Les premiers français, aidés par les filles du roy avaient eu l'ambition de peupler la Nouvelle-France. Cette noble cause était bien sûr encouragée par l'Église. Selon l'expression du temps, il ne fallait pas empêcher la famille . Le condom n'avait pas encore été inventé. Une préoccupation de moins pour le pape de l'époque!
Les autres moyens de contraception, même l'abstinence (absence de relations sexuelles), étaient mal vus. Il ne fallait pas se retenir. Chanceux! Le tout visait bien sûr à occuper le territoire. Les religieux, très associés au projet visait l'augmentation du nombre de chrétiens.
Mais n'allons pas trop vite. Retournons un peu en arrière, bien avant l'arrivée des charmantes filles du roy. L'occupation des terre avait commencé beaucoup plus tôt. Quand Jacques Cartier avait planté sa croix à Gaspé en 1534, il avait pris officiellement possession des terres au nom du roi de France.
Les Indiens qui ne parlaient pas encore français n'avaient pas tout compris. Ils s'étaient contentés de répondre: "NAPOU TOU DAMAN ASURTAT.
Eux et leur chef Donacona étaient bien contents de voir arriver les français les bras chargés de cadeaux: des fusils (mousquets), de l'alcool (eau de vie), des couvertures de laine, des tissus de coton et de lin, des objets de métal, du matériel de pêche, etc... Ils étaient chez eux et très hospitaliers.
Mais les Indiens virent d'un mauvais oeil Jacques Cartier continuer sa route plus à l'Ouest. Qu'avait-il en tête? Un peu comme le professeur tournesol avec sa pendule, Jacques Cartier cherchait non pas des fourrures, mais des épices. Il croyait qu'en continuant sa route il arriverait aux Indes.
Très tôt cependant, avec l'appui du roi, certains français plus futés eurent l'idée de prendre possession des plus belles terres sur les bord du St-Laurent. Le système seigneurial fut insatauré en 1623. Les deux parties du système, soit le Seigneur et les Censitaires (les habitants) avaient leurs propres obligations et leurs droits envers l’autre partie et envers l’état.
Des seigneurs se virent octroyer d'immenses terres. On trouva parmi eux des communautés religieuses dont les Jésuites. Le Seigneur avait trois grandes obligations envers les censitaires qui en retour devaient lui être fidèles, payer des droits,etc:
- Établir un manoir sur place pour être disponible aux besoins des censitaires
- Leur dirtribuer des terres de bonnes dimensions
- Intaller un moulin pour moudre le grain
Une des première concessions se trouva en Minganie en 1631: une seigneurie (95 km2 ; environ 900 îles, îlots) à Jacques de Lalande Gayon et à Louis Jolliet d'Anticosti qui la nomment Îles-et-Îlets-de-Mingan. Plusieurs autres concessions furent accordées.
Les améridiens ne posèrent pas trop de problèmes. Ils y voyaient de bonnes occasions d'affaires pour la traite de la fourrure. Mais lorsque les français commençèrent à s'installer plus à l'Ouest de Tadoussac, il y eut une terrible levée de boucliers. Il s'ensuivit tout un jeu d'associations des indiens entre eux et avec des français, puis des anglais. Des anciens amérindiens alliés des français, les Iroquois par exemple, se sentirent trahis lorsque les français commencèrent à fraterniser avec leurs ennemis les Hurons, sédentaires comme eux.
Après l'obtention d'une concession sur l'Île de Montréal de la part de la Compagnie des Cent-Associés, un petit groupe d'une quarantaine de personnes sous la direction de Paul de Chomedey de Maisonneuve (1612-1676) vint fonder l'établissement de Ville-Marie(ancien nom de Montéal)en 1642.
Ceci mit définitivement le feu aux poudres. Il faut se rappeler que les Iroquois étaient déjà installés la depuis des centaines d'années. Ils étaient sédentaires, contrairement aux autres peuples amérindiens. En 1653, il ne restait plus qu'une cinquantaine de français à Montréal.Puis vinrent les soldats du régiments de Carignan qui doublèrent la population fraçaise en Amérique. Ces soldats redonnèrent confiance aux colons et de nobles français ont vite trouvé le moyen de profiter la situation. Leur calcul était bon et facile: la France était devenu comme un enfer à cette époque.
Un exemple:
Philippe de Rigaud (1643-1725)marquis de Vaudreuil, issu d'une famille de vieille noblesse du Languedoc, vint en Nouvelle-France en 1687. Comme beaucoup le faisaient à l'époque, il visait l'avancement de sa carrière pour redorer son blason; un moyen d'y parvenir, consistait à faire fortune dans le commerce de la fourrure avec les Amérindiens. Ce marquis épousa Louise-Élisabeth Joybert à Québec le 21 novembre 1690.
Les guerres, les escarmouches, les alliances, les trahisons, tout venait gaspiller des chances en or. Les nobles voulaient du pouvoir et de l'argent, les soldats voulaient s'occuper des terres qu'on leur avait données, les amérindiens voulaient profiter des blancs pour faire le commerce des fourrures. Et pire encore, voilà que les Anglais étaient venus s'en mêler. En plus de parler anglais, ils étaient protestants et aimaient faire de l'argent sur le dos de tout le monde. Déjà!
1689 : 1500 guerriers iroquois, sous les ordres des Anglais, débarquent secrètement à Lachine, sur l'île de Montréal. Ils brûlent 56 des 77 maisons du village, tuent 24 habitants et en capturent environ 90 autres. De ces prisonniers, 46 reviennent dans la colonie, les autres sont torturés et brûlés en Iroquoisie. C'est le tristement célèbre «Massacre de Lachine». Mon ancêtre fut tué en 1690 et brûlé, selon certains textes.
Mais comment se sortir du cercle vicieux dans lequel on s'éait empétrés, d'autant plus que la situation n'allait qu'en s'aggravant?
C'est alors que le miracle se produisit de façon touchante. La suite est un exemple puissant de ce que l'homme quelqu'il soit peut accomplir. Ce qui a pu arrêter la folie meurtrière est toute une leçon dont on devrait s'inspirer de nos jours.
À suivre...
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