Prenez ce récit de la croisière sur le Nordik Express entrepris au bout de la route 138 à Natashquan. Le hasard a voulu que je vous ramène vite à Natashquan, l'actualité étant devenue trop brûlante.
En fait, le texte qui suit m'a été envoyé par courriel d'une amie qui vient de vivre l'action sur le terrain. La plupart des photos ont été prises du haut des airs avec un appareil que j'avais vendu par hasard à Martine de qui dépend le texte. Et pour ajouter un peu de charme à la présentation, précisons qu'elle est la mère d'Hélène, l'héroïne du billet Hélène et le volcan. Cliquer sur le lien qui précède pour le revoir. Et sans plus tarder, voici le récit de Martine.
Des drames et tragédies affectent le Québec ce mois-ci.
Je me présente, je suis travailleuse sociale de métier depuis 6 ans dans la région de la Côte Nord pour le CSSS de la Minganie à Havre St-Pierre. Mais avant tout, une amoureuse inconditionnelle des grands espaces et de nature sauvage.
Les tragédies évitables nous touchent jusqu'ici en Minganie mais bien évidemment, dans une moindre mesure que Mégantic. En fait , je témoigne simplement d'une réalité suite aux grands incendies de la région nord-côtière.
Photo prise par le pilote au départ de Havre-Saint-Pierre
On peut voir le feu au loin et les iles Mingan à l'avant-plan
Photo prise par le pilote au départ de Havre-Saint-Pierre
On peut voir le feu au loin et les iles Mingan à l'avant-plan
Dès le 18 juillet, mon employeur a mobilisé un petit avion à Havre St-Pierre avec comme seule consigne que je devais donner du soutien à l'infirmier et à la communauté au dispensaire d'un village à 30 kilomètres des incendies de la Minganie.
À deux heures d'avis, j'ai survolé les feux de Baie-Johan-Beetz pour atterir à Aguanish, une communauté de 300 personnes située à 70 kilomètres à l'ouest de Baie-Johan-Beetz et à 20 kilomètres à l'est de Natashquan.
photo prise en plein jour à Natashquan
Photo prise en arrivant au sol à Natashquan vers 17h. Au loin, les lueurs d'un feu menaçant
Aguanish
photo prise en plein jour à Natashquan
Photo prise en arrivant au sol à Natashquan vers 17h. Au loin, les lueurs d'un feu menaçant
Aguanish
La seule présence de l'État Québecois dans le village d'Aguanish est le dispensaire et celui-ci était sans électricité ainsi que toute la région depuis lundi 20h30 le 14 juillet dernier. Aussi, les gens du village se sont retrouvés isolés du monde car, les feux voisins qui couvaient ont obligé le ministère des transports à barrer la seule route qui relie les villages.
Photo prise de l'avion en survolant Baie-Johan-Beetz
Dispensaire de Baie-Johan-Beetz (2010)
Sentier pédestre au cœur de Baie-Johan-Beetz près du dispesaire
Remarquez l'importance de la région boisée. Il y avait là une pourvoirie unique en son genre.
Un cousin amateur de chassse et pêche n'avait jamais rien vu de pareil. Et les facilités de réservations étaient uniques.
On pourrait aussi parler d'une rivière Romaine harnachée que les américains ne veulent plus sans oublier l'île d'Anticosti, presque déjà cédée aux gazières par entente secrète. Vous savez, il y a du chevreuil mais aussi 300 résidents sur l'Ile.
Les dernières nouvelles avant mon arrivée sur les lieux sont celles-ci: les villageois de Baie-Johan Beetz avaient été évacués en toute hâte le lundi 15 juillet à 23h30 sans pré-avis et il était toujours possible que les maisons soient potentiellement incendiées.
Le lien téléphonique n'a jamais été coupé en Minganie et par conséquent, les gens d'Aguanish, inquiets et troublés craignaient à leur tour de tout perdre. Je suis revenue lundi matin à Havre St-Pierre et sur le chemin de retour, je me suis arrêtée pour saluer les gens de Baie-Johan-Beetz et Kathleen l'infirmière. Les gens étaient revenus dans leurs maisons. Ceux qui circulaient dehors voulaient des nouvelles d'Aguanish car des liens familiaux et culturels les tissent sérrés.
Dispensaire de Baie-Johan-Beetz (2010)
Sentier pédestre au cœur de Baie-Johan-Beetz près du dispesaire
Remarquez l'importance de la région boisée. Il y avait là une pourvoirie unique en son genre.
Un cousin amateur de chassse et pêche n'avait jamais rien vu de pareil. Et les facilités de réservations étaient uniques.
De vendredi le 19 juillet à lundi le 22 juillet, le gouvernement a demandé de tenter de contrôler les incendies de forêts. Lundi le 22 juillet , finalement, le gouvernement a demandé d'éteindre le feu. Par contre, à ce jour, nous savons que le monstre est présent car le feu est pris sous la tourbe et couvre toute la région.
Les gens d'ici ont perdu le loisir ancestral de jouir de leurs îles Mignan en 1988 car, elles appartiennent à Parc Canada.
En 1988, la dernière pêche à la morue a été levée à Aguanish.
En 1988, la dernière pêche à la morue a été levée à Aguanish.
En 2013, les gens ont perdu leur territoire de chasse, de pêche et de fruits sauvages. Aussi, depuis les grands incendies de ce mois, les animaux se regroupent sur un terrtoire plus restreint et la nourriture devenue plus rare aura un impact certain sur la faune pour les années à venir.
On pourrait aussi parler d'une rivière Romaine harnachée que les américains ne veulent plus sans oublier l'île d'Anticosti, presque déjà cédée aux gazières par entente secrète. Vous savez, il y a du chevreuil mais aussi 300 résidents sur l'Ile.
Mais revenons à Aguanish, Aguanish juillet 2013
Ici, les gens ont vécu l'abandon, car malgré les multiples appels des maires de la région depuis le début juillet, le mot d'ordre était de laisser brûler. Ici, depuis le 15 juillet, les gens ont vécu de la peur, celle de perdre leurs frères, pères, et fils et ils craignent par-dessus tout l'oubli car, après tout, il n'y a pas eu de mort. Mais c'est tout juste. Chaque récit entendu des hommes qui sont sortis des pourvoiries en catastrophe est un miracle, sans compter la douleur inouïe de l'attente déchirante des familles qui les espéraient aux guérites de la route 138. Les intervenants ont dû faire de voyage de retour en auto
Mais il faut garder à l'esprit que, tout comme la catastrophe de Lac-Mégantic, le tout était parfaitement évitable. Et l'impact économique aurait mérité qu'on lui accorde une attention à la mesure des dégâts considérables qui lui ont été causés. La population n'a pas senti une grande sensibilité à l'extérieur de ses frontières. Elle en a souffert.
Après 4 jours de sa folle sortie de la forêt , Roger cultivait tranquillement son jardin chez lui, à Aguanish. Il était l'un des guides survivants d'une pourvoirie aujourd'hui anéantie. Quand Roger est sorti de l'enfer, la SQ était présente, mais pas d'ambulance et il est parti vers son village. Et voici son commentaire troublant: nous voulions un pays et j'y croyais, mais pour le Québec, ma vie vaut pas plus qu'un bout de bois.
Ah oui, en passant, les villages nommés sont des villages blancs, il y a aussi un autre peuple oublié qui occupe le territoire depuis des siècles et à ce jour, l'avez-vous entendu?
Martine Roux,
de Havre St-Pierre le 24 juillet 2013
Vidéo du feu menaçant Baie-Johan-Beetz
Cliquez Barrage sur la 138
Selon environnement Canada, il ne faut pas accuser les changements climatiques. On veut se faire rassurant. Bien moi, je ne suis pas rassuré. Et je crois qu'il faut arrêter de jouer aux autruches. Il y a de ces évidences qu'on prend beaucoup de temps à admettre. Le mot à la mode: se faire rassurants.
Vous voulez savoir pourquoi on a laissé brûler la Minganie? Les pompiers le savent et ils sont en furie.
Lisez ce message reçu samedi matin par courrier électronique: «Bonjour M. Lavoie, nous sommes 21 pompiers en direction de la Côte-Nord, pas pour Havre-Saint-Pierre, mais Manic 5, et oui il y a du bois à protéger pour les compagnies forestières. Nous sommes aussi enragés que la population de la Minganie. Nous voulons être entendus et dirigés par le gouvernement, pas par la SOPFEU, qui est à la solde de l'industrie forestière.
Vous savez où ils étaient ces pompiers, pendant que les feux de forêt isolaient Natashquan et encerclaient la baie Johan-Beetz? On les a envoyés dans la région du lac Mistassini pour protéger la machinerie des forestières et une forêt coupée à blanc ou réduite à des arbres sans grande valeur, selon les pompiers qui sont allés sur les lieux. «On a dépensé 8 millions $ en 11 jours dans ce secteur. C'est scandaleux», a révélé l'un d'entre eux. «Pendant ce temps-là, on entendait parler des feux en Minganie, mais on ne pouvait pas y aller.»
(Source La Presse) Cliquez sur le lien pour voir l'article au complet.
Vidéo du feu menaçant Baie-Johan-Beetz
Cliquez Barrage sur la 138
Selon environnement Canada, il ne faut pas accuser les changements climatiques. On veut se faire rassurant. Bien moi, je ne suis pas rassuré. Et je crois qu'il faut arrêter de jouer aux autruches. Il y a de ces évidences qu'on prend beaucoup de temps à admettre. Le mot à la mode: se faire rassurants.
Vous voulez savoir pourquoi on a laissé brûler la Minganie? Les pompiers le savent et ils sont en furie.
Lisez ce message reçu samedi matin par courrier électronique: «Bonjour M. Lavoie, nous sommes 21 pompiers en direction de la Côte-Nord, pas pour Havre-Saint-Pierre, mais Manic 5, et oui il y a du bois à protéger pour les compagnies forestières. Nous sommes aussi enragés que la population de la Minganie. Nous voulons être entendus et dirigés par le gouvernement, pas par la SOPFEU, qui est à la solde de l'industrie forestière.
Vous savez où ils étaient ces pompiers, pendant que les feux de forêt isolaient Natashquan et encerclaient la baie Johan-Beetz? On les a envoyés dans la région du lac Mistassini pour protéger la machinerie des forestières et une forêt coupée à blanc ou réduite à des arbres sans grande valeur, selon les pompiers qui sont allés sur les lieux. «On a dépensé 8 millions $ en 11 jours dans ce secteur. C'est scandaleux», a révélé l'un d'entre eux. «Pendant ce temps-là, on entendait parler des feux en Minganie, mais on ne pouvait pas y aller.»
(Source La Presse) Cliquez sur le lien pour voir l'article au complet.
La compagnie alouette a manqué d'électricité presque une heure, à cause du feu au Nord, c'est très grave, ils perdent de l'argent.
RépondreSupprimerQue toute une population perde ses moyens de subsistance, leurs demeures, leur modes de vie,
pour les gouvernements,
les uns après les autre,
il n'y a rien là.
Ce n'est pas comme ça que se bâti un pays.
Comme ton billet fait du bien à lire... Et les mots de ton amie Martine qui décrivent si bien cette réalité et ceux de Roger qui a perdu sa job à la pourvoirie mais aussi beaucoup d'illusions. Je me reconnais là-dedans comme si j'entendais des frères, des soeurs. « La population n'a pas senti une grande sensibilité à l'extérieur de ses frontières. Elle en a souffert. »
RépondreSupprimerC'est simplement et sincèrement dit et c'est tout à fait ça.
Je voudrais que tout le monde puisse lire ton billet pour être sensibilisé davantage à ces réalités et qu'ils cessent d'être indifférents à ce qui se passe ailleurs que dans leur petit pateliin.
Barbe blanche,
RépondreSupprimerÇfait plaisir de voir réapparaître mon meilleur délégué syndical gaspésien, grand amateur de la nature.
J'ai eu l'occasion d 'entendre des nouvelles de l'alumine rie Alouette dont j'ai déjà vu les installations. J'ai eu droit à une visite guidée de Sept-Îles par un monsieur qu'il travaille. C!est le conjoint de celle qui était la patronne de Laure à Havre-Saint-Pierre. Nous avons gardé un bon contact avec eux.
Je trouve assez incroyable le peu d'attention qu'accordent les médias aux régions loin des grands centre. Et pourtant, ils ont une influence considérable, indéniable. J'en ai eu une démonstration convaincante encore hier.
Les hasards et coïncidences étaient encore incroyable. Une amie à nous fêtaient son 40è anniversaire de vie au Québec. Elle est médecin et d'origine suisse. Ce qui l'a attiré, c'est Gilles Vigneaut et ses chansons. Le plus drôle, c'est nous qui, sans le savoir, les avons amenés visiter Natahquan, la maison et la petite école de Gilles Vigneaut.
Elle est la conjoint d'un autre médecin originaire de l'Uruguay. Ils ont deux enfants: Joseph et Carole Facal, présents à la rencontre. La soirée comprenait un goûter et deux charmants concerts: l'un par Tristan Longval-Gagné, pianiste et l'autre par Carole Facal.
Cette dernière était accompagnée par Emmanuel Gasse, originaire de Havre Saint-pierre d'où il vient juste d'arriver. Il a donc pu nous en parler. Nous avons connu sa mère lorsque nous étions à Havre-Saint-Pierre. Les coïncidences sont tout de même étonnants puisqu'il a 1100km de Havre-Saint-Pierre à Sherbrooke où nous sommes.
Bonjour Zoreilles,
RépondreSupprimerTu as toujours une oreille aussi attentive et comprends tellement bien toutes les émotions. Tes commentaires sont sympathiques et c'est toujours agréable de se sentir compris.
Je m'empresse d'ajouter que le texte du billet est de Martine Roux, travailleuse sociale. Je n'ai fait que l'introduction et ajouté quelques photos. Celles du feu, du haut des airs viennent d'elle et du pilote. C'était un avion 4 passagers.
Du haut des airs, Martine dit avoir eu de fortes émotions. Voir le feu, les nuages de fumée qui obscurcissent le ciel en plein jour, ça n'a rien de rassurant. C'est même paniquant.
Dans de tels circonstances, on a vraiment peur, surtout quand on n'a pas d'électricité, pas d'ordinateur et aucune route terrestre. Pire encore, on se sent ignorés. Les médias n'en parlent pas. Lorsqu'ils le font, ça se limite aux réseaux locaux. Lorsqu'on en parle ailleurs, ce n'est pas aux heures de grande écouté.
Les répercussions sont énormes. En plus de se sentir abandonnée, la population y voit le signe qu'il ne faut pas trop compter sur l'aide du reste de Québec pour remettre l'économie locale sur pieds, à moins d'appartenir aux vastes projets de construction de barrages. Hydrogène-Québec et les grandes minières n'ont pas trop à s'inquiéter des feux de forêts. Les citoyens des petits villages et les autochtones n'ont pas l'impression d'avoir le même intérêt.
J'ai eu l'idée de faire une place à Martine sur mon blogue, suite à un courriel qu'elle nous avait envoyé. J'ai trouve que ça valait la peine de lui donner une plus large audience. C'est également ce que tu dis avoir souhaité, Zorelles. Cette préoccupation qui tu as partagé m'a plu. Martine aura sûrement le même sentiment.
Si ça vous intéresse, Carole Facal dont je viens de parler sera en spectacle le 22 août prochain. Nous y serons probablement.
RépondreSupprimerEn introduction à son spectacle intime d'hier, elle a dit à sa mère: merci maman d'avoir aimé Vigeault et le Québec. Sinon, je n'existerait pas et j'aime ma vie .
Une autre démonstration de l'effet Papillon et du hasard.
jeudi, le 22 août, 20h
Alors qu’elle s’apprête à prendre le départ pour l’Europe — où elle s’arrêtera en Angleterre, en France et en Allemagne —, Caracol remonte sur les planches montréalaises pour offrir, en primeur, un nouveau spectacle tout acoustique. Dans l’antre du Théâtre Sainte-Catherine, atypique et intime enseigne de la Sainte-Catherine, la belle auteure, compositrice et interprète revisitera, aux côtés de ses collaborateurs et musiciens Manuel Gasse et Audrey-Michèle Simard, les titres de ses précédents albums francophones, L'ARBRE AUX PARUMS et BLANC MERCREDI, ainsi que son plus récent opus anglophone SHIVER. Une nuit...
- See more at: http://theatresaintecatherine.com/fr/#sthash.52s7l2US.dpuf
J'ai été très touchée de lire ce post. Nous n'avons pas eu vent de tout cela chez nous en Suisse. Absolument rien. C'est pour cela que nos blogs existent, c'est pour se donner des nouvelles de nos coins de pays respectifs. Ce reportage est impressionnant de sensibilité et d'humilité et fait froid dans le dos aussi. Comme quoi, nous sommes bien peu de choses face aux catastrophes et encore plus quand tout le monde nous oublie... combien de catastrophes dans notre monde dont personne ne parle pourtant?
RépondreSupprimerBonjour Dédé,
RépondreSupprimerComme mon blogue parle beaucoup de hasards et coïncidences, je commencerai par dire que j'ai eu plusieurs occasions de penser à toi et parler de toi dernièrement.
Tél que j'ai eu l'occasion de le mentionner un peu plus haut, j'ai eu l'occasion de rencontrer samedi dernier deux médecins d'origine suisse. L'un d'eux, une dame, est venue s'installer au Québec après avoir été séduite par la musique Vigneault. Elle avait pu assister à une représentation qu'il avait donné en Suisse alors qu'elle y résidait. La curiosité l'avait amenée au Québec. Elle a prolongé son séjour et s'est mariée. Natashquan dont il est question dans ce billet est évidemment la. Terre natale de Gilles Vigneaut.
J'ai aussi parlé de la catastrophe de Lac-Mégantic qui a fait le tour du monde. Elle a été la plus grosse nouvelle de CNN le 6 juillet. Tout le centre ville a été pulvérisé par un train fou traînant 70 vaguons de pétrole léger. La soirée était magnifique et douce. À une heure du matin, restaurants, bars et terrasses étaient encore bondés de mone. Le bar Musi-Café, le plus fréquenté de la place, ne faisait pas exception. Il y avait là un ingénieur québécois de passage. Il devait retourner en Suisse le lendemain matin pour y retrouver sa compagne, à Lausanne. Il y demeurait depuis 3 ans.
Avant de partir pour le Musi-Café il avait dit à sa mère: Attends à demain matin pour pleurer. On a dit qu'au-dessus de so lit, en Suisse, il avait mis un écriteau: Maximum:80km à l'heure . Le train fou avait déraillé parce qu'il roulait trop vite: 100 km/hr.
Le pire, c'est qu'il avait été laissé sana surveillance, dans une pente, à 10km de là. Il s'était mis accidentèlement en marche et avait atteint une vitesse folle dans une courbe abrupte de centre-ville pittoresque fraîchement rénové dont on était fiers. Il y a eu 57 personnes personnes décécées difficilement identifiables à cause de la force de la déflagration. Le feu avait coulé comme de la lave jusque dans le lac.
Mais les gens de Lac-Mégantic ont pu bénéficier d'un support incroyable tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Québec. Paul Mc Cartney leur a offert 1000 billets gratuits pour un concert à Québec. Céline Dion a fait de même. Le nombre de bénévoles et les messages de sympathie ont beaucoup aidé à donner du courage aux sinistrés.
Tu dis ne pas avoir entendu parler des feux terribles de la Côtr-Nord? Le plus triste, c'est que en dehors de la région de la Côté-Nord, on n'en a presque pas parlé. Le contraste était frappant. Le feu de forêts était sans précédent. On avait décidé d'abord de ne pas s'en occuper parce qu'on ne trouvait pas une grande valeur économique aux arbres qui brûlaient, en majorité des épinettes.
Bonjour Jackss , je ne crois pas au hasard mais bel et bien aux petites coincidences qui font le sel de la vie . Son piment aussi comme ici lorsque la nature se rebelle et que l'humain ne peut plus la controler (le peut il seulement ?) .
RépondreSupprimerj'ai l'impression que la nature par le biais de ces catastrophes (comme celle que vous décrivez fort bien ici ) tente de montrer à l'homme sa futilité et son incroyable et édifiante vanité . Je vous souhaite une belle soirée .
Bonjour Jerry,
RépondreSupprimerEt bienvenue sur mon blogue. Je me reconnais beaucoup dans ce que vous dites. J'ai tellement vécu de coïncidences étranges. J'en ai déjà beaucoup parlé sur mon blogue et je me promets d'en ramener quelques-unes à la surface.
Quant au traitement qu'on fait à la nature, j'en suis complètement estomaqué. Je suis bien placé pour en parler avec tout ce que j'ai vu, en particulier sur la Côté-Nord. La nature sauvage nous offre ce qu'elle a de mieux, mais nous lui faisons la vie dure. Les décisions que l'on prends por l'avenir, celles que certains décideurs ont déjà prise s en cachette, n'augure rien de bon.
J'ai plusieurs billets en préparation pour faire encore ressortir les merveilles de cette nature et les enjeux qui se dessinent.
Je serai un peu plus tranquille ces jours-ci sur mon blogue, plusieurs étant en vacances. Mais ce n'est que partie remise.
Merci encore de m'avoir visité, Jerry
Vous avez vu le magnifique château de Baie-Johan-Beetz?
RépondreSupprimerLa principale attraction du village, c'était cette visite. Mais le château a été vendu et on ne peut plus le visiter.
Mais, j'ai une belle surprise pour vous. J'ai pu le faire et j'ai de très très belles photos. Je vous ferai faire une visite qui marquera votre imaginaire.
Mais, je suis comme le Bon Dieu: j'ai besoin de me faire prier pour le faire. Si je ne suis pas prié et encensé, je devrais attendre. :-)
Alors je m'empresse de te prier, je veux visiter ce château un jour et ce n'est que grâce à toi que je pourrai le faire virtuellement.
RépondreSupprimerMais tu peux prendre ton temps, j'ai remarqué aussi que plusieurs semblaient en vacances, c'est très tranquille dans mon réseau de blogues-amis!
Comme il est dommage qu'il ait été vendu... Des pertes comme celles-là, il y en a si souvent et partout sur le territoire. On perd des grands pans de notre histoire, de notre fierté, de notre patrimoine. Et c'est sans compter toutes nos richesses naturelles qui nous échappent dans le silence et la complicité de ceux qui veulent s'en approprier pour les exploiter tout croche.
Zoreilles,
RépondreSupprimerTu as une sensibilité qui m'émerveille. Et comme tu vois ça rime. Tu as compris l'essentiel, son côté tragique.
Depuis que j'ai connu la Minganie, elle n'a cessé de perdre des plumes à mon avis et ce, dans le silence le plus total. Des perles et des infrastructures capitales ont disparues.
Dans certains cas, les touristes sont presque tenus à l'écart. Des portés leur ont été fermées. Des biens publics de notre patrimoines ont été cédés par ententes secrètes sans débat. J'irai faire un tour sur place cet été. Je pourrai donc mieux vérifier sur place.
J'ai aussi de très belles photos pour illustrer mes dires. Elles sont inédites. J'en avais même oubliées dans un ordinateur dont je ne me sers presque plus. C,est le cas du château de Baie-Johan-Beetz et de paysages de l'Ile d'Anticosti.
Aujourd'hui le maire de Baie-Johan-Beetz a fait une sortie publique pour dénoncer vertement l'inaction gouvernement face aux feux de forêts qui aurait pu raser sa municipalité. On a pris beaucoup de temps avant d'obtenir que la SOPFEU reçoive une demande d'intervention. Le 1/4 de la population active de Bair-Johan-Beetz s'est retrouvé sans emploi. Des pourvoiries ont été détruites.
On parle même de citioyens qui on dû attendre sur l'eau d'une rivière que les flammes aient disparues avant de pouvoir regagner terre. Et le maire de BaieJohan-Beetz s'explique mal le long délai puisqu'il avait alerté les autorités provinciales un mois avant que la situation ne dégénère.
Voir Feux de forêts Baie-Johan-Beetz
RépondreSupprimerJe suis toujours étonné de la couverture médiatique entourant tous ces cataclysmes de plus en plus violents et fréquents. On ne parle presque jamais du lien probable avec le réchauffement climatique, les émissions de gaz carbonique, l'exploitation du gaz de schiste, les sables bitumineux, etc. Même les politiciens les plus respectables en parlent très timidement. Et pourtant, c'est la survie même des espèces vivantes de la planète qui est en jeu.
«Je suis toujours étonné de la couverture médiatique entourant tous ces cataclysmes de plus en plus violents et fréquents. On ne parle presque jamais du lien probable avec le réchauffement climatique, les émissions de gaz carbonique, l'exploitation du gaz de schiste, les sables bitumineux, etc. Même les politiciens les plus respectables en parlent très timidement. Et pourtant, c'est la survie même des espèces vivantes de la planète qui est en jeu.»
RépondreSupprimerIl ne faudrait pas, Jacques, que tu accordes trop de crédit à la couverture médiatique.
Y a-t-il accroissement du CO2 dans l’atmosphère ? Oui, assurément ! Mais il y a eu des périodes anciennes, où les taux de gaz à effet de serre étaient beaucoup plus élevés qu'aujourd'hui... et il n'y avait pas encore d'humains sur la planète.
Plusieurs facteurs peuvent amener un accroissement de ce taux de CO2... et l'un de ces facteurs, est le réchauffement lui-même. Des océans froids, absorbent beaucoup de CO2, alors que des océans plus chauds, en rejettent une grande quantité.
Quelques scientifiques disent que c'est la hausse du CO2 qui entraîne le réchauffement. Ceux-là ont eu toute la presse pour les écouter. Car c'est excellent pour le business touchant au carbone.
Par contre ceux qui disent que c'est la hausse du réchauffement climatique qui entraîne l'augmentation la plus marquée du CO2, on en parle presque pas.
Il se trouve justement que la quantité de CO2 rejeté par les océans est, et de très loin, le facteur d'augmentation de ce gaz dans l'atmosphère le plus important, suivi des volcans. Le facteur humain, malgré toutes ses activités polluantes, à la grandeur de la planète, est à côté des deux précédents, très négligeable. Et c'est sans compter la respiration de toute la faune de la planète, dont l'homme qui rejette du CO2 et les flatulences de tous les herbivores qui rejettent du méthane, gaz 20 fois plus important que le CO2 en terme de réchauffement.
À cela s'ajoute le méthane contenu dans l'hydrate de méthane enfoui dans le pergélisol et dans les océans. Il y a plus de ce méthane que tout le pétrole et tout le charbon de la planète. Une hausse de température trop importante et ce méthane se retrouve dans l'atmosphère. Ce serait alors l'emballement du réchauffement comme cela c'est déjà produit il y a des centaine de millions d'années.
Les médias ne parle pas, non plus, du fait que le système solaire tout entier se réchaufferait depuis 20 ans. Et ce sont toutes les planètes qui seraient affectées.
Informations, contre informations... qui dit vrai ?
Le système solaire tout entier subit des variations cycliques depuis des milliards d'années, avec ou sans les hommes. Et avec ou sans les hommes, il va continuer à y avoir des variations climatiques sur la Terre.
Et avec ou sans les hommes, il va continuer à y avoir des périodes de destruction massive de tout ce qui vit sur la planète.
Par contre, le facteur humain, est sans contredit, le facteur de dégradation et de pollution de la planète le plus important, et de très loin.
Je dirai d'abord à Barbe Blanche qu'on ne souhaite pas bâtir un pays, malheureusement.
RépondreSupprimerIl y a le Québec urbain évidemment constitué de villes, il existe aussi une "campagne" autour de ces villes et ensuite... on dirait qu'il n'y a plus rien.
Tout cela se passe sous l'égide d'un governement qui se dit nationaliste, indépendantiste mais, qui n'a en tête... je ne sais quoi.
Au sud, nous savions que tout brûlait mais il est difficile de se faire une idée du drame qui en découle, on ignorait que la SOPFEU était occupée à protéger des équipements d'entreprises forestières.
Bref, les enjeux réels n'ont pas été considérés et/ou communiqués à la population du sud.
Je me demande comment cela est possible. Alors que des centaines de réprésentants des médias traitent du même événement (Lac Mégantic) sans apporter rien de neuf, personne ne se préoccupe de ce qui se passe au Nord, comme si ça n'existait pas.
Bravo Jackss pour cet excellent billet!
Grand-Langue
Bonjour Grand-Langue,
RépondreSupprimerJ'arrive de havre-Saint-Pierre. Nous sommes entrés hier soir. Je n'en avais pas parlé, par prudence. Quoique un pasteur veille toujours sur ma maison. Et comme il est près du Bon Dieu, je ne suis jamais inquiet.
J'ai rendu visite à des amis encore bouleversés par l'ampleur des feux et des dégâts qu'ils ont causés en Minganie. Plusieurs belles pourvoiries ont été détruites avec beaucoup d'équipements très chers. Pertes totales, pas d'indemnisation possible, des sources de revenus anéantis. Et le pire, c'est le silence, le sentiment d'être abandonnés, ne pas être considérés, être moins que rien.
Un ami qui nous recevais, avec sa compagne, avec des bons club aux homards, nous disait que les nuages de fumée étaient très visibles et que le feu pouvait reprendre n'importe quand.
Le lendemain, je voulais aller faire de la photo à Aguanish et Baie-Johan-Beetz, mais le hasard m'en a empêché. On m'a dit que j'avais été chanceux parce que la 138 avait été de nouveau à cause des feux qui avaient de nouveau menacé.
En allant vers Baie-Johan-Beetz, on peut aussi visiter le site de construction des barrages de La Romaine. L'ami en question qui a toujours habité Havre-Saint-Pierre, me dit que ça vaut le détour, mais que c'est effrayant de voir comment un si beau coin a été ravagé.
Réjean
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi sur un point: Par contre, le facteur humain, est sans contredit, le facteur de dégradation et de pollution de la planète le plus important, et de très loin. .
Je crois que ce qui compte de plus en plus dans nos sociétés, c'est le pouvoir et l'argent. Quant au bon peuple, ça demeure le pain et les jeux. On disait la semaine dernière à Radio-Canada que le passage de Wayne Gretski à un club des USA avait été une très bonne chose puisqu'il avait permis de comprendre que le sport était avant tout une entreprise commerciale, une machine à faire de l'argent, beaucoup d'argent. Comme le pétrole!