dimanche 2 octobre 2011

On ne change pas vraiment

Le pessimiste se plaint du vent, l'optimiste espère qu'il va changer, le réaliste ajuste ses voiles.[William Arthur Ward]
Je ne vous dirai pas : changez de caractère ; Car on n'en change point, je ne le sais que trop. Chassez le naturel, il revient au galop.[Destouches]
Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements.[Charles Darwin]
Le 12 août dernier, j'avais écrit un billet qui s'intitulait tout simplement: changer. Je constate que j'en avais écrit un il n'y a pas si longtemps qui s'intitulait: qu'est-ce qu'on attend pour changer?

Et voilà que maintenant, la lecture des commentaires suite à mon dernier billet me rappelle qu'on ne change pas vraiment. Zed me parlait de ma façon d'écrire mes billets. Et j'ai réalisé que je le faisais déjà à l'âge de 13 ans. Impossible? Vous pensez que je veux me rajeunir en laissant croire que les blogues existaient lorsque j'avais 13 ans?

Le mot de Zed m'a rappelé un phénomène que j'avais presque oublié. C'était en 1957, l'année du décès de ma soeur Nicole. J'aurais toutes les raisons du monde de retenir de cette période comme une époque triste et malheureuse. Et pourtant, j'y pense avec nostalgie. Ma tante Jacqueline est venue habiter avec nous, avec ma mère en 1958. Elle a été également pensionnaire chez les religieuses pendant son cours d'infirmière. Elle en parle comme la plus belle période de sa vie.

J'étais pensionnaire, en 1957, dans un établissement qui n'existe malheureusement plus: le patro de St-Hyacinthe. L'endroit était superbe. Il était tenu par les frères et les pères St-Vincent de Paul dans un ancien château légué par le seigneur fondateur de St-Hyacinthe. Tout a été détruit pour faire face à du béton horrible: des HLM sans âme.

L'endroit habitait des pensionnaires. Mais c'était aussi une centre culturel et sportif qui pouvaient accueillir, en externe, plusieurs adolescents de la ville qui comptait environ 30 000 habitants à l'époque. On pouvait pratiquer une foule d'activités les plus diverses selon ses goûts et ses talents.

On pouvait pratiquer du hockey en hiver, du baseball en été. Ce qu'il y avait de merveilleux, c'est que la compétition n'était pas le principal mobile. On jouait pour le plaisir. On ne se promenait pas d'une ville à l'autre. Si on voulait jouer au hockey par exemple, le frère Durocher nommait deux capitaines. Chacun se choisissait un joueur à tour de rôle. À la fin de la partie, il y a avait un vainqueur. Et le lendemain, on recommençait le même stratagème comme si la partie de la veille n'avait jamais existée.

Mon frère Michel, en costume de parade,
au Patro de St-Hyacinthe

On pouvait jouer au tennis sur table, au billard, au ballon volant, au ballon chasseur et à bien d'autres choses encore. Certains jouaient même au docteur.

On pouvait apprendre la musique. Chaque Patro avait un corps de tambours et trompettes. Mon frère Michel en faisait d'ailleurs partie. Chaque année, il y avait une grande parade à Québec ou ailleurs où les différents corps de clairon se faisaient compétition. Il en faut toujours un peu. Une fois par année, c'est pas un péché.

On pouvait lire. Il y avait là une bibliothèque fort bien garnie où l'on pouvait emprunter des livres et lire sur place. Il y avait plusieurs collections de livres dont la collection complète des livres de Tintin. On faisaient la présentations de films, de très bons films.


Les frères aimaient tout particulièrement nous présenter des films d'Errol Flynn qui avait pourtant une vie privée très loin de la moralité chrétienne. L'Aigle des mers m'avait tout particulièrement amusé. On peut d'ailleurs en voir un extrait sur le lien qui précède. C'est fou de voir tout ce que la technologie permet de voir de nos jours. J'avais également été impressionné par le film Michel Strogoff, le roi des Tartares, avec Curd Jurgens.

Il y avait des messes, des sessions de confessions, des vêpres, des récitations de chapelet et bien d'autres choses tout aussi amusantes. Mais le clou de la soirée, c'était sans contredit les histoires du frère Durocher. Il a avait des collections de livre de Tintin et autres volumes de bandes dessinées présenté sur écran avec toutes les images du livre. Plusieurs Frères que j'ai connus étaient de véritables conteurs, bien avant Fred Pellerin.

Personnellement, j'aurais pu privilégier n'importe quelle activité. J'en ai choisi une qui était dan ma nature et la développer: écrire des billets avec des idées et des images. Évidemment, il n'y avait pas d'ordinateur en 1957. Mais il y avait au mur un babillard où les frères affichaient des textes de toute nature. J'avais suggéré et obtenu d'y avoir une chronique hebdomadaire. Je regardais des revues, comme par exemple Le Time Magazine. Je découpais des images qui me fascinaient et je m'organisais pour broder un texte susceptible de justifier et mettre en valeur la présence des images que j'avais choisies. S'il n'y avait pas de liens, j'en trouvais. C'était mon plaisir.

Je crois qu'on est très tôt ce que l'on est appelé à devenir. Et on ne change pas vraiment. On ne change pas sa nature. On s'adapte. On ne peut que mieux se connaître mettre en valeur ce qu'on a de mieux et composer le mieux possible avec ses faiblesses. On en tous un peu beaucoup des deux. On a les défauts de ses qualités et les qualités de ses défauts. Les reconnaître, c'est beaucoup. S'en accommoder, c'est le défi de toute une vie.


Il m'est arrivé souvent de vivre des difficultés que j'essayais de voir comme la conséquence de quelque chose ou quelqu'un. Avec les années, je me suis aperçu que ces problèmes me suivaient partout. Le contexte avait beau changer radicalement, je ne changeais pas. Et je crois que nous sommes tous ainsi. Non, on ne change pas sa nature. Et on peut encore moins changer les autres. Un narcissique sera toujours un narcissique. Vivre en société, c'est avant tout, je crois, savoir s'adapter et posséder l'art du compromis.

64 commentaires:

  1. "Je crois qu'on est très tôt ce que l'on est appelé à devenir. Et on ne change pas vraiment. On ne change pas sa nature. On s'adapte."

    Comme c'est juste, ce que tu dis là !

    Un autre très beau texte de ta part, Jacques.

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  2. Ah ben... Tu le croiras pas quand tu viendras lire mon dernier billet, celui de la semaine dernière. Même conclusion : On ne change pas vraiment. Ce n'est donc pas étonnant qu'un jour, toi et moi, on se soit connus alors qu'on arrivait en même temps de deux régions différentes pour figurer sur le tableau d'affiche de la Place Publique! Tu vois, t'étais déjà Jacks et j'étais Zoreilles.

    Je racontais la semaine dernière que pas mal tout le monde autour de moi devenaient ce qu'ils étaient déjà.

    Je me suis un peu inquiétée la semaine dernière, j'étais refusée à la porte de ton blogue pendant quelques jours. On me disait que je n'y étais plus invitée. Ça a beau être une formule froide et automatique de Blogger, ça me fait toujours un petit coup au coeur quand ça se produit.

    Contente de te retrouver, mon vieil ami Jacks... qui ne change pas... ;o)

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  3. Change ,change pas?
    Ce texte que tu écris Jackss, j'aurais aimé l'avoir écrit.
    En fait,je constate souvent, que si nous changeons, hé bien, ce sont des changements très superficiels.
    Comme personnes, ou comme peuple,
    l'être humain dans son ensemble, ne change que très lentement.
    Ce qui change vraiment, ce sont les outils que nous utilisons.
    Exemple: autrefois, les gens se rassemblaient sur le perron de l'église pour s'échanger les nouvelles, aujourd'hui,ce sont les blogues, et autre médias électronique.
    Tout autour de l'humain change vite, mais l'humain, change très lentement, une vie ne suffit pas pour voir ces changements...

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  4. Eh ben, Zoreilles, les hasards sont tout de même incroyables! La complicité aussi.

    Je viens de lire la conclusion de ton dernier billet:

    Et mon album de finissants est rempli des photos des personnes et des mêmes descriptions de chacune de ces personnalités en devenir. J'en croise encore plusieurs dans ma vie de tous les jours. Et vous savez quoi? Ils sont tous devenus ce qu'ils étaient déjà... en 1975!

    La coïncidence et la communauté de pensée entre nous sont tout de même incroyables. Les deux textes se juxtaposent tellement bien. Et c'est ainsi depuis le début, comme tu le mentionnes.

    Le temps me manque. J'arrive du boulot à l'instant. La semaine dernière, j'avais temporairement mis mon blogue en suspens pour regarder de plus près ce que j'avais laissé. Je me questionnais sur le contenu et la pertinence d'y laisser des photos bien personnelles. Réflexion faite, j'ai décidé de laisser le tout tel quel.

    La porte de mon blogue était fermée le temps d'y réfléchir. Et je m'en excuse. Je sais et je comprends que c'est frustrant. Je me rappelle m'être fait jouer le même tour sur des blogues où j'aimais bien aller, où j'avais développer une certaine complicité. Au fond, la citation de St-Exupéry prend tout sons sens dans ces instants: On est responsable de ceux qu'on apprivoise.

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  5. Bonjour Barbe Blanche

    Elle est intéressante ton idée de la forme qui se transforme. On voit que tu as très bien perçu ce que j'ai vécu. D'ailleurs, au collège, j'ai très vite été attiré par les cours de dactylo plutôt que ceux de piano. J'étais loin de me doûter que la méthode du doigté allait tant me servir plus tard sur des ordinateurs dont je me doutais à peine de l'existence.

    Essentiellement, la forme prend plus d'importance que tout le reste. Les politiciens l'on vite compris.

    Les meilleurs politiciens sont ceux qui nous donnent l’impression d’avoir changé en présentant leurs idées autrement jusqu'à ce qu'on finisse par les trouver bonnes.

    Et quand on pense à certains politiciens, on réalise vite qu'on ne pourra jamais changer le chef. Il faut plutôt changer de chef si on veut du changement.

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  6. À titre d'information, la dame en vert, au milieu des arbres au début du billet, c'est Laure. La photo a été prise en août dernier à Notre-Dame du Portage.

    Une fois rendu sur place, je me suis rappelé que le maire de l'endroit était un ami d'enfance que je n'ai pas revu depuis mes années de collège. Mais le hasard a voulu que je n'ai pu le joindre au téléphone.

    J'aurais bien aimé voir s'il avait beaucoup changé...

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  7. Merci pour ton commentaire, Réjean.

    Ils sont toujours appréciés. Il a vite attiré mon attention. Quand on laisse un billet, je crois que le premier commentaire c'est comme la réaction du public un soir de première.

    Les tiens ne sont jamais banals.

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  8. Bonsoir Jacques,

    Il est vrai qu’on ne change pas vraiment avec le temps, sauf si à un moment donné de notre existence, nous nous trouvons à foncer tout droit dans un mur. La perte de tous nos repères qui s’en suit, nous amène alors à changer profondément. Nous ne sommes plus jamais comme avant.

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  9. Fort intéressant comme perceptive, Réjean!

    Je crois que tu touches un bon point. Plus j'y pense, plus je trouve qu'il y a là bonne matière à réflexions, je dirais même d'espoirs. Le mur est proche!

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  10. J'aime beaucoup ta réponse, Jacques. J'en déduis que tu crois que le pré-humain que nous sommes, pourait être éventuellement en voie de devenir réellement humain.

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  11. Cher Jackss,
    j'ai lu tes derniers billet avec grand intérêt. J'espère simplement avec un peu de temps pour bien y répondre, car il y a toujours beaucoup, beaucoup de choses intéressantes dans ce que tu dis. Là, je dois aller faire mon dodo. Juste un petit mot pour te dire que je suis venue regarder à plusieurs reprises cette photo de ton mariage. Elle est très belle... l'harmonie des tons de vert m'a frappé et l'époque interpelé.
    Je me sauve et te reviens dès que je peux xxx

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  12. »Jackss

    Tu écrivais déjà avec des photos et tu créais des liens... Tout toi, ça. Avec cet esprit de recherche. Fascinant.

    Jackss, comme ça, on jouait au docteur, hein? Et juste après, tu parles de corps qui claironne et tu nous montres la photo d'un jeune homme qui a certainement excité quelques pères en mal de faire claironner le leur! :DDD

    La photo de forêt, avec Laure, est très belle, verte d'été. Alors tu travailles, en ce moment? Et le vrai de vrai sapin de Noël, pas cultivé pour deux sous, avec les robes de cette époque, la poupée et des patins, je crois? Fouiller dans le passé.

    J'aurais bien été sportive dans ces conditions-là, moi. J'aurais adoré.

    Et j'ai frappé des murs suffisamment de fois pour changer et vivre plusieurs avant et après. Les gens qui me suivent depuis un moment furent témoins d'un changement fondamental en moi. Je n'en dis pas plus car... eh bien... c'est donc à vous deux, Zoreilles et toi, que je ferai écho avec le billet qui me trotte dans la tête.

    Hier, je réfléchissais à ce que tu disais, de A à Z. Deux fois mon nom ici, je suis de la couleur d'une petite fraise des bois.

    Zed ¦D

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  13. Bonsoir Jackss

    Hier,j'ai pensé à toi,car un de mes copains m'a parlé d'un livre que tu connais peut-être déjà...Les hasards nécessaires...de Jean-François Vézina

    http://www.jfvezina.net/haslivreaut.htm

    Au sujet du changement,je suis contente de voir que je m'émerveille encore devant la beauté de la nature,de ce côté,rien n'a changé.

    Et aussi,je m'interesse à plein de choses,je suis toujours dans le questionnement,la vie me fascine,et ça aussi,ça n'a pas changé avec les années.

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  14. Fondamentalement, on change très peu. Est-ce inné? Je n'en suis pas convaincu mais si ce n'est pas de naissance, tout se passe à un très jeune âge.

    Ensuite, les événements, les expériences, la vie quoi, font que notre apparence devient ce qu'elle est, notre environnement peut changer du tout au tout, notre mode de vie se transforme facilement sauf que fondamentalement, je crois qu'on change très très peu.

    Accent Grave

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  15. Bonjour Nanou,

    On ne change pas, mais ça n'empêche pas le temps de couler à haut débit. C'est fou. Aujourd'hui, congé de l'Action de Grâce, je n'ai même pas eu le loisir de prendre congé. J'aurais bien aimé. Le temps était si merveilleux.

    Je travaille trop. Je l'ai toujours fait. Je n'ai pas changé là non plus. Je me souviens qu'à l'âge de 15 ans, j'avais travaillé tout un été à l'hôpital de St-Hyacinthe 7 jours par semaine durant tout l'été. À la fin de l'été, j'étais crevé.

    Et c'est ainsi que s'est poursuivi ma vie. Suis-je workolic de naissance? Je ne crois pas. Je rêve du jour où je pourrai retourner voir la mer et la prendre en photo.

    Je me contente de retourner voir celles que j'ai déjà prises. Et je suis bien heureux que notre photo de mariage te plaise.

    Je prends aussi le temps de vagabonder à l'occasion en pensées. Et tout ce que vous laissez comme message m'alimente même si je prends du temps à répondre. Je lis tout régulièrement. Et je pense à ce que tu vis en souhaitant que tu connaisses un peu de répit.

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  16. Bonjour Linda,

    Non, je ne connaissais pas l'existence de ce livre. Il me semble tout à fait passionnant si je me fie à l'extrait que tu nous as laissé sur ce lien: Les hasards nécessaires.

    Je dirais même que cet extrait est fascinant. Que l'on vive des événements à forte teneur de sychronicité, c'est amusant. Mais que ça produise si souvent dans des contextes névralgiques si marqués, c'est intriguant.

    Hier encore, 4 événements isolés tout à fait inattendus sont venu changer radicalement le cours des actions que je m'apprêtais à prendre. L'absence d'un seul de ces éléments aurait pu tout changer et me mettre dans le pétrin. Vous devez vous contenter de me croire sur parole, confidentialité oblige! On dirait parfois que le meilleur, les incidents les plus éloquents sont ceux que l'on doit taire.

    Je me permets tout de même de relater un incident dont j'ai déjà parlé. Après les funérailles de mon père, je me suis retrouvé chez ma mère avec d'autres membres de ma famille. Ma mère n'avait pas été présente pour la cérémonie. Et pourtant dans sa chambre, il y avait une Bible ouverte à la page du texte qui avait été lu à cette occasion. Rien ne pouvait expliquer la coïncidence et mon frère a pu en être également témoin. Un pur hasard? Peut-être. Un événement mystérieux et intriguant? Sans aucun doute.

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  17. Je suis tout à fait d'accord avec toi, Accent grâve

    Ça me rappelle le fameux best sellers de Dodson Tout se joue avant 6 ans

    Voici le résumé qu'en fait une psychologue de Paris:


    Mais cette dernière prétend qu'on a mal interprété l'idée de l'auteur. Selon elle, la vie est une suite de perpétuelles transformations. J'aime mieux ton idée d'Accent grâve.

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  18. Il se passe des drôles de choses ici.

    J'avais bien laissé cette citation disparue par hasard:

    "Tout se joue avant six ans" est un best-seller américain écrit par le Dr Fitzhugh Dodson. Derrière cette formule choc se cache une théorie très simple. Selon ce psychologue, durant les cinq premières années de sa vie, chaque enfant passe par les mêmes stades de développement des acquisitions fondamentales telles que la marche, le langage, la propreté, la socialisation, la conscience de soi, etc... Et selon lui toujours, le type de stimulations intellectuelles qu'un enfant reçoit durant ces cinq années formatrices détermine son intelligence adulte.»

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  19. Que de belles réflexions nous pouvons lire ici...

    On ne change peut-être pas fondamentalement, il est vrai que tout se joue avant la naissance (ce qui est inné) et durant les premières années de vie (ce qui est acquis). On travaille toujours avec cette même motte de terre avec laquelle on tentera de sculpter quelque chose tout au long des années qui suivront.

    Souvent, des événements de la vie, survenus accidentellement ou provoqués consciemment, feront que la motte de terre sera effouairée comme d'un coup de poing. On recommencera alors à sculpter quelque chose d'autre mais ce sera toujours à partir de la même motte de terre.

    C'est trop simple, je le sais. Mais j'arrive d'une semaine de vacances en forêt et je ramène tout à sa plus simple expression. Moi, ça m'aide!

    Tu travailles trop, tu dis. Tu as toujours trop travaillé. Tu aurais plein de choses à raconter, des liens précieux à faire, mais tu dois les garder pour toi seulement, parce que tu es tenu au secret professionnel. Je me reconnais tellement dans ce que tu dis. Toi et moi, Jacks, ça fait longtemps que je le sais, on a des mottes de terre qui se ressemblent énormément... ♥

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  20. Le changement, si changement il y a, se produirait-il au niveau de la conscience ?

    Les soldats qui reviennent avec des chocs post-traumatiques, suite aux horreurs dont ils ont été les témoins à la guerre et tous ces gens ayant vécu ces fameuses expériences de mort imminente (EMI), pouvons-nous dire qu'ils nous reviennent inchangés... au niveau de leur conscience ?

    Pouvons-nous envisager que ce choc, au niveau de la conscience, puisse entrainer une modification irrémédiable au niveau de notre personnalité ? Faisant dire à nos proches, qu’ils nous trouvent profondément changé ?

    Chacun vit sa propre réalité en fonction de son vécu et de ses croyances. Et tant que nos expériences vécues restent dans le domaine du gérable par notre personnalité, en regard des acquis et des connaissances accumulés au cours de notre existence, nous pouvons dire que nous demeurons inchangés.

    Mais si notre conscience change au point que notre vie devient ingérable (par exemple si notre changement de conscience nous empêche de faire le même travail que nous faisions avant), alors les grandes questions existentielles se mettent à nous hanter sans relâche. Quel est réellement le sens de ma vie ? Y a-t-il un but à ma vie ? Qui suis-je vraiment ?

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  21. Bonjour Zoreilles

    Ça ne pouvait être mieux dit: la même motte de terre . Et je peux dire plus que jamais que je comprends ce que ça veut dire vivre dans une région éloignée.

    Torbinouche qu'on manque de monde dans tous les domaines, sauf dans les mines et sur les routes. On refait l'asphalte à chaque année. Si les Montréalais voyaient la beauté de nos routes ils en seraient jaloux. Ça n'empêchera pas de la refaire sur des centaines de kilomètres l'an prochain.

    C'est ce qu'on appelle faire du changement qui ne change pas grand chose.

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  22. Bonjour Réjean,

    tu as peut-être changé à un moment précis de ta vie, mais pas pour moi. Tu possèdes toujours l'art de pousser plus loin toute réflexion sur la vie.

    Plus loin, c'est une façon de parler. Il serait plus juste de dire plus loin à l'intérieur de toi, au niveau de la conscience. Pour moi, la conscience de soi, c'est ce qu'il y a de plus fondamental.

    On ne peut changer, mais on peut se réaliser pleinement que lorsqu'on prend conscience de sa vraie nature.

    Dernièrement Joseph Facal a écrit un texte fameux suite à la mort de Steve Jobs. On peut le lire Ici Il citait, entre autre, un passage sur la conférence de Steve jobs à des universitaires de l’Université Stanford en 2005:

    Je n’ai rien lu récemment d’aussi juste, serein et profond sur la signification de la vie et de la mort.
    Comment vivre sa vie, se demande Jobs, pour qu’au soir du parcours, elle ait valu la peine ? Je voudrais citer chaque ligne de sa réponse devant ces jeunes qui se lancent dans la vie sans en mesurer la brièveté et la fragilité :
    «Votre temps est limité, alors ne le gaspillez pas à vivre la vie de quelqu’un d’autre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes, ce qui revient à vivre selon la pensée d’autrui. Ne laissez pas le bruit des opinions des autres enterrer votre propre voix. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. Ils savent déjà ce que vous voulez vraiment devenir. Tout le reste est secondaire ».

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  23. Bonsoir Jacques,

    Je partage tout à fait ce que tu viens d’exposer dans ton dernier commentaire. Mais on peut constater à quel point aussi, il est difficile d’exprimer aisément le fond de notre pensée, lorsque notre ressenti vient du plus profond à l’intérieur de chacun de nous.

    Tu dis: « On ne peut changer, mais on peut se réaliser pleinement que lorsqu'on prend conscience de sa vraie nature.».

    C’est très vrai ce que tu a écrit là. À cela je rajouterais que cette vraie nature, qui se cache derrière nos ego, EXISTE de toute éternité et effectivement, elle est immuable. Cependant pour atteindre cette vraie réalité (ce moi supérieur), il faut que notre ego, notre personnalité, accepte de s’écarter pour lui laisser toute la place. C’est en ce sens, que je parle de changements. Malheureusement, il faut généralement être confronté à un choc, souvent violent, avant que l’ego ne lâche finalement prise et ne cède la place à notre humanité véritable. Et c’est quelque chose qui ne peut se vivre qu’au plus profond de nous-mêmes.

    Suivre son cœur et ses intuitions, comme le disait Steve Jobs, est vraiment la voie que devrait suivre chaque individu, pour accéder à sa vraie nature. Cette façon de faire à le mérite d`être plus douce que la précédente, mais combien de gens consacrent leur vie à n’écouter que leur cœur et leurs intuitions ? Ils ne forment qu’une petite fraction des pré humains que nous sommes. On préfère généralement s’en remettre à note mental et à son raisonnement, en plus de nos propensions à juger en terme de bien ou de mal, qui sont le propre d’un cercle vicieux où les deux pôles s’alimentent mutuellement, en s'exarcerbant même de plus en plus, et qui nous ont maintenu dans nos mêmes erreurs, depuis des millénaires, malgré notre technologie axée sur la matérialisme. Je persiste à dire qu’on ne peut dissocier le matériel et le spirituel pour avoir une idée globale de la vraie réalité.

    Et cette vraie nature, c’est ce que j’appelle l’humanité qui se cache derrière l’ego du pré humain que nous sommes. Comme tu le disais aussi dans un autre de tes commentaires, je vois moi aussi un très grand espoir quant au devenir de notre société, car, disais-tu alors, « le mur est proche ». Ce mur qui va forcer les pré humains à s’interroger et qui sait, à découvrir l’Humain véritable qu’il y a en eux. C’est ça notre espoir.

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  24. Si vous avez le goût d'un petit détour presque incontournable, je vous suggère d'aller voir un épisode de l'émission Lle-stage-de-kassandra"> stage de Kassandra sur tout.tv.

    

Ce'est sublime! Et en plus, les émissions ont été produites par la fille et le gendre de notre amie Zoreilles. Je leur dis Chapeau! C'est génial.

    J'ai vu quelques épisodes il y a quelque temps. J'en ai même vu un où Zoreilles faisait partie de la brochette des brillants personnages.

 Je vais sûrement trouver une minute pour revoir toutes les épisodes. Mais ce soir, samedi, le bureau m'appelle.

    Vous pouvez même faire un détour improvisé sur le blogue de Zoreilles. Le lien se trouve à droite de mon blogue.

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  25. On ne change pas sa nature profonde mais on peut évoluer. De par mes activités j'ai dû apprendre à "lâcher prise". Si je ne le faisais pas, je ne travaillerai pas là où je travaille. C'est un fait.
    Mais je reste quelqu'un d'hyper sensible avec des qualités et ses gros défauts. Dans la vie de couple, il est particulièrement difficile de ne pas vouloir changer l'autre et de l'accepter tel qu'il est. Tellement de couples se séparent aujourd'hui car ils n'ont pas réussi à intégrer ce principe.

    A bientôt.

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  26. Bonjour Delphinium

    Tout ce que tu dis a beaucoup de résonnances. L'intérêt de chacune de tes phrases, ça ne change pas. Je dis bien chacune, celle-ci par exemple:

    Dans la vie de couple, il est particulièrement difficile de ne pas vouloir changer l'autre et de l'accepter tel qu'il est.

    C'est ce que j'ai réalisé au fil des années. La réussite d'un couple tient beaucoup à l'art de s'adapter à l'essence même ce celui ou celle qu'on aime. On peut évoluer, c'est vrai, mais dans les limites bien étroites de notre nature.

    Je me reconnais beaucoup dans ce que tu dis au plan professionnel. Je le vis. Je me donne beaucoup, trop. J'en suis encore rendu à travailler 7 jours sur 7, une dizaine d'heures par jour.

    Dans les mêmes circonstances,on reproduit les mêmes comportements.

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  27. Youhou? T'es où Jacks? On ne te voit plus depuis la fin octobre...

    Tu travailles fort, hein?

    Je venais te dire bonjour, te rappeler de prendre soin de toi. Au cas où tu l'oublierais...

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  28. Merci pour ton conseil, Zoreilles

    Il est bien d'à propos. Et oui, je travaille trop. Tu le sens bien. Mais je prépare une relève pour m'assister. Elle porte le nom de Jomphe, ce qui est bien cayen comme sonorité.

    On ne change pas sa nature. Et au travail, on dirait que je ne connais pas le mot repos. C'est pour ça que la condition de retraité me convient mieux. J'y pense. Encore faudra-t-il que j'en ai la chance.

    Je trouve parfois quelques instants de répits. Et, en toute vérité, je peux te dire que j'ai bien aimé voir et revoir certains épisodes du Stage de Kassandra. Un petit bijou. J'adore. Et j'ai eu l'occasion de te voir à quelques reprises dans la pub qui passe à l'heure des nouvelles. Ça passe vite. Mais on te voit. Tu as raison d'être fière du Stage de Kassandra visible sur Tout.tv.

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  29. Là, tu me rassures... mais seulement à moitié!

    Tu dis : « On ne change pas sa nature. Et au travail, on dirait que je ne connais pas le mot repos »

    En fait, tu connais probablement beaucoup trop le sens profond des mots « responsabilité » et « mission », c'est pourquoi je me permettais de te mettre en garde. Bien amicalement... On dirait que je ressens ces choses-là à distance, moi!

    Tu auras une relève? Une petite Jomphe? Ça devrait aller, c'est du bon monde!

    Mais quand même, ne prends pas le sort du monde entier sur tes épaules, je me permets de te dire ça parce qu'on me le dit tellement souvent à moi aussi... et qu'on est fait un peu de la même motte de terre, toi et moi ♥

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  30. Merci pour une si belle compréhension, Zoreilles

    Message bien reçu, entendu et compris. Il ne me reste qu'à passer de la parole au geste. Et quoi de mieux que la venue prochaine d'une nouvelle année pour penser à mes résolutions du nouvel an.

    Je sais plusieurs disent ne plus en prendre pour toutes sortes de bonnes raisons. L'une d'elles pourraient être qu'on ne les tient jamais parce que le naturel revient au galop, ce qui serait bien d'à propos.

    Mais moi, j'en prends. Il y a même des résolutions que je prends tous les jours. Chaque fois que je manque mon coup, je me dis que je vais me reprendre le lendemain. Et parfois ça marche.

    Je vais sûrement prendre ma retraite pour le vrai pendant la première moitié de 2012. Et je vais réduire la charge aussitôt que j'en aurai les moyens. Je ferai de la photo et je publierai de nouveaux messages.

    Je suis touché de voir qu'on continue de visiter mon blogue même si je ne viens presque plus, faute de temps. Je le suis vraiment beaucoup. Ça me réconcilie avec bien des valeurs.

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  31. Le monde virtuel, on le sait bien, comporte son lot de splendeurs et ses misères. Le blogue, c'est dommage qu'il soit dépassé parce que c'est quand même plus proche de la vie réelle d'une personne et de son univers. En fait, ta maison virtuelle, c'est ici, c'est tout toi, avec une grande partie de ce que tu es, ce que tu penses, ce que tu voudrais communiquer, discuter, à quoi tu carbures, ce qui t'émerveille et te touche, etc.

    Évidemment, ça ne remplace jamais la réalité, les rencontres, les contacts humains, mais parfois il arrive que l'amitié et l'humanité transcendent l'écran et le clavier. Je classerais ça dans « les splendeurs » du virtuel. Et ça compense largement pour « les misères », c'est pour ça que je suis encore là... et toi aussi ♥

    Ne t'étonne pas si je viens encore de temps en temps te faire une petite visite d'amitié, voir s'il y a toujours une petite lampe allumée dans ta maison virtuelle.

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  32. Belle réflexion, Zoreilles

    Et elle tellement en lien avec le thème de ce billet, Elle nous envoie dans une autre dimension. Si l'être humain ne change pas beaucoup, il a soif de changements. Et on change souvent ce qui a beaucoup de valeurs par du moins bon.

    Les blogues passent de mode... et tellement d'autres choses aussi. Cette société dont nous étions si fiers, on en a sacrifié de nombreux pans à l'hôtel du changement.

    On a changé le Bloc pour un parti qui est tout, sauf un parti dévoué aux intérêts et aspirations du Québec. Et je le dis sans parti pris puisque je n'ai pas voté pour le Bloc. Mais le NPD était le dernier parti pour lequel j'aurais voté justement parce qu'il n'a jamais démontré de sensibilité pour les aspirations du Québec.

    Mais, il y a aussi de bonnes idées qui circulent. J'ai été très inspirté par ce que j'ai entendu du film Survivre au progrès ".

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  33. Ce film, Survivre au progrès, comme d'autres qui sont inclassables tant ils sont essentiels, je pense à Trou Story, vu récemment, à Cherchez le courant, tu sais des films qui incarnent des idées, qui démontrent des faits, qui sonnent l'alarme? Comme dans la littérature, L'éloge de la lenteur, comme des mouvements sociaux mondiaux, le Slow Food, la Simplicité volontaire, l'achat de proximité, et tout ça...

    Ce qui me désole le plus, c'est que ces films soient vus, ces livres soient lus, ces propos soient entendus et compris par des gens qui étaient déjà sensibilisés. Lorsqu'on cherche à les sensibiliser davantage, à les forcer à prendre position et à agir, ils s'épuisent à se heurter à l'indifférence et l'insouciance de leurs semblables.

    Quant à nos réseaux sociaux, les démodés et les nouveaux qui passeront aussi de mode, n'en doutons pas une seconde, j'y réfléchis encore très souvent et je dois t'avouer que j'ai plus de questions que de réponses. Ça s'arrange pas, mon affaire!

    Mon prochain billet devrait porter là-dessus. Mais je sais que je vais encore prêcher à des convaincus!!!

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  34. Jackss,
    juste un petit mot pour te dire que je ne t'ai pas oublié. J,espère te revenir bientôt! Bizous pour toi xxx

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  35. J'aime particulièrement la fin de votre billet, il est à la fois réaliste et humble.

    Bravo,

    Accent Grave

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  36. Bonjour Zoreilles, Nanou et Accent Grâve,

    Je viens de laisser 3 messages. Je n'ai jamais été capable de les publier. Alors, je prends une chance avec celui-ci. Je vous laisse uniquement un simple bonjour cette fois.

    Hier, j'étais de passage à Montréal. C'était mon premier temps de liberté depuis longtemps. Je l'ai bien apprécié.

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  37. Salut Jackss, après plusieurs visites silencieuses,je m'arrête un instant pour te dire BONJOUR,comme on le dit à un vieil ami que l'on a pas vu depuis longtemps.
    Je, comme beaucoup d'autre, passe prendre de tes nouvelles,
    aujourd'hui, j'ai un scoop pour toi, savais tu, que nombre de mes visiteurs viennent directement de chez toi?
    À chaque fois, je me dis, merci Jackss, nos amis, amies, sont fidèles...
    Au plaisir de te lire bientôt, dès que tu seras prêt...

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  38. Le travail. c.est pas bon pour la santé...

    de ton blogue


    et de tes lecteurs|

    Prends soin de toi, cher Jackss.

    Zed ¦)

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  39. Bonjour ami de Gaspésie à la Barbe blanche

    CE que tu me dis me fait grand plaisir. Je demeure sensible à tout commentaire de ce genre. Et j'ai la Gaspésie dans la mire.

    Le temps passe vite. Ce sera bientôt le printemps. Je serai à préparer mes bagage pour le retour à Sherbrooke où m'attend mon humble demeure. Et, Laure et moi nous avons pensé passer par la Gaspésie pour regagner nos terres en Estrie.

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  40. Comme c'est gentil, Zed!

    Et tu tombes pile. À la fin novembre, je suis rentré en Mingagnie, plus spécialement à Havre-Saint-Pierre après une virée par Montréal et Sherbrooke.

    Nous avons fêté nos deux garçons. Jean-Philippe, Jipé de son nom d'artiste, a eu 33 ans le 11-11-11. Et il vient de terminer l'enregistrement de son dernier CD. Gaële rentrait tout juste de Vancouver après être passée par le Yukon. Elle nous a dit, en tout objectivité bien sûr, que le dernier CD de Jipé surpassait tous les autres.

    Elle avait aussi de très bon commentaire sur des régions de l'Ouest canadien qui l'ont époustouflée. Le Yukon semble être la région qui l'a le plus impressionnée. Pour elle, c'est le paradis. Elle y a rencontrée une Suisse qui a là une entreprise de traîneau a chiens. Elle nous recommande ce genre de balade au moins une fois dans notre vie.

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  41. Merci de ta visite, Accent grâve

    J'ai hâte de trouver une minute pour aller te lire. Tes billets sont toujours bien tapés et visent des sujets qui me touchent. Tu as l'art de les aborder dans un angle qui me plait.

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  42. Air fou,

    J'ai oublié de te dire pourquoi ton commentaire tombait pile. Le lendemain de mon voyage à Montréal et l'Estrie, je suis passé à La Bureautique de Havre-Saint-Pierre. En sortant, j'ai voulu plier un reçu 8 par 11. Au même moment, il y a eu un coup de vent. J'ai reçu la feuille dans l'oeil. J'ai eu une lacération de la cornée et un arrêt de travail de 2 jours.

    Imagine, deux jours entiers à pleurer. Je me trouvais romantique. J'aurais aimé écouter des films de circonstances, mais le médecin m'avait défendu de regarder la télé. J'ai pensé un instant écouter des films de sexe puisqu'il parait que ce n'est pas péché si on laisse les yeux fermés devant la télé. Mais j'ai préféré continuer à pleurer en silence.

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  43. Merci de ta visite, Nanou

    C'est fou le hasard. Encore une fois. Et oui, je ne blague pas. Le jour où tu es venue sur mon blogue, j'ai pensé à toi, étant à Montréal pour la fête de Jipé. Elle a eu lieu le même jour.

    Porte-toi bien.

    Sur ce, il faut que je me sauve pour aller un peu au boulot.

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  44. Si ma mère était vivante...

    elle aurait eu 90 ans aujourd'hui... Je ne peux m'empêcher de penser à elle. Et oui, je suis un peu triste. Ma peine n'a pas beaucoup changé. Et je ne peux m'empêcher de penser au temps qui passe si vite.

    Elle avait 81 ans. Il me semble que c'était hier... Elle n'aura jamais eu plus que 81 ans. Et c'est bien tant mieux pour elle. J'aimerais bien en faire un billet si j'ai le temps.

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  45. Juste un petit bonjour en passant, c'est pas parce qu'on manque de temps qu'on s'oublie!

    Prends soin de tes yeux surtout, ils ont une manière très spéciale de voir la vie et le monde...

    Ta maman aurait eu 90 ans... La maman de Crocodile Dundee les a eus en septembre dernier. On l'a fêtée avec tous les égards et les attentions dues à son âge. Ses pertes d'autonomie et de qualité de vie se multiplient. Nous l'accompagnons en lui facilitant la vie le plus qu'on peut, tout en protégeant son estime d'elle-même, sa dignité. La semaine dernière, elle a perdu son compagnon des six dernières années (il avait 95 ans) et nous l'amenions à son chevet toutes les semaines depuis 8 mois, parce que le Monsieur était hospitalisé. Pour chaque sortie avec ma belle-maman, il faut être deux, c'est impensable autrement.

    Avant, je disais toujours que je voulais vivre vieille et que vieillir ne me faisait pas peur mais plus mon rôle de proche aidante, auprès de ma mère et de ma belle-mère, me fait voir des aspects que je n'avais pas vus d'aussi près, que je n'avais pas réalisés, plus je souhaite de partir avant que ma vie n'en soit plus une...

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  46. Bonjour Zoreilles,

    C'est agréable d'avoir de tes nouvelles même si je suis très silencieux. Ce que tu racontes me touche beaucoup. Je comprends tellement tes états d'âme. Et c'est justement la réalité dont tu parles qui m'a fait reprendre le travail. Je suis directeur d'une coopérative d'aide à domicile. Ce que j'ai vécu avec ma mère dans ses derniers moments me donnent la motivation nécessaire pour relever les défis auxquels j'ai à faire face.

    Et, bien sûr, on ne peut s'empêcher de penser à nous, au temps qui passe, à nos capacités imprévisibles lorsque nous atteindrons un âge vénérable. Il y a ici plusieurs exemples de modèles que j'aimerais bien imiter. Les familles sont tissées serrées. La mer fait le reste. Plusieurs aiment prendre une marche régulière sur ses rives.

    Vieillir n'a rien de traumatisant tant qu'on est bien entouré et en pleine possession de ses moyens. Le problème, c'est qu'on n'a aucun contrôle sur le tout.

    Dans ton cas, j'ai confiance. Il me semble que tu risques de demeurer alerte longtemps. Du moins, je te le souhaite.

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  47. Réjean Mélançon18 décembre 2011 à 13:52

    Bonjour Jacques,

    Je viens de relire ton billet avec beaucoup d’intérêt. Je réalise même que c’est peut-être le billet le plus important et le plus d’actualité que tu ais rédigé jusqu’à ce jour. Je bénis le moment où tu en as eu l’inspiration. Je crois que tu n’en as peut-être pas encore mesuré toute l’importance, mais tu es indéniablement un être en plein éveil à la «conscience de ton soi».

    À la toute fin de ton billet, tu dis: «Vivre en société, c'est avant tout, je crois, savoir s'adapter et posséder l'art du compromis». Ceci, il faut l’admettre, est un fait incontournable dans notre société.

    Il m’a fallu cependant un certain temps pour bien cerner le malaise que cette phrase suscitait en moi. D’autant plus que dans l’un de tes commentaires, en réponse à l’un des miens, tu disais: «Pour moi, la conscience de soi, c'est ce qu'il y a de plus fondamental».

    Et c’est cela mon dilemme, car si notre société nous force à nous adapter et à faire des compromis afin que nous puissions être acceptés par ses membres, non pas pour ce que nous sommes, mais pour nous fondre dans le moule que cette dernière nous impose, alors comment alors nous serait-il possible de nous aimer nous-mêmes, inconditionnellement, dans le respect de notre moi le plus profond ?

    N’est-il pas là, justement, le malaise grandissant dans notre société ? Poussant ainsi des millions de gens à la négation, voir même à la haine d’eux-mêmes, parce que ce qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes, cette «conscience de soi», va à l’encontre de ce que la société nous impose. Devant cet effort d’adaptation qui nous est demandé, c’est à dire, le «FAIRE», le «PARAÎTRE» et aussi la «COMPÉTITION» les uns envers les autres, ceux qui sont incapables de le vivre, en sont réduits à s’isoler, à déprimer, quand ils ne vont pas jusqu’à poser le geste irréparable de s’enlever la vie, parce que pour eux, ne pouvant pas être EUX-MÊMES, totalement intègre avec leur conscience de soi, leur vie en vient avec le temps, à n’avoir plus aucun sens.

    Comme tu vois, Jacques, ce dilemme, car s’en est un, a le mérite d’éveiller les consciences. Il nous faut apprendre à nous aimer nous-mêmes, totalement, inconditionnellement, avec nos qualités qui sont nos forces et surtout, avec nos défauts qui sont nos faiblesses. En rejetant nos faiblesses, qui sont partie intégrante de nous-mêmes, nous nions une grande partie de nous-mêmes, peut-être même la plus grande partie de la plupart des humains en devenir que nous sommes. Le titre de ton billet devrait être: «ON NE CHANGE PAS VRAIMENT... C’EST LA SOCIÉTÉ QUI NOUS FORCE À CHANGER».

    Je souhaite ardemment, que tu retrouves rapidement le chemin de la retraite, car tes réflexions qui manquent à plusieurs comme à moi-même, ont le don de nous rapprocher du cœur de L’ÊTRE que nous sommes.

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  48. Bonjour Réjean

    Comme c'est beau tout ce que tu racontes! J'en ai fait la lecture pour Laure à haute voix. Et elle a vite ajouté: C'est l'fun ce qu'il dit.

    Je trouve que tu ajoutes beaucoup de profondeurs à mes humbles réflexions.

    Tu me fais rêver en faisant référence à ma prochaine retraite. J'y songe avant la fin de la présente saison comme un oiseau qui attent le printemps sur une branche enneigée.

    Et j'ai hâte de revenir bloguer: écrire de nouvelles réflexions, visiter mes blogues favoris...

    Je te souhaite du fond du coeur un très joyeux temps des fêtes et beauoup de sérénité.

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  49. Bonsoir Jacques,

    Quand tu dis: «Je trouve que tu ajoutes beaucoup de profondeurs à mes humbles réflexions», je trouve pour ma part, que tu te juges bien durement. On ne devrait même pas se juger, ni même notre prochain, d’ailleurs, car on ne connait rien des causes sous-jacentes qui ont créé la personnalité qui dicte les actions de chacun. Mais cela ne restera qu’une belle parole, tant et aussi longtemps qu’on restera identifier à notre mental... notre mini moi :-). Le mental est incapable de conscientiser cela. Il n’y a que notre Moi profond (esprit ou supra-mental) qui le peut.

    Personne non plus, au niveau de son mental, ne peut dire qu’il possède «LA VÉRITÉ». Nous sommes 7 milliards d’habitants sur cette planète et chacun possède une part de vérité qui lui est propre. Mais même en faisant la synthèse de toutes ces vérités, le mental ne pourrait jamais qu’avoir, un simple aperçu de ce qu’est un humain véritable. D’où l’importance pour tous les «humains», d’en venir rapidement à se poser les questions fondamentales sur le sens de la vie, et celle-ci, en particulier: «Qui suis-je véritablement ?». Les réponses ne se trouvent qu’en nous-mêmes.

    De plus, les réflexions de chacun, sont toutes propices à nous faire évoluer. C’est avant tout, comme dirait Jung et Pauli, une simple question de synchronicité. J’avais lu et relu ton texte à quelques reprises auparavant, sans que pour autant, ta dernière phrase ne m’interpelle. Je n’étais tout simplement pas encore prêt dans mon cheminement. Ce n’est que tout récemment, suite à diverses lectures sur le web, que je suis revenu sur ton blog et que là... la synchronicité c’est faite.

    Je te souhaite à toi aussi, ainsi qu’à tous les tiens, de très joyeuses fêtes ! Et que 2012 soit une source ininterrompue de synchronicités pour tous les humains en devenir de la planète, afin que les consciences s’éveillent rapidement au fait qu’ils sont en train de courir après des chimères. Le bonheur ne se trouve pas à l’extérieur de nous. Le bonheur ne peut se trouver qu’en nous-mêmes. Le bonheur est un état D’ÊTRE. C’est à nous de nous reconnecter à ce que nous avons toujours été, dans notre MOI le plus PROFOND !

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  50. Je passe en coup de vent, je vois qu'il n'y a pas de nouveau post. Je pense que tu n'as pas le temps, la vraie vie est importante. Je te souhaite donc de belles fêtes de fin d'année avec tout ce que tu désires, entouré de ta famille et de tes amis. On se reverra en 2012. Gros bisous!

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  51. Ouf, l'important c'est de te voir toujours vivant et actif ici, sinon je m'inquièterais vraiment!
    Une année 2012 des plus heureuses et douces pour toi mon cher Jackss. Je t'embrasse fort fort xxx

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  52. Bonsoir Jackss

    Bonne année 2012 à toi,ainsi qu'à toutes les personnes qui participent à ton blog.

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  53. Profite de chaque instant en compagnie de tes êtres aimés, Jackss!

    Beaucoup de bonheur et la santé pour l'an 2012.

    Zed ¦)

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  54. Malgré les apparences, je suis toujours là...

    Juste un peu trop occupé à mon goût. Mais 2012 est à nos portes. Et mine de rien, je prends des résolutions. Je reviendrai, c'est promis.

    Bonne année!

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  55. Bonne année, Réjean

    Décidément, nous sommes sur la même longeur d'onde. Il y aurait tellement de choses à ajouter à ta dernière réflexion.

    Oui nous sommes tous influencés les uns les autres à travers le temps et l'espace. C'est fascinant de voir que nous portons en nous les gênes de nos encêtres. Nous sommes influencés par leurs vécus, leurs expériences, leurs cheminements intérieurs et ce, indépendammment de ce qu'ils nous ont transmis de façon explicite. Mon fils répète souvent des phrases et des commentaires étrangement semblables à ceux de mon père sans l'avoir connu vraiment.

    C'est ainsi et je crois que c'est dans la nature de l'univers. On peut facilement penser qu'il y là un dessein intelligent voulu comme tel. Il y a au moins matière à reflexion.

    Il y a aussi un phénomène qui s'accentue, celui des échanges de plus en plus instantanés de tous les coins de la terre, par exemple grâce aux réseaux sociaux.

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  56. Bonne année Nanou

    Tes voeux m'ont touché. Savoir que tu es toujours là malgré mes si longues absences en particulier sur ton blogue, ça fait chaud au coeur.

    Tu demeures une personne avec qui j'ai toujours senti beaucoup d'affinités. Ton vécu, tes façons d'être sont une bonne source d'inspiration.

    Bonne année 2012 et que le meilleur s'y retrouve.

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  57. Bonne année Zed,

    Tes voeux sont tellement appropriés. Tu as bien compris de quoi j'ai le plus besoin. Ce qui me manque beaucoup présentement, c'est justement le temps pour ceux que j'aime et apprécie.

    Il ne me reste que la télépathie. Et le plus drôle, c'est que ça marche. La semaine dernière, Laure et moi nous avons passé Noël chez des amis à Sept-Iles. Je parlais d'une dame qui se trouve à être mon conseiller financier à 1000 km d'ici. Je leur racontais que chaquer fois que nous avons communiqué ensemble par téléphone ou autrement nos esprits étaient déjà en communication. C'est arrivé peut-être un peu plus d'un douzaine de fois. Et pourtant il s'écoule toujours plusieurs mois entre nos communication.

    Cette semaine, je l'ai appelée. Elle m'a dit: C'est complètement capoté, notre affaire. Je venais d'ouvrir mon ordinateur, je me suis rendu sur mon site d'email, j'a tapé ton nom et le téléphone a sonné.

    Ce qui m'a intéressé, c'est qu'elle vient d'obtenir un emploi comme vérificatrice pour Revenu Québec. Je l'ai félicité et je lui ai dit que c'était très rassurant de penser que je pourrais être en communication télépathique avec quelqu'un qui pouvait vérifier mes rapports d'impôt. J'aurai mons l'air fou.

    Du fond du coeur, bonne année 2012 et n'hésite pas à communiquer avec moi par télépathie tant que tu voudras. Tu peux aussi bien sûr le faire sur mon blogue si tu préfères.

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  58. Bonne année Linda,

    J'apprécie toujours chacune de tes visites, ces coucous, ces clins d'oeil pour manifester ta présence. C'est gentil.

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  59. Bonne année, Zoreilles

    Il y a deux jours encore, je suis allé voir quelques extraits du Stage de Kassandra, sur tout.tv, pour me détendre. C'est vrai.

    Je suis tombé par hasard sur un épisode où tu es en vedette. Tu joue ton rôle à merveille! Quelle prestation!

    je te souhaite une très belle année 2012 et qui sait, la célébrité. Tu as tout un potentiel!

    Merci pour cette belle complicité qu'il nous a été possible de connaître au fil des ans.

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  60. Bonne année à Michel et Jacqueline!

    Ceci est un test pour savoir si c'est vrai que vous me lisez régulièrement. J'ai hâte de voir... HO Ho ho!

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  61. Tous mes voeux pour cette nouvelle année, qu'elle soit la meilleure possible pour toi et tes proches.
    Et un grand merci pour ton blog, qui me fait cascader

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  62. La VIE... Trois lettres. Une seule petite syllabe, mais qui en dit tellement grand. On n'a pas encore idée, à quel point cela l'est !

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  63. Coucou Jackss,
    un petit mot simplement pour te dire que je pense très souvent à toi. Sois sans crainte, on va t'attendre...
    Je t'embrasse fort xxx

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  64. Merci de ta présence, Nanou,

    J'ai pris connaissance de ton message dans un contexte particulier où le mot présence prend tout son sens.

    Le tout a commencé par une contravention. Je roulais lentement sur la 138. À une dizaine de reprise, je me rangeais sur le bord de la route pour laisser passer tous ceux qui roulaient trop vite à mon goût. Je me disais que da surveillance routière était défaillante. Puis, en entrant dans le village de Magpie, surprise!

    À suivre sur mon prochain billet...

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