
Robert Piché (Mont-Joli, 1953 - ) est un pilote d'avion civil québécois. Le 24 août 2001, commandant de bord de l'Airbus A330 sur le vol d'Air Transat 236 entre Toronto et Lisbonne, il réussit avec son co-pilote un atterrissage d'urgence sur la piste de la base de Lajes, aux Açores, sans moteurs et après un vol plané de plus de 20 minutes à cause d'une fuite de carburant, sauvant ainsi la vie de ses 291 passagers et des 13 membres d'équipage. (Source Wikipédia)
Dans la bande-annonce, on présente un extrait où on demande au Commandant Piché s'il est conscient que tout le monde le considère comme un héro, il réplique: Je n'ai fait que mon travail. Et il est vraiment comme ça dans la vie. Il a aussi parlé de la peur, celle qu'il a déjà ressentie et celle qu'il n'a presque pas eue lors de la panne d'avion. Mais là n'est pas mon propos dans ce billet. J'aimerais bien y revenir plus tard cependant.

Pour vous permettre d'apprécier l'événement à sa juste valeur, je reproduis ici le texte intégal du billet que j'avais laissé le 11 octobre 2008. J'avais dit au Commandant Piché que je considérais comme providentielle ma rencontre avec lui. Il avait ajouté avec une impression qui en disait long sur sa sincérité:
Je crois qu'il y a beaucoup plus que du hasard dans ce qui nous arrive.


Imaginez, j'attendais un conducteur d'autobus et voilà que je me retrouve aux côté d'un pilote d'avion. Je suis seul avec lui pendant au moins 1/2 heure, peut-être 3/4 heure. Le fait dêtre seul me donne une chance impensable autrement: une conversation vraie, riche, profonde centrée sur le vécu du commandant et du mien.
Et vous savez de quoi nous avons parlé? Du sens de la vie, de la mort, de la sensation de mort éminente, de synchronicité. Et la plupartde ces thèmes, ce n'est pas moi qui les ai abordés le premier.
Le commandant est un homme chaleureux, extrêmement humain, cultivé. Mes histoires semblaient l'intéresser. Du moins, il a bien voulu m'en donner l'impression. Il m'a donné la chance de faire un pas dans mon cheminement personnel. Et dire que j'attendais l'autobus.
Il parle avec enthousiasme de ce que la vie lui a appris de plus précieux, comment des événements tragiques lui sont apparus comme miraculeux, comment arès coup il réalise que ces événements ont influençé le cours des choses pour le reste de sa vie. La liberté est pour lui le bien le plus précieux que nous possédons, il l'a compris, condamné à 10 ans de prison. Il a raconté comment cette liberté pouvait permettre à l'homme d'avoir une foi inébranlable en l'avenir si on est déterminé à s'en servir des les situations les plus désespérées.
Imaginez, je lui ai aussi parlé de mon blogue, de vous, de certaines réflexions que vous êtes venus partager avec moi.
Quand je l'ai quitté, j'ai dit que ma rencontre avait été aussi magique que providentielle. Je pourrais écrire un livre complet sur cette rencontre, les leçons de vie que j'en ai tirées. En lui donnant la main, j'ai dit souhaiter avoir la chance de le rencontrer à nouveau.
Et dire que tout ça est arrivé parce qu'un autobus ne s'est pas présenté là où il devait être, selon mon agenda.

Site officiel du Commandant Piché: Site officiel

« Si je n’avais pas fait de prison, je n’aurais jamais été en mesure de faire atterrir l’avion! » Par Jean-François Cusson, chargé de projets, d’après une entrevue avec le commandant Robert Piché.
Il a accompli le plus long vol plané de l'histoire de l'aviation.
Entrevue Piché Entre ciel et terre