Les premiers soldats du régiment de Carignan appelés en renfort arrivent à Québec en 1653. L'ancêtre de Laure s'y trouvait.
Ce n'était pas suffisant. L'ancêtre de Laure et tous ses camarades avaient beau faire leur possible, les Iroquois étaient déterminés et coriaces. On peut les comprendre.
C'est ainsi que mon ancêtre, Jean Dalpé dit Parisot, arrive en Nouvelle-France en 1665. Cet ancêtre est le même que celui de Jacques Pariseau, ancien premier ministre du Québec. Je crois qu'il devait être fort et courageux comme mon père.
Mon ancêtre n'avait cependant pas été le seul à être recruté. Le Roi Louis XIV avait envoyé 1300 soldats appartenant au Régiment de Carignan-Salières pour mater les Iroquois.
Je ne sais pas si mon ancêtre y fut pour quelque chose, mais en 1666, l'armée française défait les Iroquois et la paix est rétablie dans la région. Le traité qui s’ensuit, en 1667, reconnaît la souveraineté du roi de France et assure à la colonie 16 années de développement pacifique.
Frontenac
Cependant, l'agression des Iroquois reprend de plus belle vers 1690. Le gouverneur de la Nouvelle-France est alors Frontenac. Comme par hasard, il logeait au Château Frontenac à Québec. Mais le château a été reconstruit après sa mort.
Ça vaut la peine de cliquer pour aggrandir
Mon ancêtre, arrivé à l'âge de 18 ans n'avait que 43 ans à sa mort en 1690 en combattant les Iroquois à Pointe aux Trembles à proximité de Montréal.
La paix avec les Iroquois a été signée. C'est ce qu'on a appelé La grande paix de 1701. Si l'histoire vous passionne, le lien est très intéressant.
Louis XIV souhaitait que quelques soldats demeurent sur place pour conserver les acquis, cultiver les terres tout en participant à des activités militaires. Quatre cents (400) soldats du régiment de Carignan acceptèrent de donner suite à la volonté du roi et restent en Nouvelle-France.
À cette époque, Louis XIV trouvait qu'il y avait abondance de fourrure et en défendit la traite. Trop de fourrures en circulation en diminuait la valeur.
C'était un avant-gardiste. Brigite Bardot et le Parlement européen ont peut-être été inspirés par lui. Le Roi retira une partie de ses troupes de l'Ouest où il y avait moins d'enjeux économiques puisque le commerce des fourrures n'avait plus besoin de protection.
L'ardeur des premiers défricheurs est ralentie par l'attrait de jeunes pour l'aventure et l'argent. Ils n'avaient que faire des désirs du Roi qui en possédait abondamment.
Ironiquement le sujet est revenu sur l'actualité cette semaine. On parle d'une grande table pour traiter de la question. On a même suggéré lors de l'émission Tout le monde en parle d'inviter Brigitte Bardot et des membres du parlement européen à participer au débat. On a dit, à juste titre qu'il était temps que quelqu'un prennne la défense des chasseurs de phoques.
La prise de position m'a touché. J'ai beaucoup de peine à comprendre que des organismes aussi prestigieux que le Parlement européen consacrent tant de temps et d'énergie à la défense des phoques alors qu'il y a bien pire: on tue femmes et enfants en toute impunité au Darfour. Des femmes sont victimes de viols, des enfants d'enlèvements. Il y a autour de ces questions un silence lourd et inquiétant. Les actions sont plus rares que les discours pourtant très timides.
Je disais donc... que nos ancêtres se laissaient distraire par le commerce de la fourrure. Mais pas tous. Le petit fils de mon ancêtres défrichait la terre. Il avait aussi une fonction noble et fort originale.
Dites-moi, entre nous, quel est l'idéal:
se couvrir d'une fourrure pudique ou se promener frivolement à moitié habillé?
Bien honnêtement, je suis embêté par la réponse.
Question quizz: Vous connaissez ces dames?
À suivre... (Je parle du récit)
Lors des tempêtes d'hivers,la fourrure garde bien au chaud, les Amérindiens avaient bien compris cette évidence...
RépondreSupprimerBonjour Barbe Blanche
RépondreSupprimerLaure en sait quelque chose. Demain, elle va à une réunion de formation chez les Inuits. Elle se rendra en auto aussi loin que la route pourra la mener.
Ensuite, un Inuit la prendra en moto-neige. Elle devra ainsi parourir un trajet de 45 minutes. Une collègue lui a prêté des bottes de loup-marin (phoque), des vêtements chauds.
Ces bottes sont tellement chaudes à ce qu'on dit qu'on peut y être nu-pieds. Voilà une application pratique de la chasse aux phoques.
Voici ce qu'on annonce sur le site météo d'environnement-Canada
RépondreSupprimerNuageux avec percées de soleil. Devenant ensoleillé avec passages nuageux en mi-journée. Poudrerie en matinée. Vents d'ouest de 50 km/h avec rafales à 80 diminuant à 30 avec rafales à 60 en après-midi. Maximum moins 13. Refroidissement éolien de moins 29 le matin.
"La prise de position m'a touché. J'ai beaucoup de peine à comprendre que des organismes aussi prestigieux que le Parlement européen consacrent tant de temps et d'énergie à la défense des phoques alors qu'il y a bien pire: on tue femmes et enfants en toute impunité au Darfour. Des femmes sont victimes de viols, des enfants d'enlèvements. Il y a autour de ces questions un silence lourd et inquiétant."
RépondreSupprimerTu as cent fois raison là-dessus. Lors du passage de BB au Canada il y a quelques années, les groupes animaliers avaient une affiche sur laquelle on voyait un bébé humain agonisant dans son sang, harponé par un phoque. Question de nous inviter à appliquer le principe de réciprocité "Ne fais pas aux phoques ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent" ce qui est, à mon sens une monstruosité. S'il faut traiter les phoques comme des hommes, c'est qu'un homme ne vaut guère plus qu'un phoque. Le IIIe Reich a eu une législation d'avant garde incroyable pour assurer la protection des animaux contre les mauvais traitements. Pendant ce temps, ceux-là qu'on appelait "vermine" étaient gazés.
J'adore les bêtes mais que dans un monde où tant d'enfant ont faim, il existe des chirurgiens qui proposent de poser aux chiens castrés des testicules artificiels pour protéger l'estime de soi de Toutou me semble d'une infinie tristesse.
Et cela m'apparaît que le symptôme de la difficulté que nous avons de nouer des rapports sociaux stables dans les grandes villes modernes. Après tout, l'attachement envers les animaux domestiques (car disons-le, qui s'émeut du sort des pieuvres, pourtant fort intelligentes)est quelque chose qui s'est surtout développé au XXe siècle.
Pour le reste, je suis vraiment fan des aventures de l'ancêtre de Laure et du tien ;-)
Ton commentaire est rassurant, Encre. On s’émeut si peu de nos jours de ce genre de situations.
RépondreSupprimerOn s’émeut davantage devant un candidat de Loft strory qui vient d’être éliminé.
On réussi à mobiliser plus facilement des miliers de personnes pour réclamer la détention d’un taliban qui a tué un américain. Je ne juge juge pas la pertinence de la cause. Mais je m'étonne de l'importance qu'on lui accorde.
Les médias soutiennent davantage une cause comme celle-là tapant sur le clou régulièrement.
Devant la situation des femmes et des enfants au Darfour, les viols, les enlèvements, les victimes innocentes de guerres pernicieuses, les journalistes tapent faiblement un clou de temps à autre pour fin de spectacle.
Sans vouloir offenser personne, je dirais que la situation évoquée sur mon billet n’a pas provoqué de raz-de-marée. Pourtant, la situation est désolante, alarmante.
Encre, ton intérêt, ta sensibilité, ta réaction vive en faveur des victimes innocentes, leur douleur, me plait et me rassure.
Elle témoigne d'une belle sensibilité pour l’âme et le cœur des ces gens, leur désolation. Ce sont les mêmes perceptions louables qui font que tu sais si bien décrire tes personnages sur tes toiles. C’est pourquoi j’ai tant de plaisir à contempler tes œuvres.
Un petit signe de mon passage, Jackss. J'essaie de ne pas prendre trop de retard dans ma lecture.
RépondreSupprimerDis moi, en "vrai", tu dois être très bavard, non ?... sourire
Belle fin de soirée à toi !
Françoise,
RépondreSupprimerMoi bavard? Je ne peux pas voir ce qui te fait croire ça! (Sourire)