samedi 7 février 2009

L'Hopital et la mer

Cliquez sur la photo pour mieux voir.

Vous avez remarqué la neige sur le pare-choc arrière? Elle se ramasse là quand je recule pour arrêter et que les freins ne fonctionnent pas. Subtile!

Bon! OK! Vous avez reconnu ma fourgonnette, mon numéro de plaque, le fait que je suis stationné dans un espace réservé aux personnes handicapées? D'accord! L'auto est volée, j'ai tué le propriétaire de l'auto, Les parties du corps sont dans des sachets en plastique dans le valise arrière. (Voir billet un peu plus bas sur la dame âgée et l'officier). Revenons aux choses sérieuses.


Laure me disait hier: J'ai l'impression que c'est très rare un hôpial situé directement sur le bord de la mer. Pourtant, imagine le bienfait que peut ressentir un malade, assis sur le bord de la fenêtre avec vue sur l'océan.

Sa réflexion a capté mon attention. Je me suis rappelé l'histoire de ce voisin de chambre d'hôpital démoli par la nouvelle brutale de son cancer incurable. Ses larmes. Les plus belles discussions avec lui, je les ai eu sur le bord de la fenêtre donnant sur le majestueux Mont Orford. J'étais très conscient des effets bénéfiques du paysage. Et volontairement, je m'en approchais lorsque je sentais l'athmosphère un peu lourd.

Face à l'adeversité, ce sont les amis qui peuvent faire la différence entre s'écrouler ou trouver le courage de supporter le pire. Et je compte la nature parmi mes amis. Je ne suis jamais seul dans la nature. La nature me parle, me trace une voie, m'aide à aimer la vie mais quand ce ne va pas.

Photo Parc du Mont-Orford.

Face à tout ce qui m'arrive, j'ai des sentiments, des réactions. La nature aussi en a. Elle en voit de toutes les couleurs, des plus sombres aux plus vives. Elle a des réactions des plus calmes aux plus déchainées. Elle s'exprime, s'affirme, réclame d'être respectée. Si on ne la comprend pas, elle trouve des moyens de se faire entendre. On appelle ça du réchauffement, des tsunamis, des inondations, des ouragans... Elle veut bien nous aider, en autant qu'on lui permette de le faire.

La nature est notre amie. Il faut s'en faire une alliée surtout dans les épreuves les plus difficiles. Un hôpital sur le bord de la mer, en pleine nature, c'est comme une mère qui nous tend les bras, surtout si elle nous sent plus fragiles. Je salue le génie de ceux qui ont choisi le site de l'Hôpital de Havre Saint-Pierre. Il faut parfois si peu pour faire la différence: un peu de poésie dans le coeur. Tout simplement!

Le terme Havre est bien choisi. Et le mot Saint-Pierre, savez-vous pourquoi on l'a choisi? Saint Pierre était pêcheur. C'est le patron des pêcheurs. Autrement dit Havre Saint-Pierre signifie le repos du pêcheur.

Remarquez que moi, je ne porte pas encore d'auréole comme lui, par humilité, bien sûr. Vous me voyez portant une auréole au bord de la plage de Havre Saint-Pierre en hiver? Le poste de télévision communautaire en ferait tout un reportage. Ça me gênerait un peu.

Si vous n'avez pas eu l'occasion de voir le billet précédent Havre Saint-Pierre, le matin, je vous invite amicalement à le faire. C'est une brève visite guidée qui donne un aperçu rapide des lieux. Vous ne pourrez probablement résister ensuite à la tentation de venir voir sur place. À moins que comme Caro et cie vous ne l'ayez déjà fait.

17 commentaires:

  1. Salut Jackss,

    Sur ce dessin, St-Pierre ne porte pas l'auréole, il navigue devant le soleil. C'est nous qui la voyons chez lui. J'aime cette symbolique. Le meilleur nous est donné à travers les autres.

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  2. Pierre, encore une fois, je suis charmé par tes connaissances. Très intéressant ton interprétation!

    C'est vrai qu'elle est bonne, la symbolique. Ce n'est pas nous qui créons le meilleur de nous-même. C'est à travers les autes que nait cette dimension.

    Si je comprends bien, j'ai peut-être une auréole autour de la tête sans le savoir? J'ai hâte de raconter ça à Laure. Je vais lui demander si elle en voit une quand elle me regarde. :-)

    Chose certaine, Laure trouve que Havre Saint-Pierre me fait du bien. Un exemple: quand je cherche un objet, je l'accuse parfois d'y avoir touché. Depuis que je suis à Havre Saint-Pierre, je m'assume totalement.

    Hier Laure m'a dit: Je pense que je vais te laisser à Havre Saint-Pirre. Ce n'est pas qu'elle veut se débarasser de moi. C'est qu'elle souhaite que j'aie toujours les réactions que j'ai présentement.

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  3. c'est vrai que ça aide sûrement à avoir meilleur moral quand on a devant soi une si belle vue.
    Quant à toi tu as sûrement une auréole pour certains et hélas pas du tout pour d'autres: ma grand'mère disait toujours "on n'est pas louis d'or on ne peut plaire à tout le monde".
    je te souhaite un dimanche plein de sérénité.Bises

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  4. je viens d'aller faire un tour dans ton appartement c'est chouette dis donc, puis lire le discours de Sarkosy je ne suis pas étonnée qu'il y ait eu des réactions négatives....
    je suis allé ecouté ton fils j'aime beaucoup les musiques je crois que je préfère l'azur et le vent;
    Re bises

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  5. Merci pour mon fils Jipé, Marguerite, Marie

    Sa copine Gaële est très bonne aussi. Elle a éte en première position pendant plusieurs semaine à Porovonutuk, l'endroit à peu près le plus au nord des régions habitées au Québec.

    Gaële est d'origine française, plus précisément de la Haute-Savoie.

    Le décor qui aide à vivre le pire me fait penser au film Les invasions babres, film où Marie-Josée Croze s'est fait connaître au festival de Cannes. Elle y avait décroché le rôle de meilleure actrice de soutien, je crois.

    On voit dans le films un homme en phase terminal à qui on réservu tout un étage d'un hôpital pour l'aider à mieux mourir. On trouve aussi le moyen de l'amener autout d'un feu de camp, dans un chalet d'été sur le bord d'un beau lac.

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  6. Magenta,

    Le poème que tu laisses sur ton dernier billet m'a beaucoup touché. Par hasard, il vient faire une belle démonstration de la chaleur qui peut si bien entourer les personnes aux prises avec des épreuves de la catégorie du pire.

    Il est touchant ton poème, Magenta. J'invite mes amis d'ici à le voir et répondre à ton souhait de laisser un mot aux parents éprouvés: Aux anges que je ne connais pas

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  7. T'as quand même une couronne, humble blo/a/gueur. C'est pas rien!

    C'est toi qui as pris la photo de saint Pierre?

    Moi, il n'y en a qu'un qui m'est sympathique. Parait qu'il s'intéressait aux dames qu'on aappelait alors des sorcières parce qu'elles étaient munies de connaissances au sujet des plantes et de la nature. Elles étaient des apothicaires, mais on les brulait, car une femme qui a des connaissances, c'est dangereux et rebelle, moins obéissant, moins contrôlable (ça perdure... Polytechnique, entre autre, école interdite aux filles en Afghanistan, filles privées d'école en Haïti et tellement d'etc. La liste est trop longue).

    On dit qu'il était humble, solitaire, qu'il parlait aux oiseaux. Mon genre d'hominidé, si on enlève le système de croyance. Mais il faut quand même se reporter à l'époque.

    N'oublie pas de regarder Darwin ce soir à R-C, Découverte... Tu verras de jolies bibittes et entendras des inepties créationnistes à faire tomber ta couronne. C'est mon amicale suggestion.

    Quelle heureuse idée, comme dit Laure, un hôpital sur le bord de la mer. Prendre soin, c'est aussi ça.

    Zed ¦)

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  8. Je viens tout juste de voir le commentaire que tu as laissé suite au billet Pourquoi sont-ils restés? C'est un point de vue intéressant. Je viens d'y répondre.

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  9. Bonsoir Jackss

    Je vis à Montréal,et j'ai la chance d'hâbiter tout près du jardin botanique.
    J'y vais très souvent,ça me fait tellement du bien de prendre de belles grandes marches dans ce petit coin de paradis.

    J'adore observer les oiseaux,et au jardin il y en a plusieurs espèces.
    J'avoue avoir une préférence pour le beau cardinal rouge.

    Je trouve que prendre le temps de contempler la nature,c'est un des plus beau cadeau que l'on puisse se faire.

    Bonne fin de soirée.

    De Linda

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  10. Diable! Jackssse! Je viens de voir des petites cornes sur ta couronne!

    Hihihi! ¦D

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  11. Bonjour Linda,

    Ce que tu dis tombe à point. Être capable de rester aussi près de la nature pour une personne qui vit à Montréal, c'est éloquent.

    Tu me donnes l'occasion de réaliser que peu importe où l'on est, c'est en soi que tout se joue. On ne le réalise jamais assez. Je suis sûr que tous les jours des milliers de personnes passent devant le jardin botanique sans jamais s'y arrêter.

    Ce beau cardinal rouge qui t'attire tant, ce n'est pas un hasard que tu le connaisses. Tu y es pour quelque chose et la nature te le rend bien. Il y a de la poésie dans ta façon d'en parler.

    @Zed,

    Des cornes? Pourquoi penses-tu que je porte toujours une couronne? De toute façon, celui qui le dit, c'est celui qui l'est.

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  12. Je ne veux pas dénaturer le sujet actuel, mais je ne peux m'empêcher de dire aque je suis renversé de tout ce qui se passe à la Caisse de Défauts et Placements du Québec.

    Les dégâts sont dû à un changement de réorientations des plus hauts niveaux d'un gouvernement qu'on vient de réélire pour 4 ans, la majorité ont aimé son slogan L'économie d'abord.

    Moi, je pense que ce gouvernement, on aurait dû l'envoyer paître dans la nature. Vous voyez? J'ai réussi à retomber sur mes pattes et trouve le moyen de placer le mot nature

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  13. Olalala, que de lectures sur ce blog mais c'est toujours un plaisir de venir vous rendre visite. Il est vrai que la nature a un effet bénéfique sur l'être humain. Il devrait s'en souvenir plus souvent avant de polluer comme il le fait.
    J'ai de la chance d'habiter dans un beau pays. Et pourtant... je ne suis pas sûre que tous les hôpitaux du pays aient une aussi belle vue que celui que vous nous présentez.
    Et puis il y a peut-être des malades plus chanceux que d'autres, ceux qui ont leur chambre face à la mer et les autres qui sont de l'autre côté. Car je crois qu'un bâtiment a encore 4 côtés et que donc tous ses côtés ne doivent pas donner sur la mer.

    Quant à l'auréole sur la tête, je ne suis pas sûre qu'elle vous aille bien. Je dis ça mais je peux peut-être me tromper. :-))
    Allez, il est temps d'aller manger pour moi. Pas grand-chose à me mettre sous la dent. Je mangerai mieux ce soir. Là, je pic-nic devant mon ordinateur. Pas le top quoi. Bises!

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  14. dites donc, comme je suis curieuses je suis allée sur le site du mont Orford. On y annonce -14 degrés pour aujourd'hui. Et demain des pluies verglaçantes. Attention à ne pas se casser le col du fémur sur la glace.

    Finalement Saint-Pierre avait peut-être moins de risque de se casser la figure sur sa barque de pêcheurs, à moins qu'il ne se prenne les pieds dans les cordages ou dans un paquet de poissons tout glissants et tout collants. :-)))

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  15. Bonjour Delphinium,

    Ici, le soleil vient à peine de se lever. Je suis allé reconduire Laure à son travail à l'hôpital, tout en contemplant la mer encore sous un ciel bleu sans un seul nuage. Ici, pas d'humidité, pas de pollution. Il y a de la forêt à perte de vue à des centaines de kilomètres à la ronde. La forêt et la mer.

    Le mont Orford se trouve à proximité de Sherbrooke, ville universitaire où j'habite depuis 40 ans. On voit le mont Orford se profiler à l'horizon de plusieurs points de la ville, notamment du Centre Hospitalier universitaire de Sherbrooke.

    Nous sommes à Havre Saint-Pierre pour environ 1 an, depuis 3 semaines. Il y a 1100 kilomètres entre Sherbrooke et Havre Saint-Pierre. Ici, c'est plus froid. Il n'y a pas de risque de verglas.

    Tu es très perspicace, Delphinium. Je ne porte pas toujours l'auréole. On est tous un peu, je crois, ange et démon à la fois. C'est ce qui fait le piment de la vie de l'être humain.

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  16. Un hôpital dont la moitié des fenêtres donnent sur la mer... Ça donne le goût de guérir, quand ça se peut...

    Chez nous, il n'y a pas la mer mais l'hôpital et la Maison des soins palliatifs donnent sur le lac Osisko, au centre-ville de Rouyn-Noranda, tout comme à Amos, il se trouve sur les bords de l'Harricana et à Ville-Marie, il est situé sur les berges du majestueux lac Témiscamingue. Voilà une autre similitude entre la Côte Nord et l'Abitibi. La nature, on veut s'en approcher le plus possible comme si elle n'était pas assez présente!

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  17. Bonjour Zoreilles,

    J'ai toujours aimé t'entendre parler de l'Abitibi. Quand j'y suis allé avec Laure, à ton invitation, j'ai ressenti l'appel de la nature comme jamais auparavant. Toi et ta petite famille m'avez ébloui, tellement vous faisiez corps avec la nature.

    Maintenant je suis dans le même type d'univers, ou presque. Le bonheur total. Je pense à toi souvent sachant que tes racines sont ici même. Il me semble que connaître la nature d'ici, c'est aussi mieux te connaître.

    C'est une bonne idée des établissements de soins palliatifs dans ce type de décors. Il devrait y en avoir plus et on devrait donner le plus de choix personnels à cet égard, peu importe d'où on vient.

    On ne veut pas diviser le Canada et pourtant, on divise le Québec en érigeant des frontières entre les régions. Quand j'ai amené ma mère gravement malade à l'hôpital de Sherbrooke pour être près d'elle, on a répété à plusieurs reprises que cet hôpital n'était pas dans la région de ma mère.

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