Je suis triste quand je vois:
- des oiseaux prisonniers d'une marée noire
- des poissons sacrifiés à l'autel des barrages hydroélectriques
- les baleines désorientées par les explosions des forages sous-marins
- les glaces céder sous le poids des ours polaires affamés
- la faune et la flore de la Côte-Nord crier Au secour! face au Plan nord
- les bateaux de guerre rendus nécessaires pour assurer la souveraineté territoriale des pays nordiques dont le Canada
- notre patrimoine culturel et religieux sous le pic des démolisseurs
- les océans menacés par les plateformes de pétrole
- la culture de tout un peuple vasciller
- notre civilisation baisser les bras, se laisser acheter par le premier venu
- tous les objets de fierté de la nation quitter le pays
- la nature reculer dans ses derniers retranchements
- l'amour se vider de son sens
- les enfants à qui on vole leur innocence de plus en plus jeunes
- tous ces soi-disants décideurs qui ne peuvent plus rien décider
- le peuple haïtien s'habituer à vivre sous des abris de fortune à la merci des voleurs, violeurs et exploiteurs de tout accabit, sous le regard impuissant des ONG et de l'ONU
Mais quand je vois tout ça se faire dans l'indifférence la plus totale,
alors là, j'ai le goût de pleurer.
Il y a quelques jours, alors que tout l'ouest du Québec était aux prises avec une canicule insupportable de 43 degrés avec le facteur humidex, nous devions nous habiller chaudement dans l'Est. Il faisait à peine 15 degrés sur la Côte-Nord. C'est la température qu'il faisait à Natashquan là où un de nos plus grands poètes chantait: Mon pays, c'est l'hiver.
Natashquan, le 10 juillet 2010.
Toute cette chaleur insupportable qui contraste avec la froidure de Natashquan,
se pourrait-il que ce soit à cause des changements climatiques? Se pourrait-il que ce soit l'insouciance ou la cupidité de l'homme qui en soit responsable? Serait-ce plutôt la nature qui rouspète ou un simple hasard improvisé par je ne sais quel phénomène cosmique qu'un dieu fou s'amuse à perturber? La planète n'a jamais eu si chaud qu'en 2010.
J'avais hâte de faire visiter Natasquan à des amis. Sur la route qui mène de Havre-Saint-Pierre à Natashquan, nous avons écouté un CD magnifique loué au Centre Pélagie Cormier de Havre-Saint-Pierre.
Ce CD décrit tout le parcours. C'est aussi un voyage dans le temps. Il nous permet de rire, nous émouvoir, nous émerveiller. Peut-on croire que, il n'y a pas si longtemps, on livrait le courrier à pieds en hiver, de Havre-Saint-Pierre à Blanc Sablon.
On apprend comment la route, les nouvelles technologies, les moyens de communication ont pu tout révolutionner pour le meilleur et pour le pire. On apprend comment toute cette région qui attirait des bateaux venus de très loin pour faire des pêches miraculeuses s'est retrouvée soudain à court de ressources. Pour faire de l'argent rapide, les bancs de poissons des fonds marins de Natashquan ont été dragués. C'est comme si on avait passé une charrue dans le jardin pour tout récolter d'un coup, peut-on entendre sur le CD.
En arrivant à Natashquan, ce qui me tenait le plus à coeur, c'était la visite de la petite école de Natashquan, déjà fréquentée par Gilles Vigneault et transformée en musée. Ironiquement, hier au téléjournal de Radio-Canada on a justement parlé du musée de la petite école de Gilles Vigneault. Un incontournable à Natashquan. On disait qu'après avoir visité le musée, on ne pouvait plus entendre les chansons de la même façon.
L'année dernière, je suis allé à Natashquan 3 fois.
- La première, l'école était fermée: il était trop tôt en saison.
- La 2è fois, j'ai pu entrer.
- La 3è fois, l'école était fermée: il était trop tard en saison.
La petite école de Gilles Vigneault
Nous nous y sommes présentés avec émotion. L'école était fermée. J'ai trouvé l'incident un peu triste.
Par hasard, en passant devant le bureau touristique de Natashquan, j'ai vu cette note écrite au plomb sur un bout de papier: Petite école ouverte de 11h à 13 h seulement. Un touriste qui sait qu'on parle du musée de Vigneault, il est plus rusé que moi.
Devant la maison natale de Gilles Vigneault, aucune indication non plus. Rien pour la mettre en valeur. Un peu triste. Nul n'est prophète dans son pays!
J'ai pensé aussi à tous ces hommes et femmes de coeur qui ont voulu provoquer un réveil national sans qu'on leur porte la moindre attention. Je pense, par exemple, à cette oeuvre magistrale que constitue le dernier volume de Joseph Facal: Quelque chose comme un grand peuple. Le lien qui précède permet d'en avoir un aperçu accompagné d'une critique. On y trouve certaines réserves. C'est normal. L'important était de provoquer un débat. Je l'ai lu et j'ai été ébloui. Un ami, en visite chez moi, l'a lu avec enthousisame, des étincelles dans les yeux, en prenant des notes.
Je suis fasciné de cette compréhension si profonde et juste que Joseph démontre pour les québécois et leur parcours enviable comme société. Leur rayonnement à travers le monde, il le voit comme spectaculaire pour ses artisans, en terme de réputation et de réalisations. Les québécois avaient un pouvoir d'attractions sur des citoyens qui avaient le goût d'un grand projet de société.
Il décrit des événements que j'ai vécus dans les années 60 comme s'il y avait été. Il a senti cette ferveur populaire qui nous animait, cette ambivalence apparente qui relevait davantage d'un opportunisme de bon aloi plutôt que d'une valse hésitation. Il présente des réalités comme présentes chez tous les peuples plutôt que des caractéristiques au Québec. Sa compréhension du Québec est d'autant plus impressionnante qu'il est de descendance espagnole et issu de l'immigration d'Uruguay.
Un ami que je respecte beaucoup m'a dit: Je pense qu'il s'agit de la plus exacte et brillante "mise au point" sur l'état actuel, passé et futur du Québec qu'il nous a été donné de lire, sans parler du tas de solutions et de chemins à emprunter pour notre pays à court terme qui y sont proposés. C'est presque un programme politique!
Ce qui m'étonne est le silence médiatique (articles, lettres des lecteurs, critiques, etc, etc), depuis sa publication. Je me dis que si la cause de ce silence est le fait que le livre dérange de par sa pertinence les actuels acteurs du milieu politique, tant mieux. Tôt ou tard, tout va ressortir et le débat va se réenclencher de nouveau.
Si, par contre, la cause de ce silence est l'indifférence du peuple et des acteurs politiques actuels ou peut être que les gens lisent de moins en moins, ceci voudra dire que tout espoir est perdu ou presque. En ce moment précis je pense au film de Denis Arcand Le confort et l'indifférence.
Vous pouvez voir le film de l'ONF dans son intégralité en cliquant sur le lien qui précède.
26 commentaires:
je lis tout ca avec beaucoup d'interet et de tristesse..........
les hommes ont compltement DEREGLE
notre terre et les catastrophes se multiplient
et cela ne pourra qu'empirer
trop de desinvolture et de laisser aller.En general, je suis optimiste et j'aime la gaite et le rire
pourtant je suis tres inquiete et je pense que la situation de la planete est tres grave
et helas va de pire en pire..marees noires etc..etc..en plus des destructions des forets, etc..le desastre a Haiti...la liste est trop longue
a Haiti, les gens n'ont meme pas de l'eau PROPRE a boire , ils contractent des maladies par l'eau polluee comme au Moyen Age en France..
quelle tristesse
Bonjour OiseauBird,
tu es bien placée pour réagir. Je comprends que tu sois très sensible à tout ce qui se passe. Tu as vécu sur 3 continents et la marée noire, elle t'affecte de plus près que nous. On a beau être optimiste et avoir bon moral, il y a des réalités qu'on ne peut ignorer. L'inquiétude, tu la sens beaucoup où tu es?
Ce qui me désole un peu dans ce que j'entends, c'est la réaction des américains envers Barack Obama. On s'en prend à lui au lieu de s'en prendre à ceux qui ont causé le dégat. Il me semble qu'il a besoin de plus de solidarité du peuple américain pour agir efficacement.
Je suis loin, je l'admets. Ici, ce qui me désole, ce n'est pas la corruption, les dérapages à tous les niveaux. Il y en a toujours eu. Il y en aura toujours. Ce qui me dérange, c'est l'indifférence généralisée pour des problèmes qu'on devrait juger inacceptables. J'aimerais bien voir un vrai leader comme Obama se présenter ici.
Serions-nous prêts a appuyer un leader charismatique avec un vision emballante, noble et juste? Pas sûr. Notre système d'éducation me paraît défaillant, ce qui complique l'exercisme de la démocratie et facillite la manipulation de masse.
Les lois et libertés rendent impossible l'exercice réel des pouvoirs. On dirait que la démocratie se trouve dans un cul-de-sac. Ce n'est plus le bon sens qui mène, mais le nombre de votes. Les décisions les plus importantes reviennent souvent aux juges dont la nomination s'apparente souvent à des récompenses politiques.
Je garde confiance en l'avenir. Mais à long terme seulement. Je crois que nous sommes à un point tournant où tout peut arriver. Le système a besoin d'un sérieux coup de barre.
Des projets de société ce n,est pas ce qui manquait dans les années 70-80. Qu'on pense aux slogans politiques de ce temps-là: Maître chez-nous, 100,000 emplois etc...
Aujourd'hui tout est sacrifié au principe de l'économie grâce a cette indifférence dont tu parles et trop bien entretenue par les médias nationaux et quelques grosses têtes locales trop heureux de sortir de leur médiocrité en soupant avec des pdg et jouant les kid kodak pour la presse régionale.
C'est scandaleux ce qui se passe présentement à 7-iles via leur conseil municipal...
Pour le cd je me posais justement la question à savoir s'il valait la peine pour am prochaine visite en Minganie. Tu m'as convaincu.
Et puis il n'y a pas que la-bas que les établissements touristiques ont une plage d'ouverture restreinte. Pour avoir fait du cyclotourisme un partout au Québec en mai et en juin et parfois fin août je peux te dire que c'est un peu partout pareil.
Gaétan,
J'ai tellement aimé ton commentaire que j'ai modifié substantiellement les derniers paragraphes de mon billet.
Cette allusion que tu fais aux années 60, elle a réveillé tellement de souvenirs, de rêves où tout était possible. On avait confiance en nous. On voulait changer le monde et on posait de grands gestes pour y arriver. Je me souviens avoir entendu un disours de Jean Lesage dans un aréna plein à craquer, majoritairrement des jeunes littéralement électrisés par les défis qu'il nous lançait.
Les choses ont bien changé. Le niveau de corruption est inquiétant. Nos hommes publics ont perdu le sens de l'honneur, de la chose publique. Le sens des valeurs les plus répandues rendait moins cruciales les règles d'éthiques écrites si essentielles de nos jours.
J'ai connu beaucoup de fonctionnaires animés par le goût de servir, faire progresser la nation, la qualité de vie, l'exercice des droits de tous. Nous étions jeunes et il n'était pas rare de se retrouver plusieurs au bureau le soir, la fin de semaine. On le faisait bénévolement, par conviction, dans l'enthousiasme. Dans certains cas, ça finissait par un mariage, mais c'était des conséquences collatérales. :-)
Nous n'en sommes plus là. Avec une telle attitude, les employés de l'État d'aujourd'hui se feraient vite exploité. Je crois que l'argent économisé serait vite détourné.
*** Merci Jackss pour ta visite chez moi ! Je découvre ton blog et je suis comme toi très triste de ces constatations. Ton blog est vraiment intéressant. Bises et à bientôt ! ***
Merci de ta visite aussi Nancy,
je retrournerai sûrement visiter le soleil sur ton blogue à nouveau. Et quand on regarde la carte, c'est amusant. Malgré la distance entre le Sénégal et mon coin de pays, il n'y a pas beaucoup de terre qui nous sépare. Nous sommes face à la même mer, sauf que la température est plus fraîche ici.
Lu qq part (désolée je n'ai pas pris en note)
"Le pire péché envers ses semblables n'est pas de les haïr mais de les traiter avec indifférence; c'est là l'essence de l'inhumanité."...tellement d'accord. Hélas je suis triste tellement souvent lorsque je lis ou regarde les actualités, spécialement lorsqu'il s'agit des enfants, des faibles, des oubliés. Sans oublier notre planète qui finira par se révolter...à mon avis c'est déjà commencé.
Dianne B. (Facebook)
Lu qq part (désolée je ne sais par qui)
"Le pire péché envers ses semblables n'est pas de les haïr mais de les traiter avec indifférence; c'est là l'essence de l'inhumanité"
Dianne B. (Facebook)
Tout à fait d'accord avec toi, Dianne
L'indifférence est la pire des réactions. Le plus déplorable, c'est que nos médias jouent le jeu et le silence comme une vertu.
Les matières à scandale ne manquent pas quand on suit de près la politique, le financement des partis politique, le favoritisme, la nomination et le pouvoir des juges.
Si on proteste, si on se scandalise et demande des comptes, on accuse celui qui a le courage de le faire de faire du salissage, du chiâlage. Autrement dit, on nous blâme de dénoncer ce qui ne nous semble pas acceptable. C'est mal parti si on veut du changement.
Les médias devraient être nos alliés. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas évident.
Bonne nouvelle
J'ai lu avec bonheur ce matin dans le journal Nord-Côtier qu'un groupe d'écologistes était très actif ici. Ils sont tout, sauf indifférents.
Selon les écologistes, il y a beaucoup d'impacts reliés à un tel barrage comme des dangers pour l'écosystème riverain, le milieu aquatique et forestier, des risques liés au mercure, etc. Mais aussi du côté socioécnomique. Selon eux, l'industrie de la pêche connaîtra un déclin.
Ils ont créé un site où toute l'information concernant l'aventure est accessible: Alliance-romaine.
Voilà une nouvelle qui me redonne de l'espoir. Je ne suis pas contre tout progrès, tout développement. Mais il faut être vigilant, s'informer, demander des comptes, faire pression si nécessaire.
En un mot, il faut combattre l'indifférence.
merci pour ta reponse
j'aime beaucoup te lire
je vis en Floride, cote est, cote Atlantique et on ne voit pas les problemes causes par la maree noire, il fait beau, la mer est claire et nous avons beaucoup d'espaces verts pour admirer la nature
je ne connais pas les problemes au Quebec, sorry
le monde change s'est inevitable
beaucoup d'erreurs c'est vrai
mais gardons confiance en l'avenir'
Bon week end
Tu as une belle philosophie, OiseauBird
C'est vrai qu'il faut garder confiance en l'avenir. Il y a des jours plus désespérants que d'autres. Mais on doit admettre que l'humanité en a vu d'autres. Je dirais même qu'il y a eu pire.
Les atrocités n'ont pas manqué. Et nous avons présentement un avantage marqué: l'information rapide et universelle. Une force dont il faut se servir.
Je vous conseille fortement le film de Denis Arcand Le confort et l'indifférence que j'ai mis en lien à la fin de mon billet.
Le film dure plus d'une heure. Mais si on a le temps, ça vaut le coup de le regarder jusqu'à la fin. On voit qu'il y a 20 ans, on vivait des émotions semblables à celles qu'on vit présentement. La toile de fond est très semblable.
Il n'y a pas que du noir
Évidemment, il faut regarder certaines réalités en face si on veut aller vers un monde meilleur.
Mais tout n'est pas noir. La culture est encore pleine de promesses et de belle réalisation dans toutes les régions, de l'Abitibi à la Gaspésie.
Québec avec son maire Labaume atomique fait l'envie de plusieurs cités. Montréal est très dynamique. Tous l'été elle s'anime avec 100 jours de spectacles dans la rue
Il n'y a pas que du noir,
mais tant que persiste le risque concernant la marée noire... difficile de voir l'avenir en rose.
On n'a besoin que d'un fou pour tout faire basculer. Le forage se poursuit à grande vitesse dans le golfe Saint-Laurent. Le premier ministre de Terre-Neuve refuse de ralentir les travaux, rendre les installations plus sécuritaires.
Ce qui m'inquiète, c'est le silence sur cette attitude inqualifiable. Aucun pays, aucun organisme, aucune organisation internationale n'a réagi. On a considéré le tout seulement comme un fait divers.
Et que continuent les spectacles de rue pour amuser le bon peuple!
Magnifique billet Jackss,
un survol éclairé sur les déceptions engendrées par la pollution, le capitalisme,l'échec de notre peuple à se tenir debout, la perte de nos racines et l'indifférence face à la misère humaine...
Ce livre, tu m'en donnes le goût. Ce sera une idée de cadeau tiens...
Merci jackss!
Tu résumes bien, Nanou
Je sais, j'ai tiré dans toutes les directions en même temps. Mais pour moi tout se tient. La toile de fond est la même.
Je sais que ces préoccupations rejoignent une masse critique. Des gens bien éclairés, bien sensibilisés, allumés, il y en a partout. Il s'agirait d'une seule personne pour provoquer quelque chose, amorcer un mouvement de masse.
C'est pourquoi le silence m'inquiète tant. Mais tant qu'il y aura des Nanou, des Zoreilles, des Gaétan, Des Barbe Blanche et même des oiserau Bird, nous pourrons continuer à foncer.
Peut-être nous faudrait-il un mouvement rassembleur tel que celui amorcé par Gandhi, mais cette fois, au niveau mondial ? Une grève de masse sur tous les continents, dans chaque pays, dans chaque ville... mais le tout se passant, dans la plus stricte non violence !
Réjean,
idéalement, j'aimerais croire à un tel mouvement, à la force de l'inspiration qui rassemble.
Mais... j'ai de la difficulté à y croire. Dans le film de Denys Arcand Le confort et l'indifférence, dans la bouche de Machiavel, on laisse entendre que le bon Prince ne peut compter sur l'appui de ses amis, sans l'aide d'une armée.
Il y a des images chocs, des situations troublantes qui vont dans ce sens.
Jacques,
Tu as sans doute raison. Alors que reste-t-il ? S'il ne peut y avoir de mouvements de résistance civile, même pacifique, qui si je comprend bien tes dires, ne ferait qu'entrainer plus de violences, alors la situation actuelle serait sans issue ?
Réjean,
Tu poses de bonnes questions. La situation actuelle me semble comme une partie de poker où seulement un des joueurs a le droit de tricher.
Lors des campagnes électorales, les referendums, on sait et c'est prouvé qu'il y a de la tricherie. Il y en aura toujours. Pensons seulement au scandale des commandites. Pensons aux votes par anticipations où les moyens de contrôles sont souvent propices aux abus. Tous les coups (coûts) sont permis.
La démocratie, les Droits et Libertés, sont maintenant des outils de manipulations aux mains de ceux qui ont eu le moyen de les étudier pour les mettre à leurs services au détriement de la majorité. Pensons aux pouvoirs absolus des juges nommés sous l'influences de pouvoirs occultes. Ces dernies peuvent faire évoluer les droits et les lois dans n'importe quelle direction.
Que faire? Est-ce désespérée? Je ne crois pas. Quand un système n'est pas étanche, on va en abuser jusqu'à ce que ça deviennent tellement gros que la majorité silencieuse va se réveiller et s'exprimer.
Mais il ne se passera rien tant que cett majorité n'en souffira pas beaucoup. Le jeu, le confort, les mensonges vont tenir longtemps cette majorité dans un demi-sommeil.
On aime mieux souffir avec un gouvernement qu'on connait plutôt que d'essayer un système qui risque de nous enlèver des privilèges.
Jacques,
Est-ce que tu connais cette allégorie sur la grenouille:
«Une croyance affirme que si l'on plongeait une grenouille dans de l'eau chaude, d'un bond elle s'échapperait. Si on la plongeait dans l'eau froide et qu'on portait doucement l'eau à ébullition, la grenouille s'engourdirait progressivement et finirait ébouillantée.»
Ne crois-tu pas que cette histoire s’appliquerait à merveille à l’apathie des gens ? Car c’est justement ces gouvernements que nous connaissons, qui nous retirent bribes par bribes nos privilèges, de façon à nous le faire accepter insidieusement, sans qu’il n’y ait de résistance.
Tu vois très juste, Réjean
J'avais déjà fait le décompte des avantages fiscaux retirés au aînés depuis les 25 dernières années. C'est renversant. Un ami a reçu une lettre ce mois-ci le prévenant qu'il n'avait plus droit à sa sécurité de vieillesse de base parce que ses revenus étaient trop élevés.
D'accord, on peut dire qu'il est normal qu'on ne donne pas d'argent aux plus riches. Mais il y a plusieurs problèmes.
La sécurité de vieillesse, c'est une assurance sociale. Est-ce qu'on accepterait qu'une compagnie d'assurance refuse de payer une indemnité parce que le client est trop riche?
L'universalité des régimes sociaux est de plus en plus éplumée sans qu'il y ait eu un débat de société.
Les changements sont souvent tellement annoncés dans du verbillage habilement concocté qu'on ne s'en aperçoit même pas.
Si les droits enlevés, les avantages financiers retirés servaient à financer des organismes destinés aux démunis, à la culture, à l'intétration des immigrants, à la lutte contre des fléaux qui affectent les jeunes, ce serait un moindre mal.
Mais non, l'agent détourné sert à alimenter la corruption, à récompenser des supporteurs.
Je ne parle que d'aspects financiers parce que ça fait plus facilement image. Mais on pourrait aussi apporter plusieurs considérations de droits sociaux et démocratiques.
On pourrait parler aussi des tarifs qu'on augmente régulièrement à petite dose dans tous les domaines.
Tu vois clair, Réjean. Et j'aime bien l'image de la grenouille. Et ça tombe bien, on nous qualifie de frog dans certains milieux.
S'il y a des raisons de déprimer sur l'état de la planète, il y a aussi des sources de satisfaction.
Je vous invite à lire le billet de Serge: 3 R
Cher Jackss, je comprends tes tristesses et tes colères et je ne sais pas non plus où nous allons...
Ceci dit, j'ai décidé d'être optimiste, pas pour me mentir ou m'illusionner, mais parce que c'est le seul moyen de croire que nos enfants ont une chance de vivre heureux, où qu'ils soient.
Le monde dans lequel nous vivons devient fou car il atteint ses limites. L'important est de croire qu'il s'en remettra.
Bien à toi,
Sébastien
Bonsoir Shaton,
Tu as la meilleure réaction: celle de l'espoir. Je n'ai pas perdu foi en l'avenir. C'est ce qui me donne encore la capacité de réagir, parfois même de m'indigner.
Le jour où j'aurai perdu tout espoir, je risque de sombrer dans l'indifférence. Et heureusement, je m'y refuse totalement. Je préfère croire en un avenir meilleur, pour nos enfants.
Merci de me donner l'occasion d'y penser.
Enregistrer un commentaire