vendredi 21 janvier 2011

Répit: quand la vie ne fait pas de cadeaux!

C'est fascinant de voir comment les gens de la Côte-Nord en général et ceux de Havre-Saint-Pierre en particulier sont près de la nature. C'est peut-être ce qui les rend si décontractés. On se sent en confiance. Dans plusieurs municipalités de la Côte-Nord, on ne verrouille même pas les portes. Il y a du bon voisinage, de l'entr'aide.

C'est étonnant de voir comment ces gens-là sont près de la mer et savent profiter du grand air. L'air est pur. Et les fruits de mer sont exquis. Des petits cadeaux de la nature et, à l'occasion, de mes voisins. Les petits oiseaux récoltent et ne sèment pas. Ils finissent toujours par se nicher quelque part.
Baie-Johan-Beetz, avril 2009
Havre-Saint-Pierre, rue de l'Anse
Je marche et me laisse bercer par des réflexions toutes roses. Je me dis que la Nature est généreuse et que le hasard fait bien les choses. On peut donner le nom qu'on veut au hasard. On peut même l'appeler Dieu si on veut. Peu importe. Je me plait à imaginer que nous avons tout pour être heureux. Nous avons tous les ressources nécessaires pour bien vivre, bien nous nourir, nous épanouir, peu importe notre milieu, nos moyens.

Je pense aux chômeurs des grands centres, aux bonnes occasions qu'ils manquent en ne sachant pas qu'il y a pénurie de travailleurs ici. Tout le monde devrait pouvoir accès à un travail qui le gratifie. Je me plait à penser que tout le monde est beau et gentil. Je mêle un peu mes rêves et la réalité en me disant que tout le monde peut réussir en prenant les bons moyens. Mais je vois vite que ma vision a ses limites. La réalité me ratrappe vite. Le bulletin de nouvelles me rappelle de nombreux exemples où mes affirmations ne tiennent pas la route. Des fourberies, des comportements indécents viennent vite fausser le jeu. Je pourrais donner des noms, mais je me retiens.

Il me vient vite en tête quelques nuances, quelques exceptions, je dirais même des limites géographiques. Certains pays ont moins de facilités que d'autres.
(Source: La Presse
Il y a aussi des limites personnelles. Même ici, tout près de moi. Il y aura toujours des personnes démunies. Mais toute société qui se respecte devrait pouvoir les prendre en charge. Et il arrive qu'on trouve de beaux exemples.

Quand je demeurais à Sherbrooke , il y avait ce qu'on appelait jadis un fou du village . Gérard Foucault était un pesonnage célèbre. Tout le monde le connaissait, tout le monde l'accueillait. De nombreux hommes d'affaires de toutes sorte le recevaient gentilment. À sa mort, le 16 septembre 2008, Mario Goupil lui réservait un éditorial émouvant dans La Tribune de Sherbrooke dont voici un extrait:

La ville de Sherbrooke vient de perdre un personnage légendaire. Gérard Foucault est en effet décédé la semaine dernière à l'âge de 84 ans au centre d'hébergement du CHLSD de la région, où il habitait depuis un an.

Dans les années 70 et 80 particulièrement, Gérard Foucault a fait partie du paysage du centre-ville sherbrookois au quotidien. On pouvait le voir y déambuler quotidiennement à pied en portant son grand manteau et, bien souvent, avec une bouteille de Coke à la main. On le voyait également s'arrêter régulièrement chez différents commerçants.

Mario "Jim" Chevalier travaillait comme aide-cuisinier au restaurant chez Jim, rue Belvédère Sud, quand il a fait la connaissance de Gérard Foucault. "Il venait nous voir à tous les jours au milieu de l'après-midi, se souvient-il. Son menu était toujours le même: deux hot dogs avec moutarde et... petits pois verts, ainsi qu'un Coke. Les propriétaire du restaurant, Jean-Claude Desrosiers et Gilles Lévesque, aujourd'hui décédés, ne le faisaient jamais payer", rappelle Mario Chevalier, qui n'avait que 14 ans à l'époque.

"Il s'assoyait toujours dans le même coin du restaurant et il portait toujours son grand manteau sous lequel il empilait les journaux et les publicités. D'autres restaurants, comme Phil Dinner, lui servait aussi des repas gratuitement. Et à chaque jour, Gérard ne manquait pas d'aller saluer le policier en devoir dans la 'cuve', à l'angle de King Ouest et Des Grandes Fourches", ajoute Mario Chevalier.


On peut voir un vidéoclip sur le policier Lacasse faisant la circulation en cliquant sur Le policier Lacasse dans la cuve

Ce genre de personnage bénéficie du même accueil ici à Havre-Saint-Pierre. On en prend soin. Ils ont leur place. Peu de temps après notre arrivée dans la maison que nous habitons présentement, quelqu'un a ouvert la porte. Il est entré, s'est avancé vite au milieu de la pièce. Il nous a donné la main. Il a dit: Bonjour, je m'appelle Bernard (nom fictif) et je voudrais vous dire bonjour. Il voulait faire notre connaissance parce qu'il demeurait tout près. Nous avons su que c'était le Foucault de la place et qu'on s'en occupait bien.

Il y a tout près de l'hôpital une résidence où vivent plusieurs pensionnaires choyés, malgré leurs lourds handicaps.
L'Espoir de Shelna.
Solidarité et nécessité font loi

Jusqu’en 2004, impliqués à cent pour cent dans ce projet, les citoyens et les citoyennes de la MRC de la Minganie ont soutenu financièrement l'organisme avec l'aide de la Régie régionale de la Côte-Nord.

Au fil du temps, L’Espoir de Shelna a vu s’accroître sans cesse la demande pour ses services. Pour parvenir à y répondre, la maison de répit devait parfaire la formation de son personnel actuel, se doter de ressources humaines spécialisées et, en particulier, trouver de nouveaux locaux. De fait, il s’agissait d’offrir des services de répit de type hébergement 24/7, c’est-à-dire offerts vingt‑quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept.

Avec ces changements, l’organisme prendrait une ampleur régionale et permettrait aux personnes le désirant de demeurer plus d’une journée à L’Espoir de Shelna ou d’y résider en permanence. Une campagne de levée de fonds a démarré, et la population de Minganie a mis tout son cœur pour organiser un radiothon et d’autres festivités. Pour finir, grâce aux Sœurs de la Charité de Québec, L’Espoir de Shelna a pu acquérir en avril 2005 le Manoir de la promenade situé près des installations actuelles.
On nous dit que les meilleurs restaurants d'ici n'oublient pas ceux qui fréquentent le Manoir. On s'en occupe bien. Ils profitent du décor et de la mer. Cette semaine encore, l'un d'eux m'a accosté pour faire connaissance avec gentillesse.

Il y a des cadeaux que l'ont fait avec plaisir pour compenser ceux à qui la nature ne fait pas de cadeaux. Dans cette même ligne d'idées, je vous invite à lire la magnifique chronique de Foglia sur beaux cadeaux de la vie .

Cadeau du ciel du 22 janvier 2011, Havre-Saint-Pierre



Je vous invite chaleureusement à lire le dernier billet de notre ami Barbe blanche, noble citoyen de la Gaspésie. Il nous donne une référence qu'il faut lire à tout prix. On pourrait intituer son billet: Comment rester maîtres des cadeaux que le Ciel a laissé dans notre sous-sol?: Mauvaises mines

31 commentaires:

  1. Ton post est touchant, Bernard aussi. Je médite tes mots. Tu sais le travail que je fais. Actuellement j'ai énormément de peine à insérer des jeunes dans des cours pour qu'ils puissent finir leur scolarité obligatoire. Ils sont complètement déstructurés. Issus de migrations ou non, le schéma est souvent le même. Des parents qui n'ont pas beaucoup de moyens, une scolarité obligatoire désastreuse, qui s'interrompt souvent avant la fin et ensuite un parcours de petite délinquance qui les amène au fond.
    Ensuite pour remonter, c'est difficile. Ils n'ont pas les bonnes ressources, ils ne croient plus à rien et même pas en eux-mêmes. Je pense que c'est cela le plus difficile, être capable de croire en soi-même avant de penser que la société nous doit des choses.

    Alors mon travail avec certains de ces jeunes passent avant tout par cela: leur redonner confiance en eux-mêmes et les soutenir dans leur recherche intérieure avant de pouvoir les mettre en apprentissage, dans des formations ou directement sur le marché du travail.
    Parfois je me décourage, parfois j'y crois. L'autre jour, je n'aidais pas un jeune mais un homme de 50 ans, en instance de divorce, dépressif, sans logement fixe (il vit avec un copain dans 25 mètres carrés), avec quelques délits à la clé. Je l'ai écouté, soutenu, il a commencé à faire des recherches d'appartement, il a trouvé un appartement dans un coin reculé du canton mais c'est ce qu'il voulait, il ne restait plus que je l'aide à faire les démarches et que je débloque les fonds pour lui (aide sociale). Ce n'était pas gagné d'avance car le prix de son logement dépassait les normes de l'aide sociale. J'ai soutenu son cas devant ma direction, parlé en sa faveur et finalement j'ai obtenu gain de cause. Je l'ai donc rappelé dans l'après-midi même pour lui annoncer la bonne nouvelle. Il n'arrivait plus à parler tellement il était heureux, il pleurait de joie en me remerciant. J'ai simplement répondu que j'avais fait mon travail mais que c'était lui qui avait trouvé les ressources intérieures pour trouver cet appartement et entamer quelques démarches.
    Cet épisode-là m'a fait chaud au coeur. Il est rare, la vie est si difficile pour certaines personnes mais lui s'en est sorti et cela vaut tout l'or du monde.
    Voilà, alors je me dis ceci:
    Il faut avancer, se battre, croire en soi, voir les opportunités, savoir taper à la bonne porte et vivre. Refuser le risque, c'est refuser la vie. Allez, je t'embrasse.

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  2. Je reconnais des caractéristiques communes entre chez moi et le coin que tu cites en entrée de message : ici la nature est reine et l'on ne verrouille pas nos portes :))
    Et merci pour la chronique de M. Foglia, très amusante... et édifiante !
    Bonne fin de semaine,
    sébastien

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  3. Tout à fait vrai ton post.
    Les gens différents ont leur place dans nos vies. Ils nous apportent l'humanité.
    Dans mon village, il y en avait un, Chaput que les gens l'appelaient, si différent des autres. Son étrangeté me fascinait, m'attirait et me faisait peur à la fois. Je n'ai jamais senti d'animosité à son égard. Il faisait partie de la vie du village.
    J'ai beaucoup aimé le commentaire de Delphinium et la chronique de notre Foglia national!

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  4. Bonjour Delphinium,

    C'est très inspirant ta façon d'intervenir, cette façon que tu as de créer de bonnes relations avec des gens à qui la vie a fait si peu de cadeaux. Je comprends tout le bonheur que tu peux ressentir après avoir su obtenir des résulats si gratifiants et y puiser toute l'énergie nécessaire pour continuer encore et encore.

    Je trouve que tu touches à l'essentiel:

    Alors mon travail avec certains de ces jeunes passent avant tout par cela: leur redonner confiance en eux-mêmes et les soutenir dans leur recherche intérieure avant de pouvoir les mettre en apprentissage, dans des formations ou directement sur le marché du travail.

    En même temps, je suis fasciné par un élément de hasard qui fait que j'ai l'impression que nous avons travaillé au même endroit.

    J'ai commencé ma vie professionnelle comme agent d'aide sociale. Par la suite, j'ai travaillé comme patron dans une grosse boîte. Je prenais régulièrement des stagiaires provenant de l'aide sociale. On leur donnait 100$ par mois.

    Je leur disais que je ne pouvais pas les payer davantage. Les règles ne dépendaient pas de moi. Mais je leur disais que le meilleur salaire que je pouvais leur donner, c'était de leur donner le moyen d'acquérir une confiance en eux, en leur moyen, en leur chance de faire leur place dans leur milieu. C'était l'objectif premier du stage. Tout le reste se greffait à cet objectif.

    Ceci a toujours permis d'atteindre des résultats dont j'étais fier.

    C'est impressionnant de voir comment à des miliers de kilomètres, nous avons pu avoir un parcours, une approche et des valeurs si semblables. Et tout ce que tu racontes, pour moi, ce ne sont pas que des mots. Et je te lève mon chapeau. Je comprends aussi tout ce que ça peut exiger d'énergie et de renoncement.

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  5. Bonne fin de semaine Seb

    J'ai bien aimé la similitude, le sourire. Mais il y a un détail qui m'a plus encore davantage. J'ai même été supris.

    J'ai comme un esprit de résistance qui s'exprime de différentes façons. Par exemple, je me refuse d'uliser le mot weekend.

    Bonne fin de semaine, Seb

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  6. Marico,

    Ces gens dont on parle, ces Foucaults, et autres personnes qui souffrent de limites évidentes au premier contact, c'est vrai qu'elles sont attachantes. Elles le sont bien sûr si leur handicap n'est pas associé à un problème de comportement.

    Ces personnes savent se faire aimer. Le monsieur Foucault de Sherbrooke, je l'avais vu la première fois chez un concessionnaire d'auto Peugeot où j'étais allé pour l'entretien régulier de mon auto. Foucault était entré tout souriant. Le monsieur derrière le comptoir l'avait accueilli comme si c'était un grand seigneur.

    Je me souviens avoir vu Foucault s'approcher du policier qui faisait la ciruculation sur un promontoire au coin des rues King et Wellington. Ce monsieur donnait tout un spectacle en faisant son travail, comme s'il était un chef d'orchestre. Il nous rendait de bonne humeur. Foucault s'approchait souvent de lui. J'ai vu la scène à quelques reprises. Foucault envoyait des becs (baisers) avec la main. Et les automobilistes en attente avaient le sourire.

    De biens beaux souvenirs. Les deux personnages ont laissé leurs marques dans la petite histoire de Sherbrooke.

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  7. Magnifique billet. Cela donne l'envie d'aller vivre en région!

    Accent Grave

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  8. Accent Grâve,

    je crois qu'il faut vivre l'expérience pour voir ce que c'est. Le Nord, quelle merveille!

    Nous sommes sous la tempête présentement. Merveilleux! J'adore ce genre de température, ce contact avec la nature, sa puissance, sa fougue, ses défis tout en beautés.

    Dans un coin comme ici, à Havre-Saint-Pierre, on connait tous les avantages de l'hiver, sans les inconvénients.

    Je crois que j'aime encore mieux l'hiver que l'été, même au bord de la mer.

    J'ai ajouté quelques photos. J'avais fait une erreur dans légende. J'avais d'abord écrit: Cadeaux de la nature du 22 mai, Havre-Saint-Pierre. Le 22 mai, c'est la date d'anniversaire de Laure. Je n'ai pas encore vu de tempête le 22 mai.

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  9. Jacks,

    j'ai lu tes derniers billets, si riches, et suis allée voir tes liens. J'aurais écrit un très long commentaire si j'avais voulu, mais mon moral étant un peu bas, et ne voulant pas être négative, je dirai que j'admire ta capacité (que tu partages avec ton amie Zoreilles) à voir ce qu'il y a de mieux en chaque être humain. Moi j'aurais tendance à voir le côté sombre.

    et je suis contente de voir que l'hiver existe toujours sur la Côte-Nord. C'est une saison que j'aime, même ici à Mourial...

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  10. À mon amie Lise,

    Je crois que nous avons tous un côté ensoleillé et un côté sombre. La vie, c'est comme ça. Et je ne fais pas exception à la règle. Je saute souvent d'un côté de la cloture comme de l'autre.

    Tu es très perspicace, c'est évident. Et je suis sûr que j'aurais endossé plusieurs de tes commentaires ou appréhensions.

    Mais je crois que toi qui connais la région, tu comprendras que j'ai actuellement un grand avantage. Je peux prendre des grandes marches et me resourcer en pleine nature, caméra en main.

    Ce qui dérange, c'est justement de voir l'ampleur des menaces qui pèsent sur ce milieu naturel exceptionnel que je connais. Et ce, je veux bien en témoigner.

    Je suis conscient cependant que je dois faire preuve de retenue. Sinon, ça peut être démobilisant. Je crois qu'il y a quelque chose à faire. Et je suis fier de la réaction des québécois qui se renseignent, font preuve de solidarité et protestent.

    Je crois que le dossier des gaz de schiste, comme celui du Suroît, du casino dans le centre-ville de Montréal et bien d'autres ont fini par avoir raison des menaces appréhendées. Celui des gazs de schiste est loin d'être réglé, mais je pense qu'il y a lieu d'être confiants, de croire en la vigilance collective des nôtres.

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  11. Jacques,

    La réponse que tu viens de donner à Lise, est selon moi très révélatrice, de la complexité, mais aussi, de la beauté qui se cache dans la nature humaine.

    Comme tu dis si bien, je crois, tout comme toi, que nous avons en nous, un côté ensoleillé et un côté sombre. Mais je ne crois pas que ce soit cela, la VIE. Je dirais plutôt que cela fait parti de nos expériences de vie, liés à la dualité de nos égos. La VIE, c’est ce qui nous anime et nous permet d’expérimenter ce rôle, que nous sommes en train de tenir dans cette existence.

    Oui, malgré tout ce qu'on peut voir, j'ai de plus en plus confiance dans le devenir de la nature humaine. L'homme sera forcé un jour, d'apprendre de ses erreurs.

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  12. C'est un mot que je n'utilise plus du tout moi non plus, sauf par inadvertance...

    Pour faire écho aux autres commentaires, je me réjouis qu'il y ait beaucoup de gens qui croient en l'avenir de l'espèce humaine car j'en suis :)

    Ce lundi, le ciné-club de ma ville (en Bourgogne) programme "la grande séduction". Je m'en réjouis d'avance, d'autant que je serai un des seuls spectateurs à avoir quelques notions de Québécois ! Le public de chez nous va beaucoup souffrir... :))
    Amitiés et belles pensées à tous,
    sébastien

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  13. Bonjour Seb

    Quel beau hasard! Je parlerais même presque de synchronicité. J'avais justement l'intention de présenter ce coin de pays à l'est de Natashquan.

    Sainte-Marie-la-Mauderne est un petit village situé en Basse-Côte-Nord, accessible uniquement par les voies aériennes et maritimes (c'est le village réel de Harrington Harbour[1] qui tient lieu de plateau de tournage). Traditionnellement axée vers la pêche, l'économie est complètement à plat dans cette bourgade de 120 habitants.

    Le coin est charmant. J'aimerais bien le visiter avant de quitter la Côte-Nord. Le plus difficile, c'est de s'y rendre à cause des moyens de communication. D'autres perles du Québec sont dans cette situation. Et je me prépare à mettre cette réalité en relief.

    La grande séduction est un film à voir absoluement! Le rire, le charme, les personnage, la situation si actuelle, des paysages typiques de la Côte-Nord, tout est là pour permettre de passer de bons moments. Et je peux me permettre de te faire une confidence. La belle demoiselle du film, mon fils a eu l'occasion de faire quelques sorties en sa compagnie. J'aurais bien accepté de donner mon nom comme conducteur désigné s'ils en avaient eu besoin.

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  14. J'aime bien ta réaction, Réjean

    C'est une nuance valable que tu apportes. Je dirais même que c'est une vision dans la bonne direction. J'ai eu la chance d'apprécier ton cheminement depuis un bon bout de temps et j'en profite.

    J'aime bien l'idée de l'homme qui finira par être comme obligé de tenir compte de ses erreurs. Pour certains politiciens cependant, ce n'est pas facile Madame Normandeau cette semaine admettait en avoir commises. Du même souffle elle faisait une affirmation qui prouvait le contraire.

    Mais, je crois qu'il est sage de passer à autre chose et se concentrer sur des réalités plus inspirantes, plus réjouissantes. Je pense que la majorité de nos concitoyens ont tout de même réussi à tirer des leçons à partir de ce qu'ils vu.

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  15. Jacques,

    Ce cheminement dont tu fais mention, il m’était généralement très difficile d’en faire part autour de moi, puisque ce genre d’approche spirituelle, ennuie ou gêne, davantage qu’il n’intéresse la grande majorité des gens. Ce blog dont je t’avais déjà parlé par courriel et pour lequel je mentionnais vouloir, pour le moment du moins, le garder caché à cause de son contenu, et bien j’ai décidé finalement de le rendre d’accès publique. Après tout, ceux que le sujet n’intéresse pas, n’auront qu’à passer leur chemin.

    Le cheminement que j’y expose, est quelque chose de très personnel, mais les synchronicités dont tu parles si souvent, pourraient peut-être y entrainer un de ces jours, une de ces personnes qui tout comme moi, est en quête de réponses à ses nombreuses questions d’ordre existentielle. Il est toujours plus intéressant de cheminer avec d’autres, plutôt que de le faire seul.

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  16. Je vous ai aperçu chez Delphinium, j'aurais du venir ici plus tôt, mais je crois que c'est ma première visite, et je ne la regrette absolument pas.
    Parfois je me dis que nous serions mieux si nous pouvions tous habiter un beau pays, sans trop de monde autour de nous. Avec juste ce qu'il faut. Et sans envie.

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  17. Je trouve ça très chouette, Jackss :))
    J'ai d'ailleurs envoyé ton commentaire aux président et vice-président du ciné-club en leur mentionnant ton blogue. Il se trouve que les gens d'ici aiment le Québec et les Québécois et que nous avons également programmé "la détresse et l'enchantement", pièce tirée du roman de Gabrielle Roy, et ce dans le magnifique village de... Montréal (je te jure). dont je peux admirer le Mont Royal depuis la fenêtre de ma chambre à coucher quand le temps est dégagé :))
    L'année prochaine, je proposerai une tournée de Beau Dommage ou de Desjardins dans les villages environnants !
    Bien à toi,
    sébastien

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  18. Bonsoir Réjean,

    Tout ce que tu racontes, tout ce que tu poursuis comme cheminement a toujours beaucoup d'intérêt. Il y a toujours un filon qui inspire et fait avancer.

    Tu me mets souvent sur de bonnes pistes. Alors, je suis prêt à m'associer à ta réflexion. Il faudra me redonner le lien cependant.

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  19. Bienvenue hpy,

    Je me souvients tres bien, en effet, t'avoir croisée dans l'univers de notre amie Delphinium.

    Ce que tu racontes me rejoint beaucoup. J'ai l'impression que c'est une course folle que celle du développment à tout azimut et ce besoin de vouloir de plus en plus de mondes pour faire rouler l'économie.

    Les gens de Havre-Saint-Pierre adorent leur coin de pays. Ils sont accueillants. Mais, ils ont une réserve. Ils ont peur de se sentir envahis, bousculés. Être isolés comporte aussi de grands avantages. J'y reviendrai. Et je ne peux m'empêcher de louer ton intuition.

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  20. Merci pour ton intéreêt Seb,

    C'est bien sympathique. Raison de plus pour donner quelques petits détails pour mieux apprécier l'univers d'ici.

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  21. Pour le lien, Jacques, tu n'as qu'à cliquer sur mon nom !

    Merci pour tes mots !

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  22. Merci pour le lien, Réjean

    Je suis allé jeté un coup d'oeil. Il y a là tout un bagage pour alimenter mes réflexions, de bonnes lectures avant d'aller prendre mes marches sur le bord de la mer. Je le ferai, c'est sûr.

    Je reviendrai sur ton blogue. J'ai lu quelques extraits. Mes je veux tout reprendre à partir du début pour avoir une bonne vue d'ensemble.

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  23. Lucien Bouchard qui prend la relève comme porte-parole des pétrolières y compris pour la promotion du gaz de schiste?

    Bien honnêtement, je dois reconnaître que je ne sais trop plus quoi penser. J'ai toujours tellement aimé Lucien Bouchard. Et je crois qu'il est très intègre. Il y a des choses qui m'échappent, mais je lui laisse le bénéfice du doute jusqu'à preuve du contraire.

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  24. Jacques,

    Pour faire suite à la réflexion sur les mots que tu as laissée sur mon blog, je dirais que la perception du mot «intégrité», pourrait bien être très différente, d’une personne à une autre.

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  25. Je vous invite chaleureusement à lire le dernier billet de notre ami Barbe blanche, noble citoyen de la Gaspésie. Il nous donne une référence qu'il faut lire à tout prix. On pourrait intituer son billet: Comment rester maîtres des cadeaux que le Ciel a laissé dans notre sous-sol?

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  26. J'ai lu le dernier billet de Barbe blanche...
    Restez maîtres chez nous, serait approprié.
    Amoureux fou du territoire au Nord du Nord, je vois se produire des actions inacceptables de la part des minières.
    Cette désinvolture avec laquelle ils peuvent s'accaparer d'un territoire vierge... d'une beauté inimaginable ...
    La semaine prochaine, je serai en errance du côté de Kangiqsualujjuaq sur l'Ungava ...
    en observation ... au pacte du Nord.

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  27. Bienvenue le factotum!

    Tu as piqué ma curiosité: La semaine prochaine, je serai en errance du côté de Kangiqsualujjuaq sur l'Ungava ...
    en observation ... au pacte du Nord.


    Toute cette question m'intéresse au plus haut point. Et j'avais besoin de sentir que nous étions plusieurs à nous préoccuper de toute cette question de la sauvegarde du territoire magnifique qui se trouve ici.

    Je commençais à en douter. J'ai censuré des textes pourtant bien documentés que j'avais produits, des observations que j'avais faites sur place. Et j'ai fait aussi disparaître des billets trop éloquents déjà produits.

    C'est fou, mais je commençais à me remettre en question, faute d'avoir suffisamment d'échos. Et je dois admettre que je suis surpris du peu d'appuis venant de l'opposition pour les préoccupations que j'ai développées depuis que je suis sur la Côte-Nord.

    Dans ce contexte, tu me redonnes un peu de ferveur.

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  28. Tout le plaisir est pour moi.
    Je me sens un peu moins seul, au Nord du Nord lorsque je tiens de tels propos...

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  29. Bonsoir Jackss,
    Toujours agréable de te lire et en plus tu as un réel talent pour la photographie...cette maison entourée d'un voile de neige...très beau.
    J'ai perdu un peu de ma belle naïveté face à l'Humanité mais il m'en reste suffisamment pour apprécier les Hommes de bonne volonté et la beauté de la Nature.

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  30. J'ai toujours de la difficulté à enregistrer mes commentaires.
    Je voulais juste préciser que le dernier message anonyme est de moi.
    Dianne B.

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  31. Bien bonjour Dianne,

    tu vois, tu progresses bien. Voilà 2 messages de suite qui ont passé le test! :-)

    Je suis très heureux de voir que tu apprécies. C'est le genre de commentaires qui me donnent le goût de continuer.

    Cette maison saupoudrée par la neige, tu l'as probablement reconnue. C'est celle que nous habitons depuis près de 2 ans maintenant.

    J'ai perdu un peu de ma belle naïveté face à l'Humanité mais il m'en reste suffisamment pour apprécier les Hommes de bonne volonté et la beauté de la Nature.


    Ça m'arrive aussi d'éprouver des sentiments semblables. Tout n'est pas toujours très édifiant. Mais heureusement, il y a aussi des personnes et des réalités qui sont source d'émerveillement et de contentement.

    Et ça tombe bien: je de bien belles pages d'histoire et de belles photos qui attendent sur ma planche à dessin.

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