommeil dure entre quelques secondes et quelques minutes ; la personne revient ensuite à son état normal. Il y a impossibilité de faire un mouvement, de crier, de prévenir son entourage.
Laure dit avoir déjà connu ça et avoir peur pour mourir. Ce qui est impressionnant, c'est de sentir qu'on est vraiment très conscient et incapable de bouger ou crier. Selon la littérature plusieurs facteurs peuvent contribuer à ce phénomène dont le changement de situation de vie. Il est plus fréquent lorsqu'on fait une sieste et qu'on dort sur le dos.
Je n'ai pas eu vraiment peur, mais je suis bien content d'être encore vivant et de pouvoir continuer à écrire sur mon blogue. J'ai déjà dit à Laure que je reviendrais lui donner des nouvelles si je venais à mourir. Elle m'a répondu: Quand tu vas être mort, reste de l'autre bord. Viens pas me faire peur!
Elle est drôle, Laure! Et je pense comme elle!!!
C'est quand même impressionnant ce que t'as vécu, j'ignorais que c'était un phénomène connu et documenté. J'ai déjà vécu ça mais pas souvent, je suis contente que t'en parles.
Et la photo que tu as rajoutée à ton billet valait la peine. Voir du haut des airs Inukjuak dans son immensité blanche... On est chanceux!
Laure a bien ri en lisant ton commentaire teinté de complicité.
J'ai bien aimé ce que j'ai lu sur la paralysie du sommeil. Je crois que ça peut expliquer certains mystères. Le mélange sommeil-éveil peut s'accompagner parfois de certaines hallucinations.
J'avais intitulé mon billet Glissade au Nord .
C'était bien choisi. Je pense que le sujet de mon billet vient de prendre toute une glissade... Me voilà presque rendu dans l'au-delà à parler des apparitions que je pourrais faire sur terre. Je n'avais pas prévu glisser si loin.
À la lecture de tes péripéties, je te voyais presque faisant le tour de la Gaspésie en janvier.
Comme pour la 138, la 132 est la seule voies praticable sur de longs tronçons, avec bien des côtes et des courbes surprenantes, même pour les habitués.
Pour les apparitions, ce pourrait être amusant, une petite apparition de temps en temps, ici et là juste pour être certain, que nos amis se souviennent de nous.
Bon je disparais.
Barbe Blanche
La Gaspésie est dans ma mire. C'est un endroit que je me promets de visiter dès que j'en aurai la chance, mais, bien sûr, pas en hiver.
J'ai d'ailleurs une cousine qui demeure à Matane. Cette dernière demeurait autrefois à Sherbrooke et était très proche de ma mère sentimentalement. Elle porte le prénom de Nicole, en souvenir de ma sœur décédée à l'âge de 11 ans.
Comme j'aime beaucoup faire de la photo, tu m'as donné l'occasion de voir que l'endroit s'y prête bien.
Que de questions je me pose après la lecture de ton billet.
Devrais-je planifier un petit voyage à Fermont l’été prochain?
Comme tu as piqué ma curiosité en parlant du potentiel touristique de la Côte Nord et du modèle de développement de Fermont, je suis allée lire sur le site de cette ville. J’ai été agréablement surprise par toute l’infrastructure mise en place. Cette petite ville semble pleine de vie. Mais … pour s’y rendre, alors là, c’est la croix et la bannière.
Tu mentionnes à quel point le Québec est riche de par ses ressources naturelles, son décor fabuleux, son potentiel touristique, mais le territoire est immense à couvrir. Je ne peux pas me prononcer sur le fait qu’on tienne volontairement les populations à distance, je ne m’y connais pas assez. Chose certaine, il y a un problème au niveau des moyens de transport pour établir les communications, des routes carrossables ou d’une ligne de chemin de fer trans-Québec peut-être?
Il y a quelques années, mon mari et moi sommes allées visiter les Îles Mingan. Il me reste de très beaux souvenirs de ce voyage sur la Côte Nord jusqu’à Havre St-Pierre. Je me souviens qu’à un certain moment sur la route, un panneau avertissait les voyageurs qu’il n’y aurait aucun poste d’essence sur les prochains 100 kilomètres.
Ce fut tout un dépaysement de voir de grands espaces très peu peuplés avec pourtant une si belle vue tout au long de la route sur le fleuve.
Je te souhaite un bon séjour dans ton nouveau milieu de vie et dans ce beau décor loin du bruit et de la pollution.
Bonjour Caboche,
As-tu lu les 3 billets à droite dans la liste des 10 billets les plus lus: Fermont le mur, Les moutons de Fermont et Fermont, l'autre côté du mur? Le premier des 3, à lui-seul à été vu 26 000 fois. L'intérét pour Fermont est donc très marqué et ne se dément pas. L'endroit est unique au monde. Une architecte libanaise, habitant encore ce dernier pays e eu plusieurs échanges avec moi sur le sujet qui avait suscité énormément d'intérêt pour elle.
Est-ce que recommande l'endroit comme destination touristique? Pour ma part, la visite s'est faite dans des conditions idéales. Nous connaissions une dame qui nous a accueillie dans son logement, dans le mur, durant la durée du séjour. Elle nous a mis en contact avec des ressources stratégiques qui ont pu nous guider et nous orienter. Une dentiste nous a fait guider le coin jusqu'au Labrador, à une demie-heure de Fermont. Labrador City est une ville d'un charme fou. Cet endroit comporte un aéroport (Wabush) et toutes les commodités d'un grand centre notamment un McDo.
Fermont et sa région immédiate à un potentiel touristique incroyable. Mais, les infrastructures sont déficientes. Le seul moyen acceptable pour s'y rendre, c'est l'avion. Le train, géré par les Montagnais passe près de Fermont, mais s'arrête à 100 km plus loin, au Labrador. De là, il faut appeler un taxi qui prend 3/4 heure à arriver. L'horaire du train est irrégulier.
La route 389 est affreuse, sans service ni essence sur presque 200 km. On l'emprunte si on aime l'aventure et qu'on accepte que son véhicule soit abîmé.
Conclusion: le potentiel touristique est incroyable, mais demeure à développer. Je trouve regrettable qu'on ait négligé cet aspect.
L'hôtel est dans le mur, mais plutôt ordinaire d'après ce que j'ai entendu. Pour des restaurants réputés, il faut aller au Labrador. Il y a une cafétéria dans le mur, mais elle est réservée au travailleurs de la mine.
La situation à peut-être évolué depuis que je suis allé à Fermont. C'était en 2010. Je vais me renseigner. J'ai même le goût d'écrire un autre billet après m'être renseigné sur la situation actuelle. Je m'empresse d'ajouter que c'est un des endroits qui m'a le plus fasciné ces dernières années et que j'y retournerais si j'étais invité par quelqu'un de la place.
Coucou, je voulais juste te dire que tu avais commenté mon dernier texte mais tu as commenté un texte en chantier, la version est parue ce matin, j'ai eu un bug sur mon ordinateur. Si tu veux repasser pour avoir la conclusion, tu peux!
Je repasserai quant à moi te faire un petit coucou bientôt.
Bises!
Hello!
Quelle aventure! Je me demande si on peut vivre de telles conditions en Suisse mais je ne pense pas. Le territoire est quand même très peuplé et nos réseaux de route bien entretenus et performants. En te lisant, j'ai toujours l'impression d'être dans le grand Nord, la bise glaciale souffle sous ma porte et j'ai envie d'aller glisser sur la route. Mais je n'ai pas de pneus michelin, il ne fait que zéro degrés aujourd'hui et le soleil brille et nous n'avons eu que peu de neige depuis le début de l'hiver. Tant pis, ce sera une autre fois.
Quant à ton expérience de sommeil paralysant, ce doit être vraiment flippant de se retrouver dans cette situation. Mais moi je ne suis pas contre que mes amis viennent me faire un petit coucou quand ils seront passés dans l'au-delà. A bientôt et bises!
Dédé,
Chaque fois que je vois une montagne digne de ce nom, je pense à toi. Dans mon imaginaire, je vois aussi beaucoup de neige. Pour moi, la Suisse, c'est ça. Dommage qu'on ne puisse pas vous envoyer de la neige. Nous sommes gâtés cet hiver. D'ici à demain, on attend 15 à 25cm additionnelle, le tout avec de bobs vents et de la poudrerie. J'adore ce genre de température quand je n'ai pas à emprunter la route sur de grandes distances.
Je suis très heureux de ce qui s'en vient. Ce sera une belle occasion de faire de belles prises de vue pour mon blogue.
J'ai bien noté aussi ta grande disponibilité pour accueillir les visiteurs de l'au-delà et recevoir des coucous. Si Laure et ma filles ne veulent pas me voir, au moins, j'aurai une place pour aller.
J’ai lu tes billets sur Fermont. Ton amour de ce coin de pays est communicatif. As-tu pensé offrir tes services au ministère du tourisme ou des transports peut-être? Je vois déjà le dépliant publicitaire signé Jackss.
Il faut tout de même admettre que le pays est grand et peu peuplé, ce qui n’est pas le cas de la Suisse où la moindre parcelle du territoire est occupée. J’y ai vu un minuscule lopin de terre de quelques mètres de large enclavée entre une route et une voie ferrée où on y cultivait de la vigne. Y a pas un pouce carré de terrain de perdu par là.
Ici, on a peine à entretenir les routes déjà construite.
Bien que tu aies piqué ma curiosité, je ne m’aventurerai pas à Fermont l’été prochain.
J’attends impatiemment ton prochain billet.
J'ai bien aimé Inukjuak que j'ai visité pendant vingt ans,
Cela me rapelle d'excellents souvenirs.
Tu as beaucoup voyagé Le Factotum. Qu'est-ce qui te revient le plus de cet endroit où se trouve encore notre amie?
Janvier 2014 s'achève déjà. Il a commencé sur des routes glissantes, hasardeuses apportant son lot de surprises. Il s'est fini comme il à commencé. Mais aujourd'hui ce fut le bouquet. Je dirais même que le ciel m'est tombé sur la tête.
J'ai l'impression parfois que, pour certains, les routes sont plus glissantes que d'autres.... Il faut apprécier le soleil lorsqu'il brille de ses pleins feux. Mais il lui arrive de disparaître sans prévenir.
Excellent topo!
Jackss est non seulement un découvreur mais aussi un bâtisseur. En effet, il s'agit de lieux réservés aux prochains humains. En ce qui nous concerne, sans le dire à qui que ce soit, nous pouvons encore jouir de ces immenses territoires pratiquement vierges. Faut pas le crier sur les toits. Tellement peu de gens peuvent imaginer l'immensité et la richesse (sur tous les plans) de ces contrées infinies.
Sur ce point, en regardant la carte, la plus grande, je m'étonne toujours de l'immmensité du territoire cédé à Terre-Neuve lors de son entrée au Canada. Mon père me disait qu'à l'époque, on montrait cette zone comme un simple bande de terrain sur la rive du continent. Il n'en n'est rien.
On nous a floué.
Autre chose, un gouvernement visionnaire ferait tout pour que l'on occupe ce territoire, ne serait-ce qu'avec une faible densité. C'est la seule façon d'y affirmer son appartenance.
Je dirais que cela est aussi vrai pour le reste du Canada qui ne peut même pas venir au secours d'un navire en péril dans l'Artique.
Ce billet pourrait entraîner d'autres textes, d'autres échanges.
Bravo à vous!
Grand-Langue
Ce que tu dis est très juste, grand Langue
Il y a tellement à dire, tellement de faits cachés, tellement eu de magouilles pour nous enlever des coins de territoire ou nous en bloquer l'accès.
Je vois dans ton commentaire une invitation à en parler davantage et je le ferai. Ton intérêt me stimule à aller dans cette voie. J'ai fait beaucoup de photos dernièrement. Il y a de quoi m'alimenter longtemps.
Anticosti, c'est voisin. Terre-Neuve, c'est tout près et encore étroitement lié au sort du Québec. Il y aurait beaucoup plus d'échange si le réseau routier le permettait. Tout ce qu'il manque, c'est trésor simple, c'est de l'asphalte.
Pour le bon plaisir de tes lecteurs.
Cela ne parait pas sur ta photo.
Construit en pleine montagne sur une dénivellation à couper le souffle, la Coop Hôtel où l’on résidait, on devait monter 18 marches pour se retrouver au rez-de-chaussée. Pour se rendre au Centre communautaire travailler, on continuait à grimper sur la roche nue. Mais quelle vue de la mer rendu au sommet.
Durant la pause du dîner, je me rendais toujours au petit musée du village.
On peut y admirer entre autres deux kayaks grandeur nature.
Deux merveilles montrant l’ingéniosité des Inuit. C’est avec ces embarcations qu’ils poursuivaient les baleines. Frêles mais rapides, il fallait tout un courage pour affronter ces immenses bêtes.
Et que dire de ces gens du village que le gouvernement canadien a déplacé contre leur gré pour les envoyer à Resolute Bay voulant ainsi assurer l’occupation du cercle arctique inhabité. On en raconte la triste histoire au musée.
À suivre …
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