lundi 17 novembre 2008

DNE


J'avais prévu vous parler de mes ancêtres dans ce billet. Mais je leur ai permis d'aller se reposer. J'ai trouvé une autre matière à réflexion. Ce matin, à l'émission de Christiane Charest, on a parlé du Prince Charles et ensuite de l'expérience en cours sur la mort imminente (DNE)

Cliquer sur la photo de gauche pour avoir accès aux deux entrevues. Vous pouvez aussi avancer le curseur pour passer directement au reportage sur la mort imminente. L'entrevue est tout à fait renversante. Elle montre que les recherches scientifiques avancent très vite sur le sujet. Les conclusions semblent évidentes à l'effet que la vie peut continuer sans le corps.


Dans cet entretien radiophonique, on parle du Dr Sam Parnia qui mène présentement la recherche. Si vous cliquez sur la première photo du billet, vous aurez accès à un reportage. Il est en anglais. Si vous souhaitez une traduction, je peux le faire. En substance, on explique que l'on place des images non visibles à moins d'être au plafond. Si le sujet qui dit avoir flotté au dessus de son corps et peut les décrire après être revenu à la vie après un période de coma, ça signifie que la conscience peut exister indépendamment du corps. On veut faire la recherche sur 1500 patients.

Vidéo sur l'université de Sherbrooke

Il y a quelques années j'avais entendu parler de cette expérience au Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke. J'avais été très intéressé par le sujet puisque j'avais déjà vécu cette expérience. J'en avais d'ailleurs parlé à des proches de ma famille immédiatement après avoir vécu l'expérience, au risque de passer pour fou.

Aujourd'hui, j'avais à rencontrer un médecin de mes connaissances qui travaille à cet hopital. Il était passionné tout autant que moi par le phénomène et m'a parlé du témoignage d'une personne crédible décrivant ce qu'elle a vécu dans le coma. Pendant cette étape de coma, il avait vu les médecins autour de lui et entendu leurs conversations pendant qu'ils essayaient de le réanimer.

Je vous ai déjà parlé aussi de ma soeur Nicole décédée à l'âge de 11 ans. J'étais en sa présence au moment du décès. J'avais à peine 13 ans. Je ne suis pas le seul témoin de l'événement. Dans le contexte du présent billet, le récit prend toute sa signification.

Nicole était en pleine santé le dimanche. Elle était venue en fin de semaine avant de retourner où elle était pensionnaire. Le mardi, elle fit une poussée de fièvre et fut transportée à l'hôpital en ambulance. J'étais aux côtés de ma mère lorsqu'elle a reçu le coup de fil pour lui annoncer l'incident. Je me rappelle encore de tous les détails. Je vois encore ses jambes trembler tellement le choc fut pénible pour elle.


Nicole à droite (1956)





Nicole fut hospitalisée et sa poussée de fièvre ne put être arrêtée. Elle délirait continuellement. On l'avait placée sous une tente d'oxygène. Le médecin dit à ma mère que sa fièvre avait été tellement forte que même si elle revenait à la santé, elle ne retrouverait pas ses facultés.

À notre grande surprise, au début de la soirée du vendredi 11 octobre, elle s'est assise dans son lit, nous a tous salué à tour de rôle. Puis elle a dit: Comment ça se fait que j'étais morte et que je ne suis plus morte? Ma mère crut au miracle et dit à Nicole qu'elle était bien heureuse de la voir prendre du mieux, qu'elle avait hâte de la ramener à la maison. Nicole, avec un calme et une lucidité étonnant lui répondit: Ne pense pas ça, maman. Tu vas te faire du mal pour rien. Je ne retournerai plus jamais à la maison et c'est très bien comme ça. Elle est décédée quelques heures plus tard, en soirée.

Nicole avait pourtant perdu connaissance au début de la même semaine, avait eu de la
fièvre et déliré sans arrêt le reste de la semaine. Le médecin avait dit qu'elle avait fait trop de fièvre pour retrouver ses facultés. Pour moi, tout ça demeure pur mystère. S'il n'y a pas de vie après la vie, alors je ne vois pas comment expliquer ce qui s'est passé.

Je partage cette expérience parce que je crois qu'elle est porteuse d'espoir. Cette expérience m'a aidé à voir la mort autrement. C'est à l'idée de retrouver Nicole que ma mère a accepté sa propre mort.


Cliquez sur la photo

Photo de Françoise
Blogue Un instant une photo
Cette photo a été primée
Bravo, Françoise!

24 commentaires:

  1. Cette photo de la lune est superbe... c'est ce qui m'a accroché le plus!

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  2. C'est Françoise qui en a tout le mérite!
    Elle est dans mes favoris pour deux blogues: Un instant une photo et Un coeur qui bat.

    Elle est vraiment super en effet cette photo. Elle est apaisante et, sans m'y connaître, je crois que c'est un tour de force de l'avoir si bien réussi techniquement.

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  3. C'est une photo renversante, puis-je l'utiliser comme fond d'écran?

    J'aimé lire ce billet parce que tu as vécu cette expérience. J'ai terriblement peur d'espérer en ce dont tu parles. Justement parce que cela est notre plus grand désir à tous, je crois. Quand je considère cela à froid je ne peux que me dire que nous avons tellement de preuves de ce que la conscience, la pensée, la mémoire sont liées à l'activité cérébrale que je ne vois pas comment je peux entrevoir la possibilité d'une survie de l'esprit. Et puis il y a le cas troublant de tous ceux qui n'ont pas fait cette expérience, même s'il est tout simplement possible qu'ils n'en aient pas le souvenir. Mais j'avoue être bouleversée, avoir cet immense envie d'y croire et justement pour cette raison, me méfier tellement de moi-même.
    En tous cas merci d'en avoir parler. Je mesure le courage que cela a dû prendre et vais tâcher de suivre les résultats de cette expérience.

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  4. Encre,

    J'ai vécu cette expérience à l'hôpital, comme patient, mais pas dans le cadre d'une recherche.

    Quand je me suis senti au dessus de mon corps et que je l'ai vu comme une autre entité, j'ai cru que je venais de mourir. Je voyais toute la pièce du haut des airs.

    Je me j'étais juré de ne plus en parler lorsque j'ai appris que le phénomène était déjà connu et étudié.

    Je suis de nature sceptique et incrédule moi-même. Même aujourd'hui, j'ai de la difficulté à croire les histoires qui sortent trop de l'ordinaire.

    Mais ce que j'ai vécu personnellement m'intrigue. Souvent, je n'ai pas vécu les événements seul. Et il y en a de plus en plus. Ma soeur Micheline a souvent été témoin ou associée à ces des situations. Michel aussi, dans le cas des phénomènes entourant de décès de mon père. Ceux-là sont également assez troublants, mais je les ai à peine abordés. J'hésiterais avant de le faire.

    J'en suis rendu, au fil de mes expériences, mes conversations et de mes réflexions à trouver difficile de croire que l'univers n'est que le résultat d'une successions de hasards avec un début et une fin pour tous.

    Ce qui me heurte cependant, c'est la souffrance. C'est pourquoi j'ai écrit quelques billets sur le sujet. D'autres sont prêts.

    Chez moi, l'espérance et la curiosité me donnent des ailes. Il parait que les anges en ont. Alors, je ne perds pas confiance. C'est mieux que des cornes.

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  5. Oui, j'avais compris que tu avais vécu cela cocmme patient.
    Tu as raison d'en parler, cela peut soulager et faire espérer bien des gens. C'est de notre plus grande peur et de notre plus grande souffrance dont il s'agit là. Nous sommes tous en route, nul ne sait où mène ce chemin, nous décryptions tous les signes du monde de façon différente, chacun coomme nous le pouvons, mais quelques soient nos convictions nous avons tous même même souffrance de ceux que nous avons perdu, même crainte et même désir aussi.

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  6. Tout à fait d'accord avec toi, Encre

    Ce qui nous influence le plus, à mon avis, ce sont davantage nos valeurs et nos croyances que nos connaissances.

    Heureusement, rien n'est statique. Si ça le devient, c'est inquiétant.

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  7. J’aimerais apporter une légère nuance au commentaire émis par Encre.

    « je ne peux que me dire que nous avons tellement de preuves de ce que la conscience, la pensée, la mémoire sont liées à l'activité cérébrale que je ne vois pas comment je peux entrevoir la possibilité d'une survie de l'esprit ».

    Certains savants, autres que ceux dont fait mention Jacques et qui font de véritables recherches sur les NDE, clament que leurs expériences basées sur les électroencéphalogrammes et sur les images de résonances magnétiques, prouvent hors de tout doute, que la conscience, la pensée et la mémoire ne sont liée qu’à l’activité cérébrale, du fait qu’ils connaissent avec certitude, les zones du cerveau qui sont reliés à chacune de ces activités.

    Le hic, est que l’activité des zones cérébrales n’est pas une preuve en soit. Cela reviendrait à dire, que le récepteur d’un poste de radio, par exemple, est la pensée de ce poste de radio qui s’exprime et qui s’adresse à nous, à travers le haut-parleur. Ces même savants n’envisagent qu’un aspect de la question et escamotent délibérément un autre aspect qui pourrait être, que la conscience ou l’âme, pourraient interagir avec notre cerveau en activant les diverses zones de l’encéphale qu’ils ont découvert grâce à leurs appareils sophistiqués. Quand on ne prend pour résultats valables que ce qui fait notre affaire, on ne peut pas appeler cela de la vraie science.

    Les travaux effectués par les docteurs Parna, Beauregard, Moody et Schwartz, avec un esprit très ouvert, sont à mon sens beaucoup plus sérieux que ceux qui travaillent avec l’esprit complètement fermé.

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  8. Bonsoir Jacks,

    Les personnes que je connais, qui m'ont déjà parlé de l'expérience de mort imminente, sont persuadées que cela prouve qu'il existe un au-delà, que la conscience s'évade de son corps pour rejoindre une seconde étape de transfert, comme naitre une deuxième fois. Tu te dis peut-être que Sueanne, est tombée sur la tête, mais il existe une doctrine (si tu veux, je serais enchantée de t'envoyer le livre) qui dit qu'après la mort, la conscience se prépare à un voyage. « Livre des Morts tibétain » qui a été rédigé par Bardo Todol.
    J'ai adoré son ouvrage, et je pense qu'il y a du vrai dans ce qu'il dit.

    Je t'embrasse fort,
    Sueanne

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  9. Merci pour tes commentaires, Réjean

    Tu es beaucoup plus instruit que moi en la matière. Je l'avoue. Je n'ai pigé que quelques lectures glanées ça et là au gré des circonstances. J'avoue même qu'il est très rare que je lise un article ou un livre en entier.

    Tes observations me sont donc bien utiles. Je fais aussi confiance à ta rigueur qu'à ton honnêté intellectuelle.

    Tu as déjà parlé d'une expérience de DNE vécu par ta mère sur le site de Joréal. Je ne l'ai pas beaucoup cherché, mais si tu me donnes des pistes j'irai en prendre connaissance avec intérêt.

    Je trouve le commentaire de Encre très pertinent à cet égard: J'ai terriblement peur d'espérer en ce dont tu parles. Justement parce que cela est notre plus grand désir à tous, je crois.

    Comme disait Jacques Brel Si c'était vrai

    C'est ce qu'on aimerait tous savoir sans les pages légendaires de notre enfance, bien sûr.

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  10. Jacques,

    L'expérience de NDE que je relate dans le blog de Joréal, est très similaire à bien d'autres expériences que tu as toi-même rapportées ici même.

    L'adresse exacte de ma chronique est la suivante:

    http://joreal.blogspace.fr/1114720/L-ASTRAL/

    Comme tu dois le savoir désormais, Joréal a cessé d'écrire; c'est désormais son double qui continuera de le faire sur la Porte Bleue. Il n'est plus question que je me disperse à doite et à gauche. Alors mes questions existentielles ainsi que mes coups de gueule occasionnelles se poursuivront le cas échéant, à un seul endroit donc, "Les chroniques de la porte bleue".

    Quant à nos peurs existentielles, elles ne sont causées que par notre ignorance. En y réfléchissant bien, je me dis que ces nouvelles découvertes sont une bénédiction pour bien des gens qui se créer des peurs face à l'immuable que nous devrons tous affronter de toute façon. Pourquoi aurait-on peur de mourir alors que c'est le propre de tout ce qui vit ?

    Je me rappelle avoir lu "Le livre des Morts Tibétains" que Sueanne te suggère, il y a de cela plusieurs années. Je l'ai trouvé excellent comme source de réflexion. Tu pourras le trouver sans peine, en librairie ou dans une bibliothèque.

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  11. Bonjour Réjean

    J'ai préparé un lien à cliquer pour voir l'expérience de mort imminente vécu par ta mère:


    Expérience de DNE
    raconté par Réjean sur son ancien blogue Questions existentielles.

    L'expérience de ta mère est très intéressante parce qu'elle rejoint justement des témoignages déjà entendus. J'ai déjà vu une vedette bien connue de la télé raconter exactement la même histoire à la caméra. Son nom m'échappe malheureusement. Plus ou moins croyante auparavant, elle a revisé ses conceptions de la vie et de la mort.

    Ce que tu dis sur la peur de la mort est logique. Mais je crois que les émotions l'emportent souvent sur la raison.

    Ma mère a toujours dit qu'elle n'avait pas peur de mourir. Lorsqu'elle a été confrontée à la mort, elle en a eu peur. Mais le personnel du Centre hospitalier lui a aidé de façon merveilleuse, entre autre en lui parlant de la joie qu'elle aurait de voir Nicole.

    J'ai souvent dit à la blague que je n'ai pas peur de mourir en autant que je sois en bonne santé. On dirait que le moral est moins bon quand on est malade. :-)

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  12. Sueanne,

    Non je ne crois pas que tu es tombée sur la tête. Si c'est le cas, rien n'y parait (sourire).

    J'accorde beaucoup de crédibilité à ce que tu racontes. Et je t'avoue que ça me fait du bien à l'âme.

    Même si je ne lis pas beaucoup, celui dont tu parle m'intéresse. Je ne voudrais cependant pas abuser de ta bonté. Je peux toujours vérifier si je peux l'obtenir en librairie.

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  13. Merci pour les compliments sur la photo, et merci de l'avoir mis dans tes liens Jackss.
    Bien sûr Encre que tu peux la mettre en fond d'écran.

    J'en viens au sujet d'aujourd'hui.
    Moi, je suis convaincue qu'il y a autre chose après la mort. J'ai vécu des instants troublants, notamment lorsque ma mère est morte, alors que j'étais présente avec ma soeur dans sa chambre.
    En fait, quelques jours avant sa mort, elle s'était redressée dans son lit, et elle avait tendu les mains vers... rien... mais elle, voyait quelque chose ou quelqu'un.
    Et l'après-midi de sa mort, alors que nous étions dans sa chambre, à la veiller, et alors que toutes les fenêtres étaient fermées, qu'il n'y avait aucun courant d'air, j'ai senti de l'air froid sur les épaules. J'ai vérifié toutes les portes, fenêtres, tout était bien fermé. Cela m'a fait étrange. Ma soeur ne l'a pas senti, mais elle est beaucoup moins réceptive que moi en général à ce genre de phénomènes.
    Ma mère est morte un moment après.
    Et j'ai toujours été persuadée que c'était ses parents, ses frères et soeurs, qui étaient là, et qui l'attendaient, qui venaient la chercher...
    Cela non plus, je ne le raconte pas à tout le monde, juste à ceux qui peuvent comprendre.
    J'ai d'ailleurs écrit un poème à ce sujet, sur ces derniers instants.
    Les mois qui ont suivi, lorsque je sentais un air froid, alors qu'il n'y avait pas de raison, je pensais que c'était maman qui était là, près de moi, et cela me faisait chaud au coeur.
    J'aurais d'autres événements assez bizarres à raconter, mais je ne veux pas squatter ton blog, Jackss.
    J'en parlerai peut-être une fois chez moi.

    Bonne fin de soirée à toi, et à bientôt.

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  14. Françoise,

    Ici, mon plaisir, c'est qu'on se sente chez soi. Tu peux squatter, changer de sujet, etc. Tu peux même parler de l'extinction des ours polaires en Afrique ou de tout autre sujet qui te passionne.

    Si tu préfères nous inviter à continuer chez toi, tu ne te gênes pas non plus.

    Ceci étant dit, je trouve passionnante l'histoire que tu as commencé à raconter. Je me suis rendu compte qu'il y a plusieurs phénomènes beaucoup plus fréquents qu'on pense que d'autres ont connus sans oser en parler.

    A la mort de mon père, par exemple, ma mère, mes frères, mes soeurs, on s'était déjà étonnés du nombre de signes témoignant de la présence de mon père. Il y en avait beaucoup.

    Ce que tu racontes m'intéresse donc au plus au point. J'y crois.

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  15. Ne trouvez-vous pas ça curieux, cette gêne qu'on éprouve à parler de ce genre d'expériences, quasiment en s'excusant? On a peur de passer pour des illuminés, on pèse nos mots, on nage en plein tabou.

    La peur de la mort, de l'inconnu, recèle tant de mystères...

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  16. Zoreilles,

    Ta question est bonne, Zoreilles

    J'en avais d'ailleurs fait le thème d'un billet avant de parler de la mort de mon père et certaines expériences intimes. Je l'avais appelé je crois: Dire ou ne pas dire

    C'est vrai, la peur de passer pour un illuminé, ça joue. Je ne veux pas être associés à ceux qui gagent leur vie en abusant de la bonne foi des gens: astrologues, tireuses de cartes, etc.

    Il y a aussi des préjugés tenaces. Même dans mon entourage, il y a des psys qui associent les phénomènes inexpliqués à des hallucinations pour esprits perturbés.

    Il y a aussi certaines zones plus intimes de la vie familiale. Je pense que ça peut frôler un peu à l'occasion le phénomène de la téléréalité.

    Au Moyen-Age, une femme qui aurait raconté certaines expériences que j'ai eues aurait pu passer pour une sorcière et être brûlée sur un bucher. Tu me vois en train de brûler sur un bûcher dans le centre ville de Sherbrooke?

    Mais dans ta question, Zoreilles, je sens que tu suggères d'exorciser ces peurs et oser ouvrir davantage le jeu. En ce sens je te donne raison et te remercie de ce vibrant appel à l'audace.

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  17. Après la mort de Nicole, à ses côtés, j'ai ressenti une grande tristesse. Ça se comprend. Mais en même temps, j'ai ressenti ce qu'on appelait autrefois la la grâce d'était.

    Je ressentais comme un force inhabituelle comme si je me sentais en mesure de vivre l'inacceptable. On peut appeler ça de l'adrénaline ou autrement, mais l'important, c'est que ça marche.

    Yves, 13 ans et 3 mois, fut encore plus fort. Maman était comme démolie. Yves lui dit: Maman, j'ai entedu dire que le cerveau conitnuait à fonctionner après la mort. C'est le dernier organe qui s'éteint. Je suis sûr qque Nicole nous entend encore. C'est notre dernière chance de lui dire qu'on l'aime. Ça va lui faire du bien.

    C'est ce que nous avons fait, avec calme, avec le désir de lui donner toute la sérénité dont elle pouvait avoir besoin. Et ça nous a tous aidés. Je ne crois pas anges gardiens. Mais ce jour là, j'avais l'impression que Dieu m'en avait attitré un pour la moment.

    Durant les moments les plus dramatiques de ma vie, j'ai toujours senti que je n'étais pas seul, que des forces cachées quelque part en moi reprenait du service.

    L'avoir découvert me donne plus de courage face à des événements pénibles à affronter.

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  18. Et voilà tout le merveilleux qui peut ressortir de ces histoires vécues, ces expériences inhabituelles, intimes, proches d'une certaine spiritualité (assumée ou pas) que nous avons du mal à extérioriser, discuter, partager...

    Dans ce dernier commentaire, Jacks, l'histoire que tu racontes est bien touchante et tu es généreux de la partager avec nous mais tes deux derniers paragraphes, les conclusions auxquelles tu en viens, ça, c'est un cadeau d'une valeur inestimable que tu nous offres.

    Et je te remercie. Du fond du coeur.

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  19. Bonjour Zoreilles,

    C'est drôle comment tout semble bien organisé parfois dans la vie. C'est un hasard qu'on se soit retrouvés au même endroit virtuel, en même temps, en 1998, alors que nous demeurions à environ 800 kilomètres de distance.

    C'est spécial que j'aie ouvert un blogue ici simplement pour communiquer avec toi alors que je venais faire une recherche bien inocente sur Google sur une inconnue que je venais d'entendre à Radio-Canada. Google m'a donné une liste commençant par le mot Zoreilles.

    C'est étonnant tout ce que tu m'apportes comme si tu savais à l'avance ce dont j'ai besoin. Et en plus tu as une intuition, une perspicacité et un sens de la communication qui sont des atouts précieux.

    Tout ça pour dire que toi, à ce moment-ci, avec tes mots, il n'en fallait pas plus pour m'encourager à partager plus précisément ceraines expériences.

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  20. J'ai un sourire en lisant les commentaires de chacun d'entre nous,

    Moi personnellement je n'ai malheureusement pas de difficulté de parler de la mort, mais la mort en a elle, pour discuter avec moi, rire.

    La mort, la vie après la mort ... Il y a tellement de choses à dire sur le sujet. C'est comme la lune, la mort inspire les poètes et les écrivains du monde entier. La mort est presque humaine, on l'a décrit avec un trait de caractère énigmatique, une longue cape noir couvrant un squelette qui porte une faux à la main.
    La représentation de la mort portant une faux remonte à l'image du dieu grec Chronos.
    Savez-vous que le psychopompe est un guide de l'âme. En effet, énormément de croyances et de religions possèdent des esprits, des démons ou des anges qui ont la tâche d'escorter les âmes récemment décédées vers l'autre monde, comme Le Paradis ou L'Enfer (bible). Ils sont souvent associés (Egypte) avec des animaux tels que les chevaux, les phoques, les corbeaux, les chiens, les chouettes, les moineaux ou encore les dauphins. Chez certains peuples sibériens, un cheval sacrifié par le chaman sert également de psychopompe.

    Le biologiste et prix Nobel, "Jacques Monod" énonce que définition de la mort dépend de la définition du vivant dans son livre Le Hasard et la nécessité.

    La mort me facine ...

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  21. Tu as une belle culture Sueane,

    C'est instructif de jaser avec toi. :-) C'est la première fois que j'entends parler de psychopompe. Je viens de me documenter. Je me suis rappelé de bons souvenis. Je me suis rappelé de Charon et de sa barque étudié dans mes humanités grecques au collège. Il demandait un pièce de monnaie pour payer le passage. J'imagine que les propriétaires de postes d'essence se sont inspirés de lui. Si on ne paie pas, on va pas loin.

    Je ne connaissais pas non plus le biologiste et prix Nobel, "Jacques Monod".

    J'ai bien aimé ces détails.

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  22. Bonsoir Jacks,
    Je m'interesse à énormément de sujet surtout dans le domaine "Existentiel", je veux comprendre la "vie", c'est une chose qui est pourtant idiote, car cela ne s'exlique pas. Mon professeur de collège, professeur d'histoire-géographie, me disait souvent qu'il n'existe pas de manuel de vie, même la bible n'est pas un manuel de conduite. Il me disait que la vie se traine sous une pierre qui faut essayer de soulever avec finesse, en prenant le temps de l'écouter.
    Un vrai sage.

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  23. Tu as beaucoup de sagesse, toi aussi Sueanne

    Ta curiosité intellectuelle sur les questions existentielle est de bon augure.

    À l'adolescence, comme tout le monde, j'ai tout remis en question y compris l'existence d'un dieu. Un sage à qui je me suis confié m'a répondu: la foi, c'est comme une lumière de bicyclette reliée à un dynamo. Si tu pédale de moins en moins vite à mesure que la lumière baisse, tu finiras par ne rien voir. Continue de pédaler à bonne vitesse et la luimière reviendra.

    On ne pourra jamais tout expliquer de la vie. C'est vrai. Un jeu d'adresse que l'on réussit à tout coup n'a plus aucun intérêt. À plus large échelle, c'est la mort de l'esprit.

    Ta curiosité est stimulante, Sueanne. Nous en profitons tous. Avec le temps, je pourrais dire l'âge, il me semble que plusieurs blocs se mettent en place.

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  24. Jai trouvé fort stimulante la réflexion que vous m'avez amené à faire. Je n'avais jamais été aussi loin sur cette question.

    Vous m'avez donné l'idée d'un autre billet sur mon père.

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