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Rivière-au-Tonerre |
Cette semaine, je suis allé à Rivière-au-Tonnerre, une charmante municipalité de 350 habitants, à mi-chemin entre Sept-Îles et Havre-Saint-Pierre. Un endroit de rêve. Il est surprenant de voir qu'il y a si peu d'habitants dans ce milieu de rêve.
En haut, vous avez une église normande que l'on peut visiter tous les jours de la mi juin à la mi septembre. Ça vaut le détour. J'irai visiter l'intérieur cet été et je vous en reparlerai.
D'où vient le nom de Rivière-au-Tonnerre. C'est que l'endroit, au bord de la mer, est enclavé et contient de nombreuses roche chauffées par le soleil. Il en résulte ne nombreux craquements par moments qui donnent l'impression de coups de tonnerre.
Situé à quelques 600 kilomètres à l'est de la ville de Québec, Rivière-au-Tonnerre avec son église de style normand, ses kilomètres de plages et ses paysages d'arbres rachitiques et de tourbières, constitue l'un des plus beaux villages de la Côte-Nord. Il doit son nom au déversement puissant des chutes de la rivière du même nom. Ses premiers habitants, des pêcheurs de la Gaspésie, de Baie des Chaleurs et des îles de la Madeleine qui connaissaient l'endroit pour ses pêches abondantes et son havre reconnu pour sa sécurité, s'y installèrent au cours du XIXe siècle. Ils portaient des noms très variés: Vibert, Beaudin, Leblanc, Lebrun, Blaney, Cody, Boudreau, Duguay et Cormier. En 1850, trois familles résidaient à Rivière-au-Tonnerre. En 1871, on en comptait quatorze formées de 33 adultes et 32 enfants (dénombrées par R.P.J.O Perron, vicaire du petit village).
Quand M. Henri Menier devint propriétaire de l'île d'Anticosti, en 1895, il imposa aux résidants des conditions nouvelles d'existence. Il achetait les maisons et les terrains cultivés, il ne chassait personne, mais tous devenaient ses sujets soumis et devaient payer une rente annuelle au nouveau "roi". Quinze familles dont les Bezeau, Dignard et les Noël, préoccupés de jouir des libertés d'antan, immigrèrent à Rivière-au-Tonnerre.
Longtemps isolé du monde, le village vécut sans radio, ni télévision, ni route jusqu'en 1948, année où l'on achemina les lignes électriques à Rivière-au-Tonnerre. Pas étonnant qu'on y ait construit une des plus belles églises de la Côte-Nord à partir de 1908 et que ses décorations aient été patiemment sculptées au canif. En 1951, la population comptait 618 habitants. Depuis ses origines, toute l'activité économique du village est liée à la pêche. De 1975 à 1985, Rivière-au-Tonnerre a été qualifiée de "capitale du crabe" mais des difficultés administratives ont amené l'usine de transformation du poisson à fermer ses portes en 1988. On continue tout de même à pêcher le crabe aujourd'hui dont les Japonais sont très friands. La population, actuellement au nombre de 350 habitants environ, continue de subir l'exode de ces enfants vers les villes. Mais il y a ce charme indescriptible qui, lui, demeure : une sorte de mélancolie, un sentiment d'infini et de beauté paisible qu'on ne retrouve nulle part ailleurs au Québec. Et, bien sûr, il y a la mer...Source:
http://pages.infinit.net/kluk/riviere-au-tonnerre/
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Rivière-au-Tonnerre Prix tourisme régional 2012 |
Il y a beaucoup de potentiel touristique sur la Côte-Nord. Mais il a peu de chance d'être exploité comme il le mériterait. Le Plan Nord, c'est pas ça. Ce sont les mines, l'exploration pétrolière. Je crois que pour la région, en investissant autant dans les infrastructures touristiques, les retombées seraient plus importantes pour la population locale.
On a une formule électoralement rentable avec le slogan
L'Économie d'abord.
Un parti politique ne serait jamais élu avec le slogan
La personne humaine d'abord.
Une autre priorité demeure le domaine de la santé. Avec la réforme de la santé des années 60, on visait l'accessibilité des soins. Les réformes ont avantagé les médecins. Au point de vue de l'accessibilité, la situation n'a cessé de se détériorer. Une nouvelle stratégie a vu le jour avec le milieu médical:
If you can't beat them, join them. Le négociateur en chef des médecins spécialistes devient Ministre de la Santé.
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Caricature La Presse |
18 commentaires:
Tu oublies de parler de ce ciel si pur qui fera envie à tous ceux que la pollution étouffe !
Très bonne observation, Manouche. Mais pour combien de temps? Pour l'instant, j'en profite et je trouve que nous sommes bénis des dieux. J'espère qu'un jour nous pourons concilier "développement" et "qualité de vie".
Tant de sujets m'interpellent dans ton billet. J'aimerais renchérir sur Rivière-au-Tonnerre, sur l'histoire de ces Acadiens de toutes origines qui ont eu depuis toujours de la difficulté à se soumettre aux différents « rois » et qui ont défendu leurs libertés et leur culture à n'importe quel prix, ce qui les a amenés à partir ailleurs, à fonder des villages, des villes, des ports de pêche, etc.
Mais ce qui m'a frappée, c'est ce que tu dis à propos de notre réseau de la santé et des services sociaux qui se détériore sans cesse, qui n'est plus accessible du tout. Je croyais que j'étais révoltée à force de vivre dernièrement des grenouillages éhontés et je n'osais me prononcer sur le sujet mais tu n'en penses pas moins toi non plus et je l'ai bien ressenti en te lisant. Ton analyse me semble juste, en tout cas, je vois la même chose se produire sous mes yeux, à l'autre bout du Québec.
Avec Belle-Maman, 92 ans, souffrant de mille maux, autant en santé mentale que physique, nous sommes complètement abandonnés à nous-mêmes et devons nous impliquer quotidiennement à son chevet. Elle est « parkée » à l'hôpital où l'on ne s'occupe pas d'elle puisqu'elle n'est pas malade au sens où l'entendent les fonctionnaires qui gèrent des budgets et des statistiques dans leurs tours à bureau d'où ils ne descendent visiblement jamais sur les étages.
Le réseau de la santé et des services sociaux l'a abandonnée mais nous, sa famille, avons assez de cœur et de mémoire pour en prendre soin. On attend une place en CHSLD mais nous savons bien qu'elle aura le temps de mourir avant de l'obtenir. D'ici là, sa condition se détériore, elle perd des acquis, le peu qu'il lui restait.
Parfois, il nous arrive de croiser une infirmière ou une préposée qui semble venue d'un autre monde, qui a encore de la compassion et de l'humanité. On lui manifeste une grande reconnaissance. Mais la plupart du temps, on se bute depuis des mois à des procédures administratives qui virent en queue de poisson, avec beaucoup de cartes d'affaires, des noms, des titres de poste, des adresses courriel, des numéros de téléphone de boîtes vocales qui ne retournent pas leurs appels.
Excuse ma révolte mais je ne crois plus qu'il y ait beaucoup de monde en haut lieu qui savent faire la différence entre des êtres humains et des procédures administratives, entre une mission et un organigramme trop étendu.
On en vient à se demander comment ces gens ont pu choisir un jour de faire partie du personnel soignant. Si c'est le cas, ils sont rendus loin de leur vocation originale.
Je viens de me relire, c'est épouvantable la révolte que j'ai au cœur.
Je ne voulais pas « salir » ton merveilleux blogue. Tu peux supprimer mon commentaire s'il te dérange. Je n'en serai pas du tout offusquée.
Mais non, Zoreilles,
Tu n'as rien à regretter de tes propos. Ce que tu ressens est tellement naturel. La réalité, elle est telle que tu la décris. Ce que tu dis, il faut le proclamer haut et fort, sans la maquiller. Dans les année 60 et 70, du moins à Sherbrooke, il n'y avait pas de problème de santé. Le temps d'attente était raisonnable pour tous en en toute occasion.
Puis on a voulu normaliser la situation. On a fermé un des plus gros hôpital de Sherbrooke. Ensuite, on a aboli le concept de médecine spécialisée en urgence. Nos meilleurs urgentologues ont dû aller travailler en médecine familiale. Puis un génie quelque part à inventé un système pervers: le triage.
Je rêve de parler plus à fond du sujet. Ça tombe bien parce que, à mon avis, je trouve que Havre-Saint-Pierre, avec son hôpital au bord de la mer, tire très bien son épingle du jeu.
Hier, nous avons été reçus à une autre réception pour souligner les 70 ans de Laure. Il y avait des infirmières-chef dont l'approche humaine était exemplaire. Ces infimières travaillent pourtant dans des conditions inimaginables. Elles pratiquent même presque une médecine de brousse lorsqu'il y a des urgences sur l'île d'Anticosti.
@Jacks et Zoreilles
J'ai lu votre discussion avec un vif intérêt; Zoreilles tu as raison dans tout ce que tu dis. Ma mère étant maintenant en CHSLD (elle était sur une liste d'attente, et a eu une place deux ans plus tard)je confirme que les places sont limitées; il faut attendre le décès d'une personne, ce qui libère une chambre. Si on y pense, ça fait froid dans le dos...
@Jacks
Je n'ai plus de temps pour visiter tous les blogues, mais chaque fois que je passe chez-toi je suis fascinée par ta culture, tes recherches et ta passion pour l'Histoire (avec un grand H); tu as un blogue riche, intéressant et on pourrait passer des heures à suivre tous les liens. Tes photos sont superbes en plus!
Laure et toi êtes en bonne santé, et votre âge d'or se porte bien; qu'il en soit ainsi pour de longues années à venir!
J'ai pour ma part peur de vieillir, car si je vis jusqu'à 75 ans et plus (j'en ai 58), et si je suis incapable de me débrouiller seule, je préfère ne pas imaginer ce que sera alors notre système de santé...
Bonjour Lise,
Voilà un bel hommage pour mon blogue. sincèrement je suis ravi et honoré. J'avoue que l'histoire me fascine. C'est comme un parfum d'éternité que ce sentiment, celui de partager un loin de terre avec les générations qui nous ont précédés et celles qui suivront.
Cette culture que tu dis apprécier, tu me sembles en avoir tout autant. On la sent bien présente chez toi.
Quant au sort qui nous sera réservé au moment où nos capacités vont commencer à nous lâcher, tu as bien raison de t'en préoccuper. C'est maintenant qu'il faut en avoir le souci et se mobiliser.
C'est d'ailleurs un projet qui me tient à cœur. J'ai un ami qui a été vice-recteur à l'université de Sherbrooke. Il est très préoccupé par cette problématique et il ym'a proposé à quelques reprises d'ouvrir un blogue avec lui entièrement voué à cette problématique.
Tu es encore toute jeune. Je ne connais évidemment pas ton état de santé. C'est toujours une boîte à surprises. Personne n'y échappe. Tant que nous avons la santé comme alliée, les années ne comptent pas. On continue d'avoir des projets et rêver. En même temps, je suis bien conscient qu'un compte à rebours est en cours.
Merci d'être là et de manifesté si bien ta présence quand le cœur t'en dit.
Bonjour Zoreiiles
J'ai un message spécial pour toi. Il me vient d'une de tes admiratrices dont je t'ai parlé à quelques reprises: Jacqueline. Il s'agit de cette tante infirmière pratiquement de notre âge.
Ton mot bien senti sur notre système de santé l'a profondément touchée. Elle dit qu'elle aurait aimé te faire une bonne accolade pour ce que tu as raconté avec autant de cœur et de réalisme que tu l'as fait. Elle a insisté: N'oublie pas de répéter tout ce que je t'ai dit .
Tu t'es demandé si cette sortie que tu avais faite était appropriée. C'est normal, nous sommes gentils de nature. Mais je crois que ces choses-là doivent être dites. Plusieurs se reconnaissent dans ces propos. Ils ont l'impression d'être mieux compris. Ça n'a pas de prix.
Jacqueline à ajouté: plusieurs médecins et infirmières ont de grandes qualités humaines. Mais beaucoup trop ne réalisent pas que ça coûte pas plus cher de donner un service humain et respectueux.
@ Jacks : On en aurait long à dire... Il me semble qu'on a évacué les soins et services du réseau, qu'on gère cela comme si c'était des placements, des stratégies politiques, des dossiers administratifs dénués de toute compassion pour la maladie, la vieillesse, la souffrance, la perte d'autonomie. C'est dommage que je me sois défoulée sur ton blogue, j'ai carrément perdu de vue l'essentiel de ton billet, pourtant si beau.
@ Lise : Deux ans d'attente pour ta mère pour avoir une place en CHSLD? C'est ce qu'on craint nous aussi. Mais ils nous ont fait croire le contraire depuis des mois, voire des années. Ils ont convoqué plusieurs réunions, des membres de la famille sont venus de St-Jérôme (6 heures de route) Ste-Anne-des-Lacs (6 heures de route) Ville-Marie (2 heures de route) et lorsqu'on s'informe des décisions qui sont prises par les autorités médicales, on se bute à une fin de non recevoir comme si ce n'était pas de nos affaires. On nous répond tellement de niaiseries que c'en est révoltant. On ne fait jamais affaires avec les mêmes personnes qui ne connaissent pas la patiente. D'elle, on s'en fiche, elle est vraiment abandonnée à elle-même dans une chambre d'hôpital avec une demi porte vitrée pour empêcher l'errance. Tout ce qu'ils font, c'est de la ramasser lorsqu'elle tombe et de calmer ses crises de démence avec une médication mais seulement le soir quand ils l'ont décidé. C'est l'horreur!
@ tante Jacqueline : Vos mots me touchent à mon tour au plus profond de mon coeur. J'ai reçu votre accolade comme une grande consolation, un baume sur une plaie vive. Comme infirmière, vous étiez à votre place, vous n'avez rien perdu de ce qui vous a menée un jour à choisir de prendre soin des autres. En tout cas, aujourd'hui, vous avez pris bien soin de moi et je vous en remercie.
À vous trois : Oui, j'ai le regret de m'être épanchée ici, c'est vrai, mais en vous lisant, je me suis aperçue que j'avais frappé à la bonne porte instinctivement. Je n'en demandais pas tant, juste un peu d'écoute que vous m'avez offert sur un plateau d'argent. Je vous dis merci sincèrement, gens de cœur.
Je penserai encore à vos mots, vos gestes d'affection et de compréhension. J'y suis très sensible, vous savez.
Maintenant, nous allons parler d'autres choses, voulez-vous? Sur mon blogue, je n'aborderai pas ces questions, jamais jamais. Et je ne voudrais pas le faire ici non plus, même si je m'y sens à l'aise. J'espère que vous comprenez ce que je veux dire...
Affectueusement,
Francine xxx (Zoreilles xxx)
Zoreilles,
Tes propos ont toujours été sensibles et pertinents. Surtout ne te retiens pas. Ce n'est pas un hasard si mon blogue s'appelle "Détour improvisé". Nous avons tout à gagner à laisser la porte aussi grande que ton cœur en a envie.
Ben là, vous me tordez les bras, à vous écouté je voulais, rester de glace, faire comme si de rien n'était, mais là, plus je vous écoute, plus je comprend qu'il me faut vous le dire,
dans une autre vie, j'étais préposés aux bénéficiaires, et je n'en faisais qu'à ma tête.
le monde, était pour moi,la seule raison pour laquelle je faisais ce travail.
Une étude avait éeé faite à cette époque, nous étions au tout début des années 70, ce n'est pas d'hier, les tâches de chacun avaient étés étudiées par des spécialistes, et chacune des tâches étaient chronométrées, tant de temps pour, ah pas beaucoup, en tout cas, pas assez pour faire ce qu'il y avait à faire correctement, et dans le respect de la personnes devant nous, tant de temps pour le bain, moins pour le déjeuner et ainsi de suite.
C'était la démence sur le département.
Personne ne se préoccupaient des besoins des clients dans cette étude, et encore moins, du temps de déplacement entre chaque clients où tâches.
C'était tellement débile, que personne ne s'est arrêter à suivre ces bêtises administratives.
Le haut le coeur me prenant, j'ai réorienté mes activités de travail, j'ai quitté ce monde de fous, avant de virer cracpot.
Rivière au Tonnerre, j'y passé quelques heures de bonheur, lors de ma virée sur la Côte Nord, un vraie plaisir pour le preneur d'image qui veille en moi...
Barbe blanche,
Je te lève mon chapeau. Je connais tellement ce contexte auquel tu fais référence. Une organisation qui veut tout contrôler tout mécaniser ne peut que provoquer le types de réactions auxquelles tu fais référence. Et c'est bien dommage. Ça tue la créativité et le goût de se surpasser pour le bien-être de la clientèle qu'on aime. Si un patron calcule tout, ses travailleurs lui appliquerons la même médecine.
Bravo pour ton approche. C'est malheureux que tu n'aimes pu avoir été reconnu à ta juste valeur. Ça se présente malheureusement trop souvent ainsi. J'ai également toujours eu de la difficulté à accepter toute la rigidité qu'on accorde aux description de tâches. Souvent, ce sont des petits détails très simples qui créent un lien favorable pour le mieux-être de la clientèle et l'obtention de bons résultats.
J'ai entendu beaucoup de bien de l'intérieur de l'église de Rivière-au-Tonnerre. Mais je n'ai pas encore eu l'occasion de la visiter. Je compte bien le faire cet été.
Jacks,
les blogues où la discussion, le partage existent encore sont devenus rarrissimes; alors je profite de la porte ouverte pour échanger. Ma culture est loin d'égaler la tienne pour ce qui est de l'Histoire; moi c'est la littérature en général qui est ce que je connais le mieux.
Je suis une autodidacte (mot péjoratif pour beaucoup de gens); je n'ai jamais mis les pieds à l'université, ce qui fait de moi une ignare selon notre merveilleuse société. Mais bon, je connais des universitaires qui sont de parfaits crétins (hormis leur domaine), alors je me console...
Lise,
Je me permets de t'avouer que nous avons le même type de culture. Je me considère également comme un autodidacte dans plusieurs domaines. Je n'ai pas de diplôme universitaire moi non plus. J'y ai mis les pieds pendant un an. On m'a offert un emploi et j'ai accepté.
J'avais d'autres projets, mais la vie en a décidé autrement. Et elle m'a permis de bien me débrouiller. Pour le reste, je verrai dans ma prochaine vie. :-)
Je suis autodidacte. Mais je continue toujours de me renseigner et étudier. J'étudie présentement un minimum de 3h par jour en programmation informatique. Évidemment, l'histoire et la photographie sont aussi du domaine de mes passions. Un blogue est donc une outil précieux pour les stimuler.
Alors, nous sommes faits pour nous comprendre.
@Zoreilles
ce que tu dis concernant ta belle-mère est un cauchemar pour les proches aidants. C'est ici à Montréal que l'attente est la plus longue pour accéder à une chambre dans un CHSLD; chez-toi en région c'est supposément plus rapide, et je comprends ce que tu ressens. L'hôpital c'est un cauchemar, ni plus ni moins.
Maman en CHSLD est dans une unité spéciale, l'aile où les gens ne peuvent pas sortir comme ils veulent, pour cause de problèmes de santé mentale. C'est pourquoi je vais la voir souvent, afin qu'elle ne se sente pas prisonnière.
Nous les aidants naturels nous dépensons sans compter; j'ai trouvé du réconfort à parler avec d'autres aidants que je vois régulièrement à l'étage où se trouve ma mère. Sur 26 résidents, seulement 4 ont de la visite, alors nous sommes en petit comité.
J'espère que ta belle-mère aura accès bientôt à une chambre en CHSLD; c'est absolument cruel le traitement qu'elle reçoit présentement, même si elle ne le réalise pas trop.
@Barbe
Ce que tu écris est une épine dans le coeur pour moi; le travail de préposé aux bénéficaires est le plus ingrat qui soit. Changer des couches, nourrir à la cuillère, donner un bain/une douche, tout ça minuté oui c'est vrai, même en CHSLD, et c'est pourquoi je fais le plus possible pour ma mère, en essayant de ne pas être une nuisance pour le personnel.
Et pourtant...j'ai l'impression de n'en faire jamais assez. Et ça se terminera seulement lorsque l'une de nous, maman ou moi, ne sera plus de ce monde.
Lise,
Tu fais une nuance importante. Les critiques qu'on peut faire concernant le système de santé ne doivent pas être une critique pour ceux qui y travaillent. C'est le système qui est en cause et non les personnes qui sont majoritairement louables pour le travail qu'elles font.
Il en est de même pour la majorité des médecins que je connais. Laure et moi, avons toujours été près de ce milieu et nous comptons beaucoup d'amis pour lesquels nous avons le plus grand respect et la plus grande admiration.
Tu as bien fait d'ouvrir cette parenthèse.
Jacks
Oui c'est le système qui est en cause, pas ceux qui se dévouent sans compter.
Hélas il suffit d'un événement horrifique, d'une personne malveillante pour nuire à la réputation de tous les autres. Et c'est pourquoi je continue à garder l'oeil ouvert...au risque de passer pour une nuisance.
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