samedi 2 juin 2012

Nordik Express: départ Natashquan



Jamais je n’aurais pensé visiter si souvent Natashquan. C’est le commentaire que j’avais fait à Laure en ce 23 mai 2012. Il y a quelques années à peine, jeunes retraités, nous disions que ce serait une bonne idée d’aller un jour voir cette ville légendaire qui a vu naître Gilles Vigneault.

On a déjà demandé à Gilles Vigneault s'il avait inventé le mot Natashquan. Depuis le temps qu'il le chante et le raconte, son village natal, au bout de la route 138, est presque devenu mythique. «Eh ben, nous avons la preuve tous les deux que ça existe depuis avant moi et j'espère que ça existera longtemps après moi!» dit en riant le poète qui ressasse en notre compagnie ses souvenirs d'enfance. Source La Presse.

Les galets de Natasquan (c'est là que les pêcheurs arrangeaient leurs poissons. Il y en avait au début une douzaines serrées les unes contre les autres. Beaucoup ont disparu. Cette qui restent auraient probablement besoin de se refaire une beauté pour durer.


Ces galets se trouvent à doite de l'Échouerie que l'on voit en bas. C'est la place des spectacles. Gilles Vigneault s'y produit occasionnellement. Il y va même voir des spectacles sans s'annoncer. Vous comprenez que ça crée toujours toute une commotion. C'est là que notre amie Gaële a pu chanter aussi. La chanceuse. On peut la voir d'ailleurs avec Gilles Vigneault sur le lien qui précède. Je viens de le découvrir tout à fait par hasard en voulant trouver un lien pour agrémenté le texte déjà écrit sur l'Échourie.

L'Échouerie, Natashquan


La maison natale de Gilles Vigneault se trouve juste en arrière de l'Échouerie, du côté opposé aux tables.

Maison paternelle de Gilles Vigneault à Natashquan. Elle est toujours là, telle quelle.

Gilles Vigneault, maison paternelle avril 2010




Au milieu de la ville de Natasquan, sur la route 138 se trouve une maison d'été que Gilles Vigneault habite encore pendant les beaux jours d'été. J'ai déjà vu des vêtements sur la corde à l,inge.

La première fois que j'ai vu cette maison, c'était en avril 2010. Actuellement il y a une petite différence. Il y a une pancarte: défense de passer, propritété privée.

Quand je me suis présenté, la  pancarte n'existait pas encore. Je suis  donc allé photographier la maison à l'arrière.




Avant devenir habiter sur la Côte-Nord, visiter Natashquan, c'était comme un rêve inaccessible. C'est loin Natashquan. Ses habitants ont le sens de l'humour. La signalisation existe vraiment, sur le bord de la mer.





Natashquan distances

On ne connait pas l'avenir. Je ne peux plus compter le nombre de fois que nous y sommes allés. On commence presque à s'y habituer. C'est comme la vie. C'est dommage qu'on ne garde pas cette fascination si naturelle d'un enfant qui découvre tout. J'y pense souvent.

On prend pour acquis tellement de merveilles. Le mystère est une réalité qui se perd. Il existe encore, mais on n'y porte plus attention. Ma mère m'a déjà rapporté que son père lui avait déjà dit: Quand on va se voir d'un bout à l'autre de la terre, la fin du monde sera proche. Avec les médias sociaux, ça fait maintenant  partie de nontre univers comme si c'était tout simple. Pourtant le phénomène est renversant. C'est de la magie au quotidien.

Monter sur le Nordik Express, c'était  un vrai départ pour l'aventure, un retour vers un passé où le mystère était omniprésent. C'était comme un rêve qui nous ferait découvrir la Côte-Nord à son extrémité, aux confins du continent d'où sont apparus nos ancêtres. Nous imaginions ce qu'ils avaient pu ressentir en voyant apparaître la terre du navire où ils s'étaient embarqués pour l'avenrure au risque de leur vie. C'est dans cet esprit que j'ai entrepris avec Laure ce voyage sur le Nordik Express.

Nordik Express au quai de Natasquan, 24 mai 2012




Ce décor, découvert par nos ancêtres, il n'a pas tellement changé. C'est rare les paysages qui n'ont pas changé sur notre bonne vieille terre que l'on modifie tellement vite sans trop y réfléchir,  en lui manquant de respect d'une certaine façon. Pour entreprendre ce voyage, il me semble que nous ne pouvions mieux choisir que cette ville legendaire qu'est Natashquan.

De là, le Nordik Express nous amène jusqu'à Blanc Sablon. On ne peut s'y rendre par la route. La route 138, c'est la seule, finit à Natasquan.

Pour aller plus loin, il n'y a que l'avion ou le Nordik Express. J'aurais dû ajouter qu'il y a aussi le kayak ou le zodiac. En Hiver, on peut faire le trajet en motoneige. C'est ce qu'on appelle la route blache qui fait 1647 kilomètres.


À suivre...


Pusqu'il est question de notre amie Gaële, voici ce que je viens de découvrir sur son blogue:

Quelle soirée incroyable, 1600 personnes criant Cockpit à Tûe-tête! Wow! Merci beaucoup à Véronique Dicaire de m’avoir permis de faire sa première partie. Son spectacle était simplement sensationnel. L’aventure suisse continue ce soir, en double plateau avec Alexandre Poulain au théâtre de la voirie! Si jamais vous êtes dans le coin!

La chanson de Gaële Cockpit est tout un phénomène en soi. Cette chanson géniale est sortie comme par hasard tout à coup de sa tête. Elle était en compagnie d'un ami. Les deux étaient pris dans un rythme fou et arrivaient à peine à se voir. Elle a eu tout a coup un cri du coeur: Il faudra à un moment donné faire de l'air dans le Cockpit. C'est une chanson de défoulement qui ne manque jamais son effet. L'air et les paroles ont presque été improvisées. Le lien qui précède permet de l'entendre sur youtube.


Le lien qui suit est églement à voir: Alain Delon impressionné par Véronic Dicaire De plus en plus ému, il verse une larme ou deux. Moi aussi. On finit par être plus émotif avec l'âge. Voir le commentaire de Michel Girouard. Il a pleuré lui aussi. Imaginez si Céline avait été là. :-)`

On est loin du NordiK. Voilà tout un détour improvisé. Pas de panique, je continue bientôt mon récit de voyage en bateau cargo.

Nous avons pris le bateau à Natashquan parce que là voie terrestre pour se rendre à Blanc-Sablon s'arrête là. Normalement, on peut prendre le bateau à Rimouski, passez par l'Ile d'Anticosti et Havre-Saint-Pierre. Le voyage de Havres-Saint-Pierre à Natashquan en bateau prend 6h, en auto, il en faut trois.
Anticosti en vaut la peine. Laure vient tout jute d'y revenir par avion. Elle s'y était rendu pour son travail.

Si vous voulez profiter d'un voyage intéressant ur l'Île d'Anticosti,voici un site qui vous en donnera le goût:

Séjour sur l'ile de rêve Anticosti

19 commentaires:

Barbe blanche a dit…

Visiter Natashquan et rencontrer Gilles , ce n'est pas donné au commun des mortels.
J'adore l'humour des nord côtiers, à partir de chez eux, toutes les destinations sont à porté de la main, et, phénomène régional, la distance ne compte plus...

Jackss a dit…

Barbe Blanche,

notre amie Gaële, copine du fiston, a eu l'occasion de faire le trajet Montréal-Natashquan l'an dernier en compagnie de Vigneault pour une séance d'écriture. Chanceuse! Il y avait 8 personnes dans le groupe où Vigneault jouait le rôle du prof. On trouve le lien sur le billet.

Gaële nous a envoyé ce petit mot hier: J'aurais adoré être des vôtres le 15 juin mais je suis malheureusement en Suisse et en France jusqu'au 24...je vous mets 2 petites photos prises hier au lac Léman! Il fait 30 degrés et c'est bien sympathique ici.

Demain c'est mon grand soir, la première partie de Véronique Dicaire...devant une salle qui affiche complet depuis un mois...1600 personnes...ayoye!


Très chanceuse la petite, originaire de la Haute-Savoie.

Peu de temps après son arrivée ici en sol québécois, je lui avais demandé ses impressions. Elle avait répondu que ce qui la surprenait le plus, c'était l'immensité du territoire.

J'y ai pensé presque tous les jours en faisant l'expédition sur le Nordik Express. C'est fou un si vaste territoire si peu peuplé. Et quels décors de rêve!

Zoreilles a dit…

Si tu savais comme j'ai longuement regardé tes photos!

Et j'ai bu chacune de tes paroles...

Je n'en reviens pas de la similitude du paysage entre Natashquan et Havre-Aubert, aux Iles de la Madeleine. D'ailleurs, ce sont des Madelinots qui ont fondé Natashquan, Gilles Vigneault en est le descendant le plus illustre. Si tu vas un jour aux Iles, ne manque pas d'aller au site historique La Grave, tout près du Musée de la mer, à Havre-Aubert, tu vas penser que t'es retourné au pays de Gilles Vigneault, avec les petites cabanes sur les galets!

Harrington Harbour, Blanc-Sablon, j'en rêve... et je finis toujours par réaliser mes rêves, tu le sais bien (!) alors tu me motives encore plus à le faire, avec ton texte et tes photos.

Pourvu qu'on ne piétine pas l'environnement de ces lieux mythiques, magiques, pleins de charme et de tout ce que j'aime et que je voudrais protéger...

Merci pour ce début de votre récit de voyage. Je reste abord du Nordik Express avec vous deux, je veux rien manquer...

Jackss a dit…

Zoreilles,

J'imagine ce que tu dis des paysages des iles de la Madeleine. Je rêve d'y aller un jour. Pour l'instant, c'est encore comme un rêve d'autant plus attirant qu'il semble inaccessible. Et oui, les origines sont les mêmes. Ce sont des origines acadiennes, riches à l'infini. Je comprends cette fierté si présente là comme à Havre-Saint-Pierre. Je n'aurais jamais pu la sentir et la goûter si bien avant de vivre ici. Et il me semble que tu est tellement bien représentative de tout ce beau monde dont tu es une grande ambassadrice.

J'ai ajouté quelques photos. Il y en a tellement d'autres que j'aurais voulu ajouter et doivent correspondre encore même davantage à ce que tu décris.

Jackss a dit…

Merci Zoreilles,

tu n'arrêteras jamais de permettre au hasard de me faire des surprises. Comme tu disais avoir aimé mon texte et mes photos, j'ai voulu en ajouter un peu. C'est toujours agréable de faire plaisir aux amis.

En faisant mes recherches, j'ai troluvé un vidéo où Gaeële, la copine du fiston, était avec Gilles Vigneault. Je ne l'avait jamais vu. J'en ignorait même l'existence.

C'est drôle le hasard. J'ai d'aillers déjà vu à Radio-Canada, la première rencontre de jean-Philippe et Gaële, seuls sur le bord de la mer à Petite-Vallée. Je l'ai vu un an plus tard, juste à temps pour partir le vidéo. Eux-mêmes ingoraient avoit été filmés.

delphinium a dit…

Ton reportage me fait penser à mes visites en Norvège. A Trondheim, à la sortie de la ville, il y avait aussi un panneau qui indiquait le nombre de kilomètres pour se rendre dans différents endroits d'Europe. Le nombre de kilomètres donnait le tournis. On avait vraiment l'impression de n'être pas grand-chose face à l'immensité du monde.

Jackss a dit…

C'est intéressant ce petit détail concernant la Norvège, Delphinium

Finalement, même lorsqu'on croit un détail original, il peut avoir déjà été reproduit aillers. Et c'est vrai qu'on se sent tout de même tout petit dans un univers si vaste.

Barbe blanche a dit…

C'est impressionnant, ce que la Gaspésie peut faire pour les rencontres amoureuses, pis Petite vallée, c'est la voisine immédiate, de mon lieu de naissance, un coin magique, en Gaspésie, la preuve, ils ne se sont plus jamais séparés...

Jackss a dit…

Petite Vallée, dans ma tête c'est devenu aussi pour moi un lieu mythique que je veux voir un jour de mon vivant.

Quand Gaële s'y est rendue, il ne lui restait qu'un mois avant de rentrer définitivement en France. Depuis, elle est devenue citoyenne canadienne. Il s'est passé 11 ans depuis.

linda a dit…

Bonsoir Jackss

J'ai vécu un beau moment,en regardant le vidéo de Veronic Dicaire,c'est touchant de voir la réaction de M.Delon.

Au sujet de Gilles Vigneault,j'ai eu le plaisir de lire le texte suivant,il y a plusieurs mois.

http://www.contacttv.net/i_extraits_texte.php?id_rubrique=541

Delphinium a dit…

La Norvège est un beau pays. Encore préservé de beaucoup de choses. Mais cela fait déjà quelques années que je n'y suis pas retournée. Un jour peut-être, je rêve de prendre l'Hurtigruten et de remonter dans le Nord en faisant tous les fjords. Il paraît que c'est une expérience hors du commun.
Merci de ton passage chez moi. Je t'embrasse

Grand-Langue a dit…

J'apprécie beaucoup le descriptif de votre périple.

Poursuivez, poursuivez.

Grand-Langue

Jackss a dit…

Que de beaux commentaires!

C'est plaisant de vous lire. Je vous reviens bientôt pour la suite. Je vais également revenir apporter d'autres commentaires suite à ceux que vous m'avez laissés si gentilment.

Comme le hasard n'est jamais loin, un livre qui date de plusieurs années nous apporte un éclairage historique fort intéressant sur ces villages que nous avons visités. Ils ont une histoire plusieurs fois centenaires sur laquelle plane un grand silence.

Jackss a dit…

Merci Linda

C'est tellement beau ce qu'on touve sur le lien de Gille Vigneault

« Il faut scruter le fond de soi-même pour arriver à voir une lueur - on l’appelle une lueur d’espoir, ce n’est pas rien, hein, ça ne vient pas de rien. Et moi, d’ailleurs, j’avoue que j’ai eu pour moi des preuves qu’il y a autre chose de l’autre côté, des preuves que je pourrais exposer, mais non, il n’y a pas besoin : on croit ou on ne croit pas. Et si on croit, on a des chances de croître. Et il faut donner à la foi l’occasion de transformer le mot “croire” en un mot qui va plus loin et qui est “croître”. Cresco, je grandis, je m’élève, je pousse comme un arbre. »

J'aurais pu choisir presque chacune des phrases que l'on retrouve sur ce lien où la poésie se marie si bien à la sagesse venue de loin, dans le temps et l'espace. J'aurais pu choisir n'importe quelle phrase, mais celle-ci m'a interpellé de façon particulière. Et je l'ai retenu comme un clin d'oeil connaissant tes idées sur le sujet que Vigneault qualifie de lueur d'espoir. Pour ma part, ce qui me guide davantage, c'est avant tout une forme de curiosité face à tout ce qui prend forme de mystère.

Je retournerai y chercher à l'occasion y puiser d'autres extraits pour accompagner certaines images de Natashquan que j'ai encore en réserve pour plus tard.

J'ai aussi eu beaucoup de plaisir à visionner le vidéo qui s'y trouve.

Jackss a dit…

Bonjour Delphinium

Je ne sais rien de la Norvège, mais j'avoue ma fascination pour ce pays que l'on n'évoque que pour le donner en exemple.

Si tu y vas un jour, je m'empresserai de me placer en première loge pour en apprendre davantage.

Merci aussi de ta visite. Ma visite sur ton blogue m'a permis de prendre connaissance de la situation touchante qui est la tienne en ce moment. Je suis avec toi te tout coeur.

Bises à mon tour.

Jackss a dit…

Grand-Langue

connaissant ta sincérité, le commentaire est très apprécié. Chaque fois que je visite ton blogue, je ressens de l'émotion. Je connais bien ce paysage où j'ai vécu des souvenirs de jeunesse pour ne pas dire aussi un amour de jeunesse.

J'y ai encore de la parenté et des amis que je visiterai bientôt.

Jackss a dit…

J'ai toujours aimé les statistiques. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours aimé les chiffres et les mathémtiques.

J'ai enlevé le lien qui donne le nombre de visiteur au quotidien et leurs provenances.

Le détail n'est plus affiché. Mais j'aime bien aller voir les statistiques produites par Blogger. J'ai pu voir que le billet qui a été le plus visité fut celui sur Fermont du 24 septembre 2010. Ce sont les photos que j'ai laissé qui ont été la principale source d'attraction.

Le 2è billet le plus populaire concernait aussi Fermont, plan Nord oblige.

Le 3è, c'est celui-ci sur le Nordik Express, départ de Natashquan. Je suis heureux de l'intérêt que suscite le voyage. Je vais donc y mettre tout le soin que mérite l'intérêt.

Delphinium a dit…

Merci de ton passage chez moi, ce ne sont pas des moments très heureux mais je suis sûre d'une chose, l'amitié est un cadeau précieux qui transcende beaucoup de choses. J'en vois plein d'exemples ces jours-ci. A bientôt ami et j'attends la suite de ton voyage avec impatience.

Jackss a dit…

Je constate qu'un message m'avait été laissé par Delphinium il y a presque un an. Je viens tout juste de le voir.

La patience mérite sa récompense. Drôle de hasard. Je viens tout juste de terminer une bonne partie de la suite de ce billet. Il me reste qu'à le peaufiner.