lundi 29 septembre 2008

Mon Dieu! Je suis en retard.

Un jour ou l'autre, tout le monde se trouve par hasard en retard au travail ou à l'école.
Le plus difficile, c'est de trouver une bonne raison. Une raison crédible.



Les meilleures raisons:

Mon cadran n'a pas sonné
J'ai passé tout droit
Mon auto ne partait pas

J'ai dû passer chez le dentiste



J'ai dû m'occuper de mon bébé toute la nuit

Je suis resté pris dans un banc de neige

  • Je n'ai pas dormi de la nuit

  • Ma gardienne était en retard.

  • Le réservoir a eau chaude s'est vidé dans le sous-sol

  • J'ai dû courir pour attraper mon chien dans la rue.

  • J'ai été acheté un paquet de cigarettes à ma tante Jacqueline.


Explication du genre "J'ai vu un voleur entrer par la fenêtre du voisin d'en face. J'ai passé par la fenêtre à mon tour et j'ai dit: "Voleur, tu n'as pas d'affaire ici". Le voleur n'a pas eu peur. Je lui ai dit: "Je vais appeler la police".

Le voleur avait un bâton de baseball. Je lui ai dit qu'il n'avait pas le droit de me frapper avec un baton de baseball. Il m'a dit qu'il avait le droit puisqu'il était mineur. Je lui ai demandé de me montrer sa carte d'assurance-maladie. Pour le reste, je ne me souviens plus de rien".

Je vous donne l'occasion de m'en trouver d'autres.
Après, je vous raconne la meilleure que j'ai trouvée.

dimanche 28 septembre 2008

Choisir sa carrière

Il y a des gens qui ont vite décidé ce qu'ils désiraient faire dans la vie et ils l'ont fait. Moi, c'est le hasard qui a presque tout décidé. Je me plais à penser que c'était pour le mieux. C'est probablement mon ange gardien qui truquait tout.

Lorsque j'ai fait mes études secondaires et collégiales, on n'avait pas 56 options. On avait 2 choix: cours de formation générale ou scientifique. J'ai pris la 2è option. Je n'ai fait aucun cours de sciences humaines: pas de psychologie, de sociologie, d'anthropologie, de sexologie, rien de ça. Il m'a fallu tout apprendre tout seul.


Ce qui m'intéressait, c'étaient les carrières scientifiques: la chimie, la biologie, les grosses maths comme on disait, etc. J'ai eu un plaisir fou à étudier toutes ces matières. Heureusement! J'ai travaillé en sciences humaines et en administration toute ma vie. Toutes ces matières me passionnaient. Prenez, par exemple, les mathématiques. Dites-moi, y a-t-il quelque chose de plus excitant sur la terre que les mathématiques?

C'était en 1963. Nous avions eu un examen d'algèbre assez difficile. Presque toute la classe a échoué. Mais pas moi. Chanceux ? Pas vraiment. Compte tenu de la situation tout le monde a dû reprendre l'examen. Même moi. Presque tout le monde a réussi le nouvel examen, sauf moi. Malchanceux ? Non plus.

Peu de temps après, le 2 février 1963, le séminaire de St-Hyacinthe a passé au feu. Toute la partie centrale a été rasée par les flammes. C'est là que se trouvaient les relevés de notes. Le feu a tout brûlé! Tout! Plus personne n'avait de notes. Nous avons eu un mois de congé pour pleurer. Pauvre petite échec de maths toute brûlée, toute seule, incognito.



C'est ainsi que j'ai pu terminer mes études sans échec. J'en ai parlé à personne. Un fou! Vous auriez vu ça lors de mon entrevue d'admission à l'Université dire que j'avais déjà eu un échec, mais qu'il avait passé au feu.
Merci!

Jipé Dalpé est en 8è position à la satation radiophonique CKOY.
Merci à tous ceux qui ont voté pour lui.

samedi 27 septembre 2008

Protéger son image

Dans la vie, un mot, un geste, une parole au hasard, sans trop réfléchir, peuvent influencer toute l'image qu'on se fait de nous. Le petit détail agaçant va nous suivre partout.
La seule façon de l'éviter, c'est marcher dans la ligne ou le long des murs. L'autre option: être conscient du risque, l'accepter et vivre avec. C'est mon choix.

Où j'ai un problème cependant, c'est au plan politique. Le candidat à une élection de quelque niveau que ce soit doit constamment surveiller son image. Il doit remettre son sort entre les mains d'un faiseur d'images. Rien ne doit être laissé au hasard. Le moindre détail peut tout faire chavirer et pour longtemps. La moindre erreur, la même phrase, le même geste qui se prête à la carricature va être mitraillé à l'infini sur nos écrans.

Même une parole logique, fondamentalement vraie, sera déformée pour rendre son auteur ridicule, dangeureux. Etc.

Une des conséquences: ne plus savoir ce que sont et pensent ceux qu'on doit choisir pour nous représenter. Personnellement, pour la première fois de ma vie, je ne sais plus à qui donner mon vote. Je ne sais plus à quel sein me vouer. Vous le savez vous?

Dans La Tribune d'aujourd'hui, on reprend une carricature qui a poursuivi Gille Duceppe depuis 3 élections. Il avait porté un bonnet pour visiter une usine d'alimentation. Il faut dire que l'image est drôle.

lundi 22 septembre 2008

Louise Marleau rencontre choc

Louise Marleau 1966
Dimanche dernier, le 21 septembre, Louise Marleau était invitée à Tout le monde en parle. Un souvenir m'est tout de suite revenu à l'esprit.

Le hasard a voulu que Louise Marleau soit née un mois après moi, la même année. Mais le hasard a fait plus encore. Je m'en souviens comme si c'était hier. Une rencontre comme celle-là, ça ne s'oublie pas.

Je fréquentais l'Université de Montréal. Je marchais d'un pas rapide. J'ouvre une porte puis, plack ! Je fais une collision frontale avec quelqu'un qui s'apprêtait à franchir la porte en sens inverse. Sur le coup, l'effet surprise, j'ai laissé échappé un Voyons! accompagné d'un juron bien approprié à mon état de choc.

Je reviens tout de suite sur terre en reconnaissant Louise Marleau, bouleversée. Elle m'a prié de l'excuser. J'ai répondu, en voyant qui elle était: "Tout le plaisir est pour moi". J'ai ajouté que je n'avais pu avoir une meilleure occasion de faire sa connaissance et de lui adresser la parole. Je me souviens très bien qu'elle m'a dit que c'était le côté le plus pénible de sa situation. Beaucoup de personnes hésitaient à lui parler simplement.

Ce fut un beau coup de hasard. Mais le reste de ma vie ne fut pas changé pour autant. Durant cette même année, j'ai voté pour la première fois de ma vie. J'étais libéral. Le seul problème pour moi, c'est que le candidat qui représentait ce parti était un inconnu pour moi. C'était sa première campagne électoral. Je me souviens encore de son nom. C'était un certain Pierre E. Trudeau.

Selon une certaine rumeur, ce fut un soupirant de Louise Marleau. Il en fut question lorsqu'elle a passé à l'émission Tout le monde en parle. Je me demandais si Louise Marleau ne parlerait pas de notre rencontre choc durant l'émission. Mais non. Je pense qu'elle l'a oubliée. Elle m'a oublié.

Partie 2 (25 juin 2015)

Cette réflexion m'amène sur une autre dimension.
Si vous avez noté, ce billet a été rédigé le 22 septembre 2008.
Il se terminait sur l'oubli.

Par un drôle de hasard, ce billet m'a permis de constater l'extraordinaire puissance de la mémoire sur le web. Imaginez, ce billet n'a pas été oublié. Au contraire, il demeure l'un des plus visités encore aujourd'hui. Ce mois-ci, il a été vu près de 300 fois. Il a même été visité davantage que mon billet sur Jésus de Nazareth. (Sourire)

Depuis que j'ai écrit ce billet, j'ai aussi appris quelque chose d'intéressant.
Je ne suis pas le plus connu des personnages que Louise Marleau a rencontré, à part Pierre E. Trudeau. De 1991 à 2007, elle a partagé sa vie avec Claude Dubois qui demeure un de mes artistes préférés.

Le hasard brasse continuellement toutes sortes de cartes qui nous relient les uns aux autres. Claude Dubois a chanté aux funérailles de Jacques Parizeau sa magnifique composition: Si Dieu existe. Cliquez sur le lien qui précède.

Drôle de coîncidence, il y a aussi un lien entre Jacques Parizeau et moi. Ne partez pas de rumeurs, je ne suis pas son fils. Mais nous avons un ancêtre en commun: le premier français de notre lignée arrivé en nouvelle France en 1670, je crois.

Nous sommes tous reliés d'une façon ou d'un autre. Et le temps lui-même n'a plus la même signification qu'avant. Même lorsqu'on pense être tout seul sur internet, nous ne le sommes pas vraiment. Je peux écrire un mot aujourd'hui que personne ne verra. Puis, allez savoir pourquoi, plusieurs années plus tard, il peut y avoir une affluence étonnante. On peut venir des quatre coins de la terre pour s'intéresser à un de vos textes. Les traducteurs aujourd'hui font des miracles pour élargir nos horizons.

dimanche 21 septembre 2008

Tout dire


La mère de mon père était très directe

On n'avait pas à se demander ce qu'elle pensait. On le savait. Comme on dit, elle n'y allait pas par quatre chemins. Certains l'adoraient. D'autres ne pouvaient la supporter. J'étais dans la première catégorie. Ma grand-mère aimait ceux qui l'aimaient. Les autres devaient bien se tenir.
On a tous nos croyances. Pour certains, on doit tout dire. Tout est dans la façon de le dire, dit-on. L'histoire suivante le prouve, avec réserves...


Un commandant réunit ses hommes sur la grande place,
les fait placer en rangs et dit:
Soldat Lebrun, avancez-vous.
Il s'avance.
Le commandant dit: "Garde-à-vous!
Le soldat Lebrun se met au garde-à-vous.
Le commandant dit d une voix forte: Votre père est mort.
Le soldat Lebrun fait une crise cardiaque et meurt.

Le général en chef fait venir le commandant et lui dit:
Il y a le soldat Lemieux qui vient de perdre sa mère. Il faut lui apprendre la nouvelle. Mais de grâce, allez-y un peu plus mollo que la dernière fois. Il faut lui dire, mais faites attention dans la façon de lui dire.

Le commandant réunit ses hommes, les fait placer en rangs bien droits.
Il dit: Que tous ceux dont la mère est morte s'avancent d'un pas.
Quelques-un s'avancent, se placent au garde-à-vous.
Le commandant s'approche du Soldat Lemieux, affiche un sourire timide et lui fait signe de l'index d'avancer.
Il lui dit doucement:
Soldat Lemieux... faites un petit pas par en avant.


J'ai pensé longtemps que tout était dans la façon. Mais j'ai appris qu'il n'y a pas de façon. Il y a des cironstances et des humains qui ne réagissent pas toujours de la même façon.

En 2001, lorsque j'ai installé ma mère dans une résidence pour personnes âgées à deux pas de chez moi, elle avait quelques problèmes mineurs de mémoire. On lui a fait passer différents tests. Ma mère insitait pour que je lui dise tout, peu importe le verdict. Je lui avais promis de le faire. Deux mois plus tard environ, le verdict est tombé.

J'ai annoncé la nouvelle à ma mère tel que convenu. Elle était atteinte d'Alzheimer. Mais c'était mineur. Et la maladie pouvait évoluer lentement. Ma mère ne l'a vraiment pas pris. Lorsque je voulais lui donner de l'information sur son était, j'avais de la difficulté à le faire sans l'insulter et éveiller sa méfiance à mon égard.


Des médecins que ma mère consultait me conseillaient de lui dire la vérité. D'autres me le déconseillaient fortement. La conclusion que j'ai fini par en tirer, c'était qu'il ne fallait pas lui dire. De toutes façons, si je le faisais, elle oubliait.


Ma mère



Un secret qui tue


Imaginez quelqu'un qui veut envoyer un couriel intime à sa copine de bureau et accroche le piton transmettre à tous par erreur. Voyez le fait vécu en cliquant sur le MAUVAIS PITON


Je ne sais pas si on appelle ça du hasard, mais on peut dire que ça change la vie de quelqu'un.

samedi 20 septembre 2008

mots cachés

Toute révélation d'un secret est la faute de celui qui l'a confié.[Jean de La Bruyère]


Lorsque j'étais au Collège, je me souviens d'avoir lu un texte qui m'a marqué à jamais. Je me souvenais du titre:
Le mot, de Victor Hugo.

Je l'ai cherché pendant des années. Ce mot de Victor Hugo était un secret tellement bien gardé que je ne le trouvais nulle part. J'ai fait plusieurs librairies dont quelques unes à Montréal. J'ai feuilleté de nombreux ouvrages de Victor Hugo. Je me suis renseigné auprès d'une étudiante au doctorat en littérature. Aucun résultat.

Puis un jour, j'ai fait appel au hasard. J'ai écrit sur un moteur de recherche: "Braves gens, prenez garde". Je me rappelais que le texte commençait ainsi. D'un coup, tout le texte s'est déroulé comme par magie.

Pour plusieurs, un secrêt, c'est quelque chose qu'on ne dit qu' à son meilleur ami ou sa meilleure amie. Jean Chrétien pourrait, par exemple, dévoiler un secret à Stéphane Dion. Donner des trucs secrets.

Le mot de Victor Hugo m'a appris l'importance d'un secret. Et pour moi, un secret, c'est comme un mot laissé dans un coffre-fort. J'ai l'habitude de n'en parler à personne, même pas à Laure, ma compagne.

Un secret peut aussi être quelque chose qu'on a découvert par soi-même, mais que notre jugement nous recommande de garder pour soi. Ça peut être aussi une mauvaise impression qu'on se fait de quelqu'un. En campagne électoral, ceci prend tout son sens. On peut penser, par exemple, que Stephen Harper aime mieux le pétrole que la culture.


La vie m'a également appris qu'il y a des secrets qu'on ne doit jamais garder. Il y a des secrets qu'on doit refuser de taire. Il y a des choses que l'on vie et qu'on doit dire. D'autres qu'on doit garder pour soi.

Il y a des événements que j'ai pris la décisions de taire. Il y a des secrets que je me suis imposés. Moi seul les connaît.


Le mot de Victor Hugo.
Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites !
Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes ;
TOUT, la haine et le deuil !
Et ne m'objectez pas que vos amis sont sûrs
Et que vous parlez bas.

Ecoutez bien ceci :
Tête-à-tête, en pantoufle,
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l'oreille du plus mystérieux
De vos amis de cœur ou si vous aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu.

Ce MOT - que vous croyez que l'on n'a pas entendu,
Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre -
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre ;
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin ;
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle !
Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera ;
Il suit le quai, franchit la place, et cætera
Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.

Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,
Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe, entre, arrive
Et railleur, regardant l'homme en face dit :
"Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel."
Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel


(Victor Hugo)


Prochain billet:
ce que l'on dit,
ce que l'on cache,
ce que je n'ai jamais dit,
ce que je ne dirai jamais,
les silences d'or,
les silences trop lourds,
les silences complices...

Le billet, bien sûr, sera agrémenté de faits vécus.

Les silences

jeudi 18 septembre 2008

Tout le monde veut aller au ciel



Tout le monde pense à la mort. Ce n'est pas un sujet très comique en soi. Mais ne pas y penser ne règle pas le problème. Alors, moi, j'y pense tous les jours comme pour l'exorciser. Et j'essais de la voir en riant. Ce n'est pas sûr que je réussirai le coup tout le temps. Mais, j'essai

Je me souviens de Doris Lussier, un grand humoriste québécois.

J'avais déjà lu un article où il disait qu'il voulait mourir avec humour. Disons qu'on a déjà vu mort plus drôle que la sienne. Je me permettrai tout de même d'aborder la question de la même façon que lui. Le sujet est sérieux. Mais je veux tout de même en parler pour l'exorciser.

Instinctivement, je crois que je suis comme tout le monde. La mort me dérange. Je me souviens qu'on avait demandé un jour au Cardinal Léger, ancien évêque de Montréal, s'il avait peur de la mort. Il avait répondu: La mort est une visiteuse bien dérangeante. Je ne comprenais pas comment un saint homme comme lui pouvait réagir ainsi. Il avait même abandonner le luxe de l'Evêcher de Montréal pour aller en Afrique comme missionnaire.
Vous pouvez voir un excellent reportage vidéo sur le site de Radio-Canada, en cliquant ICI.

La peur de la mort, c'est irrationnel, je crois. De quoi a-t-on peur: qu'il n'y ait plus rien après la mort? Et puis après? A-t-on peur de l'Enfer? On n'y croit plus pour la plupart.

Ma façon à moi, c'est de me rappeler mes expériences passées et croire que la prochaine fois, je verrai le choses de la même façon. J'aborderai la question sur un ton léger. Ça se prend mieux.


Mon premier truc, c'est d'essayer de voir la mort sous un jour attrayant. Pas facile, mais j'y parviens. Je dirais même que j'y pense à tous les jours. Comme disait mon fils: moi j'aime bien l'idée d'un Paradis et j'essais d'y croire.

Pour la suite, voici un fait vécu traité volontairement avec humour.
Mon travail m'amenait souvent à Montréal. J'étais à déjeûner à l'Hôtel Méridien, face à la Place des Arts. L'assiette était bien appétissante: des oeufs, du bacon, des patates rôties, des "toasts". Enfin, tout ce qu'il faut pour être heureux le matin. Du manger mou en plus!
Je croquais à belles dents. Tout à coup, j'ai toussé. J'ai avaler les crochets pointus qui retenaient mon partiel à mes dents. J'ai eu des sueurs froides. La gorge me piquet à pleins crochet. J'ai dit mon acte de contrition. Puis j'ai pensé aux options que j'avais:

Aller à l'Hôpital St-Luc, pas loin ou à l'Hôpital Notre-Dame où travaillait ma tante Jacqueline. Mais avec tout ce que j'avais entendu à la télé des hôpitaux de Montréal, j'avais le temps de mourir dans un corridor avant qu'on s'inquiète de mon sort et des mes crochets dans la gorge ou les poumons. On ne sait jamais où ça peut se loger ces bébelles-là.

Prendre l'autoroute à toute vitesse, monter à l'Hôtel Dieu de Sherbrooke

J'ai choisi la 2è option. Je me suis dit qu'à Sherbrooke, le fait d'être en train de mourir pouvait être considéré comme prioritaire. Vous savez, dans les régions, nous avons notre façon à nous de voir les choses.


J'ai pris l'autoroute et tout le long, j'avais à l'idée que cet objet piquant dans la gorge pouvait n'importe quand m'envoyer direct au Paradis devant St-Pierre qui me dirait où aller: au Ciel ou en Enfer. J'osais espérer que St-Pierre me donnerait une chance. Je ne vous dirai pas que je sifflais en cours de route. Mais ça se vivait quand même pas si mal.

Je prie aussi le Ciel pour que le Bon Dieu laiss l'enfer ouverte. Je serais tellement déçu si c'était pas le cas. Je me console souvent à l'idée de ceux que j'imagine se retrouver là.

Si vous voulez savoir si je suis encore vivant, lisez le prochain billet.

samedi 13 septembre 2008

Un événement qui change la vie



Moi j'aime bien l'idée d'un Paradis
Ça besoin d'être beau
As-tu vu le prix ?
Jipé Dalpé (La vie après la vie)





J'aime bien ces paroles.

Elles collent à ma peau,
à ce que mon père a dit la dernière fois que je l'ai vu:

Je suis sûr que Dieu existe. Ça ne se peut pas avoir autant souffert pour rien!" . Elles sont bien émouvantes ces paroles

Ma mère ne l'a pas eu facile non plus. Vraiment pas! Elle était très croyante. Elle me disait toujours:

"Je n'ai pas peur de mourir. Je suis prête à affronter n'importe quoi. Mais je souhaite garder ma tête jusqu'à la fin".

C'était son seul souhait. Et elle méritait bien d'être exaucée. Ce ne fut malheureusement pas le cas. L'Alzheimer, puisse qu'il faut l'appeler par son nom, a eu raison de sa tête. Prendre soin de quelqu'un qu'on aime, dans de telles conditions, relève du défi. Mais je ne regrette pas de l'avoir fait. J'aimerais le refaire... en mieux. Quand on veut trop en faire, on a souvent l'impression que ce n'est pas assez.

J'ai une tante infirmière (Jacqueline) qui était venue vivre chez nous après le décès de ma soeur Nicole en 1957. Elle et moi, je crois que nous n'avons que 6 ans de différence et quelques poussières. Elle a toujours été très près de ma mère et de nous. Un jour de l'année 2001, elle m'a téléphoné pour me dire que ma mère n'allait pas bien et qu'il était urgent de l'amèner à l'hôpital. J'étais en train de dîner. J'ai vite terminé mon repas et je suis allé la chercher. Ce simple coup de fil allait changer ma vie pour longtemps.

Ma mère fut accueillie avec de grandes réserves à la salle d'urgence parce qu'elle n'était pas de la région. J'ai juré à ma mère de régler le problème. La solution était simple: lui trouver une résidence à proximité de chez moi.

Laure, ma compagne de toujours était d'accord,
mais consciente de tout ce que ça impliquait.
Je l'ai vite réalisé, moi aussi.
J'ai vite réalisé tout ce que ça demandait d'être un aidant naturel.
C'est pas si naturel d'être aidants dans de telles conditions.Laure m'a très bien compris, supporté.
Malgré cet appui, je me suis senti bien seul.

Si je raconte ceci, c'est que je sais combien de personnes comme moi ont vécu et vivent encore la même expérience. Et si je le pouvais, j'aimerais qu'elles se sentent moins seules. C'est également pour vous présenter deux blogues qui se trouvent dans mes favoris dans la bande bleue de droite:

  • Boomers en santé
    Pour identifier des pistes de solutions qui permettront aux Boomers de maintenir une bonne santé en utilisant le maximum de ressources à leur disposition ou en adoptant de saines habitudes de vie. Les meilleures approches de communication avec les Boomers.

  • Rien qu'une petite minute

    Essayer de ne pas vieillir…est insensé !

    Pourtant, combien de publicités, de programmes de santé ou d’aventuriers nous le proposent, le tout accompagné de cocktails ou de potions miracles plus ou moins associées à la fontaine de Jouvence ou à la pierre philosophale.

    Vouloir résister à la nature, c’est se cabrer pour rien. C’est du temps et des énergies perdues. Avons-nous déjà vu quelqu’un tenter de maîtriser un ouragan, un orage électrique ou une tempête de neige ? C’est impossible. Nous n’avons qu’à en être les témoins et prendre les mesures utiles pour faire face aux circonstances. Si l’on essaie de refuser cette réalité, c’est peine perdue
    .

Les deux points de vue, bien qu'à l'opposé montrent l'ampleur de la réalité.

On peut cerner sa réalité,
vouloir orienter son destin,
on doit un jour ou l'autre lâcher prise,
faire preuve de docilité, je dirais même d'humilité,

parfois même se laisser aspirer.
Nous sommes tout petits dans l'espace et le temps.

À suivre...

Dieu ou Destin

La vie nous réserve parfois bien des surprises au moment où on s'en attend le moins.

Un événement peut bouleverser complèment notre vie, sans crier gare. Il suffit d'un seul événement, pafois très anodin. Quand je pense à ce que vivent des dizaines de fromageries du Québec, j'ai le goût de pleurer. Un si noble métier! Et dire qu'à l'origine, il y a pu n'y avoir qu'un seul couteau mal lavé. Mois, j'avoue que parfois, je lave un peu vite mes couteaux. Que Dieu me pardonne! Qu'il me pardonne mes offenses comme je pardonne à ceux qui m'ont offensé. Je me retiens pour ne pas donner de noms, en commençant par la famille Trudeau.

D'accord, il y a eu des infections, des morts. Il y a eu de l'information suivie d'une panique bien compréhensible. Aurait-on pu faire mieux? Je suis mal placé pour le dire. Mais pour tous les travaileurs de cette industrie, c'est un bien triste destin. Il y a une certaine similitude avec les pêcheurs de phoques des iles, les travailleurs des usines d'amiante.

Tantqu'à moi,Brigitte Bardot peut aller se rhabiller. Et, personnellement, je vais continuer à manger du fromage. C'est une question de choix.




En attendant, les souris sont comblées.
Elles croient au miracle et remercient le Ciel.



Hervé Philippe de La Tribune

vendredi 12 septembre 2008

Tourments de l'âme

Cette image évocatrice, je l'ai trouvée sur la page de Âme tourmentée dont le lien est dans mes favoris à droite.
Elle me parle. Elle a attiré mon regard, mes pensées.
Ce que lon voit, c'est fort, puissant, magestueux...
et toujours le fruit du hasard. L'effet ne dure jamais lontemps.

Pourquoi j'ai choisi de mettre le lien dans mes blogues préférés ?
Ce n'est pas un hasard. Tous les liens que j'ai choisis avaient un rapport avec ce que je suis, mon vécu, le paysage que j'observe dans mon intérieur.

Après avoir vu cette photo, j'ai tout naturellement jeté un coup d'oeil sur l'auteure du blogue. Le texte suivant m'a séduit:

Qui êtes-vous ?
Une trentenaire à l’âme tourmentée. Solitaire et asociale invétérée. Vivant d’émotions et de passions. Cherchant sans cesse la sérénité, dans son esprit sans zones grises et coloré. Tantôt paisible, tantôt troublée, je suis une âme tourmentée et solitaire sur la terre surpeuplée.

En parcourant les lignes du blogue, j'ai été amené à rencontrer quelqu'un qui pourrait être ma voisine, ma cousine, ma soeur. V oilà un être complexe, aux multiples facettes comme il en existe plusieurs. Il y a de la vie, de la paix, de la curiosité. La diversité de ses centres d'intérêt étonne. Il y a une sincérité et une intensité qui frappent. On se reconnait. On chemine tout en se demandant si on doit continuer d'avancer ou reculer, chercher des amis ou sa solitude, rire ou pleurer, réfléchir ou laisser vagabonder son esprit. Je me reconnais et j'en suis fier.

Pour moi, tout ça, c'est un jardin fertile. Si tout ça n'existait pas, je pense que la poésie, le romantisme n'existeraient pas. Les arts n'auraient pas autant d'éclat. La pensée humaine serait moins riche.

Alors je veux bien garder ce blogue pour continuer à ressentir des nouveaux sentiers où le hasard et les coïncidences peuvent fleurir. Et je continuerai d'y vagabonder en solitaire, au risque d'affronter un peu de tourmente dans mon âme, sachant que je partage ce sentiment avec tant d'autres sur une terre surpeuplée.



Cette terre est aussi tourmentée que nous

jeudi 11 septembre 2008

Choisir ou suivre






J'ai emprunté plusieurs routes à l'improviste

La vie, c'est comme ça:


On ne choisit pas:

le jour de sa naissance
le jour de sa mort
le pays où l'on nait
sa famille
la couleur de sa peau
son cerveau
son sexe
son corps
les saisons
le temps qu'il fait, la couleur du ciel
C'est le hasard qui décide!


Mais on choisit ses amis.
Et cette liberté de choix, j'ai toujours décidé de m'en prévaloir.
C'est un privilège que je défends jalousement.
Le mot amitié est trop précieux pour le diluer.
Je n'invite pas par politesse.
Je ne livre pas mes états d'âme s'ils ne sont pas bien sentis.
Je ne dis pas "Je t'aime" sans aimer.

Il en est de même pour mes blogues préférés.
Je ne mets pas un blogue dans la case bleue à droite au hasard.
Je consulte la liste des blogues,
je visite ceux qui piquent ma curiosité,
ceux qui me charment.
Et je sais toujours pourquoi un blogue me plait.
Je sais pourquoi je les place dans la case bleue "viagra",

à droite de mon blogue.



Tous les blogues que j'ai choisis sont des cailloux sur un chemin emprunté par hasard. Ils sont des repères que je veux retracer pour me guider dans un cheminement vers une direction que j'ai choisie.

J'ai le goût de partager la suite avec vous, vous dire pourquoi les blogues de la section bleue sont là. Vous voulez savoir? Ça tombe bien. J'ai le goût de le dire.

Invitation
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mercredi 10 septembre 2008

Sexe, et pire au hasard


Comme disait Confucius (philosophe chinois de l'antiquité), ce n'est pas en naviguant au hasard sur Internet, qu'on peut trouve le bonheur.

On peut trouver de tout sur Internet, même des sites de sexe. Je vous le jure, je l'ai vécu. Si vous ne me croyez pas, chercher Sexe sur Google. Vous allez resté surpris. C'est effrayant! Essayer même le mot infirmière en choisissant l'option IMAGE. Vous allez rester estomaqués.

J'ai déjà travaillé à l'hôpital, j'en ai vu des infirmières, j'ai déjà visité des malades. J'ai déjà été moi-même hospitalisé. Et je vous jure tout ce qu'on vous montre sur Google, c'est une déformation de la réalité. Trop beau pour être vrai! :-)) Mais l'imaginaire fait souvent le pont entre le rêve et la réalité.
Je suis stupéfais de voir tout ce qu'un jeune peut voir sur internet, la porte fermée. Quand nous étions plus jeunes, il n'y avait pas d'internet. On récitait le chapelet en famille, à genoux sous l'égide du Cardinal Léger. On écoutait l'émission du Père Ambroise à la télé. Le midi, c'était l'émission du Père Marce-Marie Desmarais L'essentiel, c'est le ciel. Les temps ont bien changé. Doux Jésus!

Bien sûr, on ne faisait pas que ça. On jouait aux docteur et aux gardes-malade. Ça c'était mon jeu préféré, plus instructif. Ma mère nous avait déjà surpris en plein jeu de rôle. Elle nous que ce jeu là, c'était laid. Je n'ai pas osé lui dire mais j'étais d'opinion contraire. Ici, les sceptiques ne peuvent pas être confondus. Ce serai risqué de donner des noms.


La première fois que j'ai été hospitalisé, je crois que je devais avoir 6 ans. Je devais être opéré pour les amygdales. Un bien grand mot pour un enfant de 6 ans. L'infirmière qui est venu m'installer dans mon lit d'hôpital m'a demandé pourquoi j'étais hospitalisé. Je lui ai répondu: Je vais être opéré pour les garde-malades. L'infirmière a tellement ri que je m'en souviens encore.

Si vous laisser vos enfants naviguer au hasard sur Internet, ils peuvent tomber sur n'import quoi

  • Des photos de personnages épeurants, capables de perturber leurs rêves, même leur donner des cauchemards.
  • Des recettes pour fabriques de bombes capables d'envoyer votre chat sur le toit de la maison et redescendre par la cheminée
  • Des sites avec des vidéocam commettant des indiscrétions dignes de Loft Story ou Occupation double. Vous pourriez même y voir vos propres enfants comme dans le film Ma fille mon ange



  • On peut vouloir vous voler votre argent en vous faisant tomber dans un guet-apent diapolique
  • On peut vouloir vous voler votre identité et pire encore. Il parait même que Harper a voler l'identidé de Bush sans qu'il s'en aperçoive.

Conclusion:
Ne naviguez pas sur Internet au hasard. Planifiez vos visites sur des blogues fiables, et de bonne qualité.
Mettez mon blogue dans vos favoris et évitez les autres blogues. Du moins pour l'instant.

Dans mon prochain billet, je vous parlerai des blogues que je vous recommande. Par exemple ceux que j'ai comme favoris à droite. Je vous dirai pourquoi je les ai choisis. D'ici là ne prenez pas de chance. Fuyez les zones grises.

Photo Pierre Maestre.

samedi 6 septembre 2008

L'absence remarquée

Ce billet fait suite au précédent.
Pour en faciliter la compréhension, je me permets de reproduire le dernier paragraphe du dernier billet

On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui
Pierre Desproges



Un jour, Daniel m'a appelé de sa chambre d'hôpital où il venait d'être admis d'urgence. Je me suis empressé de m'y rendre. On m'a expliqué qu'il était dans une section isolée et que je devais porter un masque pour aller le voir. Tabarouette! Que je me suis dit. Ça doit être grâve.

Pour moi tout ce décor était surréaliste. J'ai entamé la conversation, comme on le fait toujours en demandant à Daniel: Comment ça va ? Et, selon ce que veut l'usage, il m'a répondu: Ça va bien. Et à le voir, rien ne laissait croire que ce n'était pas le cas.

Daniel m'a expliqué le contexte qui l'avait amené à l'urgence et son passage rapide en isolation. Il m'en parlait de façon tellement décontractée que je n'ai pu m'empêcher de rire en imaginant la peur qu'il avait dû ressentir. Nous avons ri de bon coeur, parlant de choses et d'autres. Et je suis reparti de bonne humeur en lui promettant de revenir.

Deux ou trois jours plus tard, j'apprenais son décès. Je prenais toute la mesure du fait que la vie ne tient qu'à un fil. J'étais bouleversé et me sentait incapable de me rendre le voir au Salon funéraire. Il venait de la Gaspésie. Je ne pouvais rien lui apporter en lui rendant visite au Salon funéraire. Et de toute façon, je trouvais que c'était une coutume barbare que d'exposer un corps après le décès. Je trouvais même que c'était de l'indécence.

Le lundi, en revenant au travail, on m'a appris que toute la fin de semaine, la copine de Daniel avait demandé, au Salon, si j'allais venir faire une visite. Aux funérailles, elle a demandé à mes collègues de travail comment il se faisait que je n'était pas venu voir Daniel avant son dernier repos.

Cet incident a transformé à jamais ma façon de voir et d'agir lors d'un décès. Depuis ce temps, je me fais toujours un devoir d'être présent lors d'événements tragiques. Je sais qu'une présence dans ces occasions n'a pas de prix.




La Bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout.

jeudi 4 septembre 2008

La bohème


La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux...


Cette chanson de Charles Aznavour, Jean-Philippe (Jipé Dalpé) l'a tellement chanté, qu'elle est devenue pour moi comme une chanson fétiche.

Le lien suivant donne les paroles et permet de les entendre par son auteur

On ignore parfois toute l'importance que l'on peut représenter pour des personnes de son entrourage. Une rencontre éphémère, un inconnu qui se trouve sur notre parcours de façon passagère, tout ça peut nous marquer longtemps. Il peut nous manquer alors que peu de temps auparavant nous ne nous doutions même pas de son existence.

Mais le plus étonnnant, c'est l'importance que nous pouvons représenter pour des personnes presque inconnues. J'ai pris du temps à le réaliser et j'en ai été chagriné. Je ne me serais jamais douté à quel point j'étais important pour une demoiselle que je n'avais rencontrée qu'une seule fois dans un party. Elle était belle, sympatique. C'était la copine d'un ami que je connaissais depuis peu: Daniel J.

C'était dans les année 70. Daniel J avait été engagé comme animateur occasionnel pour donner de la formation à tous les agents d'aide sociale du Ministère. J'en étais un. Il habitait la Gaspésie. Son contrat l'amenait à faire le tour des régions du Québec.


Ce bonhomme, dans la trentaine avait tout le physique du peace and love. Bien pris, d'un bon poids, il portait une bonne grosse barbe à la mode de l'époque. Il bégayait, sacrait, ce qui lui allait à merveille et le rendait sympathique.

Je me souviens encore d'un exemple qu'il nous avait donné pour parler des différentes perceptions qu'on peut avoir d'une même réalité:

Après une attaque dans une région du Moyen-Orient, on a retrouvé 40 veuves abandonnées dans un champs.

Un émir les voit et se dit: "Elles sont bien jolies. C'est le temps d'en choisier po-pour regarnir mon harem".

Un travailleur humanitaire les voit et se dit : "Quelle tristesse! Il faut tout de suite faire quelque cho-chose po-pour les aider. Il faut leur trouver un gîte, de la nourriture, même faire appel à de l'aide internationale s'il le faut".

Le pape les voit dans le journal et se dit: "Ta-tabarnak, faut faut faire quelque chose po-pour les con-convertir à la foi chrétienne et peut-être en faire des religieuses

Cet animateur social, tout le monde l'adorait du premier coup. Il était si drôle et si sympatique. Je l'avais vu la première fois dans une formation à Trois-Rivières. Puis, il a été engagé pour quelques mois d'animation en Estrie. C'est là que je travaillais. Instantanément, il est devenu un grand ami. Je le recevais périodiquement à la maison.


Un jour, Daniel m'a dit qu'il faisait du nudisme. Il avait vraiment tout du peace and love. Personnellement, j'étais plutôt pudique de nature. Je lui ai demandé s'il était vrai qu'il fallait tout enlever, vraiment tout tout. Il a confirmé. J'ai ajouté: "Enlever tout tout, sans exception ?" Oui a-t-il confirmé. Alors j'ai dit que je trouvais ça bien dommage parce que j'aurais voulu garder mes lunettes.


Un peu plus tard, Daniel m'a appelé de sa chambre d'hôpital où il venait d'être admis d'urgence. Je me suis empressé de m'y rendre. On m'a expliqué qu'il était dans une section isolée et que je devais porter un masque pour aller le voir. Tabarouette! Que je me suis dit. Ça doit être grâve.



La suite fera l'objet de mon prochain billet.