Lac Des Nations, Sherbrooke
Selon des données compilées par le Canadian Center for the Study of Living Standards, les résidents de Sherbrooke seraient les citadins les plus heureux au pays. Ceux de Trois-Rivières arrivent au troisième rang pancanadien.(Plus de détails)Cliquez pour reportage de Radio-Canada
L'organisme tire cette conclusion à partir du recoupement de certaines données amassées lors de l'enquête effectuée par Statistique Canada en 2007 et 2008 et qui porte sur la santé de quelque 34 communautés au Canada.
Sur un échelle de 1 à 5, la ville de Sherbrooke se classe première au pays avec un indice de bonheur de 4,37, un dixième de point de mieux que la ville de Brantford, en Ontario. Trois-Rivières quant à elle arrive au troisième rang avec un résultat de 4,35.
Si on parle tant de malheur, il est bon de parler aussi de bonheur. Car il existe lui aussi. Je le sais, je le connais. Je paie toujours mes taxes à Sherbrooke et la ville vient de décrocher le premier rang au Canada pour le bonheur de ces citoyens. Dans le reportage, on précise vite que ce n'est pas l'argent qui fait le bonheur, mais la santé physique et mentale.
Ce n'est pas la première fois que la ville gagne un tel prix. Je dirais même que c'est arrivé à plusieurs reprises depuis au moins une bonne vingtaine d'années sinon plus. Plusieurs facteurs étaient considérés comme le taux de criminalité, les attraits touristiques, les équipements sportifs et culturels, etc. Je me suis installé à Sherbrooke après mon mariage en 1967. Notre intention était d'abord d'y vivre un an, mais nous n'avons pu quitter la ville.
Pour être plus précis, nous avons temporairement quitté les lieux pour aller vivre à Havre-Saint-Pierre en janvier 2009, un autre paradis du bord de mer.
Havre-Saint-Pierre été 2010
Nous y retournerons définitvement à Sherbrooke l'été prochain. à moins que l'aventure ne nous mène vers d'autres terres inconnues. Nul ne peut prédire l'avenir.
En 1973, alors que je vivais à Paris, en France pour un an, j'avais rencontré un étudiant d'origine arabe au Centre des étudiants et stagiaires. Il m'a demandé d'où je venais. J'ai répondu Montréal pour donner un repère qu'un étudiant arabe vivant à Paris pouvait connaître. A ma grande surprise, il m'avait demandé si c'était près de Sherbooke. Il disait que certains de ses amis étudiaient au Centre hospitalier de Sherbrooke, un des endroits les plus populaires pour faire des études universitaires. Le lien suivant permet de voir un vidéo très intéressant sur l'université de Sherbrooke.
Sherbrooke, c'est la ville la plus importantes des Cantons de L'Est, située près du Vermont et du Maine aux États-Unis. Sherbrooke est aussi une des villes les plus importantes du Québec. On a vraiment de tout. Cliquez sur Sherbrooke (Cliquez sur le lien pour plus de détails). Il y a 250 000 habitants, des décors de rêves, à 30 minutes de la frontière américaine. Voir Cité des Rivières.
Le vidéo précédent parle de l'Université francophone. Il y a aussi une université anglophone qui ne manque pas de charme. Cette université forme aussi des joeurs de football. On vient de plusieurs provinces du Canada pour étudier là.
Université Bishop, Sherbrooke
Comme je viens de le mentionner, les Cantons de l'Est aussi appelés L'Estrie ont été peuplés par des américains loyalistes, restés fidèles à la Couronne britannique peu après la déclaration d'indépendance des États-Unis.
Curieusement, de l'autre côté de la frontière aux États-Unis, dans la région qu'on appelle La Nouvelle Angleterre, il y a beaucoup de descendants en provenance du Québec (Canada français). Il y a là plusieurs patriotes canadien français qui s'y sont réfugiés après la rébellions des patriotes en 1837. Il y a là de mes ancêtres.
Plusieurs personnalité connus viennent d'ailleurs du Québec et avant de la France. Madona, par exemple avait une grand-mêre Fortin originaire de la vallée du Richelieu au Québec, près de Montréal. La mienne aussi est une Fortin. Madona est donc une de mes lointaines cousines. Une autre raison d'être heureux. Hihi! Hilary Clinton a des origines québecoise.
Les loyalistes anglais qui ont d'abord développé la région lui ont donné une architecture et une nature sans pareil. Les fôrets du Québec ont été presque totalement dévastés par les américains qui sont venus y chercher le bois franc de meilleure qualité. Il s'agissait d'arbres centenaires. Des lois défendaient aux américains d'abattre ce types d'arbre de leur côté de la frontière.Les Cantons de l'Est (Eastern township) ont échappé à la catastrophe parce que les habitants d'origine anglaise possédaient d'énormes terres et défendaient jalousement leur territoire. L'Estrie est réputée pour ses montagnes, ses lacs, sa vie culturelle et sportive.
Attraction touristique: visite des murailles animée par des comédiens professionnels
Lorsque j'étais jeune étudiant, pour vivre à Sherbrooke, la langue anglaise était utile. C'était la lange de la majorité. Mais le nationalisme québecois a fait son oeuvre. Aujourd'hui les seuls anglophones qui restent parlent français. Les deux communautés vivent en parfaite harmonie, ont de l'admiration l'une pour l'autre. une bel exemple d'évolution harmonieuse.
Lorsque Laure a fait application pour travailler sur la basse Côte-Nord, le directeur qui lui a fait passer son entrevue de sélection lui en demandé: Comment pouvez-vous faire pour quitter la belle région de l'Estrie et vivre ici? Une façon de parler bien sûr. J'aime autant la Côte Nord que j'aurai beaucoup de peine à quitter.
Dans le reportage de Radio-Canada, on a demandé à plusieurs citoyens de Sherbrooke s'ils étaient heureux d'y vivre. C'est avec un visage épanoui que tous s'empressait de répondre par l'affirmative et d'expliquait pourquoi. La fierté était palpable. Je crois que la nouvelle avait un effet contagieux de bonheur.
Je suis sûr que le sentiment d'appartenance, les racines que l'on développe dans sa ville ou son village sont de puissants moteurs de bonheur partout. J'aurais le goût d'ajouter: partout où il n'y a pas de guerre, de conflits raciaux, de répartitions scandaleuses de la richesse, lutte armée pour le contrôle du commerce des stupéfiants, crimes d'honneur, etc.
Il est intéressant de prendre connaissance des détails de l'étude. Voici un bref résumé de certains commentaires sur ce qui rend heureux selon l'étude:
- Le sentiment d'appartenance à la communauté:
An individual‟s sense of belonging to their local community was also an important determinant of individual life satisfaction. - L'emploi: We found that being unemployed has a negative impact on people‟s happiness.
- Le revenu familial: significatif mais moins important.
Although household income was statistically significant at the one per cent level, it carries less economic significance for happiness. - Le statut marital et l'immigration:
Marital status and immigration status were also found to be important determinants of individual happiness. Married persons are happier compared to people who have never been married. Recent immigrants are less happy compared to non-immigrants.
Le rapport contient plusieurs pages. Je n'ai cité que mince extrait. J'en retiens qu'il faut apprécier ce qu'on a... reconnaître le bonheur lorsqu'on le croise, ne pas oublier de lui faire une belle place, inviter à notre table ceux qu'on aime.
Au moment où l'on parlait du bonheur des citoyens de Sherbrooke, j'avais l'occasion de voir un reportage troublant à l'émission Enquête de Radio-Canada: Qui a tué Rafic Hariri
Tout un contraste avec l'objet du présent billet! Il est difficile de comprendre que la Communauté internationale soit si impuissante à faire front commun dans de telles situations. On peut se poser des questions sur la valeur de la diplomatie. Elle perd beaucoup de plumes ces jours-ci.
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts, mon frère
Raymond Lévesque