Moi j'aime bien l'idée d'un Paradis
Ça besoin d'être beau
As-tu vu le prix ?
Jipé Dalpé (La vie après la vie)
J'aime bien ces paroles.
Elles collent à ma peau,
à ce que mon père a dit la dernière fois que je l'ai vu:
Je suis sûr que Dieu existe. Ça ne se peut pas avoir autant souffert pour rien!" . Elles sont bien émouvantes ces paroles
Ma mère ne l'a pas eu facile non plus. Vraiment pas! Elle était très croyante. Elle me disait toujours:
"Je n'ai pas peur de mourir. Je suis prête à affronter n'importe quoi. Mais je souhaite garder ma tête jusqu'à la fin".
C'était son seul souhait. Et elle méritait bien d'être exaucée. Ce ne fut malheureusement pas le cas. L'Alzheimer, puisse qu'il faut l'appeler par son nom, a eu raison de sa tête. Prendre soin de quelqu'un qu'on aime, dans de telles conditions, relève du défi. Mais je ne regrette pas de l'avoir fait. J'aimerais le refaire... en mieux. Quand on veut trop en faire, on a souvent l'impression que ce n'est pas assez.
J'ai une tante infirmière (Jacqueline) qui était venue vivre chez nous après le décès de ma soeur Nicole en 1957. Elle et moi, je crois que nous n'avons que 6 ans de différence et quelques poussières. Elle a toujours été très près de ma mère et de nous. Un jour de l'année 2001, elle m'a téléphoné pour me dire que ma mère n'allait pas bien et qu'il était urgent de l'amèner à l'hôpital. J'étais en train de dîner. J'ai vite terminé mon repas et je suis allé la chercher. Ce simple coup de fil allait changer ma vie pour longtemps.
Ma mère fut accueillie avec de grandes réserves à la salle d'urgence parce qu'elle n'était pas de la région. J'ai juré à ma mère de régler le problème. La solution était simple: lui trouver une résidence à proximité de chez moi.
Laure, ma compagne de toujours était d'accord,
mais consciente de tout ce que ça impliquait.
Je l'ai vite réalisé, moi aussi.
J'ai vite réalisé tout ce que ça demandait d'être un aidant naturel.
C'est pas si naturel d'être aidants dans de telles conditions.Laure m'a très bien compris, supporté.
Malgré cet appui, je me suis senti bien seul.
Si je raconte ceci, c'est que je sais combien de personnes comme moi ont vécu et vivent encore la même expérience. Et si je le pouvais, j'aimerais qu'elles se sentent moins seules. C'est également pour vous présenter deux blogues qui se trouvent dans mes favoris dans la bande bleue de droite:
- Boomers en santé
Pour identifier des pistes de solutions qui permettront aux Boomers de maintenir une bonne santé en utilisant le maximum de ressources à leur disposition ou en adoptant de saines habitudes de vie. Les meilleures approches de communication avec les Boomers. - Rien qu'une petite minute
Essayer de ne pas vieillir…est insensé !
Pourtant, combien de publicités, de programmes de santé ou d’aventuriers nous le proposent, le tout accompagné de cocktails ou de potions miracles plus ou moins associées à la fontaine de Jouvence ou à la pierre philosophale.
Vouloir résister à la nature, c’est se cabrer pour rien. C’est du temps et des énergies perdues. Avons-nous déjà vu quelqu’un tenter de maîtriser un ouragan, un orage électrique ou une tempête de neige ? C’est impossible. Nous n’avons qu’à en être les témoins et prendre les mesures utiles pour faire face aux circonstances. Si l’on essaie de refuser cette réalité, c’est peine perdue.
Les deux points de vue, bien qu'à l'opposé montrent l'ampleur de la réalité.
On peut cerner sa réalité,
vouloir orienter son destin,
on doit un jour ou l'autre lâcher prise,
faire preuve de docilité, je dirais même d'humilité,
parfois même se laisser aspirer.
Nous sommes tout petits dans l'espace et le temps.
À suivre...
Au risque de me répéter, je trouve votre blog très intéressant. D'où mon article à ce sujet sur mon blog.
RépondreSupprimerMerci Boomer en santé
RépondreSupprimerJ'apprécie beaucoup vos commentaires. D'autant plus que vous êtes la seule personne au monde que je connais avec un nom comme le vôtre.
Si je m'appelais Boomer en santé, je suis sûr que ça ferait rire bien du monde. Et il parait que le rire c'est la santé.
Le hasard...quoi de plus mystérieux si je peux le dire ainsi.
RépondreSupprimerCe midi,j'étais en train de terminer la vaisselle et je suis allée ouvrir la télé au canal 'La vie en Estrie'. À ma grande surprise, qui vois-je en entrevue? Le beau et talentueux JPDalpé. J'étais vraiment heureuse de pouvoir l'entendre raconter son cheminement musical. Il dégage beaucoup de sérénité, de confiance en soi et d'une grande maturité.
Bref, le hasard, comme on dit, fait bien les choses.
Alors, Jackss, je suis contente de le connaître davantage par le biais des informations que tu nous laissent ici sur ton blog.
Aussi, nous avons une tante que nous chérissons tous les deux..
c'est très beau le passage d'où tu parles des évènements passés.
C'est touchant.
C'est toujours une belle surprise que de te voir apparaître sur mon blogue, Marie
RépondreSupprimerLe hasard fait bien les choses. Quand on pense que j'ai ouvert mon blogue tout à fait par hasard!
Avoir un blogue, pour moi, c'est comme un cadeau que je me fais en le partageant. J'ai le goût de partager un paquet de souvenirs, de les revisiter, les faire remonter à la surface, les utiliser pour cheminer intérieurement.
Tes commentaires me sont très précieux. Ils me donnent le goût de les creuser davantage.
Merci d'être là.
Il y a tant de sujets qui me touchent et me rejoignent dans ce billet, comme la solitude et le désarroi des aidants naturels, le refus d'accepter le passage des ans et bien d'autres sujets dont nous ne discutons pas assez, à mon avis. Notre société aime mieux balayer sous le tapis...
RépondreSupprimerMon commentaire suit bien celui de Zoreilles.
RépondreSupprimerCes sujets, encore si tabous dans notre société d'autruches, me touchent beaucoup.
Je vois mon père, qui manque de plus en plus de mémoire, et qui a la tête qui tremble... Alzheimer, Parkinson, qu'en sais-je?
Mais j'ai peur.....
@Zoreilles,
RépondreSupprimerEncore une fois, j'aime tellement de voir ton art de faire des focus et des zooms aux bonnes place: accepter la vieillesse, et la difficulté d'accompagner nos êtres chers tout au long du parcours où leur tête, leur autonomie se dégrade.
@âme tourmentée
ton cri du coeur me touche. Ta façon d'en parler aussi. J'avais trouvé une résidence à ma mère près de chez nous. Je la visitais tous les jours, 7 jours par semaine, 365 jours par année. Je l'ai fait pendant 2 ans. Les facultés de ma mère se déterioraient à grande vitesse. L'incompréhension aussi. À mesure que la réalité se distorsionnait dans le cerveau de ma mère, elle développait une méfiance un peu triste à vivre.
Il n'y a pas de recettes miracle pour passer à travers une épreuve pareille. Nous aidons, nous avons besoin d'aide. C'est ce qui manque. Alors, je veux faire une place ici.