La mort. Quel mot terrible!
Il y a différente réactions:
Ceux que ne veulent pas en entendre parler.
Ceux qui qui la souhaitent
Ceux qui en ont peur.
Ceux qui disent ne pas en avoir peur,
mais ne pas vouloir souffrir.
Il y a la peur.
Il y a la peur d'avoir peur.
Il y a la peur de vieillir.
Il y a la peur de mourir.
Il y a la peur de voir mourir.
Il y a la peur de la violence.
Il y a la peur de l'intimidation.
Il y a la peur de la douleur.
Vaincre ses peurs, c'est se donner une chance de vivre.
Mais la douleur lorsqu'elle cesse d'être une peur,
lorsqu'elle est là, en nous
peut-on s'en accomoder pour contineur à vivre ?
Le débat est d'actualité. On parle de plus en plus du droit au suicide assisté. Mais tel n'est pas le but de mon propros. Quoique le sujet est fort intéressant.
J'ai plutôt deux billets à venir sur le contrôle qu'on peut avoir sur une vraie douleur. Peut-on la contrôler par le simple conditionnement de son cerveau?
Dans ma tendre jeunesse, j'avais le goût de cultiver le stoïcisme. J'étais influencé par des héros de romans. J'avais été influencé par le livre Exodus, par exemple. À cette époque, les romans et les films de la Rome antique étaient mes préférés. Cette époques, les coutumes, la civilistaion du temps, ses héros me fascinaient.
Un jour, un film allait changer ma vie: Les esclaves de Cartages. Imaginez, je me souviens encore du titre. Vous pouvez cliquer sur le lien pour en voir un court extrait. J'étais allé voir le film au cinéma avec Yves mon frère. Ma mère, mes frères et soeurs n'étaient pas à la maison.
En revenant du film, Yves et moi avons décidé de nous battre à l'épée, comme faisaient les Romains. Nous avons pris chacun un couteau à pain que me mère venait tout juste de faire aiguiser chez le boucher. Les lames étaient scintillantes. J'avais de l'initiative. C'est moi qui avait proposé à Yves le jeu de la bataille à l'épée. Un vrai jeu de gars, des gars pas peureux.
Mais il a pris le jeu beaucoup plus au sérieux que je ne l'aurais cru. Tout d'un coup, je suis devenu un gars peureux. J'ai vite dit que je ne voulais plus jouer. Trop tard!
Yves, grisé par sa victoire sur moi donna un dernier coup m'atteignat à la main gauche. Puis tout s'est déroulé à la vitesse de l'éclair. Peu de temps après, j'étais installé sur une table à la salle d'urgence.
Quand ma mère entra dans loyer, elle vit la scène du crime, téléphona à l'hôpital et s'y rendit en vitesse, les jambes molles.
À suivre...
13 commentaires:
C'est horrible de faire ça à une mère! Mais je ne peux m'empêcher de sourire tout de même. Ce qu'on peut être inconscient du danger lorsqu'on est enfant!
Ça me rappelle qu'à 9 ans, j'ai emmené ma cousine de 5 ans sur le toit de la maison. C'était une maison à 3 étages avec un commerce au rez-de-chaussée. Donc...un bon 40 pieds de haut. C'était l'hiver, le toit était glacé et était en pente à certains endroits! Mon but était de lui faire vaincre sa peur des hauteurs! Ouf!
Je me suis tellement fait chicanée!!! hihihi! Heureusement, contrairement à votre histoire, il n'est rien arrivé de fâcheux.
Sourcil Jaune,
Le moins qu'on puisse dire, c'est que tu prenais l'éducation de ta cousine à coeur. Tu ne lésinais pas sur les moyens.
Elle est bien bonne.
Je ne la trouverais pas drôle non plus... Le pire là dedans, c'est qu'on a tous fait des conneries dont on se souvient quand on devient parents à notre tour... Oufff !!!
Bon, pour en revenir à la mort, il me semble que notre société (et nous même) devrait changer sa perception... On sait tous qu'on va mourir, c'est inévitable... Si on en parlait au lieu d'avoir si peur... Si on l'acceptait comme faisant partie de la vie... Parce que oui, la mort fait partie de la vie... C'est ce qui est le plus vrai de la vie...
Mais non, au lieu, on s'en fait tabou... Comme si ça n'arrivera jamais... On dit à nos enfants qu'on ne mourra pas... Et tous, on devient démunis devant elle, on a peur... On en parle comme d'une chose terrible alors qu'on va tous y passer ???
En disant ça, je ne vous cacherai pas que je dis à mon 5 ans que maman va mourir mais pas avant longtemps longtemps...
Mais, honnêtement, je ne saurais pas lui expliquer normalement dans une société qui ne l'accepte pas...
Est-ce que vous comprenez ce que j'essaie de dire ?
Magenta,
Tu exprimes très clairement ce que tu ressens. Et ça me rejoint parfaitement.
Voici une citation que l'on retrouve sur la pochette du livre La Source Noire
De la mort, nous avons tout oublié, tut ce que notre culture avait érigé en sagesse. Même la science est devenue ignorante. Tellement que des savants tirent la sonnette d'alarme. Il faut, disent-ils, réhabiliter l'agonie, écouter les mourants, étudier ce passage aussi capital que la naissance.
Roland Jaccard, Le Monde
Personnellement, j'en suis venu moi aussi à l'accepter avec sérénite comme faisant partie de ma vie.
Je l'ai déjà vu de très près. Ce que j'ai ressenti, ce n'est ni peur ni regrêt, mais de la cusiosité sur ce qui allait se passer.
D'accord avec vous sur ce déni de la mort, qui va de paire avec une "déréalisation" (la mort devient abstraite, irréelle - des morts de cinéma qu'on voit par centaine tous les jours).
Cela me semble une condition d'un fonctionnement optimal de la société de consommation, mais passons.
Peut-être parlait-on d'avantage de la mort autrefois, mais le déni existait tout autant, je crois. La relgion est peut-être une forme de déni de la mort. Parce que tout de même, est-il possible d'accepter le fait brut de la mort (sans interprétations, sans "solutions") pour soi-même et ceux qu'on aime? Je ne sais pas.
PS. Je tremble à l'idée de deux petits garçon jouant à se battre avec des couteaux à pain!
Encre, tu es brilleEncre!
Voilà l'essentiel de la question, on ne peut plus parfaitement exprimée:
La relgion est peut-être une forme de déni de la mort. Parce que tout de même, est-il possible d'accepter le fait brut de la mort (sans interprétations, sans "solutions") pour soi-même et ceux qu'on aime? Je ne sais pas. .
Passionnant comme question. Il me vient tellement d'éléments en tête que je trouve important d'en faire une nouvelle trilogie appuyée de faits vécus. J'adore toujours tes commentaires, Encre.
Avant d'aborder cette trilogie, je vais terminée celle en cours sur la douleur et les moyens d'y faire face.
Ça bouillonne chez toi Jack! :-)) J'ai hâte de tout lire ça!
Quand on est petit, on a des idées qui frôlent la folie...... Mais en quelques part, sans celles-ci, comment deviendrions-nous sensés plus tard?
-xxx-
C'est bien pensé, Ame Tourmentée
S'il fallait effacer d'un trait tout ce que nos mauvais coups nous ont permis d'apprendre, nous serions un peu moins bien préparés pour la vie.
Juste le fait d'apprendre à se faire chicaner, à se faire reporocher des gestes, c'est déjà beaucoup.
J'ai connu des proches qui n'avaient presque eu que des compliments dans leur enfance tellement ils étaient sages. Aujourd'hui, ces mêmes proches prennent difficilement le moindre mot prononcé même avec des gants blancs.
Personnellement, je prends toujours comme une marque de confiance le moindre reproche qu'on me fait.
Depuis que j'ai accompagné ma mère jusqu'à son dernier sommeil, j'ai beaucoup moins peur de la mort. Tout s'est passé d'une façon tellement douce et il y avait tellement d'amour dans ces derniers instants...
Mais il est vrai qu'à 13 ans, j'ai assisté à la mort de mon père, et je suis restée traumatisée de nombreuses années.
En fait, ce sont aussi les événements qui nous permettent d'affronter la mort de façon plus ou moins sereine.
Tu as bien raison, Françoise
Le pire, c'est peut-être moins la mort comme telle que le contexte dans lequel nous la vivons.
Non seulement ça bouillonne chez toi, Jacks, mais les commentaires qu'on y lit sont tellement riches de sens, d'expériences diversifiées, de points de vue intéressants, de belles questions soulevées que j'en oublie ce que j'étais venue te dire sur ton billet!
Je cours lire la suite de cette trilogie...
Bonjour Zoreilles,
as-tu retrouvé ton idée?
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