Il semble que l’homme d’aujourd’hui reçoive plus d’informations en un mois qu’un homme pouvait en recevoir autrefois pendant toute une vie. On est littéralement bombardés de toutes parts. On peut savoir tout ce qui se passe un peu partout sur la terre presqu’instantanément. On échange, on se documente, on fait des recherches pour son propre plaisir, on peut entrer en contact avec les plus grands penseurs.
Ce qui est très encourageant, c’est que de plus en plus de jeunes s’intéressent à l’actualité. Alors que la plupart étaient désabusés il n’y a pas si longtemps, on note un intérêt mesurable grandissant. On peut reprocher aux médias d’être superficiels, ne plus avoir le temps de livrer des analyses en profondeur. Il faut que la nouvelle sorte vite, en primeur, avant que la concurrence ne le fasse. C’est vrai, mais le goût de savoir est là. Et plus on en sait, plus on a le goût d’être bien informés. Et de plus, on veut de l’information vivante, ludique même.
Il faut reconnaître plusieurs belles réussites en la matière, comme Tout le monde en parle et La Presse+. 24 heures en 60 minultes. Il faut s’en réjouir.
Les informations sont intéressantes, accessibles à tous, sans frais. Une tablette électronique est de plus en plus utile. La Presse+ , par exemple n’est pas accessible sur ordinateur.
Selon l'Agence France Presse, plus d'une personne sur 5 dans le monde utilise les réseaux sociaux au moins une fois par mois. Ça représente 1,6 milliards de personnes. Imaginez l'impact! Il faut penser que chaque personne communique avec plusieurs personnes. Dans un récent blogue intitulé "Nous sommes tous reliés", je disais qu'il faut 4 connaissances pour rejoindre l'ensemble de la planète. Ce qui est très encourageant, c’est que de plus en plus de jeunes s’intéressent à l’actualité. Alors que la plupart étaient désabusés il n’y a pas si longtemps, on note un intérêt mesurable grandissant. On peut reprocher aux médias d’être superficiels, ne plus avoir le temps de livrer des analyses en profondeur. Il faut que la nouvelle sorte vite, en primeur, avant que la concurrence ne le fasse. C’est vrai, mais le goût de savoir est là. Et plus on en sait, plus on a le goût d’être bien informés. Et de plus, on veut de l’information vivante, ludique même.
Anne-Marie Dussault |
Les informations sont intéressantes, accessibles à tous, sans frais. Une tablette électronique est de plus en plus utile. La Presse+ , par exemple n’est pas accessible sur ordinateur.
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On peut se demander si tant d’informations, ça peut changer notre vie. Moi, je pense que oui. Dans mon cas, ce que je vois, ce que j’entends, ce que je lis, ça change ma façon de penser, de voir et d’agir. Et, ce qui me stimule le plus, c’est de savoir que je peux échanger sur les réflexions qui me viennent vite à l’esprit. Les blogues sont des moyens extraordinaires pour le faire et les commentaires que j’y lis m’aident à aller plus loin.
J'avais écrit le 20 octobre 2011 un billet intitulé: On ne change pas vraiment. Voici un extrait:
Je crois qu'on est très tôt ce que l'on est appelé à devenir. Et on ne change pas vraiment. On ne change pas sa nature. On s'adapte. On ne peut que mieux se connaître mettre en valeur nos meilleurs atouts et composer le mieux possible avec nos faiblesses. On en tous un peu beaucoup des deux. On a les défauts de nos qualités et les qualités de nos défauts. Les reconnaître, c'est beaucoup. S'en accommoder, c'est le défi de toute une vie.
Il m'est arrivé souvent de vivre des difficultés que j'essayais de voir comme la conséquence de quelque chose ou quelqu'un. Avec les années, je me suis aperçu que ces problèmes me suivaient partout. Le contexte avait beau changer radicalement, je ne changeais pas. Et je crois que nous sommes tous ainsi. Non, on ne change pas sa nature. Et on peut encore moins changer les autres. Un narcissique sera toujours un narcissique. Vivre en société, c'est avant tout, je crois, savoir s'adapter et posséder l'art du compromis.
Je suis revenu avec cette idée à quelques reprises. Et je savais qu’à chaque fois, un visiteur de mon blogue, Réjean, viendrait nuancer mon affirmation en parlant d’une dimension profonde intérieure. Honnêtement, je ne comprenais que superficiellement le sens de son propos sans y adhérer totalement. Mais ça mijotait dans mon esprit. Puis, un jour, à l’émission de Denis Lévesque, un illustre invité est venu servir de déclencher pour m’aider à comprendre. Son nom? Matthieu Ricard.
Voici un lien pour son blogue : http://www.matthieuricard.org/Il m'est arrivé souvent de vivre des difficultés que j'essayais de voir comme la conséquence de quelque chose ou quelqu'un. Avec les années, je me suis aperçu que ces problèmes me suivaient partout. Le contexte avait beau changer radicalement, je ne changeais pas. Et je crois que nous sommes tous ainsi. Non, on ne change pas sa nature. Et on peut encore moins changer les autres. Un narcissique sera toujours un narcissique. Vivre en société, c'est avant tout, je crois, savoir s'adapter et posséder l'art du compromis.
Je suis revenu avec cette idée à quelques reprises. Et je savais qu’à chaque fois, un visiteur de mon blogue, Réjean, viendrait nuancer mon affirmation en parlant d’une dimension profonde intérieure. Honnêtement, je ne comprenais que superficiellement le sens de son propos sans y adhérer totalement. Mais ça mijotait dans mon esprit. Puis, un jour, à l’émission de Denis Lévesque, un illustre invité est venu servir de déclencher pour m’aider à comprendre. Son nom? Matthieu Ricard.
Matthieu Ricard né le 15 février 1946 à Aix-les-Bains1 est un docteur en génétique cellulaire, un moine bouddhiste tibétain, un auteur et un photographe. Il est le fils du philosophe, essayiste, journaliste et académicien Jean-François Revel (né Jean-François Ricard) et de la peintre Yahne Le Toumelin. Il réside actuellement au monastère de Shéchèn au Népal.
Ses propos m’ont profondément touché. Il explique très bien en quoi consiste la méditation et comment cette dernière peut nous transformer de l’intérieur. Ce qui me frappe particulièrement, c’est ceci : souvent quand quelque chose nous échappe, quand nous nous questionnons, les éléments de réponses nous arrivent comme sur un plateau d’argent. Il suffit d’être attentifs, ouverts et curieux. Il faut savoir cueillir le fruit qui tombe de l’arbre.
Matthieu Ricard explique le rôle important de la méditation dans un contexte comme le nôtre où notre cerveau est littéralement bombardé d’informations qui nous envoient dans toutes les directions. Il y a de quoi perdre la boussole.
Pour être en mesure de méditer, il ne s’agit pas de penser à rien, mais plutôt s’entrainer à penser à moins de choses à la fois. Dans un deuxième temps, il faut se laisser guider par quelque chose de neutre, comme notre respiration. Ensuite, il faut choisir un thème qui nous permet de grandir intérieurement et nous sentir mieux.
Paradoxalement, selon lui, on ne peut y parvenir qu’en pensant à ce qui peut enrichir notre entourage. Il fait la distinction entre l empathie et la compassion. Le premier peut conduire au burn-out et le 2è, nous apporter du mieux-être.
Je discutais récemment avec une infirmière qui, comme la plupart de ses collègues, est continuellement confrontée aux souffrances et aux problèmes des patients dont elle s’occupe. Elle me disait que dans les nouvelles formations de personnel soignant, l’accent était mis sur la nécessité de garder une distance émotionnelle vis-à-vis des malades? pour éviter le fameux burnout qui affecte tant de professionnels de la santé. Cette femme très chaleureuse, dont la simple présence rassure, me confia ensuite : « C’est curieux, j’ai l’impression de gagner quelque chose lorsque je m’occupe de ceux qui souffrent, mais lorsque je parle de ce « gain » à mes collègues, je me sens un peu coupable de ressentir quelque chose de positif. » Ce qu’elle avait constaté c’est que, contrairement à la détresse empathique, l’amour et la compassion sont des états d’esprit positifs, qui renforcent la capacité intérieure à faire face à la souffrance d’autrui.Pour être en mesure de méditer, il ne s’agit pas de penser à rien, mais plutôt s’entrainer à penser à moins de choses à la fois. Dans un deuxième temps, il faut se laisser guider par quelque chose de neutre, comme notre respiration. Ensuite, il faut choisir un thème qui nous permet de grandir intérieurement et nous sentir mieux.
Paradoxalement, selon lui, on ne peut y parvenir qu’en pensant à ce qui peut enrichir notre entourage. Il fait la distinction entre l empathie et la compassion. Le premier peut conduire au burn-out et le 2è, nous apporter du mieux-être.
Matthieu Ricard insiste aussi sur le fait que la méditation, ce n'est pas de la magie. Les effets ne se manifestent pas du jour au lendemain. Il faut de l'entrainement. On ne devient pas cuisinier après un cours de cuisine de quelques jours. Pour que la méditation nous change de l'intérieur, il faut compter sur un long processus qu'on finit par maîtriser de mieux en mieux.
Je ne parle pas par expérience personnelle. Je n'ai jamais médité, du moins pas de la façon dont Mattieu Ricard en parle. Mais j'ai été fort intéressé par ses propos. Je suis toujours fasciné par les gens qui sortent de l'ordinaire. Heureusement, on en parle de plus en plus dans certaines émissions de télévision.
Occupation double en Espagne |
Il parait qu'il en faut pour tous les goûts. Mais je crois que rien n'est inutile. Il y a des modes qui font peut-être partie d'un cheminement normal de la société. Elles sont comme un miroir.
Dans une société fortement compétitive, les individus se méfient les uns des autres, s’inquiètent de leur sécurité et cherchent constamment à promouvoir leurs intérêts et leur rang social, sans trop se soucier des autres. À l’opposé, dans une société coopérative, les individus se font confiance et sont prêts à consacrer du temps et des ressources à autrui. Ainsi s’enclenche un cycle vertueux de solidarité et de réciprocité qui nourrit des rapports harmonieux.
Mathieu Ricard.