lundi 9 avril 2012

L'épine

Sitôt nommé, le nouvel archevêque de Montréal a subi tout un baptême du feu à l’émission Tout le monde en parle. Dès les premières secondes de présentation, on a fait remarquer à Son Éminence qu’il avait un nom prédestiné. Nommé peu de temps avant Pâques, son nom Christian Lépine permet de faire un rapprochement entre le Christ et sa couronne d’épines.

 Ceci a donné le ton au reste de l'entrevue et créé un certain malaise. Et dans un certain sens, on peut dire qu'on a pratiqué une certaine forme d'intimidation qui frôlait l'humiliation jusqu'à ce que le malaise soit perceptible.On a cherché à le mettre en boîte, à lui reprocher « tous les péchés » du monde.

L'archevêque s'est vite trouvé en terrain miné, par exemple sur la pédophilie et la non reconnaissance par l’Église de l’homosexualité. En démocratie, les questions méritaient d'être posées. Il faut reconnaître que l'Église a encore de l'influence dans certains milieux Mais il ne fautdrait pas l'exagérer.

Voir vidéo de l'entrevue.

 Je ne suis pas d'accord avec plusieurs positions de l'église catholique, notamment sur l'avortement, le mariage des prêtres et le rôle de la femme.

Je rejoins donc les points de vue des animateurs. Mais lors de l'émission à laquelle je fais référence, le ton et le manque de respect n’étaient pas appropriés. Je crois que le personnage est sincère et a droit à ses opinions. L'idée d'inviter Richard Martineau à la même tribune n'était pas la trouvaille du siècle. La présence de ce dernier sur le plateau était de nature à porter le niveau là où il ne fallait pas. La suite était prévisible.

C'est avec diplomatie que le prélat s'est retiré dès l'entrevue terminée,  mentionnant que c'était la semaine sainte et qu'il avait des offices à préparer.

L’héritage que nous a donné le monde religieux n’a pas bonne presse. Les commentaires sont durs, parfois injustes. On ne compte pas le nombre d'hommes et de femmes de grande valeur qui ont voulu donner leur vie au service de leurs semblables avec sincérité.

 Dans un blogue on pouvait lire : Qu’est-ce qu'on foute encore avec les soutanes? Il y a eu des abus, c’est vrai. Il y a eu des maladresses, c’est vrai. Qui n'en commet pas? On en parle sans tenir compte de la société de l’époque,de la mentalité, des mœurs d’alors. L’histoire qu'on apprend à l'école ne donne pas un portrait réel et complet de l’héritage culturel religieux du Québec.

Séminaire de St-Hyacinthe, 1962


Quand j'étais  au collège, les profs étaient presque tous des reliegieux. Plusieurs se dévouaient entièrement à leur tâche avec rigueur et désinstéressement. Ils étaient passionnés par leurs matières. Ils transmettaient aussi des valeurs, le sens de la discipline, le sens critique, le sens de l'inovation. Plusieurs américains envoyaient leurs enfants dans nos collèges parce qu'ils y croyaient. À gauche, un de mes anciens profs: Jules Beaulac. Tout le monde l'appréciait. Il est décédé le 13 juin 2010. Je venais tout juste de lui envoyer un couriel pour l'inviter à me visiter.

 Cette époque avait quelque chose de particulier.  Les enseignants avaient beaucoup de marge de manoeuvre pour leurs plans de cours et les tests d'évaluation. Les questions ne venaient pas du Ministère de l'Éducation. Cette forme d'autonomie fait présentement ses preuves en Filande. On obtient des résultats spectculaires en choisissant bien les candidats à l 'enseignement, en les supprotant et leur donnant ensuite toute l'autonmie nécessaire pour assurer le succès. Des règles strictes et efficaces permettent de combattre efficacement l'intimidation à l'école.

Jean-Françcois Lépine
Le reportage de Une heure sur terre vaut vraiment la peine d'être vu. Petit fait amusant: nous avons vécu 2 mois à Paris dans une maison de chambre, chez madame Côme, avec Jean-François Lépine. Comme il était célibataire nous l'invitions souvent à partager les respas avec nous. Il était pigiste pour Radio-Canada. Et comme par hasard, après l'avoir cité, j'ai remarqué qu'il avait Lépine comme nom de famille. Le même que celui du nouvel archevêque de Montréal. Ce qui est surprenant, c'est que ce que l'on décrit dans ce reportage ressemble étrangement, sous plusieurs aspects, à ce qui se faisait au Québec il y a 50 ans. Quand on fait de gros changements au nom de la modernité, on jette souvent le bébé avec l'eau du bain.

Ceci étant dit, je ne voudrais pas manquer l'occasion de parler du plaisir que j'éprouve en voyant le combat que mènent présentement les étudiants. Avec le temps, j'ai  mieux compris la justesse de leur cause. Ils auront ainsi réussi à redonner le goût de la mobilisation nécessaire à l'expression démocratique, de façon calme, coordonnée et réfléchie. C'est prometteur pour l'avenir.

Grève étudiante avril 2011, Montréal
Source: La Presse

Pour signer une pétition en faveur des étudiants, cliquer sur le lien qui précède.

17 commentaires:

Jackss a dit…

L'abbé Beaulac auquel je fais allusion dans mon blogue m'a profondément marqué. je suis toujours resté en contact avec lui.

Alors que j'étais étudiant, il est allé étudier à Rome. Les couriels n'existaient pas, alors nous échangions des lettres. Dans les grandes occasions, il m'envoyait de l'argent pour que j'envoie des fleurs à sa mère.

Je l'ai revu, chez-moi à Sherbrooke en 2009, 42 ans plus tard. Il avait encore en sa possession le journal quotidien que j'avais tenu tous les jours pendant 6 ans au Collège. J'avais fait cet exercice, suite à une suggestion de sa part. Il m'a demandé ce que je désirais en faire. Je lui ai dit de les jeter. Imaginez la mine de renseignements que j'aurais pu y retrouver... Trop tard.

Lors de cette dernière rencontre, il fut question de ceux qui voulaient discuter de l'existence ou non de Dieu. Alors, il a fait cette remarque surprenante pour un curé: C'est une question qui ne m'intéresse pas.

Jackss a dit…

En 2009, j'ai aussi eu l'occasion de revoir Jean-François Lépine. Laure et moi, nous avions assisté à l'enregistrement d'une émission de Une heure sur terre.

Après l'enregistrement, nous avons été serrer la main à Jean-François Lépine tout heureux d'avoir l'occasion de le revoir après tant d'années. Il m'a répondu poliment, a sourcillé comme s'il se demandait à quoi je jouais. Il n'avait aucun souvenir de ce que nous lui racontions, se contentant de dire qu'il n'avait plus la mémoire qu'il avait. Vous comprenez notre déception.

Puis Laure lui a rappelé un événement qui l'a mis sur la piste. Pendant que nous étions là, il avait été très excité par une occasion qu'il venait d'avoir: une entrevue avec François Mauriac.

Nous lui avions parlé pourtant d'évènements très marquants comme celle d'un monsieur qui avait perdu la boule et avait tenu longtemps les policiers en haleine dans la chambre voisine de la nôtre. Sur le bord de la fenêtre, il menaçait de se jeter en bas en demandant à Satan de s'éloigner. Jean-François Lépine ne s'en souvenait pas.

C'est un phénomène normal. Ce qu'on oublie avec les années n'a aucun rapport avec l'importance des évènements. Il est donc normale que les textes d'évangile diffèrent. Il y a eu une traditon orale avant que le tout soit couché sur papier.

Il faut aller au-delà des mots pour saisir des réalités historiques.

Zoreilles a dit…

Le sort qu'on a réservé à Mgr Lépine lors de cette entrevue à l'émission TLMEP m'avait ébranlée moi aussi. Et j'ajoute que ma fille, 25 ans, complètement d'une autre génération et pourtant bien de son époque, avait eu la même réaction que moi aux mêmes places, ça m'avait consolée quand on s'en était parlé quelques jours après.

C'était bien de l'intimidation. Quand on s'entend tacitement à plusieurs pour prendre une seule personne pour cible, sans que cette personne puisse se défendre ou rétablir certains faits, ça s'appelle de l'intimidation.

Je suis pour une société laïque et pas mal à la même place que toi concernant les positions de l'église sur des sujets que tu évoques dans ton billet. L'église catholique est une institution qui ne me rejoint pas sur plusieurs points et que je conteste souvent avec les seuls arguments que j'ai, auxquels j'adhère de tout mon coeur : « Aimez-vous les uns les autres », ce qui sous-entend l'inclusion de toutes les personnes, la recherche de la paix, de l'espoir, d'une certaine confiance en la vie, en la nature, surtout humaine.

Alors, je n'aime pas tellement quand on rejette tout en bloc, sans prendre la peine d'écouter ou de reconnaître ce qui s'est fait de grand et de merveilleux dans ces institutions au fil de notre histoire. C'est ce qu'on a fait à Mgr Lépine, on lui a fait porter le poids de tout ce qui s'était fait de tout croche dans l'église depuis toujours, et je le trouvais bien sage et de bonne foi pour répondre à tant d'accusations injustes qui ne relevaient pas de lui personnellement.

À la fin, il m'est apparu comme un homme affaissé, sans défense, et j'ai trouvé ça dommage. À sa place, je ne serais pas resté non plus pour partager un verre de vin avec les autres invités. Il y a des limites à tendre l'autre joue!

Décidément, je ne comprendrai jamais toute cette hargne, cette révolte, cette haine qu'on entretient dans notre société québécoise à propos de cette partie de notre histoire, de ce que nous sommes. On va tu en sortir en jour de ces règlements de compte?

Non, l'église et les positions de l'église n'ont plus d'impact dans notre société, comme tu le dis toi-même, et on nous répondra que c'est un juste retour du balancier après qu'il y ait eu tant d'abus de pouvoir du clergé jusque dans nos politiques et nos vies quotidiennes à une certaine époque. Mais nous étions libres alors, comme nous le sommes maintenant, d'exercer notre jugement.

Merci beaucoup pour ce billet, mon cher ami. Il m'a fait du bien.

Jackss a dit…

Bonjour Zoreilles,

J'ai effacé mon dernier message. On aurait dit que j'avais trop pris de vin de messe. Pourtant, j'étais complètement à jeun, je le jure.

C'est mon clavier qui avait perdu la boule comme si le diable en personne s'en était mêlé.

Nos opinions se rejoignent drôlement. Comme toujours. J'aurais le goût d'ajouter que j'aime mieux ce genre d'excès que le contraire: la censure à l'extrême. Permettre à toutes les opinions de pouvoir s'exprimer, c'est une chance en or que nous avons.

J'imagine ce qui aurait pu se produire si nous avions fait le même traitement à un iman...

Jackss a dit…

Il y a des billets que l'on lit simplement par plaisir, sans avoir nécessairement quelque chose à ajouter. Et c'est bien comme ça.

Mais parfois, j'ai comme le goût de savoir si un billet a de l'intérêt. Celui-ci par exemple. J'ai le goût de le supprimer. j'ai raison?

Zoreilles a dit…

Est-ce que je peux intervenir... encore?

La même chose que toi m'est passée par l'idée. Pourtant, je fais le voeu que tu ne le supprimes pas, ton billet, sinon tu te censures et tu t'excuses quasiment de l'avoir écrit, de l'avoir même pensé. Les blogues sont des espaces publics de prise de parole et jusqu'à preuve du contraire, on est libre chacun chez nous tant qu'on respecte l'opinion des autres. On n'a pas de copies à vendre ni de directives précises d'un éditeur, d'un chef de pupitre ni d'obligation morale vis-à-vis une autorité qui pourrait intervenir ou un lectorat qu'on doit séduire. Tu n'as rien dit de mal contre personne, je ne vois pas qui tu aurais pu froisser, au contraire, tu dénonces un comportement humain discutable (c'est pour ça qu'on en discute!...) dont tu as été témoin, dont a été victime un invité dans une émission où la cote d'écoute témoigne de l'intérêt de l'auditoire québécois.

Mais je vois bien moi aussi l'effet qu'il a, ton billet, ce silence lourd qu'on peut interpréter comme de la froideur, du désintérêt ou de la désapprobation. On n'a pas fini de régler nos comptes avec ça, on dirait. Le sujet est tabou, on en a encore une fois la preuve.

Peut-être pourrais-tu simplement en écrire un nouveau par-dessus si la situation te chagrine? Habituellement, les gens ne lisent que le dernier en ligne, celui sur le dessus, et tout ce qui vient avant tombe dans l'oubli à mesure qu'on écrit du nouveau.

Et prends le temps qu'il te faut. L'expérience n'en sera que plus concluante.

Quand bien même ce billet n'aurait servi qu'à susciter un échange entre toi et moi, sur un sujet de société qui nous tient à coeur et qu'on n'occulte pas, ça aurait valu la peine, moi je trouve. Parce qu'on a le droit à ça.

Fais comme ton coeur te dit, tu es chez toi ici et nous y sommes toujours bien accueillis, peu importe d'où l'on vient et ce qu'on pense.

Réjean a dit…

Bonjour Jacques,

Tu dis: « Mais parfois, j'ai comme le goût de savoir si un billet a de l'intérêt. Celui-ci par exemple. J'ai le goût de le supprimer. j'ai raison? »

Et pourquoi le supprimerais-tu? Je ne vois aucune raison.

Je dirais que tu as amené tes lecteurs à avoir une prise de conscience qui les interpelle. Et comme tu le sais,il y a de ces prises de conscience qui nous laissent sans mot. Les perceptions sont là, bien réelles, mais nous sommes incapables bien souvent, de les exprimer. Dans ces moments là, il vaut mieux ne rien dire, et se contenter de vivre pleinement le moment en cour.

Jackss a dit…

Merci pour votre opinion Zoreilles et Réjean

Elle répond complètement à ma question. Et je comprends qu'un billet peut avoir de l'intérêt sans que le blagueur n'ait de commentaire à ajouter. Et c'est correct.

Quelle belle journée aujourd'hui. Laure va aller travailler sur l'Ile d'Anticosti lundi et mardi prochain. J'espère qu'il va faire aussi beau.

Bonne fin de semaine!

Réjean a dit…

Oui,la journée est magnifique. Je vais d'ailleurs en profiter pour prendre un bain de nature en me promenant au parc Lafontaine.

La journée est belle, oui, mais la VIE aussi l'est, en permanence, peu importe les expériences qu'elle sème sur notre parcours. Mais, pour le voir, il faut apprendre à regarder au bon endroit en nous-même.

Une bonne fin de semaine à toi aussi !

Zoreilles a dit…

Oui, bonne fin de semaine!

Mon lac est en train de dégeler complètement, ça se passe sous mes yeux, d'heure en heure, pour mon plus grand bonheur.

Quand je retrouve mon lac après l'hiver, je réalise comme il m'avait manqué. J'entends les petites vagues venir flacoter sur le rivage et sur le quai, je travaille la porte ouverte pour rien manquer, ça me ravigote!

Ce soir, on a le beauf et la belle-soeur qui viennent 5à7tter chez nous, on prendra un verre de rouge dehors en grignotant des petits trucs, c'est pas mêlant, j'ai le goût de chanter... Demain matin, on se pousse au campe... en bateau, j'aurai de belles retrouvailles émouvantes et chaleureuses avec la rivière des Outaouais.

Qu'est-ce qu'on veut de mieux? Hein? Non mais c'est pas beau, ça?
;o)

Accompagnes-tu Laure à l'Île d'Anticosti la semaine prochaine? Cache-toi dans sa valise!

Jackss a dit…

Zoreilles,

Non, je ne pourrai malheureusement pas accompagner Laure. Elle y va avec un docteur. Ils vont loger dans une famille. Il n'y a plus d'hôtel à Port Menier. Il y en avait un magnifique quand nous y sommes allé. Il a brûlé l'année dernière. On n'est pas pressé pour en reconstruire un. Les touristes peuvent être des témoins gênants.

L'Ile qui a 17 fois la grandeur de l'ile de Montréal et est un joyau de la nature est soumis à une exploitation intensive des gazs de schistes. C'est Hydro-Québec qui avait les droits. Ils ont tout cédé, suite à une entente secrète. Il semble qu'il y a plusieurs milliards de profit à en tirer. Un des associés de la compagnie privée Pétrolia qui l'exploite est l'ancien géologue en chef d'Hydro, J'imagine que c'est un hasard.

Rappelons qu'il y a sur l'ile, moins de 200 habitants et 200 000 cerfs de Virginie.

Barbe blanche a dit…

Je peux te confirmer, que dans ce billet, tu as racontés, ce que j'aurai voulu dire, tes mots, y sont justes et précis, si je n'ai pas commenté plus tôt, c'est que j'endosse entièrement ton dire, et de dénoncer le traitement subit par cet invité, est tout à ton honneur.

En commentaire, tu t'interroge sur la pertinence de cette phrase de ton ami, l'abbé Beaulac,au sujet de l’existence ou non de Dieu,:" C'est une question qui ne m'intéresse pas."
Je serais porté à répondre comme lui, ai-je besoin d'un surveillant pour vivre comme du monde?
J'aime penser qu'il y a une vie derrière le miroir,et un jour, lointain, j'espère, j'irai voir...

Jackss a dit…

Bonjour Barbe blance

Elle t'honore cette barbe, signe d'une grande sagesse bâtie l'expérience. Comme disait le Général De Gaule du haut du balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal, tu as semblé dire: Je vous ai compris. Et c'est ce que j'ai entendu venant de toi.

J'ai bien aimé la façon que tu as repris les propos de l'abbé Jules Beaulac. Et au fond, ce que tu as dit me représente bien aussi. Ce qui pousse certaines réflexions que je me fais, ce n'est pas un besoin de savoir, mais une curiosité toute naturelle, une recherche d'émerveillement.

Cette curiosité me suit partout. J'aimerais bien, par exemple, savoir ce qui se passe dans la tête d'un animal. Certains ont des réactions ou même un regard parfois qui laissent croire qu'ils ne sont pas aussi bête que l'on pense. Si je le savais, ça ne changerait pas ma vie. Mais ça m'intéresse quand même beaucoup.

Barbe blanche a dit…

Et, la saine curiosité, est la source de tout savoir.
Tu dois en savoir des choses, curieux de même?
Il y a des questions, qui trouveront réponses, le moment venu, lorsque, l'humain aura atteint la sagesse nécessaire pour l'accueillir.

Jackss a dit…

Comme c'est bien dit, Barbe blanche

Dommage que ce billet ne soit plus le dernier en ligne. Celui de Jean-Philippe (Jipé) est venu bousculer un peu mes plans. Il fallait que j'en parle avant le 16 avril, jour du lancement à Sherbrooke.

Et je dois avouer que j'ai aimé ce que tu as écrit car ma curiosité est facillement piquée.

Le factotum a dit…

Vous êtes vraiment deux sages, toi et Barbe Blanche. Je bois vos paroles...

Le factotum a dit…

Bon retour à la maison!