Je suis un chien qui ronge l'os
En le rongeant je prend mon repos
Un temps viendra qui n'est pas venu
que je mordrai qui m'aura mordu.
D'où vient cette drôle de citation?
Que veut-elle dire?
Pourquoi j'en parle?
Il n'y a jamais de hasard. Alors comment ce souvenir m'est revenu à l'esprit ce matin? Si je vous disais qu'il y a un lien entre l'annonce de Zoreilles de fermer son blogue et cette citation, alors je provoquerais la confusion la plus totale. Et si j'étais en politique, on verrait partir les rumeurs les plus folles.
Mais non, Zoreilles a toujours été et sera toujours une grande amie. Avec elle, il n'y a jamais eu le début de l'ombre d'un malentendu. On l'appelle Zoreilles parce qu'elle sait écouter. Elle le fait sans juger. Jamais! Je ne peux pas dire cependant qu'elle le fait sans interpréter. Elle interprète, mais avec une telle justesse que ses commentaires sont toujous désirés.
Alors que vient faire ce chien d'or dans le décor? Je vais y revenir. Mais prenons les choses du début.
Retournons à l'origine. Quand? 1736? 1688? 1561?
Comme le montre l'image du début, le chien d'or est daté de 1736.
Un détail architectural qui intrigue et inspire
Depuis 1688, le bas-relief du chien d'or est toujours demeuré au même endroit. À chaque fois que l'édifice où il se trouve a été modifié, on a toujours pris soin de le garder bien en vue des passants, à cet emplacement prestigieux de la haute-ville de Québec. Il a suscité curiosité et intérêt et sa renommée a débordé les frontières du pays. C'est ainsi qu'il a acquis une grande notoriété et une valeur patrimoniale exceptionnelle. Bien que son créateur soit inconnu, cette sculpture d'un chien d'or a une valeur intrinsèque car l'œuvre est trois fois centenaire, façonnée dans une pierre calcaire de Pointe-aux-Trembles et vraisemblablement dorée à la feuille d'or. Elle a traversé le temps depuis 1688 jusqu'à aujourd'hui et elle a été le témoin de tous les événements qui ont marqué l'histoire de ce secteur de la ville. (Voir l'Encyclopédie du Patrimoine de l'Amérique française)
L'histoire est palpitante et savoureuse. Je vous conseille fortement de cliquer sur le lien qui précède pour en apprendre davantage.
Le 20 janvier 1748, Pierre-Jean-Baptiste-François-Xavier Legardeur de Repentigny, officier des troupes de la Marine, se présente chez lui avec un billet de logement. À cette époque, en l'absence de caserne, les citoyens sont contraints d'héberger les soldats en garnison à Québec.
Philibert refuse énergiquement d'offrir l'hospitalité, une bagare éclate et Philibert se fait tuer. Philibert habitait la maison où se trouvait la fameuse pierre du chien d'or depuis plusieurs générations. Mais avant qu'il n'y habite, plusieurs chicanes de voisins avaient eu lieu.
Une légende est née, un roman a suivi.
C'est pas nous qui avons inventé les chicanes.
Nous ne sommes pas les premiers à ronger l'os.
Et l'histoire a des a des racines beaucoup plus lointaines:
Une plaque semblable – chien et inscription – datant de 1561, apposée à Pézenas, ville située non loin de Montpellier, jette une nouvelle lumière sur toute cette affaire. En fait, la plaque que les visiteurs peuvent voir dans le Vieux-Québec, aurait été copiée sur celle de Pézenas et installée par le chirurgien Roussel sur sa résidence en souvenir de sa région natale. Détenteur de la maison par la suite, Jacquin aurait procédé à un agrandissement et c’est alors qu’il aurait ajouté lui-même la date de 1736 sur la plaque.
Le chien d'or et moi
Le chien d'or m'a fasciné depuis le début, à l'occasion d'un conflit de travail. J'étais gestionnaire à la Commission de la Santé et de la Sécurité du travail (CSST). Un matin, une délégation de professionnels se présente a mon bureau, soit disant pour m'offrir un cadeau. J'ouvre l'emballage, intrigué. J'y trouve une tasse avec l'image d'un chien et l'écriteau suivant:
Je n'ai vu aucune malice dans ce cadeau. Le tout s'est déroulé dans un climat cordial. Pour moi l'humour est notre meilleur arme dans les situations les plus délicates.
Le chien d'or a aussi ses liens en France. Le premier à avoir habité la maison où se trouve le Chien d'or est un chirurgien originaire de Montpellier, ville où j'ai passé deux mois comme stagiaire en 1974. Un endroit de rêve. Le hasard a donc voulu que le Chien d'or me rappelle aussi cette période charmante. La vie est une succession de hasard qui lui donne du sens.
Le Chien d'Or et Zoreilles
Mais par quel sorte de hasard, la décision de Zoreilles de quitter son blogue m'a-t-elle fait pensé au chien d'or? C'est ce que vous pourrez voir dans mon prochain billet... En attendant, ne partez pas de rumeurs.
À suivre...
Alors que vient faire ce chien d'or dans le décor? Je vais y revenir. Mais prenons les choses du début.
Retournons à l'origine. Quand? 1736? 1688? 1561?
Comme le montre l'image du début, le chien d'or est daté de 1736.
Un détail architectural qui intrigue et inspire
Depuis 1688, le bas-relief du chien d'or est toujours demeuré au même endroit. À chaque fois que l'édifice où il se trouve a été modifié, on a toujours pris soin de le garder bien en vue des passants, à cet emplacement prestigieux de la haute-ville de Québec. Il a suscité curiosité et intérêt et sa renommée a débordé les frontières du pays. C'est ainsi qu'il a acquis une grande notoriété et une valeur patrimoniale exceptionnelle. Bien que son créateur soit inconnu, cette sculpture d'un chien d'or a une valeur intrinsèque car l'œuvre est trois fois centenaire, façonnée dans une pierre calcaire de Pointe-aux-Trembles et vraisemblablement dorée à la feuille d'or. Elle a traversé le temps depuis 1688 jusqu'à aujourd'hui et elle a été le témoin de tous les événements qui ont marqué l'histoire de ce secteur de la ville. (Voir l'Encyclopédie du Patrimoine de l'Amérique française)
le marchand Philibert |
Le 20 janvier 1748, Pierre-Jean-Baptiste-François-Xavier Legardeur de Repentigny, officier des troupes de la Marine, se présente chez lui avec un billet de logement. À cette époque, en l'absence de caserne, les citoyens sont contraints d'héberger les soldats en garnison à Québec.
Philibert refuse énergiquement d'offrir l'hospitalité, une bagare éclate et Philibert se fait tuer. Philibert habitait la maison où se trouvait la fameuse pierre du chien d'or depuis plusieurs générations. Mais avant qu'il n'y habite, plusieurs chicanes de voisins avaient eu lieu.
Une légende est née, un roman a suivi.
C'est pas nous qui avons inventé les chicanes.
Nous ne sommes pas les premiers à ronger l'os.
Et l'histoire a des a des racines beaucoup plus lointaines:
Une plaque semblable – chien et inscription – datant de 1561, apposée à Pézenas, ville située non loin de Montpellier, jette une nouvelle lumière sur toute cette affaire. En fait, la plaque que les visiteurs peuvent voir dans le Vieux-Québec, aurait été copiée sur celle de Pézenas et installée par le chirurgien Roussel sur sa résidence en souvenir de sa région natale. Détenteur de la maison par la suite, Jacquin aurait procédé à un agrandissement et c’est alors qu’il aurait ajouté lui-même la date de 1736 sur la plaque.
Le chien d'or et moi
Le chien d'or m'a fasciné depuis le début, à l'occasion d'un conflit de travail. J'étais gestionnaire à la Commission de la Santé et de la Sécurité du travail (CSST). Un matin, une délégation de professionnels se présente a mon bureau, soit disant pour m'offrir un cadeau. J'ouvre l'emballage, intrigué. J'y trouve une tasse avec l'image d'un chien et l'écriteau suivant:
Je suis un chien qui ronge l'os
En le rongeant je prend mon repos
Un temps viendra qui n'est pas venu
que je mordrai qui m'aura mordu.
Je suis tombé immédiatement en amour avec cette tasse. Et j'ai bien ri. Je l'ai conservé précieusement.Je n'ai vu aucune malice dans ce cadeau. Le tout s'est déroulé dans un climat cordial. Pour moi l'humour est notre meilleur arme dans les situations les plus délicates.
Le chien d'or a aussi ses liens en France. Le premier à avoir habité la maison où se trouve le Chien d'or est un chirurgien originaire de Montpellier, ville où j'ai passé deux mois comme stagiaire en 1974. Un endroit de rêve. Le hasard a donc voulu que le Chien d'or me rappelle aussi cette période charmante. La vie est une succession de hasard qui lui donne du sens.
Le Chien d'Or et Zoreilles
Mais par quel sorte de hasard, la décision de Zoreilles de quitter son blogue m'a-t-elle fait pensé au chien d'or? C'est ce que vous pourrez voir dans mon prochain billet... En attendant, ne partez pas de rumeurs.
À suivre...
14 commentaires:
Cela me fait tout drôle de retrouver cette histoire sur ton blogue.
J'aime beaucoup cette légende du chien d'or, d'autant plus que ma mère, qui est une Philibert, nous avait raconté, lorsque nous étions enfants, une histoire, qui courait à l'époque dans notre famille, sur le premier Philibert arrivé en Nouvelle France. Elle disait même que son ancêtre avait été pendu par l'intendant Bigot… du moins, le croyait-elle.
Une des nombreuses versions de l'histoire, disait que le fils de Nicolas Philibert, Pierre, avait tué l'officier Le Gardeur de Repentigny, après avoir retrouvé ce dernier aux Indes, pour venger le meurtre de son père. Mais il n'est pas dit qu'il avait été pendu par la suite. C'est fou ce que les légendes peuvent entraîner comme croyance, avec les années.
Mais la réalité pour ma famille est tout autre. Mon premier ancêtre Philibert en Nouvelle France, était d'une autre lignée, et il s'était établi dans la région de Maskinongé, à peu près à la même époque. Je n'aurais toutefois pas détesté avoir un lien avec la légende du Chien d'Or. :-)
De ton côté, tu dis voir un lien entre cette légende et Zoreilles. J'attendrai donc la suite de ton billet avec impatience, car je suis très curieux de nature.
Bonjour Réjean,
Comme c'est passionnant! Encore une fois, je suis impressionné par le hasard! D'en est tout un! Ça valait la peine que j'aie le réflexe d'expliquer pourquoi j'avais retiré le billet.
Ton histoire est savoureuse. Elle touche plusieurs cordes sensibles en moi et j'aurai l'occasion d'y revenir dans le billet qui va suivre.
Tu as une histoire très riche, Réjean. Je n'en connais que de petites bribes, mais je suis sûr que tu aurais encore beaucoup à raconter.
Pour ma part, je vais y penser deux fois avant de retirer un billet. Ce n'est peut-être pas toujours le hasard qui fait que j'ai tout à coup le goût de traiter d'un sujet.
Moi la première idée qui m'est venue en regardant l'image,
c'est l'image de la création de Rome par Rémus et Romulus et la louve qui ressemble étrangement au chien représenté.
Pur hasard.
Bonjour Le Factotum,
C'est gentil d'être là pour m'accueillir à mon retour sur mon blogue. Connaissant ta culture nordique, j'aurais sûrement des billets à venir de nature à t'intéresser. Je suis au cœur de l'action de la Côte-Nord, mais je sais que tu es plus cultivé que moi en la matière.
Tu sembles avoir également des vestiges de culture gréco-romaine. Le chien d'or n'a cependant pas de lien, je crois, avec la louve de Romulus et Rémus. Charmant tout de même toutes ces légendes. Et il est un peu triste de voir que plusieurs sites antiques soient présentement menacés pour ne pas dire massacrés.
Le factotum,
Le dernier message était de moi,
Jackss
Je n'arrive pas à imaginer le lien avec Zoreilles et j'ai bien hâte de lire la suite. Elle n'est vraiment pas du genre à se venger, alors je doute qu'elle morde, même ceux qui l'on autrefois mordus.
Je vais laisser planer le suspens encore un peu.
On verra si les sceptiques seront confondus.
Je me contenterai d'ajouter que je ne me dotais pas que le chien d'or allait éveiller autant de surprises.
À suivre...
Je serai dans le vieux Québec en fin de semaine.
Si je peux de visu je chercherai cette pierre.
Whow! C'est passionnant, Le Factum!
J'aurais tellement aimé pouvoir le faire. Je suis curieux de voir ce que tu vas en rapporter. Vraiment beaucoup.
Mais je ne voudrais pas te mettre de pression.
Je vais rédiger la suite de ce billet au début de juin. Actuellement je suis dans la programmation informatique par dessus la tête, avec des échéances serrées.
Ça alors! Au moment où tu écrivais ce billet, j'étais en visite chez mon frère à Lévis et nous avons ensemble beaucoup visité d'endroits riches d'histoire(entre autre le Domaine Joly de Lotbinière que je recommande chaleureusement. Mon frère partage beaucoup de mes passions et il a vraiment tout fait pour me faire passer de beaux moments... mais j'ai pas vu la pierre du chien d'or!
Moi aussi, je me demande bien quel est ce lien que tu fais entre moi et ces strophes du chien d'or qui semblent signifier plus « œil pour œil, dent pour dent » alors que ce n'est tellement pas ma façon de penser, de voir la vie et le monde...
Tu as su capter notre attention, on a hâte d'en savoir plus long, moi la première!
Zoreilles,
C'est ma façon à moi de te retenir un peu avant que tu sois rendue trop loin des blogues. :-)
Je suis jamais loin, tu sais!
un grand bonjour à Zoreille et à toute son équipe d'amis blogueurs, un régal de vous lire.
J'ai bien aimé l'histoire de chien d'or et si je retourne à Pézenas je chercherai son petit frère, à défaut de le chercher dans le vieux Québec, mais sait-on jamais?
Geneviève.
Bienvenue Geneviève,
J'adore lire ce genre de commentaire. Tu peux voir la suite sur mon dernier billet: "le chien d'or, Prise2".
Et je me prépare à envoyer un autre billet qui fait suite à ceux-ci. Je réserve quelques commentaires pour Zoreilles dans ce dernier billet sur le chien d'or qui ronge l'os
Merci de ton intérêt!
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