Je suis toujours fasciné par le hasard et son effet sur le cours des choses. Ce blogue s'appuie souvent sur des faits vécus qui illustrent des phénomènes liés au hasard, coïncidences et synchronicités, etc.
jeudi 10 décembre 2020
Joyeux Noël
mercredi 25 novembre 2020
Présence de l'au-delà
Après la mort de mon père, plusieurs phénomènes étranges se sont produits. Il y en a eu assez pour que ma mère et nous, ses enfants, nous abordions le sujet. Nous nous disions surpris par le nombre de l'ampleur des événements Nous avions l'impression de nous retrouver dans un monde surréaliste.
Elisabeth Kübler-Ross, née le à Zurich en Suisse et morte le à Scottsdale (Arizona) aux États-Unis, est une psychiatre helvético-américaine, pionnière de l'approche des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie.
Elle est connue pour sa théorisation des différents stades émotionnels par lesquels passe une personne qui apprend sa mort prochaine (modèle Kübler-Ross). Elle a initialement appliqué sa théorie à toute forme de perte catastrophique. Elle s'est intéressée également aux expériences de mort imminente.
Après le décès de Laure, à ses côtés, j'ai continué à lui parler, à lui dire que je l'aimais très fort et que je lui souhaitais un beau voyage. Et je continue de le faire.
dimanche 11 octobre 2020
Triste anniversaire
Ma soeur Micheline à gauche, ma mère, Nicole |
Cette photo a été prise en décembre 1956. Ce fut le dernier Noel passé avec Nicole.
Elle a été subitement emportée par une pandémie, la H2N2, alors qu'elle n'avait que 11 ans.
Elle est décédée vendredi le 11 octobre 1957, en soirée. Le dimanche précédent, elle était en pleine forme. J'avais joué avec elle toute la journée.
mardi 19 mai 2020
Mémoire oubliée
Son âme s’est envolée vers d’autres cieux.
Un deuil comme celui-là, je crois que c'est pour la vie. (sans jeux de mots)
- La Peste noire (1347 - 1351)
- La grippe espagnole (1918 - 1919)
Nicole à droite (Noel 1956) avec sa sœur Micheline et ma mère |
De gauche à droite (mon frère Yves ms sœur Micheline, Francine, Nicole)
Cette photo de Nicole a été prise, je crois 3 mois avant sa mort. Elle était belle, vive et jamais malade.
La grippe asiatique figure parmi les 10 plus importantes pandémies de l'histoire."https://fr.wikipedia.org/wiki/Pandémie
Toutes les écoles et les commerces étaient fermés. Yves était fiévreux alité à l'infirmerie du Patro.
Un drame comme celui qui allait suivre, ça ne s'oublie pas et le choc est encore pire puisque Laure nous a quittés en pleine pandémie. Ça fait revivre des souvenirs plutôt déchirants.
La joie J'étais en congé seul avec ma mère puisque je n'avais pas le virus. Le dimanche, Nicole alors pensionnaire à l'orphelinat des sœurs grises, avait congé puisque c'était un dimanche. Elle était pleine d'énergie. Elle riait, sautait sur le lit de ma mère, ce qui me scandalisait. Micheline n’avait pas eu la permission d’accompagner Nicole. Elle était pensionnaire avec elle mais ne pouvait sortir étant fiévreuse et atteinte du virus de la grippe asiatique. Le drame A gauche notre mère en 1960
Nicole était en pleine santé le dimanche. Elle était venue en fin de semaine avant de retourner où elle était pensionnaire. Le mardi, elle fit une poussée de fièvre et fut transportée à l'hôpital en ambulance. J'étais aux côtés de ma mère lorsqu'elle a reçu le coup de fil lui annonçant l'incident. Je me rappelle encore de tous les détails. Je revois encore les jambes tremblantes de ma pauvre mère conne si elle appréhendait déjà le pire. Souvent une catastrophe est précédée d’un terrible pressentiment, du moins c’est mon cas. Je me souviens que Laure ne voulait pas que j’appelle l’ambulance la dernière fois qu’elle est partie pour l’hôpital.
Comment ça se fait que j'étais morte et que je ne suis plus morte? Ma mère crut au miracle et dit à Nicole qu'elle était bien heureuse de la voir prendre du mieux, qu'elle avait hâte de la ramener à la maison. Nicole, avec un calme et une lucidité étonnant lui répondit: Ne pense pas ça, maman. Tu vas te faire du mal pour rien. Je ne retournerai plus jamais à la maison et c'est très bien comme ça. Elle est décédée quelques heures plus tard, en soirée.Nicole fut hospitalisée et sa poussée de fièvre ne put s'arrêter. Elle délirait continuellement. On l'avait placée sous une tente d'oxygène. Le médecin dit à ma mère que sa fièvre avait été tellement forte que même si elle revenait à la santé, elle ne retrouverait pas ses facultés. À notre grande surprise, au début de la soirée du vendredi 11 octobre, elle s'est assise dans son lit, nous a tous salué à tour de rôle. Puis elle a dit: Elle avait demandé un crayon et du papier. Elle avait écrit sur ce papier: « Je vous salue... » Elle avait tourné le papier de côté pour écrire le même mot. Nous n’avons jamais su si ce mot était un message d’adieu ou une demande de prier pour elle en récitant des « Je vous salue Marie ». Nicole avait pourtant perdu connaissance au début de la même semaine, avait eu de la fièvre et déliré sans arrêt le reste de la semaine. Le médecin avait dit qu'elle avait fait trop de fièvre pour retrouver ses facultés. Pour moi, tout ça demeure pur mystère. |
- Les deux viennent de la Chine qui n'en a pas reconnu la paternité. Mais dans sa grande bonté, Donald Trump leur en a donné le mérite. La grippe asiatique a été baptisée plus tard sous le nom de H2N2. La grippe espagnole vient des États-Unis. On l'a appelée grippe espagnole parce que c'est le premier pays qui a eu le courage d'en parler.
- Aucun vaccin n'existait à l'origine de ces pandémies.
- On a caché l'existence de ces pandémies pour ne pas nuire à l'économie des pays concernés.
Conclusion: des million de morts qui auraient pu être évités. Aucun coupable identifié. - Yves et Nicole à la gare de St-Hyacinthe
Je ne peux m'empêcher de penser aux centaines de milliers de morts emportés par la covid19. On les banalise comme si c'étaient seulement des statistiques. On oublie tous les drames qui s'y cachent, souvent en l'absence des proches.
jeudi 30 avril 2020
Le partenaire idéal
Jacques et Laure 1974 |
Nous nous complétions très bien. Au début de notre union, j'avais tendance à faire des tâches que j'aimais moins jusqu'au jour ou j'ai réalisé que c'étaient les tâches que Laure préférait. Par contre, il y avait des choses que je voulais que Laure change et je n'y arrivais pas.
Avec le temps, j'en suis venu à me dire qu'on ne change pas fondamentalement. Aimer vraiment, c'est accepter l'autre tel qu'il est. Vouloir le changer peut conduire à beaucoup de frustrations. Par exemple, Laure avait remarqué que je perdais facilement ce que je mettais dans mes poches, mes clés par exemple. La solution qu'elle a trouvé: m'acheter un vide-poche pour garder mes poches vides. Inconvénient: j'ai tout perdu en perdant mon vide-poche. Drôle d'histoire.
Nous achevions notre séjour de quelques mois à Montpellier dans le sud de la France. Pour couronner le tout, nous avions prévu faire un détour en Espagne avant de rentrer à Paris. Chemin faisant, nous laissons monter un jeune homme qui faisait de l'auto-stop, puis nous nous arrêtons pour faire le plein d'essence. C'était le dernier poste avant la frontière. Je fais le plein et au moment de payer, Malheur!
Je trouvais plus mon vide-poche. Je jette un coup d'oeil perplexe au jeune homme que j'avais fait monter. Vous pouvez imaginer son malaise. Je l'était tout autant en me présentant à la caisse.Le garagiste fut très compréhensif et me dit que mon plein d'essence, c'était un cadeau.
Je n'étais pas au bout de mes surprises. Je rebrousse chemin vers Montpellier. Je reviens à l'appartement que je venais de laisser. On me dit que quelqu'un avait retrouver mon vide-poche cachée derrière le bol de toilette d'un centre commercial . Imaginez si ça vous arrivait. Il voulait comprendre d'autant plus qu'il était détective privé. Il m'invita donc à souper en compagnie de Laure et me demanda pourquoi je l'avais mis là. C'est bien simple, répondis-je, je l'avais caché au cas ou je l'oublierais.
Vide-poche original, 1974 |
Laure étant très différente de moi, elle n'aurait jamais fait ça. Mes différences l'amusaient. E j'étais heureux de tout l'attention qu'elle me portait. Elle était douce et si elle avait voulu me changer, nous n'aurions jamais été capable de vivre 53 ans ensemble. Elle n'est plus là. Une de ses dernières paroles, la veille de son décès fut : maintenant, gouvernez-vous.
samedi 4 avril 2020
Affamé enragé
jean-Philippe(Jipé Dalpé) |
Sa mère (Laure), donc ma conjointe, était pourtant décédée quelques jours auparavant, soit le 2 mars 2020. Il était donc en état de choc. Et pourtant..
Laure, dans son coin de Paradis doit être bien fière de lui. Elle aimait tellement tout le monde sans les juger.
Voici donc le texte tel qu'écrit par Jipé (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jipé_Dalpé)
Hier, au coin de ma rue y’avait un gars qui demandait de l’argent aux automobilistes qui s’arrêtaient au feu de circulation. Je l’entendais crier fort: « J’ai pas le Corona, j’ai faim tabarnak, J’AI FAIM »!!!
Visiblement, personne n’osait lui donner de la monnaie. Je suis donc allé le voir (à 1m de distance:) et lui ai demandé: « As-tu faim mon homme»? Il m’a regardé avec des yeux doux et tristes. Il m’a dit: « Oui, j’ai faim. T’as pas idée. Ça fait 6h que je suis là, et j’ai juste réussi à me faire 4$. On est vendredi pourtant… mais y’a pas d’autos dans les rues! Pis personne veut ouvrir sa fenêtre. Moi, si y’a pas de char, j’peux pas manger. Ni faire manger ma blonde. ».
Je lui ai dit, viens avec moi, on va aller t’acheter de quoi souper à l’épicerie ok? Si vous aviez vu son sourire… Ça valait de l’or! Il voulait un paquet de saucisses et un sac de patates pour tougher 2-3 jours. Il me regarde en disant : « Sont chers les patates hein? C’est-tu correct pareil? », je lui ai confirmé que c'était ok.
Après je lui ai dit: "puisqu'on est vendredi, aimerais-tu une petite bière avec ça? ». Il était un peu gêné de me répondre…. « Oui, c’est sûr que j’aimerais ben ça ». J’ajoute: « On en prend-tu une pour ta blonde aussi? » Il dit « Ah ça ce serait vraiment gentil! ». Ensuite, on est passé à la caisse.
Une fois de plus, les yeux qu’il m’a faits pour me remercier valaient 100 fois plus que le 14$ d’épicerie que je lui ai offert. Je ne dis vraiment pas ça pour recevoir des fleurs. Simplement, je me trouve chanceux dans la vie; j’ai une famille, une blonde, des ami(e)s, un toit sur la tête, et ce qu’il faut pour manger.
Évidemment, je ne pourrais pas faire ça avec tout le monde, ni à tous les jours, mais là, j’ai eu envie de partager et de faire une mini différence dans la journée de quelqu’un. Je suis presque certain que ça m’a fait autant de bien qu’à lui. En fait, c'est lui qui a fait ma journée. En y repensant ce matin, je rêverais d’avoir une photo de lui avec sa blonde en train de faire un chin!
lundi 23 mars 2020
Les choses de cette maison te regrettent
Les choses de cette maison
Te regrettent autant que moi
La seule différence c'est qu'elles ne savent pas pleurer
Claude François
samedi 7 mars 2020
Laure connait maintenant le secret
La vie après la vie est-ce que c'est loin d'ici?
La vie après la vie, est-ce que c'est mieux qu'ici?
Moi j'aime bien l'idée d'un paradis (J.P. Dalpé)
Y a-t-il un Paradis?
Est-ce qu'on est encore en contact avec ceux qu'on aime?
Est-ce qu'on peut les retrouver près de soi un jour?
Il y a là beaucoup de mystères dont on voudrait bien connaître la réponse sur terre.
S'il y a un au-delà, Laure en connait maintenant le secret.
Et je prends une chance: je lui parle avec amour, tendresse et beaucoup d'émotions depuis ce jour.
Laure a appris tout récemment qu'il ne restait plus aucun traitement poor guérir son cancer.
Je l'ai accompagnée continuellement ou presque jusqu'aux derniers jours. Quelques jours avant son départ, je dormais sur un lit de camp au pied de son lit. Laure était tellement heureuse que je sois là.
Elle en parlait à ses infirmières.
Nous avons tous parlé longuement avec elle avec beaucoup d'amour et de franchise. Elle nous répondait avec une lucidité peu commune et beaucoup d'aplomb. Vers 21h30, je me suis couché au pied de son lit avec le sentiment que tout avait été dit de part et d'autre. J'avais l'âme en paix.
Jean-Phlippe et Véronique sont partis un peu plus tard.
Vers 6h30, du matin, une préposée m'a réveillé pour me dire que Laure vivait ses derniers instants.
J'ai juste eu le temps de lui prendre la main et son âme s'est envolée pour le Ciel.
La veille, je lui avais dit: Quand tu partiras pour le paradis, je vais te tenir la main jusqu'à ce que tu sois rendue, et avec un peu de chance, je verrai peut-être un petit coin de ciel.
Sous le coup de l'émotion, le soir du départ de Laure, Jean-Philippe a écrit d'un trait, en une demie heure, ce poème plein d'amour:
Ma belle et douce maman
Beaux yeux rieurs au cœur d’enfant
J’aurais encore tant à te dire
À t’offrir, à t’écrire
Ce n’est pas le cancer qui t’emporte
Mais l’amour qu’on te porte
Qui te soulève pour que tu t’envoles
Au-dessus du temps et des tournesols
Haut et loin des tourments d’ici-bas
Je sais que tu trouveras là-bas
Un coin qui ressemble à l’au-delà
Que tu appelleras comme tu voudras
Qui prendra soin de toi
Veille sur nos jours
Garde-nous une place aux alentours
Car lorsque viendra notre tour
Juré, on te rejoindra sans détour
Ma lumineuse et tendre Laure
Je t’aime si grand, si fort
De tout mon cœur et mon espoir
De te revoir
À jamais, pour toujours
Un merci grand comme l’amour
Pour tout, pour toi
Pour ce que tu as fait naître en moi
Qui me portera
Précieuse maman, cœur de diamant
Bel oiseau libre, retourne au vent
Vole où tu veux, là où c’est doux
Où c’est beau, vaste et fou
Je laisse ta main, mais tu es partout
Gravé en chacun de nous
Ce n’est pas un adieu
C’est un aveu
C’est de l’amour
Qui dure toujours
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