dimanche 4 janvier 2009

Grande recrue, grande misère


Le début de la colonie de Nouvelle-France est fort bien documenté. Cette colonie fut organisée, préparée, protégée avec de grands moyens. On voulait créer en Amérique une société "parfaite". Les Jésuites furent dès le début associés à l'aventure. Ils ont laissé des écrits fort impressionnants dans les Relations des Jésuites.

On peut en lire le contenu intégral sur des textes numérisés. On relate les événements à partir de 1642, date de fondation de Montréal d'abord appelée Ville-MarieLa lecture des Relations des Jésuites, en 2009, surprend et fait sourire un peu. On décrit par exemple en détails comment par une tempête hallucinante, les chrétiens avaient risqué leurs vies pour assister à la messe du dimanche. L'église était pleine. Les temps ont changé. Les Jésuites étaient ébloui par la foi de leurs fidèles.

Voici la page couverture d'un livre passionnant qui mériterait 100 fois d'être réédité. Il a été publié en 1955.Les soldats du Régiment de Carignan avaient été recrutés selon des normes strictes. N'était pas recruté qui voulait. Il fallait montrer patte blanche, être catholique, d'une moralité reconnue et pratiquer un métier pointu en plus d'être soldat. La plupart étaient catholiques. Il y avait aussi certains protestants qu'on appelait hérétiques. Sous la force du nombre, la plupart se rallièrent aux catholiques. L'ancêtre du célèbre Chanoine Groulx était protestant. C'est cet ancêtre qui va donner son nom au fameux combat de la Coulée de Grou. Il mourut aux côtés du soldat Jean Dalpé.


Quand j'étais au Séminaire de St-Hyacinthe on faisait l'apologie de ce Chanoine dont la pensée fut à l'orgine de plusieurs générations de patriotes. On en faisait un modèle, pour ne pas dire un héros. Sa pensée a fortement influencé les indépendantiste québécois de la première heure.

Je vous livre une page du livre de La grande recrue de 1653 pour vous montrer dans quel contexte les premiers soldats du régiment de Carignan sont arrivés à Québec en septembre 1653. Vous vous rappellerez que le bateau avait dû retourner à St-Nazaire pour subir d'importantes réparatons après son premier départ. À cette époque, il n'y avait ni iphone, ni télé, ni radio.

Les français étaient découragés de voir que le bateau devant ramener des renforts ne revenait pas. Ce fut l'euphorie lorsqu'ils virent appraite le navire un beau jour de septembre.

Parmi ces soldats se trouvaient Pierre Desautels, dit Lapointe, l'ancêtre de Laure. Ils sont arrivés à Québec, fondée en 1608 par Samuel de Champlain, il y a donc 400 ans. C'était la seule place fortifiée occupé par des européens à cette époque. L'accueil fut enthousiasme. Mais les malheurs se succédèrent tragiquement. Un navire qui devait les ravitailler et payer les soldats coula en mer.


Une seule dame vient avec ces cent hommes, mais elle seule en vaut cent : c’est Marguerite Bourgeoys.
Au moment de l’arrivée de ces gens, le nombre des habitants de la Ville-Marie ne dépasse 50 personnes. Naturellement, la perspective d’y vivre n’a rien d’amusant et des défections sont constantes. Personne ne peut blâmer les gens qui n’ont eu le courage suffisant de vivre sous les attaques des Indiens, dans le froid et le travail très dur.
En 1653, des premiers colons de la Ville-Marie, il n’en restait plus que neuf personnes
.


Ce n'est que 12 ans plus tard qu'arriva mon ancêtre, Jean Dalpé dit Parizeau. Il n'avait que 18 ans. Il perdit la vie en 1690 en combattant les Iroquois à Pointe aux Trembles à proximité de Montréal. Les français étaient courageux, selon les textes qui nous ont été laissé. 25 soldats français ont attaqué un centaine d'Iroquois. Ils ont perdu la bataille. Ceux qui étaient tués étaient plus chanceux car ler Iroguois, Agniers de leur vrais noms, étaient reconnus pour leur cruauté. Les survivants ont été torturés et brûlés. J'ai souvent vu le nom de mon ancêtre dans la liste des torturés, mais il semble que non d'après ce que je viens de lire. II n'avait que 43 ans.
Il n'y a rien de nouveau: on connait le plus vieux métier du monde pour les dames. Il existe aussi un plus vieux métier du monde pour les homme: la guerre. Encore aujourd'hui on s'enrôle. Cette fois, c'est pour l'Afganistan. On s'enrôle jeune et avec les règles d' On n'a peur de rien, même pas de mouir. Comment expliquer?

Le lien qui suit donne une idée des circonstances: La bataille de Coulée de Grou.La suite est plus captivante. Je parlerai des raisons qui ont fait que 400 soldats de Carignan ont décidé de demeurer en Nouvelle-France après la fin de leur engagement. Elle vous donnera en une idée de la vie des enfants de mon ancêtre Jean Dalpé dit Parisot.

8 commentaires:

  1. J'aime beaucoup cette série de billets assez inattendue. Tu as un réel talent de conteur! On s'amuse tout en s'instruisant :-)

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  2. C'est bien gentil, Encre

    J'ai eu de la visite ces deux derniers jours. Et les préparatifs vont bon train pour le départ. Il y a plusieurs démarches à faire.

    Je reviens aussitôt que j'ai une minute.

    Bonne journeé

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  3. j'attendais la suite et je ne suis pas déçue mais je reviendrai pour lire plus profonfément certains liens . On aura la suite....

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  4. Marguerite-Marie,

    C'est sûr que la suite viendra. Ce mot plein d'intérêt que tu envoies m'encourage à en donner tout de même une ou quelques épisodes avant je jour J.

    À bientôt...

    Jackss

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  5. Bonjour Jackss,

    J'ai lu le récit de la traversée de Marguerite Bourgeois et je comprends combien difficile était ces voyages. Sans doute une bonne raison de vouloir rester ici une fois qu'on a réussit à traverser et rester en vie.

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  6. Petit signe de mon passage, Jackss...
    Je viendrai relire demain à tête reposée... J'ai eu beaucoup de travail cette semaine. Mais je ne suis jamais bien loin... sourire
    Bises amicales.

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  7. J'ai atteri ici par hasard et je trouve que c'est un bon hasard :)

    J'espère continuer le chemin...

    Bonne continuité :)

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  8. Bonjour Françoise,

    C'est très gentil de manifester ta présence. Le hasard fait bien les choses: je suis au ralenti moi aussi à cause des préparatifs pour l'aventure. Ainsi, tu n'auras pas trop de rattrapage à faire.

    @Bienvenue Chess

    Je profite aussi de ce heureux hasard qui t'a amenée jusqu'ici. C'est avec un grand plaisir que je t'accueil à bord.

    @Pierre,

    Tu manifestes un grand sens pratique, du réalisme. Il est possible que cet élément ait pu jouer. Je l'ajoute à ce que je sais déjà. Et je met une étoile dans ton cahier.

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