On s'habitue à tout, y compris la vitesse de l'évolution de notre univers.
On a perdu la capacité de se laisser surprendre et s'émerveiller. Quand on pense qu'il y a 100 ans, la médecine ne s'enseignait même pas à l'université. On a fait du chemin...
Je me souviens de l'excitation que j'ai ressenti quand j'ai lu qu'un jour, il serait possible d'acheter des ordinateurs domestiques. Imaginer qu'un jour on pourrait voir notre interlocuteur au téléphone tenait de la fantaisie la plus pure.
Je citais dans un de mes derniers billets: On ne change pas. On s'adapte. Fondamentalement, je n'ai pas changé. Mais l'univers, les données scientifiques ont changé. J'ai dû m'adapter.
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Un livre que j'ai lu le mois dernier Du cerveau à Dieu résume assez bien la conclusion de la thèse que je défendais en 1964-65:
Les neuroscientifiques et philosophes matérialistes considèrent que l'esprit, la conscience, et le soi découlent de processus électriques et chimiques qui se déroulent dans le cerveau et les ERSM (expériences religieuses, spirituelles ou mythiques) ne sont que des états cérébraux ou des illusions crées par l'activité neuronales. Ceci a été écrit en 2007.
Voilà qui résument assez bien ce que je défendais avec conviction en 1965. Sans le savoir, j'étais matérialiste. Évidemment mon professeur de philosophie ne partageait pas du tout mon point de vue. Je me souviens de très longues discussions que nous avons eues sur le sujet. L'abbé Phaneuf était très rigoureux. Mais, contrairement à ce que l'histoire retient des hommes d'église de l'époque, il respectait ma vision. Je dois louer son ouverture d'esprit. J'ai eu droit à un 85% comme note. Comme il est décédé depuis quelques années, il connait maintenant la réponse si l'esprit a une vie après la vie. J'aime bien l'idée d'un Paradis.
Paradoxalement, la science m'a fait davantage croire en une réalité indépendante de la matière. Dans un sens, je crois de plus en plus en un esprit et une âme indépendants du cerveau. Je crois qu'aucune démonstration scientifique rigoureuse n'a permis aux théories matérialistes d'avancer. Au contraires, des convictions profondes des matérialistes ont été contredites par des expériences scientifiques.
Ce qui est frappant, c'est que mes préoccupations n'ont pas changées. Je suis toujours impressionné par le cerveau, la pensée libre et l'âme. Pour moi, la question fondamentale est encore la suivante: La pensée, la conscience de soi peuvent-ils exister indépendamment du cerveau? Je ne crois pas en la réencarnation parce que si je n'ai pas conscience de ce que j'étais avant, ce n'est pas moi qui revit mais de simples atomes matérielles.
Je ne veux convaincre personne de mes convictions, mais je trouve qu'il y a des faits fort captivants à partager. Je suis passionné par les connaissances scientiques. Et je le suis autant à les partager en demeurant ouvert aux idées contraires au miennes.
Savez-vous ce qui m'a le plus impressionné? C'est le fait de réaliser que ce thème que j'ai souvent exploité depuis que j'ai un blogue, je l'avais choisi comme thèse en 1964-65. Je me suis demandé si les derniers instants de la vie de ma soeur Nicole, en 1957, y avait été pour quelque chose. Il y a tout lieu de croire qu'il ne s'agit pas d'une simple coïcidence.
À suivre...
17 commentaires:
85 % comme note? Il était effectivement assez ouvert d'esprit, ton prof. J'ai souvent trouvé chez des gens d'église, hommes et femmes, une ouverture d'esprit et un goût de la discussion enrichissante « qui élève l'âme » que j'ai rarement vus chez d'autres. Comme si leurs convictions étaient tellement solides que ça ne les dérangeait pas de les confronter à d'autres ou d'expliquer leur compréhension des choses.
On voit bien que ce sujet te passionne depuis longtemps. Peut-être effectivement que le décès prématuré de ta petite soeur Nicole n'y est pas étranger.
Pour avoir vécu très près et même très jeune dans des institutions tenues par des religieux et des religieuses, je suis tout à fait d'accord avec ta perception.
Je pouvais m'exprimer sans problème, sans me sentir jugé.
Le fait de penser que l'âme se matérialise dans un corps matériel, ne m'empêchait pas de croire à une autre vie. Il n'y avait pas d'évidence non plus. Il y a simplement des visions et des témoignages plus crédibles que d'autres.
À mon avis, la pire attitude est celle qui consiste à croire que tout est réglé dans notre tête, que l'on possède la vérité. Le meilleur moyen de perdre ses capacités intellectuelles, c'est d'arrêter de se creuser les méninges.
Beaucoup de matière dans ce billet noble confrère.
Bien que je comprenne que l'idée d'un Paradis puisse être séduisante, j'ai de grandes réserves face à la vie éternelle.
Je base ma vie terrestre sur le besoin et le désir d'être utile, mais quel sens peut-on donner à une vie éternelle, quels objectifs peut-on se fixer, quelles connaissances à acquérir.
Et avec le temps qui passe, est-ce que le plaisir initial ne s'estompera pas ? (mon frère a déjà affirmé que l'amnésie est la seule solution au bonheur éternel).
La précarité de la vie contribue largement à la rendre si précieuse. Quant à ne plus être humain, je crois que je préfère encore être mort.
la poursuite d'une quête
S'il y a beaucoup de matière dans mon billet, il y en a au moins tout autant dans ton commentaire.
Voilà de bien bonnes questions. Elles font paritie de mon univers. Si on me proposait de vivre 100 ans de plus, je refuserais à coup sûr. Je dirais vite: Non, merci!. Si un être descendu du ciel me proposait de recommencer une autre vie en gardant tout ce que j'ai acquis de bon dans cette vie, je refuserais aussi. C'est clair.
Alors pourquoi vouloir un Paradis? Simplement pour vivre dans un monde meilleur. J'ai déjà dit à la blague que Dieu avait constuit le monde en 7 jours et que je lui en aurait accordé un peu plus.
Mais je ne peux imaginer ce que pourrait être un Paradis. C'est déjà assez compliqué de comprendre notre univers. Je ne me risque pas pour la suite.
Je sais ce que j'aimerais: créer pour améliorer notre existence, profiter de belles choses, de la nature ou des arts, ressentir de beaux sentiments. Retrouver des êtres chers. Être jeune et en santé. Voir des anges. Voler dans le ciel. Jouer de la harpe.
Mais je crois que s'il existe un autre univers, il y a de fortes chances qu'il ne ressemble pas du tout à ce que nous connaissons ici.
Ceci étant dit, je ne regrette pas d'avoir eu une vie. Ça me suffirait aussi. Ma règle de vie est bien simple: ce qui me rend heureux et rend mes proches heureux, c'est ce qui guide entièrement ma conduite. C'est mon seul guide. Et je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. En ce sens, le fait d'être croyant ou pas ne change en rien ma façon de vivre.
La mère de Laure, ma compagne, vient de décéder. Je vais en informer Laure demain matin.
Elle se trouve à 17 heures de route d'ici. Il me faudra donc quelques jours avant de revenir vous voir.
Comme tenu de l'état de ma belle-mère, nous croyons que c'est mieux pour elle que ses souffrances soient teminées. Elle avait 93 ans et ne reconnaissait plus ses enfants depuis longtemps.
Que la discussion était pourtant passionnante entre la neurone ectopique et toi, j'aurais pu vous écouter tous les deux pendant des heures et des heures...
Mais la maman de Laure est décédée et il semble que nous l'ayions appris avant elle puisque tu as dû faire toute cette route pour aller le lui dire.
Elle était très âgée, ne semblait plus avoir de vie au sens où on l'entend habituellement mais n'en demeure pas moins que la mort, même attendue, quelque peu espérée dans certains cas où elle devient une délivrance, ben la mort... c'est la fin de la vie, comme on la connaît, comme on l'aime, comme on la fait aimer à d'autres aussi, comme on peut même la donner quand on est une maman, un papa. Le reste, de l'autre côté de la vie, ça s'appelle des espérances.
Dis à Laure que je lui fais un gros câlin, j'ajoute le mien à tous les tiens pour les prochains jours.
Toutes mes sympathies à Laure et à toi...
Même si on peut se consoler en disant que c'est mieux ainsi, il reste que de perdre un être cher, c'est la fin d'une étape de vie...
xxx
En ce qui concerne la possibilité d'une vie après la mort, que l'âme ait sa propre existence en dehors du corps, je n'en suis pas du tout certaine. Je ne ferme pas la porte à une telle idée, mais je ne peux y croire à 100%. Pour ceux qui ont la foi, il est rassurant de s'accrocher à cette idée, mais pour ceux comme moi qui sont incapables de croire fermement à ce qu'ils n'ont pas vu, la mort représente une fin. Cela n'enlève en rien, pour moi, le bonheur de vivre et la conscience de cette chance d'exister...
Les religions n'ont-elles pas été inventées pour rassurer les gens et donner un sens plus mystique à leurs vies? Pour ordonner les sociétés?
@ Jackss : mes condoléances à ta douce. Nous aurons, je l'espère, l'occasion de reprendre nos discussions plus tard.
@ Zoreilles : je décris la vie humaine comme étant : l'espace de la conscience. Ce ne sont pas là que des mots vides pour épater la galerie. Pour moi, ce n'est pas la mort qui est la fin de la vie, c'est la perte de la conscience. Garder un corps dans le coma, ce n'est pas prolonger la vie. C'est refuser d'admettre que la personne qui n'a plus d'activité cérébrale est déjà morte, peu importe le coeur, les poumons et les machines.
@ Caro et cie : les religions ont été inventées, avec un succès mitigé, par l'homme pour essayer d'apprivoiser la peur de la mort.
après la tempête
bonjour
Je viens de lire le post et les commentaires qui vont avec. Et je viens de lire les nouvelles pour la maman de Laure. Même si je suis très loin physiquement, je pense bien à vous et je vous envoie mes meilleures pensées.
On peut parler de matière, de séparation entre le corps et l'esprit. Quant à moi je ne suis sûre de rien, tout ce que je sais et ce dont je suis sûre c'est que quand je regarde la nature, je me dis qu'il y a eu un principe organisateur de tout cela. Tant de beautés...
n'est-ce pas?
Je vous embrasse
Bonjour Delphinium
C'est rassurant d'entendre ton commentaire. Tu possèdes une des premières qualités essentielles à la survie de l'espèce humaine.
Il n'y a pas pire sot que celui qui croit tout connaître. Le jour où je croirai posséder la vérité sur la vie et ce qui se passe après, je fermerai mon ordinateur, je cesserai de lire et de réfléchir. Imagine la perte que ce sera pour l'humanité qu'un Jacks qui ne réfléchit plus. :-)(Sourire)
Je suis toujours à 16 kilomètres de chez-moi. Laure est allée accompagnée sa soeur à ses traitements de chimiothérapie. Je profite de ces queslques instants pour utiliser son ordinateur.
Chacune de tes visites me réchauffe le coeur, Delphinium. Je te souhaite un aussi beau solei que celui que nous avons ici.
Bonjour Le neurone,
J'ai bien aimé entendre que tu as le goût de poursuivre la conversation. J'ai moi aussi beaucoup de plaisir à entendre tes commentaire. C'est stimulant pour mes neurones.
Merci pour tes condoléances, Caro
Pour la première fois de ma vie, je n'ai pu ressentir de tristesse suite au décès d'un être chère. La mère de Laure qui était la bonté même, une dame qui aimait rire et faire rire, je trouvais injuste de voir sa qualité de vie se détériorer autant. Je trouvais qu'elle ne méritait pas une si longue agonie.
Elle connait peut-être des secrêts que nous aimerions bien percer. Mais peut importe où elle est, elle méritait d'y être.
Pour ce qui est de ton dernier paragraphe, tu présentes une hypothèse passionnate qui rejoint parfaitement le titre de mon billet. J'ai le goût d'aborder la question sur l'angle où tu le fais.
Bonjour Zoreilles,
Tes souhaits sont bien sentis. Ils ont été transmis à Laure. Elle a eu de l'émotion, c'est sûr. On ne perd pas sa mère sans quelques larmes.
Mais ce fut pour elle l'occasion de se rappocher de sa soeur dont le cancer n'a rien de rassurant. Cette dernière avant besoin de sa grande soeur car elle vit seule dans sa demeure. Elle vit cependant cette étape avec courage. Elle nous a dit que, dans un sens, la mort de sa mère l'avait sorti de sa torpeur.
Le fait de porter son attention ailleurs que sur elle a été bénéfique pour son morale. Je pense que nous avons tous en nous, quelque part, des forces qui ne demandent qu'à être activées. Ce sont parfois les épreuves qui sont les meilleurs révélateurs, au sens chimique du terme.
Nous devrions partir tôt demain matin pour le bord de mer à Havre-Saint-Pierre.
Aliments contre le cancer
Pendant que j'attendais le retour de Laure qui était allée accompagné sa jeune soeur à ses traitements de philiothérapie, j'ai lu plusieurs chapitre du livre Les aliments contre le cancer.
Ce livre est passionnant pour ses explications sur le cancer et les moyens de le prévenir, même le combattre. Il contient aussi de nombreuses recettes pour bien s'alimenter. Je le recommande fortement à tout le monde.
On y explique comment l'alimentation peut aussi prévenir le diabète de type 2, les problèmes cardiaques.
On suggère de ne pas faire d'abus de vitamines ou substances nutritives en comprimés. On donne comme exemple que des vitamines E en trop grandes quantités peuvent favoriser le cancer.
J'ai arrêté de participer dernièrement à un projet de recherches auquel j'ai partacipé pendant 6 ans. Tous les jours je devais prendre du Sélénium et des vitamine E.
On m'a téléphoné il y a environ 4 ou 5 mois pour me dire de cesser sans délais de prendre les comprimés car ils augmentaient les risques de cancer au lieu de les diminuer.
Le cliel est bleu,
la mer est belle,
c'est le Paradis.
Laure vient dîner tous les midis. Elle a repris le travail ce matin.
Elle revient toujours de l'hôpital gonflée à bloc. Son travail, avec vue sur la mer, la passionne.
Elle a toujours hâte de voir ses collègues et sa cheffe de service. Elle ne traville pas toujours avec les mêmes. C'est une surprise chaque jour.
Si ce n'est pas ça le bonheur, dites-moi ce que c'est.
Je suis ravie d'apprendre que Laure se plaise autant dans son travail, elle pourra faire son deuil de sa maman en vivant plein de choses et déjà, elle trouve un sens, une utilité à cette fin de vie.
Tu écris : « Les épreuves peuvent devenir de grands révélateurs », c'est la phrase la plus positive que j'ai entendue de ma vie.
Bonjour Zoreilles,
Tu as une belle qualité: tu t'émerveilles encore. Et ça rime.
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