Résumé des billets précédents
En juillet 2010, nous avions fait une réservation pour une croisière sur le Nordik Express. Il faut réserver un an d'avance. On nous rappelle en février de l'année suivante pour finaliser les réservations et en fixer les modalités à notre convenance, selon notre ordre de réservation. Nous étions classés au 306è rang. Mais lorsqu'on m'a appelé, j'avais toutes les possibilités: la semaine, le type de cabine, les commodités. Comme il n'y a rien de trop beau pour la classe ouvrière, nous avons choisi une cabine privée avec toilette et hublot.
Le 23 mai 2011, nous sommes montés sur le Nordik Express à Natasquan (là où s'arrête la route 138) pour Blanc-Sablon. C'est le territoire de la Basse-Côte-Nord.
La Basse-Côte-Nord s’étendant de la rivière Natashquan à la frontière du Labrador se compose de 15 petits villages, chacun ayant des particularités distinctes. Plusieurs de ces villages ne sont pas accessibles par la route. Des années d’isolement ont permis à ces villages de développer des traditions, une architecture et même des accents avec quelques variantes. Autrefois disséminée dans plus de 70 minuscules postes de pêche, la population est maintenant regroupée dans des villages de 50 à près de 1000 résidants.
| |
VILLAGES DE LA BASSE-CÔTE-NORD | |
Kegaska - Population: 130 La Romaine (Unamen Shipu) - Population: 1,050 Chevery - Population: 300 Harrington Harbour - Population: 300 Tête-à-la-Baleine - Population: 250 Mutton Bay - Population: 192 La Tabatière - Population: 499 Pakua Shipi - Population: 300 | Saint Augustine - Population: 791 Old Fort Bay - Population: 347 St. Paul's River - Population: 468 Middle Bay - Population: 52 Brador - Population: 136 Lourdes-de-Blanc-Sablon - Population: 750 Blanc-Sablon - Population: 325 |
Il y a 450 kilomètres d'un point à l'autre. C'est plutôt impressionnant de constater que ce vaste territoire ne comprends que 6000 habitants. On comprend l'importance du bateau cargo sur lequel nous faisions une croisière. Et il est bon d'avoir en tête que la route maritime ne peut être empruntée en hiver. La Basse-Côte-Nord, située à 1600km à l'est de Montréal est très peu connue. Et pourtant elle a un charme fou et est habitée depuis des millénaires. Le golfe Saint-Laurent à cet endroit a des allures de mer et nous mène à la frontière du Labrador. On peut même y voit des icebergs à certaines périodes de l'année. Il semble que le spectacle soit fascinant.
Alors, bien que le personnel ait été en général aimable et courtois, on a senti que la mission touristique n'était pas la mission première du bateau. Et il fallait faire bien attention pour ne pas déranger le personnel affecté au chargement et au déchargement de conteneurs. Si, par mégarde, on se trouvait à la mauvaise place, on le savait clairement assez vite. Et ça se comprend.
Toutes les manipulations devaient se faire rapidement, selon un processus bien établi.
Au port de La Romaine, nous avons eu beaucoup de plaisir à observer les manœuvres. Les conteneurs étaient empilés soigneusement dans un immense entrepôt.
Mais, évidemment, nous voulions aussi visiter le village que nous connaissions bien de nom.
La Romaine, n'a rien à voir avec Rome et les romains.
C'est un village qui a toutefois beaucoup de charmes. Comme on le voit dans la liste des villages de la Basse-Côte-Nord, c'est le plus gros village avec son millier d'habitants composés majoritairement d'autochtones. Une importante communauté blanche y vit tout de même.
La communauté est isolée, c'est vrai. Mais pas totalement. Et il est assez étonnant de voir comment elle peut rayonner. Comme je l'ai mentionné dans le billet précédent, M.Collard, le directeur des ressources humaines de l'Institut de gériatrie de Sherbrooke venait de là. Laure avait travaillé avec lui. Il était donc tout à fait naturel qu'elle veuille visiter l'endroit.
Mais l'agglomération se trouvait tout de même à une certaine distance, impossible à parcourir à pied sans risquer de manquer le bateau pour le retour. Laure a aperçu une autochtone confortablement assise dans une fourgonnette. Nous nous sommes approchés. Elle lui a fait un signe. Elle a ouvert la fenêtre. Laure lui a demandé bien gentiment s'il était possible d'avoir une courte visite guidée. La dame s'est empressée de répondre avec le sourire complice qu'elle serait heureuse de le faire.
À l'avant de l'auto, sa fille prenait place avec un bébé dans les bras. Ce qui est étonnant, c'est de voir comment les autochtones sont différents quand on les rencontre dans leur milieu. Autant ils peuvent être sérieux et réservés en territoire blanc, autant ils sont accueillants et enjoués quand on les rencontre dans leur territoire.
Ce qui m'a frappé, c'est l'étonnante lucidité avec laquelle elle abordait les caractéristiques des différentes communautés de La Romaine. Elle nous parlait de la différence avec sa communauté, une autre communauté innue et les blancs. Elle nous a présenté de façon impressionnante les façons de vivre et de penser de chacun, tous ayant leurs propres institutions et vivant de façon indépendante les uns des autres. Il y a deux communautés différentes d'innus à La Romaine. Les innus, autrefois appelés Les Montagnais, forment la communauté la plus importante d'autochtones au Québec. On en compte environ 16 000. À la Romaine, 67% de la population a moins de 35 ans.
Elle avait une fourgonnette très convenable. Mais elle s'est empressée de préciser que ce n'était pas son meilleur véhicule. Elle en a un autre, beaucoup mieux selon ses dires, stationné à Natasquan. Ainsi, elle peut prendre le bateau pour s'y rendre. De là, elle peut récupérer son véhicule et aller où elle veut sur le continent. L'été, elle fait un grand trajet qui la mène au Québec, au Nouveau-Brunswick, aux États-Unis et revient à La Romaine pour l'automne. C'est sa façon de demeurer nomade tout en ayant un pied à terre quelque part. Les autochtones largement majoritaire sur le bateau utilisent beaucoup ce moyen de transport et ont, semble-t-il, des conditions particulières pour l'utiliser.
Nous lui avons demandé si elle avait hâte que la route 138 se rendre jusqu'à La Romaine. Elle nous a répondu sur le ton de la confidence: Pas tellement. Il y a beaucoup de toxicomanie. Ici, on n'a pas tellement à s'inquiéter. On sait où trouver nos enfants. Quand la route sera ouverte, ce ne sera pas aussi simple. Et nous nous inquiéterons du risque d'accidents d'auto.
Pour plus d'informations sur La Romaine, vous pouvez cliquez sur le lien correspondant dans la liste des villages de la Basse-Côte-Nord.
UNAMEN SHIPU (La Romaine en innou)
La réserve innue date du milieu des années 1950. Traditionnellement, les Innus ont maintenu leurs habitudes nomades. À la fin de l’été, ils quittent la côte et remontent la rivière pour y chasser et pêcher pendant l’hiver. Chaque année en mai, ils redescendent la rivière vers la côte, où ils pêchent, chassent les oiseaux de mer et cueillent leurs oeufs. Les Innus de la Basse-Côte-Nord sont l’un des derniers groupes d’autochtones nomades en Amérique du Nord et ils sont connus pour leurs canots d’écorce et leurs déplacements traditionnels en canot ou en raquettes.
| |
La traite des fourrures, le contact avec les Blancs et l’économie de marché transformèrent graduellement les habitudes de vie des Innus. À partir des années 1950 et jusqu’à sa mort en 1992, le Père Alexis Joveneau, oblat belge, vécut à La Romaine où il se fit le promoteur des traditions innues et contribua au développement de l’infrastructure communautaire et à la construction des maisons.
Nous sommes parti de La Romaine à 17h45. Il fallait faire ensuite naviguer pendant 5 1/2 heures avant d'atteindre la destination suivante: Harrington Harbour. Le nom ne vous dit peut-être rien, mais l'endroit est venu très populaire il y a quelques années après le tournage d'un film qui a eu un succès fulgurant et a connu un succès international. Lequel? Voici le village en question, vu à travers le hublot de notre cabine. Ça vous dit quelque chose? À suivre... |
11 commentaires:
Ah que c'est fascinant de t'entendre nous raconter la Basse Côte Nord. J'en aurais pris encore pendant des heures!
Laure m'épate, elle a réussi à nous faire visiter La Romaine et en prime, avec une guide hors pair qui est en quelque sorte, une sociologue qui n'est pas avare de ses confidences et conclusions.
Je ne répondrai pas à ta question quizz sur le film de Harrington Harbour mais j'ai adoré ce film, cette histoire et ces paysages!
Merci Jacks, tu nous fais voyager.
Merci de ta visite, Zoreiiles
C'est d'autant plus apprécié que c'est le temps des vacances. Les visiteurs se font plus rares. Il faut dire que l'actualité a de quoi occuper notre attention. Ce qui arrive dans notre municipalité de Lac-Mégantic a de quoi préoccuper.
L'histoire est dramatique, mais le plus horrible, c'est de constater la bêtise humaine. Il y a beaucoup de commentaires et de réactions à faire dresser les cheveux sur la tête.
Mais il y a aussi le côté noble, humain, généreux. Notre meilleure amie de l'heure que nous recevons à manger plusieurs fois par semaine s'y trouve présentement. Elle y fait du bénévolat comme travailleuse sociale. Laure était allée avec elle à Lac-Mégantic. Elle n'y avait pas été depuis un certain temps. Elle était revenue émerveillée par la beauté des lieux, le lac, le parc et le centre-ville.
Pour moi, Lac-Mégantic a toujours été une ville impressionnante et dynamique.
Voici un petit vidéo qui permet d'illustrer ce que je viens de dire. Je vous invite à cliquer dur Lac-Mégantic .
Dans la tragédie qui se vit à Lac-Mégantic, je suis d'accord avec toi qu'il doit y avoir « beaucoup de commentaires et de réactions à faire dresser les cheveux sur la tête ».
Mais ce qui nous console, c'est le côté humain, noble et généreux qui émerge de tout ça, et j'ajouterais même la solidarité qui se manifeste de partout.
Je t'en donne quelques exemples dont j'ai eu connaissance :
Ma nièce (par alliance) qui travaille dans les services sociaux en Estrie était en vacances. On l'a rappelée, elle n'a pas hésité une seconde. Elle passe ses soirées et ses nuits à la polyvalente Montignac depuis la fin de semaine.
J'étais à la séance du conseil de ville de Rouyn-Noranda lundi soir dernier. On a voté à l'unanimité une belle somme d'argent à remettre à Lac-Mégantic. Toute la salle a applaudi. Je sais que d'autres villes de chez nous (et d'ailleurs au Québec) emboîtent le pas, avec souvent de l'aide humaine et de l'expertise apportées également, pour les gens de là-bas. Nous sommes si loin et si près à la fois.
La bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda vient de voter un don de 5000 $ pour l'achat de livres à la bibliothèque de Lac-Mégantic qui a été soufflée par l'explosion et qui doit être reconstruite.
Sans compter les dons personnels que les gens font à la Croix Rouge, expressément pour soutenir les sinistrés de Lac-Mégantic.
Dans la rue, dans les familles, dans les commerces, sur les médias sociaux, on sent une solidarité et beaucoup de compassion pour les personnes touchées.
Je sais, ça ne ramènera personne, mais même nos dirigeants politiques semblent très conscients qu'il faut faire le maximum pour eux et sûrement qu'on surveillera de près pour que plus jamais une catastrophe « évitable » ne se reproduise.
Et nous souhaitons que ces petits gestes solidaires innombrables viennent mettre un baume bienfaisant sur les blessures très vives que doivent vivre les gens de Lac-Mégantic et de la région.
Et j'oubliais, un gros show bénéfice s'organise actuellement à Val-d'Or, le 17 juillet prochain, avec tous nos artistes de la région. Toutes les sommes recueillies seront remises à Lac-Mégantic.
Nous avons besoin de donner de nous-mêmes pour participer à ce grand mouvement de solidarité.
La même chose se produit dans beaucoup de régions du Québec.
Ce que tu me dis ne me surprend pas, Zoreilles
C'est bien comme ça que je vous imagine, le cœur sur la main et pleins d'idées en tête. Si tout le monde était comme ça, la vie serait merveilleuse.
Je dois reconnaître que les plus grands malheurs, si pénibles soient-ils, sont souvent l'occasion de découvrir les côtés les plus nobles de notre humanité. Et l'imagination fait des miracles.
Je dois souligner que j'ai trouvé nos politiciens admirable. J'oublie évidemment le Ministre fédéral des transports dans ma liste. La mairesse de Lac-Mégantic nous aura donné l'occasion de voir le monde municipal d'un meilleur œil.
Cet événement aura donné l'occasion de réfléchir différemment sur des problématiques que l'on avait trop tendance à ne pas vouloir voir. Je suis sûr que rien ne sera plus vu de la même façon dans certains domaines. Mais le chemin sera long.
Foglia écrivait hier: Et oui, il y aura encore du pétrole demain. Et oui, Amir Kadhir met du pétrole dans son auto. Je le sair, je l'ai vu faire . Et il terminait son billet en disant qu'il croyait que RDI devrait attendre un peu avant de mettre sa publicité à la fin du téléjournal sur l'émission de Josélito Michaud: On prend toujours un train pour la vie. Je l'ai vu moi aussi encore hier.
Notons aussi les petits miracles, entre autre cette dame de 85 ans qui a réussi à fuir l'incendie, à pieds. Sa meilleur amie, morte à Québec environ 2 jours avant lui avait dit: Je ne pense pas que je vais pouvoir te parler encore /I>, mais je serai là-haut pour prendre soin de toi.
Bonjour Jacques,
Je me fais de plus en plus silencieux sur les blogs. Ce n'est pas parce que je ne les fréquente plus, j'en fréquente encore quelques-uns, dont le tien et celui de Zoreilles, entre autres. Mais je me contente le plus souvent de les lire.
Sans entrer dans les détails, je te dirais que je suis de plus en plus dans une sorte d'état second, comme si j'étais connecté à une autre facette de moi-même.
Tout comme toi, Jacques, je suis ce qui se passe dans l'actualité, que se soit dans le monde, ou chez-nous, dans notre propre cours. Tout comme toi, je suis envahi par une multitude d'émotions diverses, face à ce qui me paraît être de plus en plus comme irréel, dans notre monde en générale, car plus rien, n'est comme avant. Et je doute de plus en plus de retrouver ce monde que j'ai connu, car tout me semble se déglinguer à une vitesse grand V, alors que parallèlement à cela, la conscience de l'humanité semble se réveiller à une vitesse tout aussi grande.
Ce qui me fait rester silencieux, c'est que cette multitude d'émotions diverses que je ressens, et tu vas peut-être trouver ça bizarre, me semble appartenir à quelqu'un d'autre. C'est comme si j'étais à l'intérieur de moi, et que je regardais passer toutes mes pensées et toutes mes émotions, tel un spectateur...
Pour l'heur, ce n'est pas ton billet qui m'interpelle, mais ton dernier commentaire :
«Notons aussi les petits miracles, entre autre cette dame de 85 ans qui a réussi à fuir l'incendie, à pieds. Sa meilleur amie, morte à Québec environ 2 jours avant lui avait dit: Je ne pense pas que je vais pouvoir te parler encore /I>, mais je serai là-haut pour prendre soin de toi.»
Il n'y a que ces petits miracles, comme tu les appelles, qui me font réagir. Voilà ce que je voulais te dire, et aussi, que ce ne sont pas des miracles, car ils s'apparentent de plus en plus pour moi, à une réalité beaucoup plus grande que celle auquel nous sommes habitués de vivre à l'extérieur de nous. Cette réalité extérieure, me semble de plus en plus être une illusion, quand je suis à l'intérieur de moi-même, proche de mon âme. Ce sont ces «miracles» qui deviennent pour moi, la vraie réalité.
Réjean ,
C'est bien pour moi que tu rompes ton silence et ce, pour 3 bonnes raison. D'abord, j'aime beaucoup savoir que tu es là. Ensuite, je trouve que c'est bien tranquille sur mon blogue et il m'arrive parfois de me demander s'il présente encore de l'intérêt.
Enfin, et c'est le principal, tu as un cheminement qui ressemble drôlement au mien. La vraie rêalité de l'univers m'interpelle. Je crois qu'elle échappe au commun des mortels mais que nous avons beaucoup d'indices qui nous sont laissés comme des petits caillots à suivre.
Tout comme toi, j'ai un peu de mal à comprendre ce qui nous arrive. Nos valeurs, nos repères, nos jugements, notre sens critique, le sens de l'univers et la raison d'être de notre existence, voilà autant de domaines qui ont perdu de leur sens tel que l'humanité le concevait jusqu'à maintenant. On s'en va où?
Le sens des responsabilité, l'imputabilité, l'importance du service à la clentèle et de l'humain tout simplement, ça ne fait plus partie de nos institutions publiques comme avant. Tout le monde a son cellulaire à portée de la main et on n'a jamais vu tant de répondeur.
Heureusement, quand on voyage à l'intérieur de soi , on peut toujours communiquer en direct et trouver bien des réponses en étant tout simplement attentif. Il m'arrive de me poser des questions et d'y répondre comme si j'étais une autre personne.
Quand tu dis :
«Enfin, et c'est le principal, tu as un cheminement qui ressemble drôlement au mien. La vraie réalité de l'univers m'interpelle. Je crois qu'elle échappe au commun des mortels mais que nous avons beaucoup d'indices qui nous sont laissés comme des petits caillots à suivre.»,
je dirais que je suis d'accord avec toi, à la différence, que j'ai peut-être poussé mon cheminement un petit peu plus loin que toi... vers l'intérieur de moi-même. Mais là, je touche à un domaine qui sort totalement du cadre de ton blog, alors je n'en dirai pas plus, si ce n'est que je ressemble de plus en plus à ces moines du Tibet, dans ma façon de penser, et que je vis des expériences qu'un être totalement extraverti, qualifierait, de miracles. :-)
«Tout comme toi, j'ai un peu de mal à comprendre ce qui nous arrive.»
Sur ce point, je ne te suis pas du tout, car au contraire, je comprend de mieux en mieux, ce qui se passe dans le monde. Mais je renonce à essayer de le faire comprendre aux gens. Ce serait équivalent à une personne ayant vécu une NDE, et qui tenterait tant bien que mal, d'exprimer en mots, ce qu'il a vécu dans son expérience et qui a impressionné sa conscience. À ce niveau, cela doit d'abord passer par la conscience, avant le mental. Pas l'inverse, car ce dernier ne peut raisonner que ce qu'il connaît. C'est en gros pour cela, Jacques, que je me tais, car je me heurte à trop d'incompréhensions de toutes parts.
Bon été à toi ainsi qu'à Laure !
Là encore, je te rejoins.
Je crois que les mots sont totalement imparfaits à communiquer un cheminement intérieur.
Et moi, je lis vos commentaires comme si je me retrouvais à prendre un café avec des amis, toutes vos réflexions m'atteignent, me touchent et me rejoignent, je n'ai peut-être pas poussé la réflexion aussi loin que Réjean mais j'ai quand même renoncé à être comprise par le plus grand nombre, je ne saurais pas par où commencer...
Une vie intime, un cheminement intérieur, ça se partage difficilement, surtout sur le web. Par contre, il y a tout ce qu'on ressent, ce qu'on peut lire entre les lignes, ce qu'on devine parfois, auprès de gens qui sont à la fois si près et si loin de nous.
Souvent je me dis que ceux qui me lisent me connaissent bien mieux que ceux qui me côtoient!
Enregistrer un commentaire