vendredi 24 juillet 2009

Une vie, c'est assez?

Commentaire de neurone ectopique, suite à mon dernier billet:
Bien que je comprenne que l'idée d'un Paradis puisse être séduisante, j'ai de grandes réserves face à la vie éternelle.
(...)est-ce que le plaisir initial ne s'estompera pas ?
(mon frère a déjà affirmé que l'amnésie est la seule solution au bonheur éternel).
La précarité de la vie contribue largement à la rendre si précieuse. Quant à ne plus être humain, je crois que je préfère encore être mort. (Neurone ectopique)
J'ai adoré ce commentaire du neurone. J'ai répondu ceci sans hésiter:
Si on me proposait de vivre 100 ans de plus, je refuserais à coup sûr. Je dirais vite: Non, merci!. Si un être descendu du ciel me proposait de recommencer une autre vie en gardant tout ce que j'ai acquis de bon dans cette vie, je refuserais aussi. C'est clair.

Mais, j'ai réfléchi. Je ne voulais pas faire choquer le Bon Dieu. J'ai eu peur de me faire recevoir à la porte par Saint-Pierre. Avec tout ce qu'on raconte sur sa façon de recevoir le monde à la porte du Paradis, j'ai cru que ça vallait la peine de réfléchir un peu. Je me suis rappelé les photos d'Ève avec ses 3 feuilles d'érable pour se vêtir et bien d'autres choses encore. Quant à la feuille d'érable qu'on voit sur le drapeau du Canada, je sais qu'elle peut servir à nous cacher bien des choses.

Il parait que tout ce qui est défendu au Paradis, c'est de manger des pommes. Si c'est le seul commandement, je peux bien m'en accomoder. Je ne voudrais pas de pépins.

J'ai beaucoup appris de ma vie actuelle. Je sais, par exemple, qu'il faut y penser deux fois avant d'accepter les 10 commandements. Selon des recherches récentes, il parait que Dieu avait commencé par offrir ses 10 commandements aux Arabes.

Dieu alla voir les Arabes et leur a dit:
- J'ai des commandements pour vous; cela vous guidera...
Les Arabes demandèrent: C'est quoi des commandements?
Et Dieu répondit:
- Ce sont des règles de vie.
- Pouvez-vous nous donner un exemple?
- Tu ne tueras point
- Ne pas tuer? Pas intéressés.

Alors il est allé voir les Africains et leur a dit:
- J'ai des commandements pour vous.
Les Noirs voulurent un exemple et Dieu dit:
- Honore ton père et ta mère.
- Père? On ne sait même pas qui sont nos pères. Pas intéressés.


Il alla donc voir les Mexicains et leur dit:
- J'ai des commandements pour vous.
Les Mexicains demandèrent un exemple et Dieu dit:
-Tu ne voleras point.
- Pas voler? Pas intéressés.


Il alla voir les Français avec la même offre...
- Un exemple? Tu ne commettras pas d'adultère.
- Pas d'adultère? Pas intéressés.

Finalement, il alla voir les Juifs et leur dit:
- J'ai des commandements... -
- Des commandements? Combien ça coûte?
- C'est gratuit.
- OK, on en prend dix!


Sérieusement
Puisqu'on a tous le droit de changer d'idée, je les prendrais bien ces 100 ans de plus, avec ou sans commandements.

Laure, juillet 2009
Et si le Paradis ressemble à ma vie à Havre-Saint-Pierre, je suis acheteur. Laure et moi, nous flottons sur un nuage présentement. Même si tout le monde est habillé sur le bord de la plage, c'est un véritable délice de s'y promener.

Laure est angélique. Elle adore son travail. J'adore ma retraite. Le ciel est pur. Il n'y a pas de maringouins. Il y a plein d'activités en perpective, de la visite qui s'annonce. Le voisin nous a donné ce soir de la chair de crabe toute préparée en nous disant que c'était délicieux en sandwich. Que peut-on demander de plus?
Oui, le Paradis c'est bien ici.
Photo prise près d'ici, en février dernier, par Nicole à qui j'avais prêté ma caméra.
Je crois qu'elle a été prise sur l'Ile d'Anticosti


Photo prise devant ma maison
Bienvenue la visite!
Cliquez pour mieux apprécier le décor.

14 commentaires:

  1. Vraiment content de te savoir de retour.
    Au risque de me répéter, les cent ans de plus à Havre Saint-Pierre ont une grande valeur parce qu'ils sont éphémères.
    Sans vouloir te forcer la main, j'aimerais bien lire tes réactions sur les billets que j'ai écrits sur l'euthanasie.

    l'avaleur de temps

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  2. Bonjour le neurone,

    Ton idée sur les plaisirs éphémères vaul la peine qu'on s'y arrête. Mais pas trop longtemps!
    :-)

    L'euthanasie est un sujet passionnant. Je vais me faire un plaisir d'y jeter un coup d'oeil.

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  3. Le mot « éternité » est un mot incompréhensible pour nous les humains, qui expérimentons l'espace et le temps. Mais une fois que notre esprit a quitté le plan matériel, qui nous dit que le temps continuera à moduler notre réalité ?

    Les esprits ne seraient-ils qu'un ESPRIT UNIQUE vivant simultanément une infinité d'expériences passées, présentes et future, dans un éternel présent ?

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  4. Réjean,

    Le mot éternité ne nous dit peut-être pas tous la même chose, mais le mot télépathie me fascinera toujours.

    Imagine-toi, et je suis très sérieux, j'ai pensé à toi ce soir en préparant le souper. Je me disais que je ne t'avais pas vu sur mon blogue depuis un certain temps et je me demandais ce que tu devenais.

    Je te jure que c'est vrai. Ce qui est encore plus étonnant, c'est que j'ai eu une réflexion à peu près identique à celle que tu viens de faire.

    Je pensais au neurone qui me parlait du plaisir de la vie qui tient au fait qu'elle ne dure pas toujours. Et je me disais que nous avions une façon de voir liée à notre monde qui pouvait être décodée autrement dans l'éternité.

    Je te jure que je ne te raconte pas d'histoire. Je me prépare justement à lire un livre de Danielle Fecteau sur la télépathie.

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  5. Il y a de plus en plus de docteurs en sciences et en psychologie, qui s'intéressent à la parapsychologie en général et à la télépathie, en particulier. Le docteur Fecteau, de l'université de Montréal est l'une de ces chercheurs.

    Je pense moi aussi que cette particularité qu'ont les esprits d'être inter-reliés, est bien réelle. Nous serions tous reliés plus ou moins consciemment, à la même source.

    Ceux qui partagent des idées et des passions communes seraient plus sensibles à ce qui pour moi, seraient des perceptions qui n'ont rien d'une coïncidence.

    Il me plait beaucoup de savoir que tu penses à moi, et que de ce fait, plusieurs de nos idées se rejoignent. Alors de deux choses l'une, ou bien je ne suis pas aussi fou que certains pourraient le croire, ou bien j'ai la confirmation de ne pas être seul dans ma folie..., les deux idées me plaisent. Ha ha ha !

    Bonne lecture !

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  6. Réjean,

    Moi, je crois que tu es un très très grand géni. :-)

    J'aime bien ce que tu racontes. J'y reviendrai.

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  7. Jacques,

    N'en mets-tu pas un peu trop ?

    "Génie" est un bien grand mot auquel on pourrait associer bien des sens, pour la plupart desquels, je ne me reconnais nullement. L'une de ses significations se rapporterait à l'influence déterminante qu'aurait une personne sur une autre. Si c'est là, la signification que tu portes à ce mot, alors là..., peut-être..., que je le suis pour toi, mais pour toi seulement. Il n'y a pas deux personnes qui puissent percevoir les choses exactement de la même façon. Chacun y voit les nuances qui découlent de sa propre expérience.

    Dans mon optique à moi, je ne me perçois que comme un homme bien ordinaire qui essaie de garder un esprit le plus ouvert possible.

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  8. Réjean,

    Génie? J'ai répondu ceci, à la blague en référence à cette extrait de ton avant-dernier commentaire:

    Alors de deux choses l'une, ou bien je ne suis pas aussi fou que certains pourraient le croire, ou bien j'ai la confirmation de ne pas être seul dans ma folie.

    Ceci étant dit, tu as des réflexions toujours très intéressantes. Elles me permettent souvent de faire du milage.

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  9. je vais faire un commentaire un peu plus léger, pardonnez-moi. L'autre jour, je suis allée acheter des abricots au magasin, des abricots du Valais naturellement, (je vous laisse surfer sur le net pour savoir ce qu'on entend par "valais") et puis j'ai fait une tarte aux abricots. Et à la première bouchée, ça a été une bouchée de paradis. Ce n'était pas un gâteau aux pommes, n'en déplaise à miss eve et à son affreux boa, mais c'était le paradis. Un fruit juteux, plein de soleil de mon pays. Et là vraiment, je me suis vue dans la plaine du Rhône, entourée de montagnes, le coeur réjoui.

    Il y a tellement de petites choses dans la vie qui nous rapproche d'un état d'extase. Qu'est-ce que c'est que le paradis? ne devrait-on pas plutôt vivre le mieux possible ici bas, dans le respect des uns et des autres, dans le respect de la nature avant de chercher ce qu'il pourrait y avoir de l'autre côté? Je ne sais pas, l'exercice me semble tellement difficile. Je vous embrasse toutes et tous

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  10. Delphinium,

    Je suis tout à fait d'accord avec toi. Je ne vole pas mon voisin, je ne tue pas ceux qui me tombent sur les nerfs, je ne fais pas de frivolités avec les copines de mes amis.

    Ça ne me traverse même pas l'esprit, ou si peu... Le fait qu'il y ait des commandements de Dieu ou un Paradis, ça ne change rien. Je n'ai qu'un indicateur: est-ce que ça me rend heureux. Et ça tombe bien: je suis heureux quand mes proches le sont.

    C'est le seul critère que j'ai utilisé pour élever mes enfants. Ma mère ne me posait jamais de question si je ne rentrais pas le soir, étant jeune. Elle me faisait confiance. Et je me suis comporté en conséquence. Sauf quelques petites exceptions qui faisait mon bonheur.

    C'est agréable de t'entendre parler de tes petits plaisirs avec des airs de Paradis,Delphinium.

    Mon intérêt pour le cerveau, la conscience, la vie après la vie, c'est avant tout de la curiosité intellectuelle au même titre que l'exploration spatiale. J'y trouve aussi des éléments de réflexions et de sagesse qui m'aident à mieux vivre en profitant de ce qui a été transmis de générations en générations.

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  11. Bonjour le neurone et Delphinium,

    Ce matin, deux jolies dames ont frappé à ma porte. Deux du coup, moi je n'ai pu résister. Je les ai invitées à entrer.

    Que me voulaient-elles? Par une drôle de hasard, elles voulaient me parler du Paradis. On ne résiste pas à un pareil coup du destin.

    L'une elle a ouvert un livre pour me montrer une image qui me donnait une idée du paradis. On y voyait un jeune couple dans un décor fleuri, des fontaines, du soleil. Je pensais à la question du neurone qui voulait savoir comment j'imaginais le paradis. J'en ai même parlé aux dames.

    Elles ont précisé être témoins de Jéhovah. Elles m'ont demandé si je croyais en Adam et Ève, aux paroles de la Bible, l'évolution, les commandements de Dieu.

    Pour bien situer la conversation, j'ai commencé par dire qu'il n'y a pas pire sot que celui qui croit détenir la vérité. J'étais donc ouvert à parler de tout ce qu'elle voulait.

    Honnêtement, j'ai adoré la conversation d'autant plus qu'elle rejoint par hasard tout ce dont on parle ici depuis quelques jours.

    L'une d'elle m'a même laissé un livre en cadeau: Y a-t-il un Créateur?

    Peut importe ce qu'on peut penser, le hasard n'a pas fini de me surprendre.

    J'ai parlé aussi du dernier message de Delphinium en disant que j'étais d'accord avec sa vision. Le bonheur sur terre est ma boussole. Je leur ai même donné des trucs pour être heureuses. J'ai toujours voulu le bonheur des jolies dames.

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  12. Les gens de Montréal

    Je me suis permis de donner des conseils aux dames sur la façon de se présenter.

    Elles se sont présentées ainsi:Nous sommes de passage et nous venons de Montréal

    Je leur ai fortement conseillé de ne plus dire ça. J'ai souvent entendu les gens d'ici dire: C'est pas les gens de Montréal qui vont venir nous dire quoi faire!

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  13. Quel magnifique billet et quels commentaires savoureux de la part de tous ceux qui s'y sont exprimés. Un pur bonheur.

    J'ai ri, j'ai réfléchi, j'ai été charmée.

    Ici, c'est presque le paradis... enfin, comme je l'imagine!

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  14. Tes commentaires m'ont fait du bien à l'âme, Zoreilles

    Il faut donc croire que j'en ai une. J'ai senti la tienne aussi.

    Il faut dire que nous vivons un peu dans le même univers. L'Abitibi et Le Havre ont tous deux été fondés par des Acadiens affectés par le grand dérangement.

    La mentalité et les décors, selon plusieurs sources, se ressemblent. La seule différence, c'est la mer et les iles. Mais vous avez les lacs qui sont comme des iles à l'envers.

    J'attends la saison des bleuets.

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