Une présence prend tout son sens s'il faut surmonter plusieurs obstacles pour être là au bon moment, particulièrement si de nombreux embuches nous fournissent des excuses valables. Laure et moi, nous en avons eu l'occasion en février dernier . Nous tenions à être aux côtés d'un ami cher de très longue date. Vous voyez, c'est le genre d'amis qu'un drôle de hasard met souvent sur notre route à plusieurs moments de notre vie, malgré les distances et les choix de vie qui nous séparent continuellement.
Nous allions aux funérailles de Mado que la vie venait de lui ravir. Pour être là, il fallait parcourir 2500 kilomètres aller-retour. Nous y sommes allés. Et c'est fou toutes les coïncidences qui se sont alors produites. Je me limiterai à l'essentiel pour ne pas abuser du temps que vous aurez la gentillesse de passer ici sur mon blogue. Ma couronne ne me donne pas tous les droits.
Le jour se levait à peine lorsque nous sommes partis. Il s'était éteint depuis longtemps lorsque nous sommes arrivés à destination. Pourquoi tenions-nous tant à voir Jean F. ? Comment l'avions-nous connu? Dans quelles circonstances?
L'histoire commence en 1965. Je n'avais jamais entendu parler ni de Laure, ni de Mado. J'étais étudiant à l'université de Montréal. Jean était mon meilleur ami. En mars 1966, pendant la pause, Jean m'informe qu'il va profiter des vacances de Pâques pour se marier. Il s'agissait de Mado.
En 1966, je quitte l'Université. Un ancien prof, ami de la famille venu nous rendre visite, m'a offert un emploi temporaire pour refaire mes forces et mes finances. Mon emploi m'a amené à Granby où j'ai rencontré Laure. Nous nous sommes mariés l'année suivante. Laure s'est inscrite au département de Services Social de l'Université de Shterbrooke. Par une drôle de hasard, Jean qui avait complété avec brio ses 2 ans de médecines à l'Université de Montréal a décidé de changer d'orientation. Lui et sa compine Mado se sont donc retrouvés dans la même classe que Laure, à Sherbrooke.
Puis, plus tard, Jean retourna s'installer à Montréal avec sa famille. Il travailla au CLSC Centre Sud. Toute la synchronicité qui avait imprégné nos parcours n'allaient pas s'arrêter là. Par de drôles de circonstances imprévisibles, on m'affecta au beau chef de mon organisme. Laure demeura à Sherbrooke et moi, je me suis retrouvé à Montréal. Aussitôt arrivé dans mes nouveaux locaux de travail au siège social de la rue Berri à Montréal, je fais une découverte surprenante. Jean qui ne travaillait pas pour le même employeur que moi avait ses locaux dans le même édifice. Nous terminions nos journées de travail presque toujours à la même heure, ce qui nous permettaient de bavarder plusieurs fois par semaine. Nous étions complices, frappés par les mêmes préoccupations.
De retour à Sherbrooke un an et demi plus tard, nous avons gardé le contact avec Jean et Mado. Pour le 60è anniversaire de naissance de Laure, j'ai voulu inviter les meilleurs ami(e)s de Laure. Jean a tenu à me contacter personnellement. Il était un peu embêté. Il aurait bien aimé faire une suprise à Laure comme je l'avais suggéré. C'était une fête surprise. Mais, il tenait à nous prévenir à l'avance: Mado était atteinte de l'Alzheimer. Si jeune!
Lorsque nous avons appris, par un courriel de Jean, le décès de Mado, Laure et moi, nous avons spontanément eu la même idée: aller aux funérailles malgré la distance et les fortes occupations professionnelles. Nous n'avons pas voulu prévenir Jean, préférant lui réserver la surprise.
Lorsque nous nous sommes présentés au salon funéraire, en allant souhaiter nos sympathies à Jean, nous avons pris la mesure de tout ce que voulait dire le mot présence. Pas un mot, pas un geste n'a plus de force que celle d'une vraie présence, un présence authentique, sincère, sentie, celle qui vient du coeur et parle par elle-même. Une présence même silencieuse vaut mille mots
C'est l'absence auprès d'un ami qui m'avait fait découvrir l'importance du mot présence. La vie est ainsi faite: nos erreurs nous aident à avancer peut-être plus que nos bons coups.
Il est de plus en plus difficile d'avoir une vraie présence, un présence humaine, attentive. Les répondeurs prennent la place du vraie monde. Et parfois, les répondeurs ne répondent même plus. Les salles d'attente regorgent de patients qui n'ont jamais si bien portés leur nom. Et pourtant plusieurs vivent des drames où une vraie présence serait tellement précieuse pour ne pas dire miraculeuse. Il faut comprendre comment les plus grandes épreuves peuvent devenir supportables quand on est bien entourés. Une société qui semble l'avoir oublié devrait nous inquiéter.
Pourtant, il faut parfois si peu pour permettre une vraie présence de s'exprimer. Et ça existe encore. J'en ai vu de très beaux exemples au CHUS de Sherbrooke, lors du décès de ma mère, par exemple. Vis-à-vis sa chambre, il y avait un écriteau: Les amis et parents de nos patients sont aussi nos clients.
Cliquez sur la photo pour plus de détails
Il y a quelques années, Laure a suivi des traitement pour un cancer du sein dans cet hôpital. Elle y allait trois fois par semaine. Je l'accompagnais. Nous avions alors l'occasion de côtoyer des personnes dans la même situation. C'était une occasion unique d'être présents les uns aux autres. Nous avions hâte de les revoir, prendre de leurs nouvelles, les encourager. J'admirais leur courage et un simple sourire me faisait chaud au coeur. C'est un hasard qui nous avait tous réunis. Une pure coïncidence tragique. Pourtant nous avons l'impression parfois que nous ne sommes pas là pour rien. C'est beau une salle d'attente qui ne sert pas uniquement à attendre.
Une vraie présences, ça faisait sûrement presque aussi de bien que les traitements eux-mêmes. On pourrait aussi parler des soins paliatifs dont l'effet est impressionnnat à voir.
Je vous conseille enfin de faire la connaissance d'une présence québécoise bien sympathique: Notre rêve québécois
Le site prend tout son importance quand on découvre que le regard qu'on y porte vient d'une présence venue d'ailleurs: d'immigrants français. En allant ce sur ce site, j'ai fait de belles découvertes, au hasard des clics. Il y avait plusieurs liens intéressants dont celui-ci qui prend tout son sens ici. On va s'aimer encore
Et vous savez quoi? Nous l'avions oublié. Quelqu'un nous a rappelé la semaine dernière que Vincent Vallières nous avait déjà dédié cette chanson, Laure et moi, il y a environ 2 ans lors d'un spectacle qu'il avait donné au sous-sol de l'église de Havre-Saint-Pierre. C'était une nouvelle toune encore inconnue... Il faut dire que mon fiston Jipé faisait la première partie du spectacle tout en se permettant de participer aussi au spectacle de Vincent V.
Et enfin, sous le signe de la présence, je vous invite à être présents au prochain spectacle de mon fils Jipé Dalpé à Montréal
Bonjour Jacques,
RépondreSupprimerJ'ai été long à répondre.
L'absence de commentaires, Jacques, ne signifie pas nécessairement l'absence de notre présence. Ton billet, toujours très intéressant,comme d'habitude, était la suite de tes précédents; je ne trouvais tout simplement pas de commentaires nouveaux à dire sur le moment de ma lecture. Je me contentais de jongler sur cette notion de présence.
Je dirais que la présence ne signifie pas seulement être présent auprès des autres. Ce terme est beaucoup plus vaste; mais comme j'en ai parlé sur mon court blog, je ne vais donc pas me répéter ici. J'ajouterais tout simplement une remarque qui rejoint un commentaire que j'avais déjà fait chez Zoreilles, sur l'un de ses billets. J’essaie dans le cours de mon existence actuelle, de demeurer totalement présent aux autres, oui, mais aussi à moi-même, c'est-à-dire de demeurer totalement conscient de moi-même en toutes circonstances, quoique je fasse, qui que je rencontre, et non pas d'agir sur un mode automatique inconscient. La nuance est très subtile, mais quand on l'a pleinement comprise, nos perceptions des choses et de ce qu'on croit être la vie, ne sont plus jamais comme avant.
Commentaire très pertinent, Réjean
RépondreSupprimerC'est ce que l'on appelle être authentique. C'est drôle, mais ça rejoint bien l'image du couple, côte à côte, sur ce billet. Il ne parle pas, mais communique autrement.
J'avais voulu faire une blague. Mais je voulais reformuler le tout autrement pour ne pas porter à équivoque. Je me préparais à écrire: Moi qui parle toujours de synchronicité et vois si peu de présence sur ce billet qui en est le thème, il faudra que je révise ma théorie.
Mais ce n'était qu'une blague trop facile pour la laisser passer.
Tu parles de la blague que tu avais mise en commentaire avant le mien... :-)
RépondreSupprimerJe l'avais mise en préambule de mon propre commentaire. Mais au moment de faire un copie/coller de mon texte sur ton blogue, je me suis aperçu que tu avais retiré ton commentaire. J'ai donc modifier mon propre commentaire en conséquence.
C'est te dire que je suis bien présent... Ha, ha, ha !
Réjean,
RépondreSupprimerNous sommes dans une société où tout change à la vitesse de l'éclair. Même nos commentaires. Il fut un temps où on cherchait la stabilité. On s'attachait au passé, aux traditions. On ne verra plus jamais ce genre de situation. Nos sociétés s'ouvrent, se mélangent, s'effacent... comme un message qui disparait et revient dans une autre forme avant qu'on ait pu réagir.
Un petit détail tout à fait différent. Le Centre hospitalier universitaire est situé dans un décor tout à fait magnifique, en pleine nature. On peut se demander pourquoi il n'est pas situé en pleine ville. La raison est surprenante. On n'a pas voulu le faire pour des raisons humanitaires. Ce serait trop beau. On l'a mis à l'écart tout simplement parce qu'on voulait au départ en faire un hôpital psychiâtrique. C'était avant de penser à la désinstitutionalisation.
Jacques,
RépondreSupprimerTu dis : « Il fut un temps où on cherchait la stabilité. On s'attachait au passé, aux traditions. On ne verra plus jamais ce genre de situation. »
J'ai le même sentiment. Il semblerait même que nos habitudes du passé devront faire place à une nouvelle habitude, qui est de vivre au jour le jour l'instant présent, afin de nous adapter en continu à tous ces changements, qui comme tu le dis, nous arrivent à la vitesse de l'éclair.
Je ne sais pas si la désinstitutionalisation aura été une bonne ou une mauvaise chose, je peux au moins me dire que grâce à cela, mes chances d'internement auront été minimisées en raison de ma façon de penser.:-)))
Bon, ça y est, j'ai manqué le spectacle de Jipé! C'était hier. Mais j'aime toujours suivre sa carrière, même si c'est de loin un peu, je me sens tout près de lui, comme de vous deux.
RépondreSupprimer« On va s'aimer encore » de Vincent Vallières, offerte par Jipé, directement à Havre Saint-Pierre, il vous connaît bien... Et ça se sent qu'il vous aime beaucoup pour vous offrir ça, que vous êtes des repères solides pour lui, des ancrages importants, comme pour plein d'autres personnes.
Quel billet riche de plusieurs réflexions, un regard franc et empreint de profondeur sur ce que nous avons été, ce que nous sommes en train de devenir, comme société aussi. Ça me parle beaucoup beaucoup.
D'une manière plus personnelle, je trouve aussi qu'on apprend plus de nos erreurs que de nos bons coups. Et pour ça, il faut accepter de se regarder en face, avec honnêteté, pas pour se taper dessus en culpabilisant mais pour prendre le temps de mieux comprendre pour mieux agir dans le présent et l'avenir.
En ce sens, la réflexion de Réjean complète à merveille ton billet : être présent à soi-même comme on l'est aux autres.
Jacques,
RépondreSupprimerDans ton premier commentaire tu disais :
« Moi qui parle toujours de synchronicité et vois si peu de présence sur ce billet qui en est le thème, il faudra que je révise ma théorie. »
Je suis convaincu que les synchronicités sont de moins en moins situées au niveau de la théorie, puisque pour moi du moins, elles font partie de ma réalité. De plus, leurs occurrences dans ma vie, se font à une fréquence qui tend à s'accélérer.
Les synchronicités ont le « don » d'arriver sur notre parcours, au moment où on en avait le plus besoin en cas de blocage, pour nous permettre de continuer à avancer. C'est par exemple, au hasard d'un mot entendu, d'une phrase lue ou d'un objet qui attire notre attention, que subitement, nous arrive par intuition, le lien magique qui met bouts à bouts, toute une série d'éléments qui nous donnent instantanément une meilleure compréhension du nous-même. Dans mon cas, c'est une toute petite phrase que tu avais écrite à la fin de ton billet « On ne change jamais », qui m'a redonné l'élan nécessaire pour définitivement m'ancrer en moi-même et finalement m'accepter totalement, inconditionnellement, tel que je suis. Cela m'avait d'ailleurs incité à reprendre la plume temporairement, le temps de quelques billets supplémentaires sur mon blog. Là où j'ai changé, c'est que je me suis rapproché de la partie de moi qui ne change jamais et que dans mon cas, j'avais tenté jusque là de nier et de rejeter, justement à cause qu'elle était non conforme aux dictats de notre société. Et comme je te l'avais dit dans un commentaire d'alors, c'est la société qui cherche à nous changer.
Toutefois, pour que ces synchronicités débloquantes se manifestent à notre attention, il nous faut être très présent à soi-même afin de pouvoir les percevoir.
Ce que tu racontes est très juste, Réjean.
RépondreSupprimerTu traduis parfaitement ma réalité. Je l'ai vécu de façon assez étonnante à plusieurs reprises dernièrement.
Il y a des jours où je me pose des questions fondamentales. Il y a des jours où je fais plusieurs prises de conscience. Puis, en prenant un livre au hasard, en écoutant une entrevue, je trouve une réflexion qui colle parfaitement à la situation. La pertinence est tellement forte, les commentaires tellement précis en lien avec mon vécu que j'en suis étonné. C'est comme si je trouvais par hasard une confirmation ou un élément dont j'avais besoin pour aller plus loin.
Nous sommes vraiment sur la même longueur d'onde.
Zoreilles
RépondreSupprimerÊtre présent à soi-même comme on l'est aux autres.
Souvent, j'écris mes billets directement en me laissant guider par l'inspiration du moment.
Mais il m'arrive d'avoir une idée et le la laisser germer avec quelques repères. Et cette citation de toi que j'ai reprise au début de ce commentaire rejoint justement quelques mots que j'ai laissés pour un prochain billet.
J'ai repris ma retraite le 1er mars dernier. Ce qui me plait le plus, c'est cette capacité de réfléchir. Les occasions se font rares lorsque des préoccupations professionnelles nous envahissent trop.
Je ne sais pas si je vais publier ce prochain billet auquel je viens de faire allusion. J'ai une autre idée.
Ta présence, fut-elle virtuelle, en cache à peine une autre. Et elle me manquait, alors, me voilà.
RépondreSupprimerTon billet, je l'aime énormément.
J'ai eu l'occasion de lire un article l'autre jour, qui parlait de l'importance du toucher. Car à mon avis, une présence corporelle est souvent encore davantage une absence blessante qu'une présence virtuelle libre et attentionnée.
Tu parles, toi, de présence dans son sens plein.
Je trouve aussi que le passé devient souvent jetable. Moi qui absorbe lentement, même si je suis toujours tournée vers l'avant, je ne jette pas facilement les souvenirs qui furent importants pour moi. Je les cache comme des trésors qui aident à vivre ou ajoutent à la joie de vivre. Et quand un souvenir chéri a été jeté aux poubelles par les personnes-mêmes qui l'avaient confectionné, je me dis que, fort heureusement, j,ai su prendre la décision la plus viable pour moi en n'ayant plus d'attentes envers qui que ce soit sauf moi-même.
Et là, je rejoins certains propos de Réjean. On a beau vouloir et piocher, certaines scories en nous sont comme intégrées au tissu qui fait ce que nous sommes. Pas facule à accepter ça!
Merci pour ce billet plein de cœur, comme toujours, Jackss. Je ne suis pas venue ici par hasard, par contre! Je savais que j'y trouverais de quoi me mettre sous la dent de l'âme.
Bonjour Zed pour cette belle présence
RépondreSupprimerOui, c'est vrai. J'ai eu beaucoup de plaisir à te lire. Je sens tellement de vécu dans ce que tu racontes. Et pour moi ce fut comme un cadeau.
Tout comme toi, j'ai un immense respect pour le passé, pour ceux qui sont passés avant nous et ont fait ce que nous sommes.
Hier, j'ai eu la curiosité de cliquer sur un lien qui menant à 10 hôtels tristement célèbres pour les drames qui s'y sont produit. L'un deux était celui où Robert Kennedy avait tiré à bout portant, non pas à distance, comme on l'avait prétendu auparavant. On disait que l'hôtel avait été détruit pour faire place à des tours.
D'autres aussi ont connu le même sort. Et je trouvais bien triste qu'on fasse ainsi disparaître facilement de grands témoins de notre histoire, même les plus tristes.
Ce qu'il y a de fascinant dans l'espèce humaine, c'est qu'elle se perpétue de générations en générations en apportant avec elle le meilleur et le pire de ce qui a été vécu avant et qu'on appelle l'évolution. C'est une forme d'immortalité que seul l'homme pourra faire disparaître un jour.
Bonjour Zed
RépondreSupprimerJe viens de visiter ton blogue
Qu’est-ce que certaines affirmations peuvent me mettre en colère quand elles s’appuient sur une absence de mémoire et, pire encore, de désir de mémoire, de motivation à connaitre son histoire. Ainsi prépare-t-on le 8 mars. Je suis en guerre contre ce qu’ici, trop de jeunes femmes ont fait, font de cette fête. Et de ces jeunes [...]
Bravo! Ça complète bien ce que tu viens d'exprimer ici. Tout à fait cohérent!
Je crois bien saisir ce que vous dites au sujet de la présence.
RépondreSupprimerGrand-Langue
Jacques,
RépondreSupprimerIl n'y a pas à dire, ta cuvée 2012 s'annonce pour être un cru remarquable. Tes nouveaux billets ont le don de susciter énormément de questionnements sur ce que pourrait être l'humain du futur, tellement les idées proposées nous obligent à regarder au plus profond de nous-mêmes.
Ce commentaire que tu as fait, en réponse à Zed, m'a particulièrement intéressé :
« Ce qu'il y a de fascinant dans l'espèce humaine, c'est qu'elle se perpétue de générations en générations en apportant avec elle le meilleur et le pire de ce qui a été vécu avant et qu'on appelle l'évolution. C'est une forme d'immortalité que seul l'homme pourra faire disparaître un jour. »
Ce meilleur et ce pire apportés par les générations, s'agglutinent et s'intensifient au fil des millénaires, exacerbant les tensions. Pour préserver cette forme d'immortalité, comme tu dis, il faudra que les humains apprennent à se positionner au centre des deux extrêmes qu'ils portent tous en eux, si on veut que notre monde demeure viable.
Et pour se centrer, Zed nous donne une piste :
«On a beau vouloir et piocher, certaines scories en nous sont comme intégrées au tissu qui fait ce que nous sommes. Pas facile à accepter ça! »
Ce n'est pas facile à accepter, mais c'est primordial de le faire puisque c'est ce que nous sommes. Il nous faut accepter nos défauts tout autant que nos qualités. On se glorifie de nos succès liés à nos qualités, et on rejette sur les autres par effet miroir, la responsabilité de toutes nos faiblesses. On reproche aux autres ce qu'on refuse de voir en nous-mêmes. Elle est là, la cause de l'accroissement de toutes les tensions.
Je vous remercie d'avoir mis le lien de mon blog ici et la facon dont vous l'avez présenté me touche beaucoup!
RépondreSupprimerVotre article sur la présence et l'absence a tout son sens aussi pour nous qui sommes loin de tous nos proches!
Merci encore à vous pour votre marque de sympathie