Je vous invite fortement à lire Faire du bien, le billet de Tourments solitaires. Ça vaut le détour.Carricature Chapleau (La Presse)
Je suis toujours impressionné de voir comment, face à un même événement, les réactions peuvent être aussi variées.
On voit de tout:
- Des gens qui remercient le ciel d'être vivants
- Il y a ceux qui blâment tout le monde y compris les Américains;
- ceux qui prient
- ceux qui pleurent; ceux qui trouvent le moyens de sourire en racontant leurs peines;
- ceux qui aident
- Ceux qui consolent en ayant besoin de l'être>
- ceux qui volent et fraudent
- ceux qui se font justice eux-mêmes.
- des profiteurs;
- ceux qui circulent dans l'ordre et le respect des autres sinistrés
- Il y a les désespérés qui se ruent dans le chaos
- ceux qui cherchent à se faire du capital politique
- Il y a les politiciens meilleurs pour expliquer leur inaction que pour agir
- Ceux qui se résignent en silence
- Ceux qui attaquent les convois d'aides humanitaires pour survivre
Soldat russe qui aide une enfant
Source: Home Mail Online et New York Times
Il y a des malchances, je pense à ceux qui venaient d'arriver, cette infirmière par exemple, venue pour aider, qui est morte 90 minutes après avoir posé le pied en Haiti. Il y a aussi une foule de chances ou de petits miracles.
Prenez par exemple de cas de Martin Turgeon. Il échappé à une mort certaine parce qu'il a travaillé une heure de plus, il a voulu faire quelques courses, faire monter dans son auto sa secrétaire qu'il a vu sur la route, il a voulu prendre une bière avant de monter à sa chambre. Il a fait par hasard cinq pas en arrière d'où il était. Tous ces hasards lui ont sauvé la vie. Bernard Dupras aussi a vu le hasard jouré en sa faveur, S'il avait travaillé 10 minutes de plus, il serait mort.
Pour en savoir plus cliquer sur sa photo à gauche.
Dans de telles circonstances, on peut se demander si ceux qui prient peuvent avoir des faveurs divines. On peut penser que le fait de prier les aide un peu malgré tout. Et, c'est sûr, ça ne fait pas de tort. Alors, je prends une chance et je prie pour eux. J'ai fait un don.
J'ose croire que toute cette souffrance n'est pas inutile. Ce sera peut-être l'occasion pour le peuple haïtien et la communauté internationale de régler un problème qui ne l'a jamais été. Tous les efforts pour sortir ce peuple de la misère n'on rien donné jusqu'à maintenant. Souhaitons que la catastrophe agisse comme un électro-choc.
Je ne comprends pas pourquoi les Nations Unies qui en ont vu d'autres n'ont pas déjà eu un plan d'intervention adapté. On aura beau dire que la situation est exceptionnelle. On part de zéro comme si toutes les catastrophes passées n'avaient pas donné de leçons et de matières à réflexions.
Cliquez
Voir aussi: Les États-Unis ont suspendu leurs vols d'évacuation en attendant de savoir qui va payer.
Je vous intive à lire un billet de Nanou que j'ai bien aimé en cliquant ICI.
10 commentaires:
J'aime particulièrement ce billet Jackss,
J'en oublie même de te dire bonjour, (désolée)
Je suis dans l'intégralité de ton raisonnement, lorsqu'une catastrophe survient l'homme laisse tomber son masque lorsqu'il en est influé directement (il y a des exceptions), il est alors, comme tu viens de le citer, un spéctateur paisible, un acteur du bien ou du mal, ...
Mais je ne comprends pas d'un point de vue spirituel et religieux comment remercier un "dieu", une "divinité" ou autre qui depuis des siècles regarde sans s'émouvoir les horreurs de ce monde, par ce que Haïti vient de vivre une catastrophe, une tragédie qui a déjà existé hier, dans un autre coin du monde, par les mains de l'homme ou les forces de la nature.
Pourquoi tant de souffrance, pourquoi regarder tant d'horreur ? ... Je m'égare,
Je t'embrasse Jackss
Jackss,
quel beau billet....
Pire encore, cette catastrophe était prévisible. Haïti vivait sur une bombe souterraine. Dommage à dire mais il aura fallu une horreur gigantesque comme celle-ci pour que la Terre entière réagisse. Et ce qui est important, c'est de continuer l'aide, pour tous les mois, les années à venir, ne l'oublions surtout pas.
Vous savez Jackss, ils sont tous tellement courageux et optimistes, la plupart nous répondant avec un sourire serein: " On espère."
Je ne sais pas de quoi aura l'air ma semaine. Je reverrai la plupart avec... des nouvelles.
La prière est saine, elle est apaisement et silence et rejoint plus qu'on ne pense, j'en suis profondément convaincue.
Merci beaucoup Jackss pour le lien vers mon billet, je suis touchée, vraiment...
Nous nous comprenons toujours parfaitement bien, Enfer Noir
Ton raisonnement rejoint le mien. Dans de telles situations, je ne peux remercier Dieu pour la chance que j'ai. Je ne voix pas pourquoi j'aurais mérité être plus favorisé. Et ce serait faire injures aux plus démunis, aux plus défavorisés. Je ne comprends pas. Il n'y a rien à comprendre.
Rien, sauf une constatation: les plus grandes épreuves sont comme un accouchement. Elles permettent souvent d'épurer des situations sans issues. Mais je ne peux aller plus loin dans mon raisonnement.
La seule chose que je peux faire, c'est d'aimer et m'occuper de ceux qui sont près de moi. J'ai fait un don en argent pour Haïti. Je trouve bien désolant de voir les camions d'aide se faire attaquer par des bandes armées.
Bonjour Nanou,
Je me prépare à aller au resto avec Laure pour fêter notre premier anniversaire ici à Havre-Saint-Pierre. Nous allons manger des fruits de mer frais.
Dans les circonstances, je me sens presque gênés de le faire.
Ton billet vallait bien le lien que j'ai fait. L'histoire de ce voisin m'a touché. Ta philosophie de la vie aussi.
Merci pour ce billet. Sincèrement, c'est ce que j'ai lu de mieux sur la tragédie d'Haïti.
Merci Suzy,
merci pour ce détour ici. J'en suis honoré.
J'étais venu sur mon blogue pour laissé un nouveau billet. Mais après avoir lu votre charmant commentaire, j'ai préféré laisser celui-ci encore un peu sur le dessus de la pile.
J'ai voulu exprimer ce que je sens de mieux et de pire dans ce genre d'occasion. J'aurais pu donner plusieurs exemples.
Au lendemain du seisme, le docteur Réjean Hébert, doyen de l'université de Sherbrooke, a réussi a convaincre 5 chirurgiens de partir sans délai pour Sherbrooke. Un organisme des Nations Unies dont je taire le nom a rejeté l'offre en disant qu'il fallait une formation spéciale pour travailler en situation de catastrophe.
Vous l'avez peut-être remarqué: j'ai enlevé mes derniers billets.
Pourquoi? J'ai ajouté quelques images et quelques informations à la fin du billet que voici.
De plus, lors du prochain billet, je reprendrai la série sur La maison où j'ai grandi.
Les événements en Haïti m'avait incité à remettre à plus tard cette série de billet. Et je vous avais promis d'y revenir.
Bonjours Jackss,
As-tu été reporter ? Je suppose que oui. Etant donné le style et la clarté que tu mets dans tes billets, il y a aussi les réfenrences en lien et en photo, je trouve ton écriture formidable, rarement de parti pris.
Dans tout les cas ton billet est fort intéressant non pas uniquement par son contenu mais aussi parce que ca donne, si on prend le temps de voir le sérieux caché de la chose, un réel travail de questionnement sur le pourquoi et le comment....
Je t'embrasse fort
Bonjour Enfer Noire,
Tu es comme mon Paradis aujoured'hui. En t'entendre, je me surprends à rêver que j'embrasse la carrière de Tintin.
Non, je n'ai jamais été reporter ni rien de semblable. J'ai toujours écrit pour mon propre plaisir. Mais j'aimerais bien vivre de ma plume dans une autre vie.
Quand je vois ton habilité à t'exprimer en poésie, avec émotions et profondeur, je suis toujours ébloui. J'envie ton talent et ta sensibilité. Alors peut-être pourrons-nous être associés dans une autre vie.
Bonsoir Jackss,
J'aurai cru pourtant, tu écris tellement bien tes billets, il y a rien à redire. Je suis certaine que tu aurais été un bon journaliste. Oui, volontier si tu le souhaite on pourra dans une autre vie s'associer, sourire. Je suis ravie de la proposition car j'aime ton écriture Jackss.
Je t'embrasse,
Siyah
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