mardi 28 avril 2009

Les gens du pays de Gilles Vigneault

De Havre Saint-Pierre à Natashquan,tout est là pour nous faire apprécier la poésie de Gilles Vigneault. Toutes ses charmantes allusions que l'on retrouvent, on les voit, on les vit.

On ne peut voir la rivière Mingan sans penser à tous ses bouleaux. Instinctivement, des chansons s'installent dans notre tête et nous ennivrent.

JACK MONOLOY
paroles et musique: Gilles Vigneault

Jack Monoloy aimait une blanche
Jack Monoloy était Indien
Il la voyait tous les dimanches
Mais les parents n'en savaient rien

REFRAIN:
Tous les bouleaux de la rivière Mingan
Tous les bouleaux s'en rappellent
La Mariouche elle était belle
Jack Monoloy était fringant
«Jack Jack Jack Jack Jack Jack Jack»
Disaient les canards, les perdrix et les sarcelles
«Monoloy» disait le vent
La Mariouche est pour un blanc

Avait écrit au couteau de chasse
Le nom de sa belle sur les bouleaux
Un jour on a suivi leur trace
On les a vus au bord de l'eau

REFRAIN

Jack Monoloy est à sa peine
La Mariouche est au couvent
Et la rivière coule à peine
Un peu plus lentement qu'avant

En entendant de si belles mélodies,il y a quelque chose qui nous transporte et nous rend de bonne humeur. Les lieux, les paysages nous rappelle des paroles et des airs connus.

Tout au bord du golfe St-Laurent si magestueux qu'on l'appelle la mer, nous étions là, au Pub l'Échouerie, à écouter Michel au yeux bleus comme le ciel. Il a des projets porteurs, des pensées riches, tout empreintes de rêves et de philosophie. Les vagues encore timides s'approchaient des berges du Pub L'Échouerie.

Presque à côté, juste avant d'arriver au pub, j'avais remarqué une maison charmante, avec un âme. Je ne sais trop de quelle hauteur étaient les plafonds, mais ils semblaient bien bas. Quand j'ai sû, de Michel, que c'était la maison natale de Gilles Vigneault, j'ai été touché et séduit. Lui le grand Vigeault, le géant, il avait vécu dans une si petite maison, si charmante en dépit d'une peinture défraîchie.

Nous sommes revenus sur nos pas pour aller prendre la maison en photos. Puis nous avons poursuivi notre route jusqu'au restaurant Joe Débardeur, du nom d'un ancien maire de Natashquan et cousin de Gilles Vigneault. Ils tous parents dans le coin.

Les habitants de Natasquan (qui signifie où on chasse l'ours) sont originaires des Iles de la Madeleine comme ceux de Havre Saint-Pierre. En sortant du restaurant pour rentrer plus au Centre de la place, nous devons traverser un pont de bois à une voie, Une véritable attraction. Il vient ajouter au charme de l'église.


Mais il faut bien le regarder ce pont en bois à une voie, aux lignes toutes en courbes. On va le reconstruire à deux voies, en asphalte. La construction a bois est trop coûteuse. On doit parfois faire des compromis.

Tout juste derrère l'église, il y a cette charmante école toute minuscule où Vigneault a étudié. Malgré sa petite taille, l'école a bien rempli sa mission: apporter un bonne base de culture et de sciences à un homme qui fut à la fois musicien, homme de chiffres et homme de lettres. Comme quoi, on peut faire grand avec petit.


Un peu plus loin, près de la Caisse Desjardins, on voit cette perle: la maison de Gilles Vigneault â Natashquan. Il en possède une autre dans les Laurentides. Mais il vient ici tous les étés une semaine ou deux. J'imagine tout de suite l'émoi du voisinage.
En terminant, il y a des petites maisons que j'adore. Ce sont les maisons des premiers acadiens d'abord déportés aux Iles de la Madeleine qu'ils ont quittés pour s'installé à Natashquan. Avez-vous pensé au courage qu'il fallait avoir pour venir s'isoler ici?

Les habitants de Natashquan auraient eu toutes les raisons du monde pour justifier leur oisiveté, si tel avait été le cas. Ils ont plutôt attiré l'émverveillement du monde entier. Ils se sont serré les coudes, se sont donné des ambitions culturelles. Encore aujourd'hui, à les entendre parler, ils ont plein de projets. Et ils voient grand. La communauté a vite comprise qu'elle devait compter uniquement sur elle, ses ressources, ses moyens, Et elle nous a donné de grandes leçons. Elle nous a donné de grands refrains qui font chanter sur plusieurs continents: Gens du pays, Mon pays, les gens de mon pays, Jack Monoloy, Mon pays, c'est l'hiver,la danse à St-Dilon...

Pour le projet hydro-électrique de la rivière à saumon La Romaine, des montants ont été accordés pour compenser les populations. À Natashquan, on a décidé d'utiliser l'argent pour le développement de la communauté. Ailleurs, notamment à Mingan, on a plutôt donner 3000$ directement à chaque autochntone. On voit encore là une grande différence au niveau des approches. Ceci entraine, on peut s'en douter, beaucoup de mécontentements chez certains.

6 commentaires:

Sir Paul a dit…

Bonjour
I wish my French was better parce-que your blog seems to be plus interessant. Mais c'est trente annees hier que je parlez francaise un peu.
Je suis pas jolie pour tu et son per.
Bon Chance mon amie

Jackss a dit…

Hello Garden Geezer,

Merci pour ce mot. C'est gentil.
Je ne suis pas très bon pour écrire en anglais, mais je le comprends tres facilement. Alors, si vous préférez vous exprimer en anglais, n'hésitez pas à le faire.

Anonyme a dit…

Restez où vous êtes la grippe porcine ne vous attendra pas. Vous êtes trop loin du monde civilisé et de tous les va-et-viens. Que Dieu vous bénisse!

Zoreilles a dit…

J'ai l'impression d'arriver au milieu d'une discussion que je n'ai pas suivie mais qu'importe, je m'en tiendrai à ton billet, fabuleux comme toujours!

Voir à travers tes yeux les découvertes que tu as faites, à Natashquan et sur la route qui y mène me charme et me touche en plein coeur.

Ces Madelinots qui s'y sont installés n'étaient pas les premiers arrivants, les autochtones y étaient avant eux mais de ce que j'en ai entendu dire, les deux peuples se sont toujours bien entendus. Le premier contingent parti des Iles, c'était celui de la Côte Nord. Ensuite, il y a eu un grand départ aussi pour la région du Lac-au-Saumon. Le dernier contingent et non le moindre, c'est celui de l'Abitibi, mes 4 grands-parents en faisaient partie, mes parents étaient des ados, ça s'est passé en 1941 et 1942.

Toute cette histoire, je la connais bien et je l'aime, j'ai l'impression d'être parente avec ces gens-là.

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Et pour le risque de pandémie du AH1N1, qu'on n'appelle plus la grippe porcine depuis que les porcs n'y sont plus pour rien, j'en entends parler dans les médias mais encore plus de l'intérieur puisque je suis en lien constant, dans mon travail, avec le réseau de la santé et des services sociaux de ma région. Les mécanismes de communication prévus sont à la fine pointe, fort complexes et magnifiquement structurés. Notre réseau québécois de la santé (MSSS) est prêt à faire face comme jamais à une pandémie et tous les plans d'action ont été revus et améliorés sans cesse depuis quelques années en tout ce qui a trait à la santé publique.

Nous n'avons rien à craindre, sauf peut-être une psychose collective, ça, c'est mon humble avis personnel.

Pour le reste, nous devrons apprendre de cette situation, collectivement je veux dire. Parce qu'il est vrai qu'on néglige des mesures préventives très simples qu'on n'arrive pas à inclure dans nos gestes quotidiens. Exemple : Je vois souvent des gens entrer à l'hôpital, passer tout droit devant le kiosque du lavage de mains. Autre exemple : On touche à de l'argent, des poignées de portes, des rampes, on paie à la caisse, etc. Ensuite, on se passe les mains dans la figure ou pire, on se ronge les ongles. Un autre exemple? Des gens qui se pensent indispensables vont travailler avec la grippe, alors qu'ils sont contagieux, ils touchent à tout et contaminent les collègues. Encore un autre? Les petits enfants malades que les parents envoient à la garderie parce qu'ils ne peuvent faire autrement, ils n'ont pas de gardienne.

Nazertyop a dit…

Bonjour,
En réponse à Zoreilles, en voyage sur la côte nord en 1981, j'ai pu constater le mal-être d'un certain nombre de jeunes montagnais et l'agressivité d'une habitante de Natashkuan à leur égard. Les ravages de l'alcool, qu'ils n'ont pas le droit de vendre dans leur épicerie du village montagnais, et qu'ils viennent acheter et consommer dans le village québécois, et leur identité qu'ils dénient lorsqu'ils sont à jeûn ("regarde-moi, je porte des jeans, je suis comme tout le monde ici"), mais qu'ils affirment avec une grande fierté lorsqu'ils sont alcoolisés. Chloé

Diane et Gérard a dit…

Bonjour nous avons ma copine et moi l'intention d'aller à Natashguan l'été prochain et on à bien hâte au plaisir,Diane et Gérard.