dimanche 8 mars 2009

Beautés sauvages

Havre Saint-Pierre, 2009
Regardez cette photo. Admirez le paysage sauvage. Il n'a pas changé. Cette photo récente aurait pu être prise en 1534.


Pour savourer à fond, le récit que je me prépare à vous faire, il faut fermer les yeux. Pas tout de suite. Permettez que je vous situe le décor.

La plupart des amérindiens sont nomades à l'arrivée des premiers explorateurs, sauf des Iroquois déjà sédentaires en l'an 1000. Pour les autres, l'Amérique entière est leur patrie. Le territoire est immense. On vit de chasse et de pêche avec des moyens et des outils rudimentaires. Le canot d'écorce est le moyen de transport par excellence.

Le Québec est l'endroit au monde où il y a le plus de cours d'eau, si on ne tient pas compte, bien sûr, des terres innondées de plus en Europe de l'Ouest, à certaines périodes de l'année (Cliquez sur La Loire, photos de Françoise).

Ajouter une immense forêt, des bonnes odeurs et gardez les yeux fermés. Laissez-vous pénétrer par l'ambiance. Maintenant, ouvrez les yeux. Si vous ne le faites pas, tant pis pour vous. Vous ne connaîtrez jamais la fin de l'histoire. Ni même le début.

Cliquer sur l'image
Nous sommes en 1534. En France de 1530-1610, c'est la guerre des religions. François Ier est roi de France. Jacques Cartier, parti de St-Malo arrive à Gaspé. J'imagtine son excitation et celle de l'équipage en aperçevant la terre. Il se croit aux Indes. Imprécis dans ses calculs, le navigateur. Ou bien, il buvait trop de vin. Suite à cette méprise, on appelle indiens, les premiers habitants rencontrés: des Iroquois. Cette nation qui allait plus tard devenir l'ennemi juré numéro un des Français les avait pourtant bien accueillis comme le démontre l'extrait qui suit.

Ceux qu'il rencontre à Gaspé sont des Iroquois laurentiens, venus en grand nombre pour la pêche annuelle. Cette nation, considérée comme la maîtresse du Saint-Laurent, entre dans l'histoire.

À bord d'une cinquantaine de grands canots (environ 500 Iroquois) Donacona et les siens approchent des deux bateaux de Cartier. Cartier hésite. Donacona se lève et tend le bras vers les français et dit: "NAPOU TOU DAMAN ASURTAT" ce qui signifie: "AMI, TON SEMBLABLE T'AIMERA." En réponse, Cartier fait tirer quelques coups de canon. Les amérindiens sont effrayés et se dispersent.

La diplomatie française, bien que nourrie de bonnes intentions n'était pas encore à point. Nicolas Sarkosy n'était pas encore en poste.

Au fil de mes recherches, je découvre que les Iroquois étaient beaucoup plus civilisés que le laissaient entendre nos livres d'histoire. L'image que je me faisais d'eux est devenue beaucoup plus symapatique. Et je n'oublie pas que la grand mère de Laure est citoyenne de cette nation.

Il y a tout lieu de se demander ce qui a bien pu se passer pour qu'ils décident de chasser tous les français du territoire qu'ils occupaient. Il s'est sûrement produit quelque chose qu'on a oublié de nous dire. Un fait demeure: moins de 10 ans après la fondation de Montréal, en 1642, par Sieur de Maisonneuve, Ville Marie (ancien nom de Montréal) agonisait. C'est alors que Maisonneuve, en désespoir de cause, décida de retourner en France pour demander l'aide de Louis XIV.

Le Roi Soleil fut touché. Il accepta de recruter des soldats d'élite dont certains faisaient partie de sa garde. L'ancêtre de Laure, Pierre Desautels, fut parmi le premier contingent d'une centaine de soldats du régiment de Carignan à s'embarquer pour la Nouvelle-France.


Évidemment, les Iroquois ne proposèrent pas de trève en attendant le retour de Maisonneuve. Les hostilités s'envenimaient et les français souhaitaient que Maisonneuve revienne avec du renfort au plus tôt, avant que tous ne soient exterminés.

À suivre...

5 commentaires:

  1. J'au hâte de lire les aventures du grand-père de Laure!!!

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  2. Tes photos sont vraiment magnifiques :-)

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  3. On m'a indiqué plusieurs endroits pour prendre des photos spectaculaires. Une dame que nous venons de recevoir à souper nous a dit avoir vu un ours traverser paresseusement la route, près d'ici. L'ours a ralentit, l'a regardé avant de pourusivre son chemin.

    Si j'en vois un, je sors de l'auto, je le photographie et je te l'envoie pour que tu en fasses une toile. La même dame dit avoir vu un loup seul, beau comme un prince. Je lui ai raconté l'histoire de Zoreilles sur son dernier billet. Un très beau billet!

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  4. :-) vous auriez ou avez été un prof d'histoire intéressant à écouter.

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  5. Merci Gaétan

    C'est bien gentil. Entre habitants de la Côte Nord, on se comprend.

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