On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu’on aimera et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime (Victor Hugo)
J'ai toujours choisi mes amis. C'est un privilège dont je n'ai jamais voulu me priver. Pour être plus clair, un ami c'est un être avec qui je n'ai pas à faire de concessions, m'expliquer sans arrêt. C'est une relation privilégiée. Il y a une chimie qui s'installe tout naturellement et procure un certain bien-être, une forme d'emballement face à tout ce qui nous passionne.
Je n'ai pas eu des tonnes d'amis. Mais j'en ai eus. Il y en a même eu un que je n'ai vu qu'une fois. C'était un 2012. Laure et moi, nous revenons d'un colloque sur Bien vieillir au Québec. Une amie qui nous accompagnait s'est arrêtée chez son frère, à Drummondville. Dès le premier contact, alors que nous étions sur le seuil de la porte, il était clair que nous avions des atomes crochus et que nous étions faits pour nous entendre.
Nos échanges nourris par ce que nous venions de vivre étaient riches et profonds. Le monsieur écoutait et partageait des expériences personnelles qui me rejoignaient profondément. Il s'intéressait par notre vie très active, nos expériences sur la Côte-Nord, nos projets. Il m'avait demandé à quelques reprises si notre santé était bonne. Bien sûr, lui disais-je. Un peu intrigué, j'ai fini par m'informer de la sienne même s'il m'avait l'air drôlement en forme. Il a dit toute bonnement qu'il était atteint d'un cancer incurable. Mais il ne voulait pas se laisser abattre et bien vivre les mois qui lui restaient. Nous lui avons parlé quelques fois au téléphone en souhaitant avoir l'occasion de le revoir. Mais la vie en a décidé autrement. Nous avons appris qu'il était décédé le mois dernier. Depuis notre rencontre, notre seule rencontre, Laure et moi nous pensions souvent à lui. Il avait pris une place de choix dans notre cœur.
Durant la même période, j'ai appris le décès d'une tante de qui nous avions été très près à une certaine période de notre vie. Puis, nous avons appris qu'un ami d'ici en Minganie avait appris être atteint d'un cancer du pancréas. Il a appris en septembre dernier, au retour de ses vacances au Pérou, qu'il avait peu de chance de vivre plus de 3 ou 4 mois. Il venait de prendre sa retraite, mais travaillait encore avec Laure en attendant de prendre définitivement sa retraite à la fin de l'année. Il l'avait bien préparé et avait beaucoup de beaux projets. On ne sait jamais ce qui nous attend.
Il avait mis beaucoup de soin pour rénover sa propriété en bord de mer. Une réussite. Un endroit où on a le goût de vivre. Appréciez par vous-mêmes.
Michel suit des traitements de chimiothérapie à Québec, soit à 1600 km de sa résidence, aller-retour. Pourtant, il tient a y revenir à l'occasion. Il a besoin de se décor. Il a besoin de revoir ses amis qu'il invite avec le souci de bien les recevoir.
La résidence de Michel |
Michel et moi, septembre 2014
Ce qui m'épate, c'est cette attitude relativement sereine face à une situation aussi traumatisante, il faut le reconnaître.
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Pendant que j'écrivais ces ligne, j'écoutais la radio. Par hasard, on a fait allusion à cette phrase de Lino Ventura : "On devrait avoir 30 ans pendant 30 ans, Et puis après ça s'arrête". Mais non, ce n'est pas comme ça. La vie n'est pas ainsi faite. Ce que je souhaite le plus, c'est de pouvoir vivre sereinement jusqu'au bout. Et heureusement, j'ai de beaux modèles qui me permettent de voir que c'est possible.
La vie nous parle. Elle est remplie de hasards qui nous livrent des messages. C'est souvent étonnant. Mais il faut être attentif et être en mesure de les capter. Chaque fois que je vois un ami ou une connaissance partir, je suis attentif. Déjà plus du tiers de mes collègues de collège ont quitté notre univers. J'aurais tellement d'anecdotes à raconter sur ceux que j'ai vu partir. Je pourrais en raconter sur des expériences personnelles où j'ai cru ma dernière heure arrivée, comment je me suis senti, ce que ça m'a apporté.
Je pourrais vous parler du commandant Robert Piché avec qui j'ai eu le privilège de m'entretenir par hasard, seul à seul, pendant plus d'une demi-heure. Il était d'ailleurs à la télé hier pour parler de son expérience face à la mort. Il dit que les menaces de mort qu'il avait reçus en prison lui avait permis de vivre de façon plus décontractée les problèmes de moteur de son avion au-dessus de l'océan. Pour lui, c'est peut-être ce qui lui a permis de sauver tous ses passagers alors que l'avion n'avait plus d'essence. Le commandant Piché croit que beaucoup de hasards n'en sont pas vraiment.
Chaque été, Michel nous invitait, festoyait en nous associant à une activité très significative pour lui. Il montait un magnifique tipi devant sa maison. Pour lui, cette toile avait des propriétés symboliques particulières liées à des croyances indiennes. Il faisait brûler de l'encens à l'intérieur. Si je me rappelle bien, le tout pouvait contribuer à nourrir notre âme
À l'été 2014, sans aucune raison apparente, la toile n'a pas été montée.
On prend toujours un train pour quelque part dit la chanson,
RépondreSupprimermais, le dernier train, comme il est silencieux.
Nous le prenons seul.
Je me permet de te raconter,
la fois où je suis mort.
En pleine nuit,
une douleur atroce me réveille,
une douleur au milieu de la poitrine.
Je me suis dit, ça y est, je meurt.
Je me suis alors tassé le plus possible, au bord du lit, et j'ai pris soins de placer les couvertures entre mon épouse et moi en me disant, ainsi, à son réveil demain , elle ne sera pas collé sur le mort.
Et j'ai attendu que vienne l'instant du départ,
j'étais alors, CALME, d'un calme comme je n'en avais jamais connu.
Au bout d'un certain temps, comme la mort ne voulait vraisemblable pas de moi, et que la douleur persistait,
je me suis souvenu d'une recette de la mère chez nous lorsqu'elle avait des douleurs à l'estomac,
alors je suis allé prendre un grand verre d'eau bien chaude et je suis retourner dormir.
Ce que je retiens de cette anecdote,c'est que la mort, est pour moi, une amie et que je n'ai pas à la craindre.
Pourtant, lorsqu'un ami nous quitte, je suis parfois triste.
Bonjour Barbe Blanche,
RépondreSupprimerComme c'est dôle! Je veux dire étonnant. Ton histoire ressemble tellement à ce que j'avais en tête au moment où j'ai écrit mon billet.
J'ai vécu un phénomène semblable au tien il y a une dizaine de jour. Dans mon cas cependant, c'était un rêve, mais il a eu le même effet que ton expérience. Dans mon rêve, j'ai ressenti une vive douleur à la poitrine. L'incident a été associé à un phénomène qu'on appelle "le pesant" ou "Paralysie du rêve".
On se réveille, mais une partie du cerveau reste endormie. On est conscient de tout ce qui se passe autour de soi. Mais on ne peut ni parler ni bouger. La douleur à la poitrine m'avait fait penser que ma fin était venue. Comme je ne pouvais plus bouger, je me demandais si j'étais mort. Les réactions qui ont suivi ressemblent beaucoup à celles que tu décris.
C'est un cadeau de vivre une expérience pareille. Ça nous rend beaucoup plus serein face à tout ce qui peut nous arriver. J'aurais pu écrire: face à ce qui va inévitablement nous arriver.
Pour revenir à ta propre expérience, je dois dire qu'elle m'épate. Tu n'as pas rêvé. Tu as vécu une réalité. Il faut une bonne force intérieure pour composer avec la réalité avec autant de maturité. Et c'est vrai que ça permet d'envisager la vie de façon plus sereine. Ta barbe blanche est un symbole de sagesse qui n'a rien d'artificiel. En avoir la preuve est une grande richesse.
Bonjour Jacques,
RépondreSupprimerLa sérénité... tout le monde la souhaite, mais combien font la relation qu’il y a entre cette dernière et leur âme? Ton ami Michel l’a bien compris lui, en associant symboliquement à chaque année, le tipi, l’encens et nos âmes. S’il n’a pas monté la toile cet été, c’est sans doute parce que son âme était prête. Il n’y a donc rien d’étonnant à sa sérénité face à la mort.
La plupart des gens passent la plus grande partie de leur vie à ne s’intéresser qu’à ce qui se passe à l’extérieur d’eux-même. Ce faisant, ils sont déconnectés d’avec leurs perceptions intérieures les plus profondes, celles-là mêmes qui sont la source de cette sérénité qu’ils espèrent tant.
Quand nous sommes de plus en plus connecter à notre âme, notre sérénité ne fait que croître. Et parallèlement à cela, notre peur de la mort disparaît puisque nous avons alors en nous, une certitude très profonde en notre survie éternelle. En restant centrés en nous-mêmes, notre foi ne fait que grandir et notre sérénité peut alors atteindre des niveaux sublimes.
Réjean,
RépondreSupprimerC'est une position qui se défend. On ne sait jamais...
Je comprends ta perplexité, Jacques. Tant et aussi longtemps que le contact n'a pas été vécu, on ne peut que croire ou ne pas croire, et se dire: «Qui sait ?».
RépondreSupprimerCertains ont vécu ce contact, inconsciemment; il en découle chez eux, une croyance très profonde à l'au-delà qu'ils ne peuvent pas expliquer, mais c'est néanmoins suffisant pour leur enlever la peur de la mort.
Réjean,
RépondreSupprimerMême si je ne suis pas rendu là, ce que tu as dit a beaucoup de sens pour moi. Je comprends très bien ce que tu dis. Je l'ai vécu à d'autres niveaux.
De la vue imprenable sur la mer , au tipi, des symboles de recherche de paix.
RépondreSupprimerSalut Jackss,
RépondreSupprimerEffectivement, par un curieux hasard, on aborde un même thème. Je suis peiné pour ton ami Jacques. Avoir mis tant de temps à bien préparer sa retraite et apprendre qu'elle sera de courte durée est un peu rabat-joie. Ça me fait penser qu'il faut être conscient de l'avenir, bien sûr, mais que le plus important, c'est ce qu'on vit maintenant. À une autre époque, où la médecine était moins avancée, on ne nous annonçait pas notre mort anticipée aussi aisément. Cette échéance, quand on nous l'apprend, a certains effets positifs dans le sens où on met alors vraiment l'accent sur l'essentiel, mais elle ajoute aussi un certain stress qui rend ces derniers mois ou années un peu plus difficile. Pourtant, je me dis qu'on a tous une échéance, chacun d'entre nous. Pourquoi devrait-on attendre de connaître la date de cette dernière pour décider de vivre pleinement l'instant présent?
Il y a une forme de négation, parfois, dans nos comportements. On se sait mortel, mais on se comporte souvent comme si on avait l'éternité devant soi. Enfin, je parle pour moi là.
Ton billet m'amène des réflexions ce matin et il me fait du bien. Merci!
Pierre,
RépondreSupprimerTu dis parler pour toi et pourtant, je me reconnais tellement dans tout ce que tu exprimes. Personnellement, je vis toujours à fond l'instant présent. Mais parallèlement, j'ai toujours à l'esprit ce compte à rebours auquel nous sommes tous confrontés. C'est comme si je pouvais apprivoiser cet instant et aprécier davantage la santé qui est si précieuse pour bien vivre.
Je réfléchis tous les jours sur le sens de la vie. Pour moi il faut qu'elle en ait un. Ce n'est pas la fin de ma vie qui me dérange, mais celle des gens que j'aime. S'il y avait une chance sur un milliard de vivre éternellement, je pense qu'on penserait pouvoir en profiter. Mais, il n'y a même pas une chance sur 100 000 milliards. Alors, il faut trouver le moyens de bien vivre autant sa vie que sa mort. C'est mon objectif! Et je crois que celui qui l'atteint, celui-là est bien chanceux.
Bonjour Manouche,
RépondreSupprimerEt oui, c'est bon de se nourrir de tout ce qui nous apporte la paix, en particulier la paix intérieure. Voilà le défi de toute une vie, un état jamais acquis par soi-même pour toujours.
J'aurais tant à te dire à la lecture de ton billet...
RépondreSupprimerJ'aime ta définition de l'amitié, ça doit être pour ça que nous sommes amis depuis si longtemps sans s'être vus très souvent. C'est dans le cœur que ça s'entretient aussi, ces amitiés si enrichissantes qui donnent du sens à nos vies.
Ton ami Michel est inspirant. Il vit dans un vrai paradis, ça lui fait des images extraordinaires à se projeter en lui-même quand il est au loin pour ses traitements. Ce qu'il a fait de sa demeure en prévision de sa retraite était probablement le reflet de son intérieur si serein, si près de la nature et de la Vie.
Je comprends qu'il soit ton ami. Et que tu sois le sien.
J'ai déjà eu peur de la mort, j'ai été confrontée à elle plusieurs fois. Maintenant, je n'ai plus peur. Je souhaite seulement et j'implore le ciel de ne pas traîner une vie qui n'en serait plus une le jour où je perdrais mes repères, où mes proches seraient obligés de s'occuper de moi, me faire manger à la petite cuillère, me changer de couche... Je les aime trop pour leur faire vivre ça. Quand je pense à ce qui pourrait arriver si je vis longtemps, la mort me semble bien douce. Une délivrance...
Zoreilles,
RépondreSupprimerDécidément, nous sommes faits pour nous comprendre. Tu as su très bien lire entre les lignes. Et la pertinence de ton propos éveille en moi de nombreuses réactions.
La vie, la mort, l'amitié, l'univers intérieur, voilà autant de facettes d'une même réalité. Notre environnement en est souvent fortement teinté. Le tout est un joyeux mélange de hasards et de contributions plus ou moins rationnelles. On comprend souvent plus tard la portée de nos gestes et de nos paroles.
Lorsque j'ai connu Michel en 2009, il y avait une pancarte "À vendre" devant sa porte. Nous en avons parlé. Michel s'est empressé d'enlevé sa pancarte. Il n'a pas cessé d'améliorer sa résidence. Il a pris plusieurs mois, voire quelques années à l'améliorer. Elle est devenue progressivement le reflet de plus en plus fidèle de son univers intérieur. C'est là qu'il sent maintenant le besoin de se ressourcer.
Bien sûr, on ne peut tout contrôler. La vie est une succession de deuils pas toujours évidents. Nos amis et nos milieux de vie peuvent en être affectés. Je ne peux m'empêcher de penser à cette magnifique résidence que vous aviez en bordure du lac. Il y avait une si belle harmonie entre vous et ce décor. J'imagine que la séparation n'a pas dû être facile.
Quoique vous avez un autre beau coin de terre en pleine nature...
Il n'y a pas de hasards, juste des rendez-vous... Tu me parles de notre ancienne maison au lac et tu mets le doigt dessus : L'harmonie entre notre environnement de vie et nous n'est plus évidente, quelque chose s'est rompu. Simple constat.
RépondreSupprimerEn même temps, nous ne pouvons rien regretter, la vendre pour se loger à moindre coût était une décision longuement réfléchie, parfaitement éclairée et basée sur une réalité qui était devenue la nôtre. Cette maison était celle du bonheur, de la jeunesse, de la santé, des projets emballants, de la famille tissée serré, des amis toujours présents, des enfants qui grandissent, de la vie qui bat.
Il nous a fallu assumer cette décision. Non, tu as raison, ça n'est toujours pas facile. Ce n'est pas tant une maison que nous regrettons mais la vie d'alors, quand nous avions la jeunesse, la fougue, l'énergie, la santé et la liberté!
Le défi d'aujourd'hui (et il est de taille) consiste à se construire un intérieur serein, une aptitude au bonheur à l'intérieur de soi qui reflète tous les paysages qu'on voudra.
Bonjour Zoreilles,
RépondreSupprimerNe rien regretter, c'est ce qu'on appelle assumer ses choix. Un véritable défi. Ce n'est pas toujours évident. C'est parfois un véritable choix de Sophie.
Mais c'est la meilleure façon de demeurer serein. On a tellement d'occasions de penser aux choix qu'on a fait en pensant à ceux qu'on aurait pu faire ou ne pas faire.
La vie, c'est un package deal. Elle vient avec son lot de joies, de peines, de passions, de rêves et de déceptions. C'est un tout. On peut faire des choix, mais aucun n'est parfait. Il est très difficile d'imaginer ce qui serait arriver si on avait fait un choix différent. Pour reprendre ton expression, il faut avoir le moins possible de rendez-vous manqués.
J'ai l'impression que tes choix ont dû être faits d'abord en pensant aux êtres que tu aimes et sont ta raison de vivre. Quand on agit ainsi on ne peut jamais se tromper. Mais il reste toujours un petit quelque chose qu'on appelle Nostalgie . Du moins je le crois.
Je garde toujours de bien beau souvenirs du Lac Dufault, de cette sculpture, au bord du lac, laissé par un monsieur qui voulait immortalisé son regard sur lui après sa mort.
Bonjour mon ami,
RépondreSupprimerton message est une leçon de vie même que tu parles de la mort. Parce que les deux sont liées, de tout temps.
Ton ami Michel est une force de la nature et tu as de la chance de côtoyer de tels êtres. Tout cela résonne particulièrement en moi. Il y a de cela quelques semaines, mon père a dû aller faire des examens à l'hôpital car il n'était pas bien. Pendant deux semaines, nous avons attendu les résultats avec beaucoup d'angoisse. Je n'avais que rarement vu mon père malade et j'ai commencé à avoir peur de la mort. Heureusement, les résultats sont arrivés hier et ce n'est pas aussi grave que ce qu'on pensait. N'empêche, pendant un temps, j'ai imaginé un départ, un après...
Et ce n'était pas facile. Je me suis dit que j'allais plus montrer à mon père combien je tiens à lui, combien je suis fière de lui. C'est important.
Je t'envoie mes meilleures pensées.
Bonjour Dédé
RépondreSupprimerMerci d'être toujours là. Toutes tes visitès et tes commentaires sont fort appréciés.
Tant mieux si l'état de ton père s'est amélioré. C'est pas facile de vivre des moments pareils. En même temps, c'est une occasion en or d'apprécier ce qu'on a et les gens qui nous son chers. Je suis en mesure de comprendre pour avoir vu partir mon père alors qu'il n'avais que 61 ans.
Tu as tout à fait raison: la mort, ça fait partie de la vie. Je crois que pour la vivre à fond, il faut avoir accepter la fin. Et idéalement, on souhaite tout naturellement que la fin soit le commencement de quelque chose de quelque chose de mieux.
J'ai eu beaucoup de chances. J'ai déjà côtoyé la mort sans avoir peur. Et depuis mon enfance, j'ai connu plusieurs personnes de tout âge qui ont traversé l'épreuve avec une certaine sérénité. Je souhaite ne pas changer.
Après avoir lu votre billet, une seule question vient à mon esprit:
RépondreSupprimerComment je réagirais dans une telle situation? Celle de votre ami Michel.
Grand Langue
Joyeux Noël Grand Langue!
RépondreSupprimerTu crois que tu réagirais comme notre ami Michel dans les mêmes circonstances? C'est fort possible. Et je trouve très bon que tu puisses l'envisager ainsi car c'est à la fois un défi et une chance.
Je pense qu'on imagine mal pouvoir bien réagir face une si grande épreuve, car c'en est une. Mais l'expérience m'a appris que dans de telles circonstances, on trouve souvent des forces insoupçonnées. Et si on y parvient, on peut réaliser des petits miracles.
J'ai parlé à Michel vendredi dernier. Même s'il ne se fait pas d'illusion, il va profiter d'un certain sursis puisque ses métastases ont diminué de moitié.
Je te souhaite un Joyeux Noël et je te remercie de m'avoir donné l'occasion de le faire.
Bonsoir Jacques,
RépondreSupprimerDans ta réponse à Grand-Langue, concernant nos réactions face à la mort, tu dis: «Je pense qu'on imagine mal pouvoir bien réagir face à une si grande épreuve, car c'en est une ».
Je te répondrais que moi aussi, à l’instar de Grand-Langue, je réagirais comme Michel. Je ne vois absolument pas la mort comme une épreuve. On le considère généralement ainsi, parce qu’on n’a aucune expérience de ce qu’il y a dans l’au-delà, ou parce qu’on a peur de souffrir, mais en y pensant bien, qui a-t-il de plus naturel que la naissance et la mort?
Je me revois très souvent quand j’avais 10 ans; je vivais à Sept-Îles à cette époque. Je réfléchissais déjà beaucoup à la mort. J’essayais de m’imaginer comment je serais, une fois, mort, et curieusement, je me voyais toujours vivant, en train de regarder mon corps inanimé. J’avais déjà l’intime conviction, que la mort physique n’était qu’un transit vers un nouvel état de la vie, plus grand et plus beau que celui qu’on venait de quitter.
L’univers est si grand et si beau. Est-il possible qu’il n’ait été créé que pour être observé de la Terre? Est-il possible qu’après notre mort physique, nous n'existions plus? Pour moi, la réponse a toujours été claire et nette... la vraie Vie ne commence qu’après notre mort physique. Et cette conviction est tellement profonde, que la mort ne m’effraie absolument pas.
Alors je m’imagine que ceux que j’aime et que je laisserais derrière moi, ce ne serait que pour un cours laps de temps, et que je pourrais avec eux, par la suite, explorer et comprendre finalement, cet univers qui m’a toujours fasciné.
Je suis convaincu que la «Vie» n’a aucune fin. De croire le contraire, comme certains le font, ferait en sorte que la vie incarnée , telle qu’ils la conçoivent, n’ait aucun sens. Face à un Univers aussi grandiose, et âgé de plusieurs milliards d’années, il me semble, que de ne vivre que quelques décennies à peine, serait un incroyable gaspillage de temps, s’il n’y avait pas une suite... éternelle, j’en suis certain, pour profiter pleinement, et de cet univers, et de cette Vie.
En terminant, je vous souhaite à tous, de passer de très Joyeuses Fêtes.
Bonjour Réjean,
RépondreSupprimerCette fois, je suis totalement d'accord avec toi, sans restriction. J'aurais le goût de dire à la blague que tu es sage et brillant puisque tu penses comme moi.
J'avais 8 ou 9 ans lorsque j'ai été à 2 pas d'une mort certaine. J'étais sûr de mourir, puisque je ne pouvais plus respirer, enseveli sous une tonne de foin. Le sentiment qui m'habitait ce n'était pas la mort mais la curiosité. J'avais hâté de voir de quoi l'au-delà aurait l'air. J'ai eu plusieurs expériences qui m'ont aidé à apprivoiser la mort.
Je souhaite toujours demeurer ainsi. Mais je crois que rien n'est définitivement acquis pour toujours. J'avais été surpris de la réaction du Cardinal Léger lorsque, à la fin de ses jours on lui avait demandé ce qu'il pensait de la mort. Il avait répondu avec une pointe d'humour: La mort est une visiteuse bien dérangeante.
Malgré tout, j'ai vu plusieurs personne l'affronter avec sérénité. Et c'est mon idéal.
En ce dernier jour de l'année 2014, malgré que tu sois fort occupé je n'en doute pas une seconde, je tiens à t'exprimer ma gratitude pour tout ce que tu sèmes de merveilleux par l'entremise de ton blogue.
RépondreSupprimerJe nous souhaite à tous que cela continue au cours de l'année 2015.
Et à toi, ainsi qu'à Laure, je réitère toute mon amitié. Je vous souhaite la santé et autant de bonheur que vous en semez dans le cœur de tous ceux qui ont la chance de vous côtoyer, virtuellement ou réellement. Je vous embrasse xx xx
Bonne année à toi aussi, Zoreilles
RépondreSupprimerJe t'en souhaite une vraie bonne. Les résolutions du nouvel An ne sont plus très à la mode, mais tant pis! J'en prends quand même. Parmi elles, il y a celle de venir plus souvent sur mon blogue et sur le tien qui en vaut toujours autant la peine.
Nous avons quitté dédinitivement Havre-Saint-Pierre le 30 décembre et avons touché terre à Sherbrooke le 31. Puis, nous avons entrepris le vidage de nos boîtes. C'est fou ce qu'on peut ramasser de bagage en peu de temps. Nous étions partis pour un an. Nous avions suffisamment de bagage pour durer beaucoup plus longtemps.
Joyeuses Pâques!
RépondreSupprimerToi pareillement ainsi qu'à Laure!
RépondreSupprimerCoucou Jackss,
RépondreSupprimerj'espère que tu vas bien. Je pense très souvent à toi et te fais la bise xxx
Bonjour Nanou,
RépondreSupprimerComme c'est gentil ce petit coucou. Je reviendrai, c'est sûr.
Je suis de retour sur la Côte-Nord. Et je me promets bien de revenir bientôt.
Un petit bonjour en passant puisque c'est aujourd'hui la Fête des Patriotes, j'ai une pensée pour toi, à l'autre bout du Québec, sur ta Côte-Nord d'adoption, où tu coules des jours heureux, enfin je l'espère.
RépondreSupprimerVoilà une pensée bien sympathique, Zoreilles
RépondreSupprimerÇa tombe bien. Je sens se raviver ma flamme patriotique.
T'es antennes ont dû le pressentir à distance. Tu es tellement douée à ce niveau.