samedi 2 novembre 2013

Le malheur à son meilleur

Terminons ici ma série de billets sur les religieuses par histoire vraie un peu plus légère que les billets précédents qui prouvent l'effet bénéfique du hasard dans certaines occasions. Chance ou malchance? Il faut attendre la fin de l'histoire. Mon avant dernier billet se terminait ainsi.

Mieux vaut passer sa vie incompris que de passer sa vie à s'expliquer (Wellie Lamothe)


Le hasard fait parfois bien les choses
Il sait parfois transformer un drame en bénédiction du Ciel. Un exemple: vous retrouvez votre auto passablement abimée en vous levant le matin. On voit qu'elle a subi tout un choc. Et vous vous dites: "Merveilleux, c'est ce que ça me prenait!". Réaction folle? Tout dépend des circonstances. Il n'y a pas de malheur en soi quand il tombe au bon moment.

Voici le contexte.


Laure et moi, nous filions le grand amour. C'était le début, c'était le printemps. Les oiseaux chantaient de bonheur le matin. Et nous avions trop bien dormis. Au réveil, nous avons constaté avec effroi que nous avions passé tout droit, et pas juste un peu. Laure était enseignante. Elle enseignait le latin, le français et l'histoire dans un collège classique tenu par des religieuses.

Comment une fille qui enseigne le latin chez des religieuses à de jeunes étudiantes bien sages pouvait-elle justifier son retard dans des circonstances aussi spéciales.??? Parler du chum, du printemps, des petits oiseaux? Ça n'aurait pas bien passé. Alors, dans les circonstances, l'auto très abimée, c'était comme une situation miraculeuse. Et j'avais vite retracé la cause: un autobus qui avait reculé sur mon auto à partir du parc de stationnement de l'autre côté de la rue.

En arrivant dans l'entrée du Collège, je suis descendu avec Laure à la rencontre des religieuses pour montrer mon auto comme pièce à conviction. C'est avec une grande émotion que les religieuses ont accueilli l'explication. Les religieuses se confondaient en paroles réconfortantes disant que nous étions bien chanceux de ne pas avoir été blessés. Il ne leur manquait plu qu'un grand signe de croix pour remercier le ciel de nous voir épargnés.

La morale de cette histoire.
Soyez toujours prévoyant. Achetez-vous une auto accidentée. Laissez-là dans la rue dans un endroit mal éclairé si possible. Ça pourra vous servir si un jour vous êtes très en retard pour entrer au bureau.

10 commentaires:

Réjean Mélançon a dit…

J'aime bien l'anecdote de ta voiture accidentée, mais c'est cette phrase en particulier, qui me fait réagir :

«Mieux vaut passer sa vie incompris que de passer sa vie à s'expliquer (Wellie Lamothe)»

On pourrait dire aussi :

Mieux vaut se montrer tel que l'on est au plus profond de nous-même, que de nous efforcer d'être comme les autres voudraient qu'on soit, par peur de leur déplaire.

En choisissant la première option, j'ai créé un grand vide autour de moi, mais ceux qui sont restés, m'ont accepté tel que je suis, sans que j’aie à «faire ou à paraître». C'est cela le véritable amour inconditionnel.

Zoreilles a dit…

Tu as été prolifique cette semaine, mon cher ami, je suis trois billets en retard! Même si je commence par le plus récent, je veux tout lire et ne rien manquer, alors je passerai un bon moment avec toi et tes lecteurs!

Ton anecdote est savoureuse et elle illustre bien que ce n'est pas ce qui nous arrive qui est le plus important mais ce qu'on fait avec ce qui nous arrive. En ce sens, j'aime toujours croire qu'il y a souvent moyen de s'approprier « les aléas » de notre existence pour qu'ils nous servent à notre avantage.

Et cette citation de Willie Lamothe, ça fait longtemps que je me l'approprie et la cite à ma manière à tout propos : « J'aime mieux mourir incomprise que de passer ma vie à m'expliquer »!

Dédé a dit…

Je suis morte de rire en lisant ce billet. Malheureusement je ne vais pas travailler avec ma voiture mais en métro. Comment est-ce que je fais dans ce cas-là? :-))

Jackss a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi, Réjean

Ce que tu exprimes rejoint ma perception de ce que c'est du vrai leadership. Ce n'est pas en essayant d'être comme tout le monde qu'on peut faire avancer l'univers dans lequel on évolue.

Mais il arrive aussi des situations où nos propos ont peu de chance d'être bien compris. Certaines conditions s'imposent. Elles ne mettent souvent pas en causes la qualité des individus en présence, leur ouverture d'esprit.

Sur un blogue, le climat est souvent propice, mais pas toujours. Et lorsque j'en doute, je préfère m'abstenir sans regret. Toutes les opinions que j'ai entendues, je les partage, je les ressens. Je pourrais même bien souvent ajouter des éléments pour leur donner du poids. Mais, je demeure conscient des limites des mots pour expliquer le fond de sa pensée.

L'être humain est complexe. Une idée est souvent faite d'une juxtapositions d'éléments en apparence un peu contradictoires. C'est ainsi qu'on peut parfois dire dans la même phrase quelque chose et son contraire.

Jackss a dit…

Caboche,

J'ai répondu à ton commentaire sur le billet précédent. Bonne journée!

Caboche a dit…

Très drôle cette histoire. Je vois très bien la scène. J’entends même la conversation de la mère supérieure qui compatit à votre « malheur ».

Il faut avoir un esprit positif pour voir un peu de bonheur dans le malheur. Vous avez su faire preuve d’astuce et de connivence.

Pour ce qui est du conseil que tu donnes aux lecteurs, je pourrais contribuer à prolonger leurs nuits de … sommeil. J’ai une vieille bagnole qui ne paie pas de mine et que je pourrais leur vendre à très bas prix. Elle serait heureuse de servir d’alibi.

Jackss a dit…

Je prends note de l'oppounité que tu nous offres, Caboche... On ne sait jamais... même si je ne connais plus personne qui enseigne le latin. Et je ne pourrais plus trouver d'excuses dans ma jeunesse pour justifier mes gestes. C'est bien dommage. Je souris tout seul en pensant à certains souvenirs de cette période.

Je suis content que tu m'aies demandé de revoir ce billet. En le remettant en ligne, ça m'a rappelé d'autres souvenirs cocasses qui illustrés l'effet positifs de certains événements malheureux. L'un d'eux m'a même déjà permis de sauver la vie d'un certain monsieur Pierre Roy.

Caboche a dit…

Tiens donc, tu piques encore ma curiosité. Tu sembles avoir une vie pleine de rebondissements. Tu as pensé à écrire tes mémoires? C’est une activité très « in » chez les retraités, comme s’occuper de généalogie d’ailleurs. Peut-être qu’en vieillissant, les gens ont besoin de se tourner vers le passé.

Tu as bien fait de remettre ce billet. Tu as parlé de statistiques déjà, or mêm s’il n’y as pas beaucoup de commentaires, on ne sait pas combien de personnes viennent les relire.

Jackss a dit…

Caboche,

Pleines de rebondissements, tu ? Ça, je ne peux le nier. J'en ai vu de toutes les sortes et toutes les couleurs. Souvent quand je vois des films pleins de coups de théâtre, je me dis que notre faille en a vu autant. J'en avais déjà publié beaucoup sur mon blogue. Mais, j'ai fini par en enlever beaucoup. Je n'élimine pas l'idée d'en ranimer quelques-unes. Ta réaction m'encourage à le faire. Mais, je veux éviter le piège de me présenter comme un oiseau rare. Je crois que plusieurs parmi nous en auraient long à raconter si on leur mettait une plume dans les.

J'ai souvent parlé de phénomènes étranges que j'ai connus à des personnes à qui je parlais pour la première fois. Et à ma grande surprises plusieurs disent avec émotion que ce sont des phénomènes qu'ils ont parlé dont ils n'osent pas parler pour ne pas être mal jugés. La dernière fois, c'est la semaine dernière à Coaticook, au centre des Arts où j'avais été voir un spectacle de mon fils.

Parfois, je trouve mon blogue tranquille parce qu'il y a peu de commentaires. Mais je sais que ce n'est pas un bon indicateurs.

Le mois dernier, il y a eu 3200 visiteurs sur mon blogue. Ce mois est représentatif de l'affluence normale:
- Canada: 1884
- USA
- France 344
- Russie: 99
- Begique: 21
- Australie:
- Maroc

Il en vient aussi de la Turquie, du Liban, le l'île de la Rėunion, de la Chine, Etc.

Jackss a dit…

Le 12 novembre à 20h, mon fils Jipé sera au Verre bouteille à Mtl. Voici ce qu'on en dit:
Dans le cadre du festival Coup de coeur francophone, on présente 2 spectacles différents le même mois; une première pour nous! Voici le premier mettant en vedette deux hommes merveilleux et inspirants: messieurs Daniel Lavoie et Jipé Dalpé.

Dalpé avait été acclamé lors de son passage à l’édition spéciale de l’Open Country au Festival en chanson de Petite-Vallée. On a bien aimé ses talents et on s'est promis de se revoir sur la scène de l'Open Country!