dimanche 27 octobre 2013

Dieu s'en moque

Suite du billet précédent

Marie-Josée Arel
Le 23 octobre dernier, je suis allé au Salon du Livre de Sherbrooke. Mon dernier billet était déjà presque terminé . Je n'ai acheté qu'un seul livre et au moment de le faire, j'ai eu comme un pressentiment. Je me reprends. Pour paraître moins prétentieux, disons que j'ai ressenti  une intuition. Une auteure avait une pile de livres à vendre. Le titre était provocateur: Dieu s'en moque. J'ai eu l'impression que ce livre allait me permettre de compléter le billet en préparation intitulé La vie en pièces attachées.

Je me suis empressé de l'acheter les yeux fermés après un bref échange avec l'auteure et certaines expériences personnelles que j'avais vécues. Je croyais que son livre devait être une autre coïncidence susceptible d'influencer mon cheminement personnel.  Je ne me suis pas trompé. Je vous laisse le soin d'en juger.

J'avais déjà eu l'occasion d'entrevoir l'auteure à l'émission de Denis Lévesque. J'avoue cependant que je ne l'avais pas écooutée.  Je me souvenais seulement d'avoir vu l'auteure: Marie-Josée Arel. C'est un personne fascinante au parcours étonnant. Elle a été 6 ans religieuse avant de vendre des Tupper Ware et modifier son parcours. Je ne pouvais trouver meilleure exemple que celui-là pour illustrer la teneur de mon dernier billet.

D'abord, ce fut tout un choc pour l'entourage de Marie-Josée lorsqu'elle a annoncé qu'elle entrait chez les religieuses à 20 ans. Elle s'était sentie appelée, un peu comme St-Paul tombé en bas de son cheval en route vers Damas.

Vous imaginez ce que c'est devenir religieuse? Elle si jolie, pleine de vie et de possibilités finacières, elle entrait chez les religieuses? Certains auraient pu croire qu'elle était tombée sur la tête. Il lui fallait faire trois vœux qui semblaient loin de se l'on connaissait d'elle. Quels sont les vœux que doit faire une religieuse? Pauvreté, chasteté, obéissance. Elle l'a fait pendant 6 ans, de 22 à 28  ans. Le plus difficile, plusieurs pensaient que c'était la chasteté. Mais non, ce fut plutôt l'obéissance. On ne lui a pas laissé de chance à cet égard. Elle n'avait plus le droit de penser.

Mais revenons, à mes derniers billets. Pour vous permettre d'apprécier vous-même la valeur de la coïncidence, je vous rappelle le premier paragraphe de mon billet.
Mon dernier billet portait sur le fait que nous sommes tous plus ou moins inter-reliés. Il en est de même des événements de notre vie, ou presque. On dirait souvent qu'un mauvais choix avait sa raison d'être. Quand je parle d'un mauvais choix, je fais référence au fait qu'on prend parfois de décisions qui nous amènent dans une direction que l'on finit par changer radicalement.
Le livre de Marie-Josée Arel est fascinant et me rejoint totalement en me permettant d'aller un peu plus loin dans ma réflexion. Il m'a fait du bien intérieurement. Je n'en dirai pas plus. Mais j'ai le goût de partager avec vous cette belle dédicace qu'elle m'a laissée. Voir à gauche.

Comme je l'ai déjà souligné, c'est difficile pour ne pas dire impossible de communiquer un cheminement. Je me contenterai donc de vous citer quelques extraits du livre de Marie-Josée Arel et vous laisse le soin d'en apprécier la valeur:

P.15  Je définis la spiritualité comme le très vaste mouvement dans lequel s'inscrit la vie de l'âme. P.27  Il y a 2 façons de croire: avoir des « croyances » et avoir la « foi ». « Croyances » et « foi » sont 2 choses distinctes.
P.28 Voici une nuance considérable : on ne décide pas d’avoir la foi, car elle découle d’une expérience et non du fait d’avoir des croyances sur Dieu.
P.29 : Elle implique le doute. (…) Alors, dans nos certitudes les plus fortes, subsiste une part de mystères et d’inexpliqué. Impossible de s’enorgueillir de posséder la vérité. Au contraire, le respect et l’ouverture règnent, avec la douceur d’une brise légère.
P.33 Ce ne sont pas mes croyances qui font que j’avance dans mon cheminement intérieur. Ce sont mes expériences.
P.34 Des expériences de tout genre s’imposent à nous à travers les événements du quotidien, qu’elles soient heureuses ou malheureuses. Les leçons et les constats sont là, il n’en tient qu’à nous de les saisir.
P.47: La religion n'est qu'un chemin, parmi tant d'autres, pour aller à Dieu. Elle n'est pas une finalité en soi. On peut très bien expérimenter le divin sans se vouer à une religion.

Ce ne sont que de brefs extraits qui ne permettent pas de saisir l'essentiel du texte. Il faut lire le lire pour en apprendre davantage. Je vous le recommande fortement. Vous pouvez consulter son blogue en  cliquant ICI.

Je demeure convaincu que chacun appréciera le texte à sa façon, selon son expérience personnelle. Plusieurs phrases que j'ai lues m'on fait repenser à des anecdotes que j'aurais eu le goût de raconter. Elles étaient significatives pour moi profondément. Je dirais même qu'elles m'ont apporté un certain réconfort. Elles ont rejoint aussi une grande conception que j'ai de la vie. La meilleure façon de vivre sa vie est ancrée dans une démarche toute naturelle que nous avons en nous: la recherche du bonheur, le nôtre et celui de notre entourage. C'est ainsi que je comprends le court texte sur la page couverture: Osez une spiritualité excitante!

J'ai bien aimé la lucidité et l'ouverture d'esprit avec laquelle Marie-Josée Arel aborde toute cette question. Elle ne rejette pas des idées aussi controversée que la réincarnation et elle ne fait la promotion d'aucune religion allant même jusqu'à dire que la religion que nous pratiquons, Dieu s'en moque.

Voici ce qu'on dit de l'auteure
Marie-Josée Arel, issue de la famille à laquelle a appartenu le célèbre Restaurant Madrid, Marie-Josée a évolué tôt dans le monde du divertissement. Diplômée en administration, en communication et en théologie, sa quête d’absolu l’a amenée à vivre en communauté religieuse de l’âge de 22 à 28 ans. Celle qui a participé en 2011 à la populaire télé-réalité française Secret Story est aujourd’hui épouse, maman et femme d’affaires.
À travers des expériences variées, Marie-Josée poursuit son cheminement spirituel depuis maintenant 25 ans. Au fil du temps, elle a fait d’importants constats sur le vaste concept de la « spiritualité » et se consacre à partager ses astuces pour une vie spirituelle excitante. Que ce soit en tant qu’auteure, conférencière ou vlogueuse, elle énonce un message bien de notre temps, à même de plaire à tous ceux et celles qui cherchent à enrichir et à définir leur spiritualité. (Source: http://info-culture.biz/2013/10/06/dieu-sen-moque-de-marie-josee-arel/ )
Rien ne prédestinait cette dame à ce parcours aux multiples revirements. Je ne sais pas pourquoi, le fameux restaurant de sa famille m'a toujours fasciné. Je ne suis jamais passé à côté de ce restaurant, sur la route 20, entre Montréal et Québec près de Drumond'ville sans ressentir un petit quelque chose de spécial et je ne suis pas le seul. C'était un endroit de spectacle avec une ambiance unique. Tout laissait croire que Marie-Josée prendrait la succession du commerce.

Ce n'est pas un endroit ordinaire. Wikipédia y accorde toute une place. Cliquez sur le lien qui précède pour en apprendre davantage.
Le Madrid, qui propose aussi des salles de réunion et 15 chambres d'hôtel, accueille entre 400 000[4] et 500 000[5] visiteurs par an, qui se recrutent parmi toutes les classes sociales. Plusieurs personnalités québécoises, comme Éric Lapointe, Louis-José Houde, Vincent Graton, Normand Brathwaite, Marc-André Coallier, Luc Senay ainsi que le médaillé olympique Marc Gagnon y ont fait escale au fil des ans, comme attesté par un mur des célébrités affiché en place d'honneur. Plusieurs personnalités politiques, comme Claude Ryan et Bernard Landry y ont aussi cassé la croute. L'ancien premier ministre René Lévesque affectionnait particulièrement la soupe aux légumes de l'établissement, alors que le chanteur Robert Charlebois a une préférence pour le club sandwich[6].
Imaginez le nombre de personnes qui sont passées par le Madrid, imaginez les réseaux importants de plusieurs d'entre eux, imaginez leur importances et les nombreux contacts qu'ils ont eu à travers le monde. À partir du restaurant Le Madrid, par connaissances interposées, on peut faire le tour du monde.

 Quand j'ai vu Marie-Josée Arel faire la promotion de son livre au Salon du livre de Sherbrooke, j'ai eu le sentiment que j'y trouverais quelque chose d'important en lien avec la série de billets que j'avais entammés, mais jamais je n'imaginais pouvoir y trouver du matériel aussi significatifs. Imaginez ce que cette auteur a eu comme parcours. Et je serais presque porté à penser que chacune de ces expériences l'avait préparée à sa grandeur présente. Tout ce qu'elle a vécu, bon ou mauvais,  a contribué à donner un sens à sa vie. Je crois qu'il en est de même pour nous tous.

Laure a suivi son  propre parcours au Salon du livre. Elle a choisi un livre: Histoire des communautés religieuses au Québec. Comme, par hasard, il était en lien avec celui que je venais d'acheter, je me suis empressé de le lire. Fascinant! Et je me suis rappelé que ma mère avait rêvé toute sa vie être religieuse.

Belle coîncidence!

Cette partie du texte a été ajoutée le 28 octobre 2013.
J'ai souvent la curiosité de voir si à l'instant présent, il y a des visiteurs sur un des billets que j'ai déjà laissés sur mon blogue. Les résultats sont étonnants. Il y a quelques instants, par exemple, j'ai vu que quelqu'un quelque part était en train de lire le billet Chance ou malchance. Il s'agit d'une petite histoire qui nous parle d'un influence qu'aura un événement sur notre vie. La conclusion, c'est qu'on ne sait jamais si une malchance va nous apporter une chance ou vice-versa.

Ce billet date du 31 août 2008. Et quelqu'un le lit présentement. Le lien avec mes deux derniers billets est tellement frappant que je ne peux m'empêcher de le soumettre à votre attention.

Chance ou malchance?

Un vieux paysan chinois avait un cheval. Un jour l’animal s’enfuit et ne rentre pas. Les voisins disent : « C’est pas de chance! » L’homme répond : « Chance ou malchance, qui pourrait le dire? »



Et voilà que 15 jours plus tard, le cheval revient à la ferme suivi d’une dizaine de chevaux sauvages. On dit au paysan : « Tu as bien de la chance. Il déclare : « Chance ou malchance, qui le sait? »

Le fils du paysan saute sur une des montures, part à fond de train et se casse la jambe. Pour sûr, c’est de la malchance. Mais le père branle la tête : « Chance ou malchance, on verra bien»


La guerre civile faisait rage dans la province. Une bande de soldats passe dans le village, emmenant de force tous les jeunes gens en âge de porter un fusil. Seul, le garçon à jambe brisée ne part pas. « Chance ou malchance, qui pouvait le dire? »


En effet, souvenons-nous de cette parabole : « Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être ». On ne sait jamais si tel événement est chance ou malchance : il faut attendre la fin de l’histoire, et peut-être la fin de la vie. Alors, en se retournant, on verra mieux ce qu’il en était.

- Rapporté par D.H. Munich

J'aime bien cette histoire. La morale est belle. Quand il nous arrive un pépin, on se console souvent en se disant que ce qui est arrivé, c'est peut-être mieux comme ça. Et on espère que l'avenir nous donnera raison.



20 commentaires:

Réjean Mélançon a dit…

«Pauvreté, chasteté, obéissance... Le plus difficile... l'obéissance... Elle n'avait plus le droit de penser.»

Tu dis, Jacques, qu'elle n'avait plus le droit de penser, au sein de sa communauté religieuse... Est-ce si différent au sein de la société dans laquelle on vit ?

On nous formate dès notre plus jeune âge, à suivre une certaine ligne de conduite, pour être conforme au moule dans lequel tout bon citoyen doit s'insérer. Et à l'école, on nous apprend tout ce qui nous est nécessaire de savoir pour avoir des pensées conformes à l'ensemble de la société. La différence est très mal vue.

Ceux qui osent penser par eux-mêmes, à des sujets qui sortent de ce fameux moule imposé, deviennent des exclus, quant ils ne sont pas tout simplement éliminés, car trop dérangeant pour l'élite dominante.

J'ai déjà écrit dans un commentaire sur ton blog : «Le savoir a de tout temps été réservé à l'élite dominante et l'ignorance relative l'aura été quant à elle, pour la masse laborieuse, car plus un être est ignorant et plus il peut être facilement manipulé...» Ce principe vaut autant pour la société civile que pour les communautés religieuses.

Et quant je parle de «SAVOIR, je fais référence au véritable savoir sur soi-même, celui de notre «PROPRE GRANDEUR».

Si toute les populations du globe étaient au fait de leur propre grandeur, il ne pourrait plus y avoir le moindre pouvoir sur qui que se soit. Ce serait l'égalité absolue sur la Terre.

Jackss a dit…

Réjean,

C'est toujours intéressant de voir l'angle sur lequel tu réagis. L'interaction entre le savoir et le pouvoir est en effet une réalité très forte. Elle est aussi très actuelle. Les moyens de communication sont de plus en plus puissants et attrayants. Je lisais hier que les tablettes électroniques ont complètement changé l'intérêt des jeunes pour l'actualité. C'est important pour qu'une véritable démocratie puisse s'instaurer partout. Mais

L'information circule de plus en plus vite et il y a de moins en moins de place à l'analyse. Nous sommes dans une bien drôle d'époque. On échange de plus en plus, avec de plus en plus de monde, sur presque tout. Mais, ceux qui dètiennent le pouvoir ont de plus en plus de moyens pour savoir tout ce qui se dit. On peut savoir qui parle avec qui, de quel endroit et sur quel sujet. On peut facilement organiser les rumeurs, les goûts, les idées.

Tu as raison de dire que le pouvoir s'exerce par le contrôle du savoir. On ne peut plus cacher l'information. Il faut donc espionner et manipuler cette information.

Mais je fais confiance à la nature humaine pour atteindre un bon niveau de maturité à cet égard.

Caboche a dit…

En lisant l’énumération des vœux que prononcent les religieux et religieuses, j’ai eu instantanément une poussée d’urticaire. Je me souviens de ma mère, veuve après 5 ans de mariage et avec une jeune enfant, comment elle a pu tirer le diable par la queue pendant bien des années, pendant que deux de ses sœurs religieuses s’en mettaient plein la panse, bien nourries et habillées, au chaud dans leur couvent, avec leur vœu de pauvreté. Y a pas plus riches que les communautés religieuses.

Je crois que pour ce qui est de la chasteté, quelques frères et curés ont manqué à leur vœu.

Quant à l’obéissance érigée en vœu, il y a de grandes chances qu’elle devienne aveugle et empêche la personne de penser par elle-même.

L’éducation donnée dans les écoles et les collèges, tant par les religieux que par les laïcs encore aujourd’hui, est axée sur l’accumulation des connaissances. Mais une tête bien pleine ne fait pas nécessairement d’une personne, quelqu’un qui est capable de penser par elle-même.

Bien qu’aujourd’hui nous ayons accès à plein de moyens de communication et qu’on puisse se renseigner sur un tas de choses, encore faut-il être capable de penser par soi-même et d’exercer son jugement critique.
L’esprit critique s’accommode mal des dogmes.
Quand on osera mettre au programme des écoles primaires et secondaires des cours de philosophie, de la première année jusqu’à la fin des études secondaires, on aura fait un pas en avant dans la formation des personnes à penser par elles-mêmes.
(J’ai travaillé pendant 5 ans comme enseignante sur un programme expérimental de philo pour enfants qui venait des États-Unis, ce fut une belle expérience). Mais qui n'a pas été retenue.
Je suis curieuse de lire la suite de ta réflexion.

Jackss a dit…

Bonjour Caboche,

Quel bonheur que de recevoir un de tes commentaires. J'ai eu l'occasion de te lire à quelques reprises. C'est toujours intéressant de te lire. J'aime toujours ta franchise, ta façon claire de dire le fond de ta pensée.

J'ai été pensionnaire chez les religieuses pendant 10 ans, à partir de l'âge de 5 ans. C'est donc à partir de mon expérience personnelle que j'aimerais commenter. Je le ferai probablement dans mon prochain billet.

J'ai adoré tout ce que tu dis de l'apprentissage du jugement qui fait défaut dans nos institutions d'enseignement. Encore là, le sujet me touche. J'ai fait mon cours classique. J'ai appris le latin et le grec. La philosophie avait une large place dans les 2 dernières années. Nous avons lu les œuvres des grands auteurs de l'antiquité dans les textes originaux.

Dans notre classe, pendant les 8 années du cours, il y avait des Américains. Leurs parents les envoyaient suivre le cours au Québec parce qu'ils croyaient que l'enseignement était de meilleure qualité. Je suis donc très heureux de tes commentaires et je les endosse totalement. Mon opinion est très personnelle, mais je trouve qu'on n'aurait pas dû abolir totalement ce type de formation.

Réjean Mélançon a dit…

Bonsoir, Jacques,

Quelle belle histoire, en effet !

« Chance ou malchance, qui pourrait le dire? »

Nul besoin de le savoir, si on a appris à conserver la tête froide en toutes circonstances. Ceux qui y parviennent, sont capables de retrouver très rapidement un cœur joyeux, peu importe les événements qui se présentent devant eux.

Et que signifie «garder la tête froide» ? C'est prendre de la distance d'avec ses émotions. C'est se connecter à son Moi Profond. Et en s'exerçant à s'y maintenir, c'est se rapprocher de sa propre grandeur.

Jackss a dit…

Tu es bon public, Réjean

Il y a de ces réalités que tu perçois toujours avec beaucoup de profondeur. Tu as de la chance!

Tu fais référence au moi profond. Et je sais que ça existe. Lorsque ma sœur Nicole est décédée à l'âge de 11 ans, j'étais à ses côtés, à l'hôpital. Sa maladie n'avait durer que 5 jours. J'avais un peu plus d'un an de plus qu'elle.

Je me souviens qu'à l'instant même où ça s'est produit, j'ai ressenti un sentiment étrange comme si une force me permettait d'absorber le choc.

Aujourd'hui, je n'aurais probablement pas la même force. J'ai l'impression qu'un enfant a beaucoup de ressources qui se perdent avec les années.

Réjean Mélançon a dit…

Jacques,

Tu dis :

«J'ai l'impression qu'un enfant a beaucoup de ressources qui se perdent avec les années. »

Si l'enfant perd ses ressources, c'est à cause, malheureusement, des adultes, qui, croyant bien faire, et à l'exemple de leurs propres parents, lui ont appris à ne garder le focus que sur ce qui était extérieur à lui-même, le privant ainsi de son équilibre entre l'intérieur et l'extérieur.

Caboche a dit…

Coïncidence, hasard, je ne sais pas mais j'ai pensé à toi en lisant ma Presse+ dimanche. Il y a un article intéressant sur l'auteur Carl Leblanc qui vient de publier un livre qui s'intitule Fruits. C'est un recueil de nouvelles sur le hasard. Le titre de l'article: Les plaisirs de l'improbable - Discussion avec un écrivain qui collectionne les coïncidences hallucinantes.

Jackss a dit…

Fameux, Caboche

J'ai La Presse+ et j'avais manqué cet article. Merci d'avoir attiré mon attention car le sujet me passionne.

Je suis incrédule de nature. Mais, j'ai tellement connu de hasards intrigants que j'ai fini par me poser des questions. Et je m'en pose encore.

Comme je l'ai dit, j'ai souvent vu des personnes hésiter avant de parler de phénomènes étranges. Je suis porté à le faire à l'occasion un peu comme pour tendre des perches. Et j'ai pu réaliser que certains phénomènes inexpliqués étaient plus courant qu'on peut le croire.

Le thème du hasard, des coïncidences et de la sychronicité, il s'est comme imposé de lui-même lorsque j'ai ouvert un blogue dans le simple but d'avoir une identité pour intervenir sur un autre blogue.

J'ai raconté quelques faits vécus et il m'est arrivé de drôles de réactions. J'ai dû toucher certaines cordes sensibles sans le savoir. Un jour, quelqu'un m'a envoyé un courriel de France. Cette personne m'a demandé mon adresse personnelle. J'ai hésité. J'ai tout de même décidé de lui faire confiance. J'ai reçu un livre et un cadeau d'une valeur de 300$. Je n'avais aucune coordonnées pour lui répondre ou la remercier.

Je m'empresse d'ajouter que mon intention en racontant cette anecdote n'est pas de demander des cadeaux à tous ceux qui veulent m'en envoyer. :-)) Je crois que plusieurs personnes vivent des phénomènes dont ils n'osent pas parler par pudeur ou crainte du ridicule. Et pourtant, instinctivement, il y en a dont on sentirait le besoin de le faire même pour s'assurer qu'on n'est pas seuls à les avoir vécus. Ça peut également répondre à un besoin de comprendre.

Actuellement, je me sens prêt à faire un pas dans cette direction. Je crois qu'il y a une utilité à le faire tout en étant clair sur le fait que je ne veux convaincre personne de quoi que ce soit.

Merci encore de cette référence, Caboche. Je m'empresse d'en prendre connaissance. Et qui sait? Ça va peut-être m'inspirer quelque chose.

Jackss a dit…

Réjean,

Il y a des ressources surprenantes chez l'enfant qui finissent par disparaitre. Ton explication a sûrement de l'intérêt, mais je crois qu'il y en a d'autres.

Avec le temps, on finit par perdre notre capacité de s'émerveiller, s'étonner, explorer, se surpasser, ressentir ce que j'appelle le fond de son âme.

Et il y a tellement de belles questions auxquelles on cesse de s'interroger, comme par exemple: est-ce qu'il existe une conscience de soi indépendante du cerveau?

Jackss a dit…

Comme je l'ai fait hier, je suis allé voir s'il y avait quelqu'un à l'instant présent sur mon blogue.

Il y en avait une, entre autre, sur un billet que j'ai écrit le 3 octobre 2008 et s'intitulait Le hasard à toutes les sauces .

Voici le début du billet: J'utilise le mot "hasard" à toutes les sauces.
Pour être plus précis, il faudrait que j'utilise le mot le plus approprié dans la liste suivante:

accident, aléa, aubaine, chance, circonstance, coïncidence, concours de circonstances, conjoncture, contingence, coup, coup de chance, coup de dés,
coup de pot, coup du sort, destin, destinée, déveine, étoile, événement, fatalité, fortune, impondérables, imprévu, incertitude, malchance, manque de pot, occasion, occurrence, tribulation, veine.

Jackss a dit…

Merci encore Caboche,

Je viens d'aller voir cette référence dont tu m'as parlé: Coïncidence, hasard, je ne sais pas mais j'ai pensé à toi en lisant ma Presse+ dimanche. Il y a un article intéressant sur l'auteur Carl Leblanc qui vient de publier un livre qui s'intitule Fruits. C'est un recueil de nouvelles sur le hasard.

C'est fameux! Et ça me rejoint tellement. J'ai des tonnes d'anecdotes qui ressemblent à ce qu'il raconte.

Il y a 2 ou 3 ans, je revenais de Havre-Saint-Pierre, en route pour Sherbrooke. Il y a 1100 km entre les deux. En approchant de Québec je demande alors si elle avait le goût de voir le maire Labaume dont on parlait beaucoup dans l'actualité ce jour-là. Il avait fait une sortie spectaculaire contre des journalistes.

Évidemment j'avait posé la question pour rire, sachant qu'elle aimait parfois magasiner chez Simons. On s'arrête. Moi, je vais chez Archambault, à côté du Simons. Je suis seul devant une rangée de livres. Puis, le maire Régis Labaume apparait et s'installe à côté de moi devant le même rayon de livre.

Évidemment, j'ai bien d'autres histoires dont certaines sont encore plus étonnantes. Je les réserve pour un peu plus tard.

Zoreilles a dit…

Juste un petit coucou en passant, j'ai tellement hâte de venir te lire tranquillement pas vite, de prendre le temps de savourer ton billet ainsi que les échanges qui le suivent...

Mais là, je suis en plein Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue et il se passe ici des choses passionnantes, des rencontres qui le sont tout autant, je m'en mets plein la vue et plein les zoreilles mais garde ma place au chaud!

À très bientôt!!!

Réjean Mélançon a dit…

Bonjour Jacques,

Tu dis:

«Il y a des ressources surprenantes chez l'enfant qui finissent par disparaître. Ton explication a sûrement de l'intérêt, mais je crois qu'il y en a d'autres. Avec le temps, on finit par perdre notre capacité de s'émerveiller, s'étonner, explorer, se surpasser, ressentir ce que j'appelle le fond de son âme. Et il y a tellement de belles questions auxquelles on cesse de s'interroger, comme par exemple: est-ce qu'il existe une conscience de soi indépendante du cerveau?»

Tu as raison de dire qu'on finit, avec le temps, par perdre les ressources surprenantes que possède l'enfant, et qui lui permettent de «ressentir le fond de son âme». Les raisons de cette perte sont sans réelles importances.

Et pourtant, depuis plus de 4 ans, maintenant, je les revis au quotidien, «ces ressources». Il m'importe peu, que les gens me croient ou pas. On prend ou on laisse ce qui vibre en nous, sur le moment. C'est dans notre nature. Mais ce qui ne vibre pas en nous à un moment, peut vibrer avec beaucoup de force, à un autre moment, parce que nous aurons été prêt à le ressentir.

C'est donc, que nous pouvons retrouver ces ressources. Pourquoi ? Comment ? Ce sont les aléas de la vie qui peuvent nous y ramener ou pas, dépendamment des chemins que nous parcourons et des synchronicités que nous rencontrons tout au long de notre parcours.

Est-ce que la conscience de soi est indépendante du cerveau ? On ne peut qu'y croire ou pas, tant et aussi longtemps qu'on n'a pas retrouvé notre connexion intérieure. La confirmation de cet état de fait, qui a été reporté par plusieurs, dont le docteur Charbonnier, ne peut qu'être vécu de l'intérieur de chacun, et cette découverte est pratiquement inexprimable en termes d'expériences vécus au sein de la matière.

Jackss a dit…

C'est très délicat de ta part de me donner signe de vie, Zoreilles

J'avais bien à l'esprit ce que tu vivais présentement. Ton mot est d'autant plus apprécié. Ça me donne l'occasion de rappeler que si tu n'avais pas existé, si tu n'avais pas été animatrice de forum de discussion, mon blogue n'existerait.

Jackss a dit…

Réjean,

Tu as repris ma question: Est-ce que la conscience de soi est indépendante du cerveau ? Tu penses que oui. Moi aussi. Et j'aime bien ta façon d'aborder la question.

Comme le dit si bien Marie-Josée Arel, ce n'est pas par les grandes réflexions théoriques ni les dogmes qu'on peut trouver les meilleures réponses aux préoccupations existentielles. Le meilleur chemin, c'est notre expérience. Et la mienne, elle parle fort.

La seule chose que je ne sais pas, c'est comment ça se passe dans la tête du voisin. Nous avons tous des expériences différentes, un intérêt à la comprendre, l'analyser et la décoder.

Dans certains moments privilégiés, j'ai cependant eu l'occasion de constater que je n'étais pas seul à avoir vécu et analyser mes expériences comme je l'ai fait.

Tu cites le Dr Charbonnier. J'ai déjà eu l'occasion de l'entendre. J'ai acheté son dernier livre. Il y a des passages où il semble un peu "flyé", mais il fait référence à des phénomènes que j'ai vécus. Et je sais que je ne suis pas le seul.

Plusieurs éléments importants me viennent à l'esprit pour illustrer mon propos. Mais il est impossible en quelques mots d'exprimer de telles réalités. Et les mots eux-mêmes sont tellement imparfaits pour traduire ce qui s'est vécu si différemment d'une personne à l'autre.

On n'a qu'à penser aux expériences que l'on vécues dans une même famille. J'ai souvent été étonné de voir comment un même événement est raconté de façon différente d'une personne à l'autre.

Je trouve donc plus intéressant de parler d'expériences que de croyances. C'est ce que je trouve de plus intéressant dans le livre Dieu s'en moque.

Jackss a dit…

J'ai presque fini de lire Dieu s'en moque .
En achetant le livre j'ai eu comme une intuition à l'effet que ce livre pouvait éclairer mes derniers billets incluant celui que j'avais presque terminé. Je ne croyais pas y trouver tant d'échos.

Prenons, par exemple mon dernier billet ayant pour titre La vie en pièces attachées . Je commençais mon billet en disant que tout ce qu'on vit semble inter-relié et avoir son utilité, même ce qui semble des erreurs de parcours.

Voici ce qu'on peut lire à la page 122 du livre de Marie-Josée Ariel:

La félicité que Dieu nous offre n'est pas comme un jouet bon marché en pièces détachées et piles non comprises. Elle est complète et totale. Il suffit de l'embrasser.

Plus je converge vers mon centre, plus les expériences ainsi que les situations qui me semblaient sans aucun rapport se mettent à avoir du sens. Même des événements douloureux m'apparaissent lumineux. (...)Ce que je constate maintenant, c'est que certaines ne mes propres erreurs ou celles des autres à mon égard ont finalement tourné à mon avantage.


Je pourrais ajouter beaucoup d'autres extraits très significatifs qui semblent avoir été écrit pour moi. Nous vivons tous des expériences très différentes. Mais je suis souvent surpris de voir comment nous finissons tous par nous retrouver sur le même chemin.

Zoreilles a dit…

Heureuse coïncidence ou détour improvisé, comme tu les appelles, moi qui n'écoute à peu près jamais l'émission de Denis Lévesque, j'étais tombée « par hasard » sur sa présentation de l'auteure de Dieu s'en moque et je suis restée scotchée à l'écouter parler de son expérience, de son vécu, de son livre...

Et voilà que tu nous en parles, que tu achèves de le lire, même. Les phrases que tu cites dans ton billet me rejoignent énormément, il me semble que j'ai des affinités avec cette belle grande fille qui a déjà été religieuse mais qui aujourd'hui vit sa foi autrement.

Vraiment, je devrais lire ce livre moi aussi, je sens que j'y trouverais quelque chose à me mettre sous la dent!

Caboche a dit…

Dis donc, où est passé ton dernier billet qui parlait "des malheurs heureux" ou quelque chose comme ça? (Une histoire d'accrochage qui a justifié un retard),
Je l'ai lu rapidement sans avoir le temps de commenter et voilà qu'il est disparu.
J'imagie que ça doit être un mal pour un bien ... pour moi du moins, puisque je suis très occupée par les temps qui courent.

Jackss a dit…

Caboche,

Ton intérét m'a réchauffé le cœur. J'ai une drôle d'habitude. J'écris souvent mes billets rapidement. Une fois publiés, je fais des retouches, des ajouts ou je les retire complètement si je doute de l'intérêt qu'ils peuvent représenter. Il m'arrive aussi de retirer des billets si je crois n'avoir pas suffisamment bien expliqué mon point de vue pour être bien compris. En fait, je retire probablement plus de la moitié des billets que je mets en ligne en leur redonnant le statut de brouillon. Si tu as remarqué j'ai aussi enlevé le billet cachez tous ces saints que je ne saurais voir.

Mais je demeure très sensible aux commentaires comme le tien. Je m'empresse donc de remettre mon dernier billet en ligne avec un grand plaisir. Merci d'être là.