Avant 1967, aucune route terrestre ne reliait Havre Saint-Pierre au reste du Québec. Il fallait longer la rive en bateau sur plus d'une centaine de kilomètres.
Il est assez étonnant de voir comment, avec peu de moyens, dans des régions difficiles d'accès, on trouvait vite le moyen de construire des églises qui sont encore parmi les plus beaux joyaux de notre patrimoine.
Cette photo de l'église de Havre Saint-Pierre date de 1950. Tout à côté, il y avait l'évêcher. Cet édifice magnifique qui servait d'évêcher, ne le cherchez pas. On a non seulement dénaturé l'église. On a aussi perdu tout l'environnement qui lui donnait du cachet. En 1923, un incendie avait détuit 13 habitations du village. Mais l'homme n'a pas besoin de catastrophes naturelles pour faire du dégat.
Dans ma belle ville de Sherbrooke, j'ai vu le même phénomère se produire. On a détruit des églises, leurs arbres matures presque centenaires pour faire place à des édifices commerciaux froids et laids, à mon avis. Il ne reste plus ni arbre ni verdure. Le quartier a perdu son âme. C'est bien triste. Fini la culture, le romantisme, les décors historiques. Place aux dollars et aux produits pharmaceutiques.
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Dès 1611, les Jésuites étaient en Acadie. Ils ont été suivis par les Récollets (1615), les Capucins (1632), les Ursulines (1639), les Sulpiciens (1657) et les Hospitalières de Saint-Joseph (1659). L'Église mit également en place les premières institutions éducatives, hospitalières et caritatives de la Nouvelle-France.
Ces religieux avaient joué un rôle inestimable dans notre société. Ils avaient mis en place des institutions de grandes valeurs. Les Collèges classiques qui produisaient des élites reconnus partout au Canada et dans le monde, on les a renié, déracinés.
Au début de la révolutions tranquille, le Gouvernement de Québec n'avait aucune dette. Ce n'est pas un hasard. En guise de reconnaissance, l'État a mis la main sur tout en invitant les relgieux à quitter les lieux. Le premier réflexe fut d'effacer toute trace de leur passage, en commençant par les crucifix. On fit appel aux tribunaux en cas de résistance.
Comme a déjà dit quelqu'un: Pardonnons-leur car ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient.
Collège classique St-Hyacinthe 1964
Il y avait environ 2 ans, j'ai aperçu une vieille religieuse costumée dans un supermarché. Je me suis approché, je lui ai tendu, la main et j'ai dit: Ma Soeur, je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour le Québec. Notre société ne serait jamais la même si vous n'aviez pas été là comme vous l'avez été, impliquées et généreuses. Elle m'a ragardé, intriguée. Après une légère pause, elle a dit: Merci, monsieur. Je ne suis pas habituée à entendre des choses comme ça. Elle devait avoir plus de 75 ans. Sa vie, elle l'avait presque toute donnée.
J'attire votre attention sur un autre aspect intéressant de la protection de notre patrimoine: le billet de Zoreilles sur l'exploitation mininière. On y parle de l'expoitation minière, les projets lancés presque en catimini sans vraiment bien inrormer les populations concrnées. Une fois, les mines fermés, les compangies quittent en se lavant les mains sur les conséquences sur le paysage et les populations laissées pour compte.
A voir sur le lien suivant: les mines de l'Abitibi.
Note:
Nos églises, c'est aussi notre histoire. C'est pourquoi on parle de « notre patrimoine religieux ». Ça a été à la base de la construction du Québec, on l'oublie trop souvent. Notre devise peut bien être « je me souviens », alors que nous sommes un peuple qui veut tout oublier ou qui tombe si facilement dans l'indifférence et dans l'oubli! Ta religieuse rencontrée au supermarché, elle devait être sidérée en effet...
RépondreSupprimerLa première chose qu'on faisait dans un village, c'était d'ériger une chapelle, une église, un lieu de rassemblement qui nous unissait et nous identifiait comme étant une communauté. Tous les mouvements de solidarité et d'entraide s'ébauchaient et se mettaient en action à partir de cette communauté. Des poètes se sont émus de revoir de loin leur « clocher du village » fièrement dressé vers le ciel, comme un appel au retour, à l'essentiel. On entend encore des vieux dire parfois : « Ma femme était de la paroisse voisine » ou « ça s'est raconté partout dans la paroisse », ça nous fait sourire un brin, mais il y a tout un concept derrière ça!
L'église de Hâvre Saint-Pierre n'est plus la même. C'est assez représentatif de ce qui s'est passé dans nos villages, comme dans notre sentiment d'appartenance, notre définition de ce qu'est un village, une paroisse, une communauté, une culture, un pays...
Au début de la révolutions tranquille, le Gouvernement de Québec n'avait aucune dette.
RépondreSupprimerC'était les religieuses qui avaient charge des soins de santés.
Pour être soigné, il fallait des sous, pas de sous, pas de soins. Personnellement, je dois la vie à une vache,celle que mon père a vendu pour me faire opéré.
Aujourd'hui, Jean C. parle de redonner les soins de santés au secteur privé.,( le monde n'a plus de vache à vendre)
Celà vas être pire qu'au temps des communautées religieuses, elles au moins, elles n'étaient pas là pour s'enrichir mais pour soigner les malades. Elle ne facturaient que pour couvrir leurs dépenses.
Du moins, c'est ce que je crois.
Entièrement en accord avec l'analyse faite par Zoreille.
RépondreSupprimerLe Québec actuel, que nous le voulions ou non, est issue de la tenacité et de la persévérence des religieux. Sans eux et leur poigne de fer,Le visage du Québec serait très différent, ne serais-ce qu'au niveau de la langue.
Notre culture est tributaire de l'enseignement de ces femmes et ces hommes d'église.
Bonjour Zoreilles,
RépondreSupprimerComme c'est agréable de te voir apparaître dans le décor! Hier, je me suis couché sur le mauvais côté et je me suis levé sur le mauvais pied ce matin.
Mais en venant faire un détour ici, ta présence fut comme un rayon de soleil et j'ai vite invité Laure à venir lire ton texte. Tu conviens tellement bien à ce genre d'univers, malgré ce qu'on peut en dire.
Ta façon de parler des paroisses est inspirante. Je ne veux pas mal parler du vieux centre-ville de Havre Saint-Pierre, mais en voyant des photos anciennes, je suis un peu triste de voir ce qu'on a fait. À plusieurs endroits, on dirait qu'on ajoute des étages en empilant d'autres maisons sur celle existante, sans se soucier de l'esthétique.
Je trouve également dommage de voir qu'on de se gène pas pour cacher la vue à ceux qui sont tout près. Je me dis que celui qui aurait des règles plus sévères d'urbanisme serait probablement défait aux prochaines élections municipales.
Ceci étant dit, je trouve Havre Saint-Pierre très charmant dans son ensemble. J'imagine que quelqu'un quelque part voudra un jour travailler à sa mise en valeur. En souhaitant que ce ne soit pas trop tard.
Barbe Blanche,
RépondreSupprimertu parles de l'accès au service de santé dans le temps des religieuses. C'est un point intéressant à relever.
Il fallait donner l'accès à tous. Mais je crois que lorsque le Gouvernement du Québec a pris l'éducation et la santé en charge, il a jeté le bébé avec l'eau du bain.
Je viens d'ajouter le paragraphe suivant à mon billet:
RépondreSupprimerJ'attire votre attention sur un autre aspect intéressant de la protection de notre patrimoine: le billet de Zoreilles sur l'exploitation mininière. On y parle de l'expoitation minière, les projets lancés presque en catimini sans vraiment bien inrormer les populations concrnées. Une fois, les mines fermés, les compangies quittent en se lavant les mains sur les conséquences sur le paysage et les populations laissées pour compte.
A voir sur le lien suivant: les mines de l'Abitibi.
Jacks
RépondreSupprimerL'église où j'ai fait ma première communion (vêtue d'une longue robe blanche...angélique ?) est devenue un centre d'interprétation des glaciers, pas moins !
J'ai eu le temps de lire le commentaire, et je suis d'accord avec l'interprétation.
Bon dimanche à vous deux!
Bon dimanche, Lise
RépondreSupprimerProfite de la chaleur et du soleil. On nous annonçait des nuages gris. Nous avons un beau ciel tout bleu, sans nuages. Mais, nous devons nous contenter d'un 5 degré Celsius.
Peu importe, la mer est belle. Je peux la contempler bien au chaud.
Jacks,
RépondreSupprimerj'espère que les derniers billets ne sont pas perdus...et j'espère aussi que je n'ai pas été offensante avec certains commentaires. Si oui, toutes mes excuses, sincèrement, ce n'était pas mon intention. L'imperfection humaine est en cause...
@ Lise
RépondreSupprimerSincèrement je crois que c'est de ma faute.
Cher Jackss
Il se peut que tu ais mal interprêté mes derniers commentaires; crois moi j'en suis plus que navré,et même malheureux un peu comme quand on perd un "ami",car je tapprécie énormément.
Je ne suis pas négatif, bien au contraire, ni jugeant, ni langue de bois.
Je te laisse mon adresse au cas où tu aurais quoi que ce soit à me dire :
michel-antoine@live.fr
Quoiqu'il en soit j'ai un profond respect pour la personne que tu es.