jeudi 12 décembre 2013

Nathalie s'en moque?

Dans mon dernier message, je vous avais fait une promesse: expérimenter la méditation.

Depuis, mon blogue est resté dans un silence total.
 J'étais complètement disparu du décors. Vous vous êtes peut-être imaginé que je m'étais trouvé pris dans une bulle méditative de laquelle je ne pouvais plus m'extirper. Je tiens à vous rassurer: je suis toujours sur terre. Peut-être même un peu trop. Mes préoccupations terre-à-terre ne m'ont donné aucune chance de m'élever à un niveau supérieur.


Marie-Josée Arel
Mais, je suis venu jeter un coup d'œil sur mon blogue et ceux que j'aime visiter. J'ai fait une belle découverte.

Vous vous souvenez du billet récent intitulé Dieu s'en moque. J'avais alors fait part du livre portant le même titre écrit par Marie-Josée Arel que j'avais eu le bonheur d'acheter au Salon du livre des mains même de l'auteure.

En allant visiter le blogue de Marie-Josée Arel, mon intérêt a vite été piqué au vif. Elle mentionnait que Nathalie Petrowski avait créé toute une commotion sur elle après l'avoir invitée au restaurant pour une entrevue.

Voici un extrait de ce que cette dame dit sur son blogue:

Or lorsque je me suis retrouvée dans un café d’Outremont face à cette femme, j’ai saisi en 10 secondes que la partie n’était pas gagnée. En fait, j’ai même eu l’impression de me jeter dans la gueule du loup. Non pas qu’elle soit si redoutable mais lorsqu’elle admet dans son article m’avoir bousculée avec des questions impertinentes, je me suis dit dès le départ: « Qu’est-ce que je fais ici? »

La suite est palpitante. Je ne vous en dis pas plus. Je vous invite plutôt à vous rendre directement sur le blogue de Marie-Josée en cliquant ICI et surtout, allez voir le lien qui donne accès à la chronique que Nathalie Petrowski a laissé sur La Presse.

Voir la chronique de Nathalie Petrowski en cliquant ICI.

13 commentaires:

Zoreilles a dit…

Première bonne nouvelle : t'es revenu! Je suis bizarre, je me mets à m'inquiéter quand mes amis disparaissent de mon écran radar pendant plus d'une semaine!!!

Deuxième bonne nouvelle : Nathalie Petrowski a bien « vendu » le livre de Marie-Josée Arel. Je n'aime pas beaucoup la Petrowski d'habitude (elle manque de nuance) mais grâce au lien, je viens de lire son article et je t'assure, ça donne envie de lire Dieu s'en moque. Tiens, je vais le demander dans ma lettre au Père Noël.

Quelque chose m'a frappée dans l'article que signe Marie-Josée : En quittant la journaliste, elle était si inquiète qu'elle a fait une petite prière... Mon père faisait ça aussi... Quand une personne lui avait fait de la peine ou du tort, il priait pour elle, parce qu'il disait que cette personne était beaucoup plus malheureuse que lui et qu'elle en avait besoin.

Moi, je lui disais qu'en faisant cela, il semait de l'amour dans son propre cœur, et que c'était plus bienfaisant que de nourrir la colère et la rancoeur.

« L'un n'empêche pas l'autre » qu'il me répondait!

Jackss a dit…

Whow, Zoreilles!

Qu'en termes élégants ces choses-là sont dites! C'est toujours tellement inspirant de te lire. Et j'aime toujours t'entendre parler de ton père comme tu le fais. Ça me touche à chaque fois et ça colle tellement aux photos que tu montres de lui sur ton blogue.

Nathalie Petrowski à effectivement très résumé le personnage qu'est Marie-Josée Arel, sa pensée, son cheminement. J'ai eu le ptrivilège de rencontrer cette dernière et discuter tout simplement. J'aurais aimé avoir su d'elle tout ce que je sais maintenant. En me remettant son livre autographié, elle m'a dit: "Promettez-moi de me dire, par courriel, ce que vous en pensez après l'avoir lu". Bien sûr, j'ai rempli ma promesse.

Il y a quelque chose qui me rejoint dans ce qu'elle dit. Je crois que le sujet du sens de la vie, son origine, ce qu'il peut y avoir ou ne pas avoir après, c'est un sujet qui touche tout le monde. Ça intéresse tout le monde tout en étant tabou dans un certain sens. Je m'en suis rendu compte souvent. Et je crois que ça se comprend. Les raisons sont multiples.

Fondamentalement, tout naturellement, on veut donner un sens à notre vie. Même les criminels de grands chemins ont souvent cet instinct. Est-ce un hasard? On peut avoir des opinions diverses sur le sujet. Mais je crois que tous les instincts ont une fonction.

Zoreilles a dit…

Puisque tu aimes entendre parler de mon père et que moi, quand je parle de lui ça me le rend plus présent, toujours vivant, je poursuis ce que j'avais commencé à te raconter.

Papa était croyant, pratiquant et très ouvert quant à ces choses-là. Il n'aimait pas les bondieuseries que le monde associe à la religion mais il nous a légué quelque chose de très puissant de l'ordre de la confiance en la vie, du « Aimez-vous les uns les autres », une sorte de philosophie de la vie qui a fait ses preuves pour lui comme pour nous autres.

J'ai eu connaissance à quelques reprises que des gens lui avaient fait de la peine ou causé du tort. Bien sûr, ça le dérangeait sur le coup mais il cherchait toujours à comprendre pourquoi cette personne lui avait fait ça. Je l'ai vu aussi chercher à arranger les choses, à s'expliquer, à donner la chance à l'autre de s'expliquer, à vouloir réparer les liens brisés avec ces personnes, comme s'il ne pouvait pas se faire à l'idée que l'être humain puisse être parfois mesquin. Il avait sa fierté, mon père, mais il n'avait pas d'ego.

Il disait que faire confiance au monde, si ça lui avait parfois nui, ça l'avait bien plus souvent aidé et qu'il était gagnant en fin de compte. Mon père avait le bonheur facile. C'est un peu ça qu'il nous a léguée en héritage. Il y en a qui appellent ça la foi.

Je crois que s'il était toujours vivant, il n'aurait pas aimé le titre « Dieu s'en moque » mais il aurait beaucoup aimé le livre et son auteure.

Réjean Mélançon a dit…

@ Zoreilles.

J'aime la description que tu fais de ton père.

«Il avait sa fierté, mon père, mais il n'avait pas d'ego...»

«Mon père avait le bonheur facile. C'est un peu ça qu'il nous a léguée en héritage. Il y en a qui appellent ça la foi.»

Quand on a la foi comme lui l'avait, il y a de très fortes chances que nous ayons une profonde connexion avec ce que je me plais à appeler, notre MOI profond, et à ce titre, il est impossible de ne pas être heureux. Ton père s'acceptait tel qu'il était, avec ses qualités ainsi qu'avec ses défauts, et cela l'aidait à accepter les autres aussi et c'est pourquoi il avait le bonheur facile et un profond respect pour autrui.

Tu dis qu'il n'avait pas d'ego. Mais qu'est-ce que l'ego ? Tout être conscient a un ego. C'est le MOI, c'est ce qui fait l'individualité de chacun. Seul la SOURCE n'a pas d'ego puisqu'elle englobe tout ce qui est, incluant tous les ego que nous sommes. Cet ego est au départ, pur, inaltéré. Celui de ton père devait avoir conservé une grande partie de sa fraîcheur, d'où les qualités que tu lui prêtes. Et cette fraîcheur vient du fait qu'il est resté connecté avec son MOI profond.

Certaines personnes lui causaient parfois de la peine et il cherchait toujours à les comprendre par le dialogue. C'est une façon de faire, pour comprendre ce qu'on appelle «l'ego» des autres, dans son sens péjoratif.

Mais, cet «ego altéré», celui de ceux qui sont déconnectés d'avec leur moi profond (la voix de leur conscience), est aussi celui de ceux qui sont incapables de se regarder en face tel qu'ils sont. Ils acceptent leurs qualités, mais pas leurs défauts, préférant reporter sur les autres, la responsabilité de tous leurs maux. Une personne qui en fait souffrir une autre, est au départ une personne profondément malheureuse parce qu'elle est déconnectée d'elle-même. Elle en est réduite à rechercher son bonheur à l'extérieur d'elle-même, quitte à s'attaquer aux autres pour l'obtenir. C'est ce jeu qui s'observe de plus en plus autour de nous, sur la planète.

Ton père est un exemple que tous devraient suivre. Malheureusement, ce ne sont pas tous les gens, loin s'en faut, qui acceptent de se regarder tel qu'ils sont.

Jackss a dit…

Bonjour Réjean,

On voit que tu aimes approfondir le sens profond des choses. Tu aimes les nuances et ta pensée est riche.

Mais, comme dit mon fils dans une de ses chansons, il y a toujours un mais . Au sens familier du dictionnaire, on peut aussi définir l'égo ainsi: Amour-propre, orgueil. Flatter, froisser l’ego de quelqu’un. Un personnage prétentieux doté d’un gros ego.

Dans ce sens, ce que dit Zoreilles me rejoint. J'ai de la difficulté avec les narcissiques. J'adore ceux qui ont des talents et des capacités hors de l'ordinaire et demeurent d'une grande simplicité, très humbles.

Il y a plusieurs façon d'aborder les réalités. Et c'est bien qu'il en soit ainsi. C'est ce qui fait la beauté de nos cultures. J'admire ceux qui maîtrisent les expressions découlant de certaines sciences humaines comme la philosophie. Mais, je pense que les mots peuvent nous jouer des tours parce qu'ils ont des résonances fort différentes selon ce que l'on a vécu.

En ce sens, j'aime le discours de Marie-Josée Arel lorsqu'elle parle de Dieu. Selon son propos, on peut dire qu'il rejoint tout ce qui a trait à nos préoccupations sur le sens de la vie, notre recherche de spiritualité, peu importe le nom qu'on lui donne.

Réjean Mélançon a dit…

Comme tu dis, Jacques, il y aura toujours un «oui-mais» dû à l'imperfection des mots. «Mais», la définition du dictionnaire que tu donnes, rejoint parfaitement l'idée de l'ego altéré que je donne. Nous avons tous un ego plus ou moins altéré avec les années. Certains l'ont simplement beaucoup plus que d'autres. Si notre ego n'était pas altéré, nous serions ce qu'on appelle, des saints.

J'aimerais préciser sur l'idée que j'ai développée et que je partage avec plusieurs, en disant que nous sommes tous reliés à notre Moi profond, même la personne la plus vile qui soit, sans quoi, nous serions tous morts. Seulement, la personne la plus vile n'aura que le minimum vitale de connexion pour «survivre». Elle aura un ego démesurément altéré, la poussant à toutes les extrémités pour assouvir sa soif de bonheur qu'elle est incapable de trouver en elle-même. Son égoïsme débridé la poussera à ne penser qu'à elle-même au détriment des autres.

Tandis qu'une personne ayant gardé une bonne par de la fraîcheur de son ego original, sera plus amplement connecté et aura une «énergie vitale» telle, que le bonheur sera omniprésent en elle au point qu'elle cherchera à le partager avec son prochain. Cette personne n'est pas dans la «survie»... ELLE VIE.

Lorsque Marie-Josée Arel parle de Dieu, elle ne parle pas, comme tu le sais, du dieu des religions que les fidèles ne peuvent trouver que par l'intermédiaire de leurs prêtres, mais de CELUI qui se trouve au cœur de chacun d'entre nous et auquel nous sommes plus ou moins connectés... C'EST LUI NOTRE MOI PROFOND. Il n'est nul besoin de religion pour le rejoindre. Paradoxalement, l'église catholique nous dit que dieu est partout, et de ce fait, en nous-même, et pourtant, à les écouter, sans eux, il nous serait impossible de nous connecter à notre MOI PROFOND, qui n'est atteignable par personne d'autres que nous-même.

Ces saints qui sont très largement connectés à leur dieu intérieur... ne dit-on pas d'eux qu'ils font des miracles ?

Grand-Langue a dit…

Zoreilles à écrit au sujet de son père qui avait "e bonheur facile" J'aime beaucoup cette philosophie.

Cette dame dont vous parlez, je ne la connais pas mais elle ne semble pas avoir le bonheur facile. Comme bien des gens, cherche, elle se cherche sinon elle n'aurait pas écrit un livre sur ce sujet.

Religions? Églises? Recherche spirituelles? Je ne me pose pas ce genre de questions. Toutes ces idées ou ces institutions émanent de l'homme, de son questionnement.

Quant à Pétro, je ne sais pas où elle va avec son entretien. Elle nous dit qu'il s'agit d'une personne charmante, c'est ce que j'ai compris.

Ce que j'aime cependant, c'est vous lire, c'est quand vous parlez de ces gens. Peut-être suis-je un peu voyeur (rire).

Grand-Langue

Jackss a dit…

Tabarnouche de Grand-Langue! (Rire)

Tu dis que tu es voyeur et sur ton logo, tu as un sac sur la tête... La vie est ainsi faite, souvent mieux vaut ne pas trop chercher à comprendre.

Moi aussi j'aime toujours te lire. Je crois aussi que nous avons une chose en commun: le genre de vie qui nous donne accès à la forme de bonheur qui nous convient le mieux.

Certains ont le bonheur facile, d'autre moins et d'autre pas du tout. Nous sommes pleins de paradoxes. Ce qui m'a souvent étonné, c'est d'entendre les humoristes (ceux qui nous font rire) dire que, dans leur intimité, ils n'étaient pas drôles du tout. Yvon Deschamps a dit à plusieurs occasions qu'ils n'était pas doué pour le bonheur. "Maudit bonheur!", comme disait Michel Rivard.

Jackss a dit…

Réjean,

Je te connais depuis longtemps. Et je suis très sensible à ta façon de voir la vie, la scruter. Ton discours est cohérent. Et je n'oublierai jamais ce fameux texte écrit par ton père que tu nous a présenté il y a quelques années à l'occasion de Noël. Il m'a beaucoup aisé à comprendre ce que tu es.

J'ai beaucoup de respect pour ta façon de voir la place que nous occupons dans l'univers, interreliés. Et je suis tout à fait d'accord avec toi: c'est à l'intérieur de soi que tout se joue. Je crois aussi qu'il y plus que ce que notre rationnel nous permet de percevoir.

La mort de ma sœur Nicole, à l'âge de 11 ans m'en a dooné l'occasion. La dernière conversation qu'elle a eu avec chacun de nous, deux heures avant sa mort, demeure un véritable mystère. Son médecin avait dit que la forte poussée de fièvre qui avait atteint son cerveau avait causé des tords irréparables.

Et pourtant, avant de partir, elle avait fait preuve d'une lucidité incroyable après avoir dit: maman, comment ça se fait que j'étais morte et que je ne suis plus morte . Elle nous a tous adressé la parole à tour de rôle. Elle avait demandé à ma mère de ne pas se faire d'illusions pour ne pas sa faire de mal puisqu'elle ne reviendrait jamais à la maison.

Je ne peux rien expliquer. Mais il y a une chose dont je suis sûr. La vie, c'est bien plus que ce l'ont peut observer. Et nous avons tout ce qu'il faut pour en comprendre davantage. Il faut développer sa capacité de voir et t'entendre, si le sujet nous intéresse.

Jackss a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Réjean Mélançon a dit…

C'est peu de temps avant ce qui fut son dernier Noël, que notre père nous avait écrit son fameux «Blues de Noël». Il me plaît beaucoup que tu l'ais apprécié. Malheureusement, le vidéo que j'en avais fait, n'existe plus; je n'en ai conservé que la version écrite.

Comme Noël avance à grands pas, et comme tu y fais allusion, je te remets l'adresse où tu pourras le relire. Je crois que mon père vivait déjà en lui, ce que je n'ai commencé à percevoir que beaucoup plus tard. Il est mort en 1992 et je n'ai commencé à comprendre le sens de ses paroles, qu'en 2007.

Extrait du «Blues de Noël» : «La nostalgie, c’est le désir de «on ne sait quoi». Il existe, l’objet du désir, mais il n'a point de mot pour le dire.» (Jean-Claude Mélançon)



Si nous n'avions pas l'occasion d'échanger de nouveau d'ici les Fêtes, je te souhaite d'avance, à toi et à ta famille, mes Meilleurs Vœux !

Réjean Mélançon a dit…

J'avais oublié l'adresse:

http://monpresent.wordpress.com/2010/12/04/nostalgie-de-noel

Jackss a dit…

Il suffit parfois de tout petits détails pour agrémenter nos journées.

Je viens d'en vivre deux. Tante Jacqueline avait de bons mots pour le livres de Marie-Josée Arel. Cette tante à presque notre âge et à vécu chez nous après le décès de ma sœur Niciole. Le livre en question, elle ne le lit pas trop vite pour mieux le savourer et mieux intégrer certaines expériences personnelles qu'il ramène en surface. Une bonne lecture permet parfois de prendre contact avec soi-même mieux que certains confident(e)s ne sauraient le faire. Nous avons tous en effet en nous une zone réservée qui commande une certaines discrétion. Un bon livre permets parfois de franchir efficacement cette barrière.

Autre nouvelle intéressante: Marie-Josée Arel souligne sur son blogue qu'elle est venue prendre connaissance du mien. Nos moyens modernes de communications ont des possibilités surprenantes.