mercredi 22 septembre 2010

De Labrador City à Fermont


La première fois que j'ai mis les pieds sur le sol francais, en France, c'est fou ce que jai pu ressentir. Je me serais retrouvé sur la Planète Mars avec des petits bohommes verts et des petites bonnes femmes portant des burka vertes et je n'aurais pas été plus émus.


En arrivant au Labrador, j'ai comme eu le même sentiment. D'accord, il n'y pas de tour Eiffel. Il n'y a pas d'arc de Triomphe, mais le dépaysement est aussi frappant. Dans un sens, il l'est peut-etre plus. On se trouve tout près de l'océan à l'Est. Et plus au nord, c'est un tout autre monde. C'est le vrai nord, les glaciers, la neige à perte de vue. Le vrai bout du monde. Du moins pour l'instant. Quand les glaciers seront fondus, ce sera toute une autre paire de manche. Déjà, le Canada se lance dans la construction intensive de bateaux de guerre pour assurer sa souveraineté. À l'occasion, des avions militaires russes sont pris en chasse.

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Mais plus au sud, le territoire se développe. La ville de Labrador City vit une forte croissance économique. Depuis quelques années beaucoup de gros noms sont venus s'y installer, Wal-Mart, McDonald's, Subway, Tim Hortons. Le Wal-Mart de l'endroit est l'un des plus petits au Canada. Il parait que l'arrivée d'un Wal-Mart ce fut tout un événement. Plusieurs légendes courent autour du restaurant. Mais ce n'est pas là que notre périple a commencé. C'est dans la magasin Hart de Labrador City.

Résumé du billet précédent
Le lendemain, après avoir déposé nos pénates à Fermont, nous avons pu visiter un peu Labrador City et les environs. Je voyais tout ce beau monde et j'avais le goût de partager mes états d'âme. Nous sommes entrés dans un magasin Hart où une gentille demoiselle nous parlait en anglais d'une façon alerte. Sa façon de s'exprimer me séduisait.


Suite du billet précédent
À ma grande surprise, la demoiselle nous a adressé la parole rapidement en français aussitôt qu'elle a reconnu notre accent. Quand je vis de belles émotions,j'ai toujours le goût de les partager. J'avais le goût de dire que je venais du bout du monde. L'autre bout. Je ne pouvais trouver meilleure occasion puisque la demoiselle parlait un excellent français. Et en plus, son charme prédisposait aux confidences.

Je m'empresse donc de dire que je venais de très loin et que c'était la première fois que j'avais le bonheur d'adresser la parole à une personne du Labrador. Je croyais bien l'impressionner.

Vous venez d'où? me demanda-t-elle aussitôt, visiblement intéressée. Sherbrooke, répondis-je, puisque c'est ma ville d'origine, l'endroit où je finirai par rentrer un jour. Sherbrooke? Moi aussi! dit-elle aussitôt, un peu émue. Je travaille au magasin Hart de Sherbrooke. Je suis ici temporairement depuis 4 jours. On nous envoie parfois dans d'autres magasins pour notre culture.
C'est fou tous ces hasard. La première vendeuse que je vois est une concitoyenne. Elle nous précise où elle demeure.

À 35 minutes de là, nous arrivons à Fermont. Un camion symbolique est placé juste à l'entrée de la ville de fermont, laquelle a été fondée en 1974.


On a choisi ce camion pour le placer là parce que c'est un véritable symbole. Il a gagné un prix. Le camion de production modèle 789 de Caterpillar trône fièrement à l’entrée de la ville de Fermont. Il détient le record du nombre d’heures en service : 105 630! Donc plusieurs employés de Fermont ont travaillé dans la mine en même temps que lui. On ne l'a pas choisi pour sa grosseur.


En fait, on dit que c'est un tout petit camionde 160 tonnes. Les plus gros pèsent 400 tonnes.

On peut faire des visites touristiques de cette mine de surface où il n'y a pas de mineurs, seulement des ingénieurs, des programmeurs, des manipulateurs d'équipements lourds, etc. Mais je vous dit tout de suite que tout ce que j'ai vu et appris de la mine a complètement changé ma conception des compagnies minières. La suite est palpitante!

À suivre...

4 commentaires:

Nanou La Terre a dit…

Cher Jackss,
oui, lorsque les glaces fondront... Tout cela me fait terriblement peur.

Pour changer de sujet, alors, je ne peux que constater que tu sembles être un "tombeur né"?(HiHi)
Fermont... Et comme tu sembles, et, moi aussi, baigner dans les hasards, sâche que ce fut la dernière ville où mon papa a travaillé, il était ingénieur... Il n'a jamais plus travaillé par la suite. Longue histoire!

Bizous Jackss!

Jackss a dit…

Nanou,

Je suis presque sidéré. C'est vrai. On dirait que le hasard nous a à l'oeil pour vrai. Et je suis ému de savoir que ton père a travaillé là.

C'est assez curieux. Juste avant de venir sur mon blogue pour ajouter une touche à mon prochain billet, je me faisais la réflexion suivante: Cette histoire est bien amusante, mais il n'y a aucun lien évident avec mon thème du hasard. Tu as réussi à régler le problème.

Mais le hasard avait aussi un lien caché. J'y reviendrai peut-être.

J'ai hâte de livere la suite. Et n'hésite pas à nous parler de l'expérience de ton père à cet endroit que j'adore.

As-tu déjà visité Fermont? Je n'élimine pas l'idée d'y retourner, faire un crochet à Schefferville. Si Laure avait l'occasion d'y avoir un contrat, j'en serais ravi. Et si on avait besoin d'hommes forts de 66 ans, eh bien, je donnerais mon nom aussi!
.

Jackss a dit…

On dirait que nous vivons presque un effet de convergence qui rappele le fameux films Les Uns et les Autres de Claude Lelouche.

La grande finale se terminait devant la tour Eiffel où une multitude d'artistes se retrouvaient, sans se connaître, pour une interprétation magistrale du Boléro de Ravel.

Réjean, le cycliste de Port Cartier, a déjà travaillé à la mine de Fermont. Le père de Nanou, ingénieur minier, y a fini sa carrière. Le père de Zoreilles a travaillé dans les mines et son gendre a fait un reportage sur Fermont, caméra à l'épaule dans le cadre d'un concours dont elle nous a parlé.

Laure et moi, nous avons été à Fermont sur l'invitation d'une amie, rencontrée par pur hasard et que rien ne nous prédestinait à revoir.

C'est comme si une bonne partie des amis que je croise ici avaient, sans le savoir, des liens forts avec Fermont. J'en ignore probablement d'autres.

Il y a eu une autre coïcidence. À Fermont, l'amie en question nous avait impressionnés avec un matelas autogonflable. En quittant l'aéroport de Sept-Iles, sur le chemin du retour, nous nous sommes rendus au Canadian Tire de l'endroit.

Précisément devant les fameux matelas, nous avons rencontré un anciens gestionnaire des ressources humaines à l'Institut universitaire de gériâtrie de Sherbrooke où Laure travaillait avant de prendre sa retraite. C'est fou, parce que nous ne connaissons personne à Sept-Iles.

Zoreilles a dit…

En revenant de vacances, je réalise que tu as été très prolifique et comme je ne veux rien manquer, je reprends le voyage à Fermont où je l'avais laissé. Vive ce monde virtuel qui nous permet de découvrir en ta compagnie des endroits qui nous font rêver depuis toujours. Quel guide formidable tu es, en plus, j'ai la joie de revoir Laure que tu photographies sous tous les angles dans divers points d'intérêt et attraits touristiques!

Je poursuis donc ma lecture dans les billets suivants, c'est super, je n'ai pas besoin d'attendre longtemps pour poursuivre la route.